Côte d’Ivoire : Bédié dénonce le retrait de Gbagbo sur la liste électorale et lance un appel pressant à la CEI

Henri Konan Bédié se prononce sur le retrait de Laurent Gbagbo sur la liste électorale provisoire. En marge de la 15eme réunion du Bureau Politique du PDCI, samedi 27 mai à Daoukro, il a dénoncé une « polémique inutile  engagée par la volonté de la Commission Electorale Indépendante (CEI ) ».

Henri Konan Bédié se prononce sur le retrait de Laurent Gbagbo sur la liste électorale provisoire. En marge de la 15eme réunion du Bureau Politique du PDCI, samedi 27 mai à Daoukro, il a dénoncé une « polémique inutile  engagée par la volonté de la Commission Electorale Indépendante (CEI ) ».

L’ancien président ivoirien « appelle les responsables de l’administration judiciaire et de la CEI à plus de sagesse et d’impartialité ».

Et de lancer : « L’inscription de Monsieur le Président Laurent Gbagbo sur la liste électorale procède de notre volonté commune de bâtir une paix durable pour notre pays. C’est un impératif ».

M.A

Discours d’orientation du Président du Parti, lors de la 15eme réunion du Bureau Politique

Militantes et Militants du PDCI-RDA

Chers compagnons

Nous voici encore rassemblés, ce jour 27 mai 2023, à Daoukro pour poursuivre ensemble le processus de redynamisation de notre parti, le PDCI-RDA.

Nous poursuivons ainsi, par un travail sans relâche et continu, notre détermination à réaliser notre grande ambition de tracer les nouveaux sillons d’une nouvelle nation réconciliée, unie dans sa diversité en vue d’une prospérité partagée par tous nos compatriotes.

Arrivés des quatre coins de la Côte d’Ivoire, des villes et des campagnes, je vous souhaite, dans la pure tradition de chez nous à Daoukro, « AKWABA », pour dire bienvenue à tous et à toutes.

Militantes et Militants

Votre mobilisation et votre présence nombreuse ce jour sont le témoignage de votre engagement pour un PDCI-RDA toujours plus vivant, plus fort et plus solide malgré les vents contraires.

Je suis donc heureux de vous voir aussi nombreux, nombreuses à cet important Bureau Politique qui constitue une étape cruciale dans notre marche vers le 13ième Congrès ordinaire de notre parti.

Je veux vous adresser mes félicitations pour la qualité de l’organisation du 7ième Congrès extraordinaire de notre parti ainsi que pour les importantes résolutions que nous avons prises. Nous avons pu, après avoir attentivement écouté vos différentes propositions, adapter, dans un esprit constructif, nos statuts à la réalité de notre fonctionnement actuel.

Je voudrais, à nouveau, renouveler mon infinie gratitude à chaque cadre, militant et militante pour son implication personnelle dans le succès de ce congrès extraordinaire qui a vu la participation de chefs de mission diplomatique, d’ambassadeurs de pays européens partenaires de la Côte d’Ivoire ainsi que de représentants de partis politiques nationaux.

Au nom du PDCI-RDA, de vous tous et en mon nom propre, Je voudrais encore leur exprimer ma reconnaissance pour leur présence remarquée et leur soutien.

Je ne saurais faire l’impasse sur les vœux de longévité et de santé que vous avez formés pour moi à l’occasion de mon anniversaire.

Je vous exprime ma profonde gratitude pour votre confiance renouvelée à travers la motion de soutien du 7ième Congrès extraordinaire qui a endossé la motion du Bureau Politique du 29 septembre 2022, tenu à Daoukro, entérinant l’ensemble des différentes motions exprimées lors du séminaire éclaté et des missions d’information, d’évaluation et d’écoute des Délégations départementales et communales, faisant de ma personne, le candidat unique à la présidence du PDCI-RDA au 13ème Congrès ordinaire.

Je vous suis reconnaissant pour le grand honneur qui m’est ainsi manifesté par vous tous.

Je veux vous dire à haute et intelligible voix que je réponds OUI à votre appel.

Militantes et Militants

Le PDCI-RDA a su montrer ainsi au monde entier sa dynamique et exprimer par ma voix sa vision pour la Côte d’Ivoire, qui malgré nos appels incessants peine à aborder avec courage et humilité la résolution profonde des maux dont elle souffre depuis plus de vingt ans.

Je n’ai eu de cesse de le dire et de le redire, chaque fois que j’en ai eu l’occasion : notre pays ne retrouvera la paix véritable et durable que par un processus de réconciliation profond avec la mise en œuvre d’un processus de dialogue inclusif dont vous connaissez maintenant le contour.

L’essentiel est le retour de l’État de droit dans le respect des libertés fondamentales de tous les citoyens et de la loi, tout en assurant le maintien de l’ordre sans bavures.

Avec vous tous, j’ai la conviction profonde que nous pouvons y arriver. Oui nous pouvons transformer notre pays pour en refaire, demain, une nation fraternelle, démocratique et prospère qui rayonne en Afrique et dans le monde. Je vous demande de me faire confiance.

Ces derniers jours encore, une polémique inutile s’est engagée par la volonté de la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui a exclu l’ancien Président de la République, Monsieur Laurent Gbagbo de la nouvelle liste électorale provisoire.

Sans juridisme, je voudrais appeler les responsables de l’administration judiciaire et de la CEI à plus de sagesse et d’impartialité. Il n’y a pas de plus grand amour pour son pays que de travailler à construire la paix.

L’inscription de Monsieur le Président Laurent Gbagbo sur la liste électorale procède de notre volonté commune de bâtir une paix durable pour notre pays. C’est un impératif.

Militantes et Militants,

Ma foi en la Côte d’Ivoire n’a pas changé et elle ne changera pas jusqu’à mon dernier souffle.

Notre grand parti qui a fondé la Côte d’Ivoire est le garant de sa stabilité et de son unité. Nous continuerons d’agir, pour un dialogue franc et par tout moyen démocratique en notre possession, pour que notre nation retrouve définitivement son point d’équilibre pour le bonheur de toutes les Ivoiriennes et de tous les Ivoiriens.

Militantes et Militants,

Nous avons l’obligation de mieux nous adapter aux changements de notre temps afin d’exploiter les opportunités de pénétration et de développement dans tous les espaces de notre pays et corriger de toute urgence nos faiblesses.

Quels engagements prendre ensemble pour espérer que la Côte d’Ivoire s’éveille, demain pour reprendre définitivement le chemin de la paix et d’un développement harmonieux au bénéfice de la grande diversité de nos populations ?

Premièrement, nos engagements se présentent à nous sous la forme de nos capacités à mettre en mouvement de manière structurée et plus dynamique tous les moyens et ressources de notre organisation au service du rayonnement de notre parti.

Ces engagements, comme je vous l’avais dit, lors de la cérémonie de célébration des 75 ans de notre parti, nous imposent de consolider la position du PDCI-RDA, notre parti pour être encore plus fort dans la conduite de notre vocation au service de la Côte d’Ivoire.

Pour réaliser cet important objectif, je m’étais engagé devant vous, à renforcer la modernisation du parti.

Avec votre soutien, j’ai mis en place neuf (9) nouvelles structures à caractère stratégique et opérationnel.

Leur mise en place ainsi que la restructuration du Secrétariat exécutif ont favorisé la responsabilisation de jeunes cadres ainsi que leur plus grande implication dans les prises de décisions au sein du parti.

Dans le processus de progrès continu que je vous avais promis, le bilan de la mise en œuvre reste positif pour la majorité de ces structures additionnelles et complémentaires dans notre organisation. Notre performance en termes de positionnement dans l’opinion nationale et international s’est améliorée.

Quant à notre performance en termes de pénétration sur le terrain politique, des efforts restent encore à faire pour mieux exploiter l’attrait de plus en plus grandissant du PDCI-RDA auprès de la jeunesse en particulier ainsi que de l’ensemble de nos populations.

Les missions d’animation de la base, de développement d’une véritable politique de proximité du parti auprès de toutes nos cibles dans tous les secteurs économiques et sociaux de notre pays doivent être renforcées pour nous mettre en phase avec notre ambition de gagner les prochaines échéances électorales.

Le 13ième Congrès ordinaire du parti sera l’occasion de conduire une analyse rigoureuse du riche bilan des activités de toutes ces structures qui m’a été remis. Les conclusions détaillées de cette analyse soutiendront nos propositions pour leur prise en compte dans les statuts en vue de la nouvelle organisation du Parti.

Deuxièmement, nos engagements doivent se matérialiser aussi et surtout concrètement par nos résultats aux prochaines élections municipales et régionales.

Dans le contexte actuel et devant les conditions d’organisation de ces élections, il nous fallait prendre des dispositions particulières pour garantir notre succès. Nos résultats constitueront, pour l’opinion nationale et internationale, un signal fort sur le chemin de la reprise du pouvoir d’État en 2025.

Compte tenu de la complexité de la question du choix des candidats nous pouvons ensemble nous satisfaire de l’originalité de la démarche démocratique initiée par le PDCI-RDA. Cette démarche a offert l’opportunité à tous les cadres de notre parti de faire acte de candidature dans la transparence.

Chacun, chacune des candidats a pu présenter, en toute liberté, son offre pour apporter sa contribution au succès du PDCI-RDA, répondre aux attentes des populations, en mettant au service de la cause, son expérience personnelle ainsi que sa capacité à rassembler les ressources humaines du parti pour assurer notre victoire.

Les candidats se sont tous et toutes engagés à respecter les choix du parti et à collaborer avec le candidat retenu en privilégiant la discipline et l’intérêt général du parti devant les défis à relever pour l’avenir de notre nation.

Je voudrais me féliciter encore de la qualité des résultats obtenus et vous encourager tous et toutes à nous mettre au travail en soutenant tous nos candidats pour la victoire du PDCI-RDA.

IL s’agit d’un engagement à tenir impérativement par tous pour gagner encore davantage de terrain et de donner l’occasion aux représentants de notre parti d’apporter à nos populations des exemples palpables de bonne gouvernance et de valeur ajoutée pour le développement au service de la lutte contre la pauvreté qui a atteint des niveaux inacceptables.

Je demande à tous les porteurs du flambeau du PDCI-RDA de faire à la fois preuve d’humilité et de détermination.

L’humilité pour aller vers, tous vos frères et sœurs déçus, pour construire des projets qui répondent à notre volonté commune de rassembler nos forces au service de la victoire du PDCI-RDA dans nos cités et régions ;

La détermination pour mobiliser la plus grande participation de nos compatriotes pour un vote en faveur du PDCI-RDA et affronter dans le respect de la loi tous les obstacles savamment préparés pour empêcher l’expression démocratique dans la transparence.

Le parti veillera à vous accompagner dans l’audit de la liste électorale provisoire, dans la préparation et la réalisation des élections. Vous devez rester constamment vigilants aux moindres détails du processus électoral.

En vous assurant de ma confiance totale, je vous rappelle que la victoire réside certes dans nos capacités individuelles mais elle sera surtout garantie par votre capacité à rassembler le PDCI-RDA autour de votre projet au service de nos populations.

Vos victoires seront d’abord celles du PDCI-RDA pour mieux nous préparer ensemble pour la grande victoire de la Côte d’Ivoire réconciliée, unie et prospère en 2025.

A tous les candidats et candidates qui n’ont pas été retenus, j’adresse mes encouragements à rester ensemble dans notre engagement commun à faire gagner le PDCI-RDA. Ne laissons pas nos ambitions personnelles fragiliser notre élan commun. Restons ensemble et marchons ensemble pour la victoire du PDCI-RDA.

Militantes et Militants

Chers compagnons

Lors de la 7ième session extraordinaire de notre parti, je vous avais proposé et vous avez accepté de tenir le 13ième congrès ordinaire de notre parti au plus tard à la fin du mois de juin 2023, sauf contraintes particulières.

Respectant cet engagement je vous propose

– Les 19, 20 et 21 octobre 2023.

– Les lieux seront le SOFITEL ABIDJAN HOTEL IVOIRE, les locaux de la MAISON DU PDCI-RDA et ses ANNEXES

Le thème qui vous est proposé pour adoption est le suivant : PDCI-RDA : engagements et défis pour 2025.

Pour conduire cette importante activité, je vous proposerai dès la semaine prochaine l’organisation et la composition du Comité d’organisation qui en aura la charge.

Ce congrès constituera pour nous un moment important dans l’histoire de notre grand parti le PDCI-RDA.

Levons-nous et bâtissons pour nous-mêmes et pour les générations de demain.

Traçons ensemble le chemin d’un nouveau destin pour notre pays ; un destin de bonheur partagé par nous tous dans une Côte d’Ivoire démocratique et prospère.

Je vous remercie pour votre écoute attentive.

Arrestation de Pulchérie Gbalet, violation des mandats présidentiels, 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, CEI, … : Laurent Gbagbo en parle

Une session extraordinaire du Secrétariat Général du Parti des peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-Ci) s’est tenue ce lundi 17 octobre 202, à la salle Lougah François du Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville en marge de l’An 1 du parti. Elle a été présidée par Laurent Gbagbo. Dans son discours, il est notamment revenu sur l’arrestation de l’activiste de Pulchérie Gbalet, la violation des mandats présidentiels, l’arrestation de 46 soldats ivoiriens au Mali, et autres. Détails à travers l’intégralité de l’intervention de l’ancien président Laurent Gbagbo lors de la session extraordinaire du secrétariat général du PPA-CI.

Une session extraordinaire du Secrétariat Général du Parti des peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-Ci) s’est tenue ce lundi 17 octobre 202, à la salle Lougah François du Palais de la Culture d’Abidjan-Treichville en marge de l’An 1 du parti. Elle a été présidée par Laurent Gbagbo. Dans son discours, il est notamment revenu sur l’arrestation de l’activiste de Pulchérie Gbalet, la violation des mandats présidentiels, l’arrestation de 46 soldats ivoiriens au Mali, et autres. Détails à travers l’intégralité de l’intervention de l’ancien président Laurent Gbagbo lors de la session extraordinaire du secrétariat général du PPA-CI.

 

D𝗜𝗦𝗖𝗢𝗨𝗥𝗦 𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘́𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗟𝗢𝗥𝗦 𝗗𝗘 𝗟𝗔 𝗦𝗘𝗦𝗦𝗜𝗢𝗡 𝗘𝗫𝗧𝗥𝗔𝗢𝗥𝗗𝗜𝗡𝗔𝗜𝗥𝗘 𝗗𝗨 𝗦𝗘𝗖𝗥𝗘́𝗧𝗔𝗥𝗜𝗔𝗧 𝗚𝗘́𝗡𝗘́𝗥𝗔𝗟 𝗗𝗨 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜

𝗔𝗯𝗶𝗱𝗷𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗹𝘂𝗻𝗱𝗶 𝟭𝟳 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟮

Merci Oulaye Hubert. Merci Damana Pickass pour ton rapport succint et clair. Merci chers camarades.Toutes les camarades, tous les camarades, jeunes, qui sont venus, je vous dis merci. Aujourd’hui, je resterai assis parce que j’ai été malade, pendant une semaine, et je ne suis pas encore totalement rétabli. Je vais donc parler assis.

Je voudrais également saluer les amis camerounais présents dans la salle. Ils ont été d’un soutien total et sans faille. Je ne sais comment les remercier. Je sais que la lutte que nous menons ici est la même qu’ils mènent, mais les camerounais ont été exceptionnels. Il fallait les voir dans les manifestations à la Haye, à Paris. Chers frères, je vous salue et je vous remercie. Nous nous verrons, avant votre retour, et nous échangerons .

Quand nous nous étions retrouvés ici, en août de l’année dernière, j’avais dit qu’il fallait convoquer un congrès ordinaire parce que je n’aime pas trop les histoires et polémiques. A cette occasion, j’avais demandé de contourner l’obstacle. Nous l’avons ainsi contourné et nous avons créé le PPA-CI, le 17 octobre 2021. Aujourd’hui, le Parti a un an et nous sommes venus faire le point. Quand quelque chose est nouveau, on ne sait jamais comment le conduire et le mener. Au Congrès constitutif du 17 octobre 2021, on se posait tous la question d’abord de qui viendrait ? Premier problème de droit. Sur qui prélever l’argent, qui allait servir à payer la salle ? Qui allait venir ? On a eu des petits problèmes comme ça. Bon finalement nous avons payé la salle, nous avons fait le congrès et nous avons mis en place nos structures. Le Secrétaire Général vient de nous faire le point. C’est bien. Il a dit les faits et moi je dois dire la raison de ces faits.

Pourquoi, alors qu’on ne faisait pas dans l’ancien Parti, nous nous acharnons à faire les élections des Secrétaires Généraux des Comités de base. C’est tout simplement parce qu’il n’y pas de demi-démocratie. Ou nous sommes démocrates, ou nous ne le sommes pas. On ne peut pas avoir dans un Parti, les uns, les autres et etc…Non non non. Dans un Parti, on est tous logés à la même enseigne. Si les fédéraux sont élus démocratiquement, les Secrétaires de sections doivent également être élus démocratiquement et les Secrétaires de Comités de bases doivent l’être également. Nous nous sommes bonifiés. Nous avons décidé de mettre les élections à tous les niveaux de désignations. C’est ce que nous avons commencé à faire. Évidemment, comme on est pas habitué à cette pratique en Côte d’Ivoire, ça nous a créé quelques problèmes. Mais on commence à s’habituer. Le Secrétaire Général vous a donné les chiffres, on commence à s’habituer et il faut qu’on s’habitue à faire les élections partout. Comme ça, demain, ceux qui vont vouloir être Députés, Maire, ils ne seront pas surpris par le fait électoral. On va lui dire, tu veux être Député, va être candidat. Tu seras élu ou tu ne le seras pas. Si tu n’es pas élu, tu retournes à la maison, mais si tu es élu, tu es élu. Il faut qu’on s’habitue à la pratique électorale. Donc pour toutes les structures de base, il faut qu’on s’habitue aujourd’hui à l’expression démocratique.

Camarade Secrétaire Général, continue l’implantation, continue. La commission électorale doit elle aussi continuer. Elle doit organiser les élections. Il faut que notre Parti soit un laboratoire où nous donnons aux ivoiriens l’habitude de la démocratie, des élections. Vous allez voir, les autres, progressivement, vont prendre exemple sur nous. Vous verrez dans 05 ans. Il faut que nous soyons le laboratoire de cette démocratie interne.

Mais il n’y a pas que ce fait. Il y a beaucoup de problèmes qui nous encerclent et qu’il nous faut régler. Mais tranquillement.

Quels sont ces problèmes qui nous encerclent? Les problèmes sociaux. Tout à l’heure, on a cité le cas des étudiants que j’avais soulevé, et Dieu merci, le gouvernement m’avait entendu. Il ne faut jamais dire que vous êtes en politique, ce problème est trop évident, ils vont voir ça. Nooon hein, il faut en parler. Parce que les problèmes, les plus évidents, c’est eux même qu’on ne voit pas, ou bien c’est eux que les autres font semblant de ne pas voir. Donc si vous voyez un problème, parlez-en, soulevez le. Si vous avez la chance, ils vont régler. Si vous n’avez pas de chance, ils ne vous entendront pas, ou alors, ils entendront et feront semblant de ne vous avoir pas entendu. Mais il faut continuer à en parler. Pour ça, j’avais dit merci au Gouvernement, parce qu’il n’est pas digne qu’en Côte d’Ivoire, les étudiants aillent dormir sous les bancs des amphithéâtres. Ce n’est surtout pas digne, pour cette université là. On ne pouvait pas se taire sur ça. Nous sommes nombreux à avoir fait l’école dans cette université. Mais si nos aînés avaient vécu comme ça, si nous même avions vécu comme ça, il y a plein de cadres qui n’auraient pas été formés. Nous avons donc bien fait d’en parler, le Gouvernement a bien fait aussi d’ouvrir les cités. Maintenant veillons à regarder pour voir qu’effectivement les lits et les matelas sont donnés. Moi j’ai peut-être une réaction de père, mais mon fils Michel, qui est aujourd’hui Député, était étudiant dans cette université. Il était cambodgien. Maintenant on dit ils sont des Kosovo. Sinon Michel était cambodgien, c’est à dire qu’il se débrouillait avec ses copains. Un père, voyant cela, ça lui laisse quand même un souvenir. Surtout quand il est devenu Chef d’Etat. Nous autres on avait pas d’alternatives que de dormir en cités. On avait des amis dont les pères étaient assez bien pour avoir des appartements à Cocody. Donc au lieu d’avoir une chambre en cité, on leur louait des appartements et ils venaient nous rejoindre. Et le soir, ils retournaient dans leurs appartements. Mais nous si on avait pas de chambres, on allait aller dormir et étudier où ? Il y a tout ça qui fait que je suis très sensible à ces questions parce qu’il y a encore beaucoup d’enfants, de pauvres et très pauvres, qui seront perdus, pour les études, s’ils n’ont pas de chambres en cités universitaires.

Et puis il y a les libertés. J’avais parlé de Pulcherie Gbalet, une dame que je n’ai jamais rencontré personnellement, avec qui je n’ai pas discuté, mais qui est encore en prison. Pourquoi ? Il faut poser des questions et chercher à obtenir des réponses. Pourquoi cette dame est encore en prison ? Une dame qui milite parce que la vie est chère, pourquoi est-elle encore en prison ? Quand une personne est mise en prison et qu’on ne donne pas des justifications claires, il y a quelque chose qui est louche. La prison n’est pas une réponse politique à un problème politique posé. Non, moi j’ai été président pendant 10 ans, qui est-ce que j’ai mis en prison ? Qui ? Parce que c’est là le problème. Vous arrêtez quelqu’un et vous le mettez en prison, pourquoi ? Parce que vous n’êtes pas d’accord ? Dans la vie, quand vous marchez à Abidjan, les gens avec qui vous n’êtes pas d’accord sont nombreux…Rires…Donc ce sont pour des choses comme ça, qu’on fait la politique. Pour améliorer l’existence des êtres humains. Il y a toujours quelques gens qui sont courageux, qui sont devant. C’est notre cas, nous sommes devant mais ça ne veut pas dire que nous sommes plus justes que les autres. Mais au moins nous parlons plus que les autres. Et on est pas d’accord quand on met les gens en prison comme ça. Et on le dit. Beaucoup sont d’accord avec nous mais qui ne le disent pas. Quelques fois nous passons pour des héros et des braves. Mais on dit non, il ne faut pas mettre les gens en prison.

Depuis que je suis venu, sortant de prison, moi-même, je demande qu’on libère les prisonniers. C’est logique parce que je sais que la prison n’est pas bonne. D’où je viens, je sais que ce n’est pas bon. Donc je ne veux pas que quelqu’un soit dans les conditions qui ne sont pas bonnes. Mais je semble ne pas être trop entendu. C’est vrai qu’on a libéré Abehi et Vagba, ils sont deux, on avait libéré quelques civils aussi, mais il faut que notre Parti soit, sur ce point, un pôle de libertés aussi. Nous devons réclamer, sans cesse, la libération de ceux qui sont en prison pour des raisons politiques. Au temps de Périclès, les grecs ont formalisé le débat politique, c’est à dire les chaînes de contradictions, c’est à dire l’exposé des contradictions. C’est ce qu’ils ont appelé la démocratie. Mais si des gens qui ont vécu dans la nuit noire des dictatures, arrivent à un moment où ils décident de créer la démocratie, c’est à dire qu’il faut qu’on expose publiquement nos contradictions, sans que pour autant quelqu’un d’entre nous encourt des peines, c’est qu’ils ont réfléchi. Et ça a quitté la Grèce, ça atteint Rome. Rome, la capitale du monde à l’époque. Et ça continue jusqu’aujourdhui. Ça a atteint le monde entier, c’est qu’il y a du bon dedans. Comment ça se fait que nous, les africains, disons que ce n’est pas bon, alors que les autres avancent avec ça ? Alors réfléchissons un peu. A part deux ou trois pays, les pays les plus puissants du monde exposent leurs contradictions. Et c’est sur ce continent ici , dès que tu ouvres la bouche, on te met en prison. Pardon, ayons honte. Donc je m’inscris toujours en faux contre cette idée d’étouffement des libertés. Moi, à force d’étouffer mes libertés, on m’a rendu grand et célèbre. Mais je dis que je ne suis pas d’accord. Tu m’arrêtes, tu me mets en prison, mais je continue de dire là-bas que je ne suis pas d’accord. Mais tu vas faire quoi ?

Un jour, j’échangeais avec Amani N’guessan au téléphone, il me rendait compte des activités à Bouaké, car c’est lui qui gérait Bouaké. Il me dit Laurent, attends hein, je vois des gendarmes venir là, peut-être qu’ils viennent me rendre compte d’un problème. Je dis bon, je vais raccrocher quand tu vas finir de parler avec eux tu me rappeles. On raccroche. 30 – 40 minutes après, je ne vois plus Amani et il ne m’appelle pas. Je rappelle là-bas, on me qu’ils ont arrêté Amani et qu’ils sont partis avec lui. Mais ça ne l’a pas empêché d’être Ministre. Ce que je veux dire, c’est que si au moins, les arrestations bizarres avaient un impact positif, pour leurs auteurs, je pouvais dire bon peut-être qu’ils gagnent quelque chose en arrêtant. Mais vous nous arrêtez et vous ne gagnez rien avec ça.

Au contraire, on continue de dire qu’on est pas d’accord avec vous. Malgré ça, vous continuez. Mais vous allez où ?

Mes chers amis, il faut qu’on s’arme pour la lutte pour la démocratie. Il faut qu’on prenne courage.

Regardez aujourd’hui la Guinée, le Burkina-Faso, le Mali où il y a eu des coups d’Etats. Mais ce sont 03 pays francophones parce que nos deux seuls voisins, à nous, où il n’y a pas eu de coups d’Etats c’est le Liberia et le Ghana, qui sont deux pays anglophones. Les 03 pays où il y a eu des coups d’Etats, ce sont des pays francophones. Mais il faut que la francophonie s’interroge. Pourquoi nous, francophones, sommes sujets aux coups d’Etats. Pourquoi ? Rien n’arrive sans explications. L’explication, on l’a ou on ne l’a pas, mais elle existe. J’avais déjà dit, une fois que je parlais à Mama, le coup d’Etat militaire existe mais il y a aussi le coup d’Etat civil. Et ça le Premier ministre malien l’a bien dit à l’ONU, il a dit c’est l’art de se dribbler en gardant le ballon…Rires… Mais je veux dire, tout ça ce sont des coups d’Etats. Et si on ne regarde que des coups d’Etats militaires, sans regarder des coups d’Etats civils, on ne va pas comprendre pourquoi il y a des coups militaires. Parce que les coups militaires sont souvent des réponses aux coups d’Etats civils. Si la constitution dit que tu as 02 mandats à faire, fais-les et va t’asseoir. Il y a une chose que je ne comprends pas, il y en a qui disent que je n’ai pas finis mon programme. Mais tu ne peux pas finir. Les programmes que vous concevez, leurs conséquences et les conséquences de leur conséquences sont longues. Donc si vous voulez attendre de finir les conséquences des conséquences de vos programmes, vous allez rester toute votre vie au pouvoir. Et en le faisant, c’est la dictature. Donc c’est pas la peine d’être au pouvoir toute la vie.

Il faut demander au Président Assimi Goita de penser à sa fraternité d’armes, à ceux qui sont en prison là-bas, que certains appellent des frères d’armes, d’autres des mercenaires. Mais surtout, surtout, il faut que le Président Faure du Togo, qui est accepté comme médiateur, par les uns et par l’autre, redouble d’efforts. Il faut qu’il redouble d’efforts et comprenne que ceux là sont des envoyés. Ils sont des envoyés et c’est celui qui envoie qui a la plus grande responsabilité. Oui, celui qui envoie, c’est lui qui a la plus grande responsabilité. Quand tu envoies, tu dois pouvoir dire clairement, si ça tourne au vinaigre, pourquoi tu as envoyé un tel, pour faire quoi, dans quel délai, et clairement. Donc sur ça, je voudrais, que nous, ici au PPA-CI, on puisse, dans les mois prochains, envoyer une ou trois délégations en Guinée, au Mali et au Burkina Faso pour s’informer et nous informer sur place. Une fois, comme nous n’avons pas les manettes de l’exécutif, on peut rien faire d’autres , au moins on comprendra. On comprendra ceux qui disent qu’ils sont mercenaires, on comprendra ceux aussi qui disent qu’ils sont soldats. Si nous pouvons, oui si nous pouvons, nous demanderons que celui qui est envoyé ne subisse pas un sort plus lourd que celui qui a envoyé.

Donc voilà ce que je souhaitais vous dire un peu aujourd’hui. Il nous faut continuer à travailler. Secrétaire Général, Président exécutif, continuons à implanter le Parti. Il faut que d’ici la fin de cette année, nous ayons fini l’implantation. Il faut que d’ici là fin de cette année, nous ayons achevé les élections des Secrétaires généraux de comités de base, de sections, des fédérations et des membres du comité central. Il faut que les deux Ligues fassent également les élections. Quand à moi, je vais m’assurer que les deux femmes que j’ai nommées à la tête de la Ligue des Femmes et des Jeunes ne restent pas dans la nature. Mais elles ne vont pas faire comme quelques CEI que je connais en organisant des élections et être en même temps candidates. Donc je compte sur vous mesdames.

Il faut également que le Vice-Président Georges-Armand Ouégnin continue sa lutte pour notre intégration à la CEI. Il n’est pas normal qu’on continue à regarder cette injustice prospérer. J’espère que c’est une erreur comme le Ministre Vagondo a dit. Camarade Ouegnin, tu m’as rendu compte, j’ai compris mais quand ça dure trop, on se pose des questions. Quand une erreur dure trop longtemps, on se demande si ce n’est pas une faute déguisée. Donc il faut continuer. J’avais demandé aussi à Massani de mettre sur pied une équipe pour prêcher partout une élection sans violences. Il faut que cette voix ne s’arrête pas. Il faut que ta voix ne s’éteigne pas et que tu continues de prêcher partout que la Côte d’Ivoire doit atteindre le stade où elle organise une élection sans violences. Donc Président Ouegnin, il faut continuer, il faut continuer. Zade et Apo Gisèle, je vous salue.

Le Président, M. Le Secrétaire général, voilà un ou deux mots que je voulais dire. Vous avez vu nos frères camerounais qui sont là, ils vont me donner l’occasion de dire un mot sur le panafricanisme, avant de clore mon propos. Moi j’étais petit, on avait vers 17 ans, 18 ans, quand j’ai rencontré le livre de Kwame N’krumah. J’ai pris le livre et je l’ai dévoré en quelques minutes. Mais après j’ai réfléchi et c’est là que je me suis rendu compte que N’krumah avait fait ses études aux USA et que c’est un acquis dans sa pensée politique. Parce que comme je vous l’ai dit, une fois, je vais en Chine en visite officielle, on lève le drapeau de Côte d’Ivoire, je suis au garde-vous, on joue l’hymne nationale de Côte d’Ivoire puis chinois. Mais je ne suis pas un idiot. les gens viennent, ils me saluent, se courbent, on rentre dans la salle de Gala. Je me dis qu’il y a quelque chose. Les chinois, ils sont un milliard cinq cent millions d’habitants. Nous en Côte d’Ivoire sommes 20 millions. Eux sur le plan de l’industrie, du commerce intérieur, ils sont très devant. La Côte d’Ivoire n’est rien par rapport à la Chine. Même au niveau de l’armement, on a même pas le millième de ce qu’ils ont. En allant en Chine, je suis passé en Inde. L’inde c’est 1 milliard 300 millions d’habitants. Vous voyez, c’est là qu’il faut que les États Africains fassent attention. Regardez la Gambie, un pays que tu peux traverser à vélo, mais c’est un pays, qui a une voie à L’ONU. Evidemment, les puissants ont trouvé un système pour dire les vainqueurs de la guerre ont droit de veto, pour ne pas trop nous vexer. Mais les vainqueurs de la guerre, comme par hasard, c’est la Chine, les USA , la France, la Grande-Bretagne et la Russie. A l’ONU tu peux parler trois heures et si un seul met son veto, c’est rejeté. On retire purement et simplement. Il nous faut faire des efforts pour qu’on puisse être capables d’avoir un poids. Mais regardez la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les deux pays ont 60 % du cacao mondial, et on est même pas d’accord pour agir et essayer d’imposer un prix de vente. Comme nous ne sommes pas capables, c’est le prix d’achat qui s’impose à nous. Alors que si la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Cameroun se mettent ensemble sur le cacao, nous pouvons avoir des prétentions dans la fixation des prix de vente. Mais, même ça, il y a d’autres forces souterraines qui circulent et qui font qu’on ne peut pas se mettre d’accord. C’est pour ça j’insiste sur le Panafricanisme. Regardez la CEDEAO, au lieu de prendre des sanctions, contre un tel pays parce qu’il a fait un coup d’Etat, elle aurait pu œuvrer pour que les pays se mettent d’accord pour avoir des Institutions communes et faire une politique commune. Frères, ce n’est pas le temps de pleurer, c’est le temps de trouver de nouvelles politiques pour aller de l’avant. Mais si tu laisses le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée Bissau, ils vont faire 50 ans, ils vont rester comme ça. Ils vont faire 100 ans, is vont rester là. Parce que rien n’impose une politique nouvelle commune, rien, rien. Vous comprenez. La ville de New-York seule est plus riche que le Libéria. Si tu vas en visite officielle là-bas, ils vont te recevoir, mais comme on reçoit un roi nègre. C’est pourquoi, pour quitter l’ignominie, la honte, pour ne plus être des rieneux, je souhaite qu’on se rassemble. J’avais proposé à la CEDEAO une politique de transport, j’étais entrain de la faire quand on m’a arrêté. Il faut faire des politiques communes. On est là, on dit que le Nigeria est trop grand. Mais en réalité, ils sont quoi ? Les pays les plus grands d’Afrique, il y a l’Égypte, le Nigeria, l’Angola, la Rdc, l’Afrique du Sud, mais sur le plan mondial, qu’est-ce qu’ils donnent individuellement ? Rien.

Camarades réfléchissons, il faut que nous allions résolument vers une coalition de nos Etats pour coaliser nos économies et pour sortir du trou. Sinon nous serons dans le trou pour longtemps. Si on ne fait pas d’efforts pour être ensemble, ça va être difficile. C’est ça que je voulais vous dire. Je vous remercie.

Transcription : 𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜

 

 

Grâce présidentielle : Ce que des prisonniers politiques espèrent en vain au 229, Gbagbo a trouvé ça et il fait ‘‘bébé gâté’’

Dans un discours prononcé la veille de la célébration du 62ème anniversaire de la fête de l’Indépendance, Alassane Ouattara a annoncé avoir accordé la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de vingt ans de prison en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010-2011. Et ce n’est pas tout.

Dans un discours prononcé la veille de la célébration du 62ème anniversaire de la fête de l’Indépendance, Alassane Ouattara a annoncé avoir accordé la grâce présidentielle à Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de vingt ans de prison en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010-2011. Et ce n’est pas tout.

Le président Ivoirien a également demandé « qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères ».

Seulement voilà, comme un ‘‘bébé gâté’’, Laurent Gbagbo n’est pas content. Il en demande plus. Ses proches et lui ronchonnent et ne cachent pas leur mécontentement.

A l’occasion d’une sortie médiatique, le Porte- parole de sa nouvelle formation politique, le  Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CA) a ouvertement dit que Laurent Gbagbo n’est pas demandeur d’une grâce présidentielle.

Tel un enfant à qui on donne du bissap, mais qui demande du vain, Koné Katinan Justin a dit que Laurent Gbagbo réclame une amnistie.

En Europe ou aux Etats-Unis où le droit est dit dans des conditions équitables, cela pourrait parâtre légitime, puisque il y a sans doute à redire sur le procès qui a entouré sa condamnation.

Mais sur ce continent noir, où la justice a presque les mains liées, l’ancien président Ivoirien devra se contenter du peu, surtout que cela lui permet de circuler en toute liberté, même si la grâce contrairement à l’amnistie ne supprime pas la condamnation du casier judiciaire.

A 77 ans, un agenda électoral ne devrait pas amener le ‘‘Woody de Mama’’ à perdre de vue certains avantages de la grâce présidentielle.

Et là-dessus, ce n’est pas ces nombreux opposants au régime de la Rupture au Bénin, condamnés ou en détention provisoire et qui croupissent en prison.

C’est évident qu’ils auraient bien aimés bénéficier de cette décision le 01 août dernier pour retrouver leurs libertés.

Manassé AGBOSSAGA

Fête de l’indépendance en Côte d’Ivoire : Le gros cadeau de Ouattara à Gbagbo

La Côte d’Ivoire célèbre ce dimanche 07 août 2022, le 62è anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Occasion pour Alassane Ouattara de faire un gros cadeau à Laurent Gbagbo.

La Côte d’Ivoire célèbre ce dimanche 07 août 2022, le 62è anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Occasion pour Alassane Ouattara de faire un gros cadeau à Laurent Gbagbo.

Dans un discours, samedi 7 août, le président Ivoirien a annoncé avoir accordé la grâce à son prédécesseur, sous le coup d’une peine de vingt ans de prison en Côte d’Ivoire après la crise post-électorale de 2010-2011.

« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo », a annoncé  Alassane Ouattara dans un discours à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara a ajouté qu’il a également demandé « qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères ».

En outre, le président Ivoirien a déclaré avoir signé un décret accordant la « libération conditionnelle » à deux anciennes figures de l’appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Il s’agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l’escadron blindé de la gendarmerie du camp d’Agban, à Abidjan.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Le parti de Laurent Gbagbo publie une liste de 104 prisonniers politiques

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo dévoile une liste de  prisonniers politiques, civils et militaires, toujours privés de leurs libertés. Selon une déclaration signée de la direction de la communication du parti, il s’agit de 104 détenus encore derrière les barreaux, conséquence des différentes crises électorales enregistrées dans le pays.

Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo dévoile une liste de  prisonniers politiques, civils et militaires, toujours privés de leurs libertés. Selon une déclaration signée de la direction de la communication du parti, il s’agit de 104 détenus encore derrière les barreaux, conséquence des différentes crises électorales enregistrées dans le pays.

«  Le PPA-CI continue de réclamer avec insistance la libération de tous ces détenus et prisonniers politiques qui croupissent encore en prison suite aux crises politiques successives que notre pays a connu », a plaidé le parti de Laurent Gbagbo, invitant  le ministre Kouadio Konan Bertin à «  porter ce message qui est une condition importante sur le chemin de la paix et de la réconciliation nationale ».

De passage sur TV5 Monde, le ministre Kouadio Konan Bertin, en charge de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale avait juré qu’il n’y avait plus de prisonniers politique en Côte d’Ivoire avant la publication de la liste des 104 prisonniers politiques par le PPA-CI.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire-Eventuel retour de Laurent Gbagbo au pouvoir : Pascal Affi N’Guessan dit non et prévient

A 76 ans, Laurent Gbagbo n’a toujours pas dit non à la politique. Acquitté par la Cour pénale internationale, l’ancien président de la Côte d’Ivoire rêve de revenir aux affaires après son retour triomphal dans son pays. Pour y arriver,  Laurent Gbagbo compte bien s’appuyer sur le Parti des peuples africains –Côte d’Ivoire (PPA- Côte d’Ivoire), créé en octobre 2021, après son départ du Front populaire ivoirien (FPI).

Mais,  pour Pascal Affi N’Guessan, le retour de Laurent Gbagbo aux affaires serait une menace pour la paix en Côte d’ivoire.

Face aux militants du Front populaire ivoirien,  réunis  dans le cadre du meeting de clôture de la fête de la liberté, à  Abengourou,  ce samedi 30 avril 2022, l’ex-Premier ministre ivoirien s’est ouvertement opposé à un éventuel retour au pouvoir   de Laurent Gbagbo dont il considère le parti, comme adepte du « populisme » et du « tribalisme ». Pour  lui, un come-back de Gbagbo à la tête du pays  serait un « danger » pour la Côte d’Ivoire.

« … ils constituent un danger pour la Côte d’Ivoire », a lancé l’ancien protégé du ‘‘Woody de Mama’’, avant d’inviter les uns et les autres à donner une leçon politique au PPA – Côte d’Ivoire lors des joutes électorales à venir « Nous devons tout mettre en œuvre pour infliger aux adeptes du tribalisme, du populisme l’année prochaine dans les urnes, un échec cinglant ».

La guéguerre entre Laurent Gbagbo et son ancien premier ministre n’est donc pas terminée.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Tout ce que Laurent Gbagbo a dit sur la création d’un nouveau parti politique et Pascal Affi N’Guessan

Le  Front populaire ivoirien (FPI), aile Gbagbo ou rien (GOR) était en conclave le lundi 11 août dernier. A l’occasion, l’ancien président ivoirien a proposé la création d’un nouveau parti politique, face à la guéguerre avec l’aile Pascal Affi N’Guessan. Intégralité des propos de Laurent Gbagbo    sur la création d’un nouveau parti politique et son ancien premier ministre.

𝗟’𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗢𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗥𝗘́𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘

 » (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements). Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer. Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait. Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly. Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler. Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶. 𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements. Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre. C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne. Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti. Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement. Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé « tant », parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel. Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris.Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi. Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi. Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui. C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui. Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné. En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation. Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien. Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽��𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire. Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci. »

TRANSCRIPTION: 𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜

Abandon du Fpi pour créer un autre parti : Le ‘‘grand’’ Laurent Gbagbo veut aller à l’école du ‘‘sage’’ Boni Yayi

Boni Yayi fait école en Côte d’Ivoire, notamment auprès de Laurent Gbagbo. Le départ de sa formation politique, Forces cauris pour un Bénin émergent (FcBe), installée après 10 ans de gouvernance, semble donner des idées à l’a ancien président ivoirien après son retour en Côte d’Ivoire.

Abandon du Fpi pour créer un autre parti :  Le ‘‘grand’’ Laurent Gbagbo veut aller à l’école du ‘‘sage’’  Boni Yayi
Abandon du Fpi pour créer un autre parti : Le ‘‘grand’’ Laurent Gbagbo veut aller à l’école du ‘‘sage’’ Boni Yayi

Comme Boni Yayi n’a pas hésité à tourner le dos à sa formation politique, en 2019, face au jeu flou de certains membres, qui lui doivent, pourtant,  leur succès en politique, Laurent Gbagbo s’apprête à lâcher son parti le Front populaire ivoirien (FPI).

A  la réunion du comité central extraordinaire du FPI canal historique, ce lundi 9 août 2021, Laurent Ggagbo a recommandé la création d’un nouveau parti politique. Stratégique et  plein  de sagesse, l’ancien président ivoirien refuse de s’engager dans un bras de fer et une bataille juridique inutile avec son ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan, qui dirige l’aile  FPI, reconnue par les autorités ivoiriennes. « 

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin. Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien ! », a t-il enseigné aux uns et aux autres lors de la réunion.

Et selon RFI, le nouveau parti pourrait naître en octobre, au plus tard.

« Une structure préparatoire va se mettre en place dans une dizaine de jours pour préparer de façon concrète ce congrès constitutif du nouveau parti, qui va naître au plus tard fin octobre »,  a d’ailleurs confié Franck Anderson Kouassi, un des porte-parole du camp Laurent Gbagbo à l’envoyé spécial de Rfi Afrique, Jean-Luc Aplogan.

A ce moment là, on aura l’équation Paul Hounkpè= Affi N’Guessan.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Le porte-parole du gouvernement annonce une rencontre Ouattara-Gbagbo pour le mardi 27 juillet

Tête-à-tête annoncé entre Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara. Les deux hommes pourraient se rencontrer dans les prochains jours.

Tête-à-tête annoncé entre Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara. Les deux hommes pourraient se rencontrer dans les prochains jours.

Côte d’Ivoire : Le porte-parole du gouvernement, annonce une rencontre Ouattara-Gbagbo pour le mardi 27 juillet
Côte d’Ivoire : Le porte-parole du gouvernement, annonce une rencontre Ouattara-Gbagbo pour le mardi 27 juillet

L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Coulibaly.  Ce dernier  a annoncé ce mercredi 21 juillet 2021  une rencontre Ouattara-Gbagbo pour le mardi 27 juillet 2021.

« Le Président Alassane Ouattara va recevoir l’ex-Chef de l’Etat Ivoirien, Laurent Gbagbo, le mardi 27 juillet 2021 au Palais Présidentiel d’Abidjan-Plateau », a-t-il fait savoir

De retour en Côte d’ivoire en juin dernier après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI), Laurent Gbagbo n’a toujours pas rencontré Alassane Dramane Ouattara alors qu’il a déjà rencontré Henri Konan Bédié.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire: Le discours de Laurent Gbagbo lors de son déplacement à Daoukro pour rencontrer Henri Konan Bédié

De retour en Côte d’Ivoire après 10 ans d’absence, Laurent Gbagbo a effectué le déplacement de Daoukro pour rencontrer Henri Konon Bénin. Lors de la rencontre ouverte à la presse, l’ancien président a adressé un discours salué par l’assistance. Lire le discours prononcé par Laurent Gbagbo à l’occasion.

De retour en Côte dIvoire après 10 ans dabsence, Laurent Gbagbo a effectué le déplacement de Daoukro pour rencontrer Henri Konon Bénin. Lors de la rencontre ouverte à la presse, lancien président a adressé un discours salué par lassistance. Lire le discours prononcé par Laurent Gbagbo à loccasion.

Côte d’Ivoire: Le discours de Laurent Gbagbo lors de son déplacement à Daoukro pour rencontrer Henri Konan Bédié

Madame Konan Bédié, M. Le Président, Merci !

Je suis aujourd’hui très ému de voir cette foule immense à Daoukro. Au départ, je ne voulais pas faire de politique aujourd’hui mais est-ce que Gbagbo Laurent peut rencontrer le Président Henri Konan Bédié sans que ça ne soit de la politique ? (Rires dans la foule)

Est ce que le parcours que j’ai, je peux prendre la parole en Côte d’Ivoire sans que ce soit la politique ? Donc assumons, je fais la politique (Applaudissements nourris dans la salle) et un peu seulement aujourd’hui parce que j’ai prévu de parler à un moment.

Je voudrais d’abord saluer tous les visages que j’ai connu et reconnu là, toutes les personnalités du PDCI-RDA que j’ai reconnu, et à certains moments j’ai tressailli parce que ya certaines personnes que je ne m’attendais pas à voir, non pas parce qu’ils ne sont plus au PDCI-RDA, mais parce que ça fait longtemps que je ne les ai pas vu. Je vous salue tous avec fraternité, avec amitié.

Mon premier souvenir à Daoukro, c’était en 1990. J’étais candidat à la Présidence de la République contre le Président Houphouët Boigny. Quand on faisait le parcours de la campagne, on se demandait s’il fallait mettre Daoukro dedans, et puis finalement, comme nous étions jeunes, on a dit qu’on met Daoukro. Et puis nous sommes arrivés à Daoukro, le Président Bédié n’était pas là parce qu’il était en campagne pour le compte du Président Houphouet-Boigny ailleurs, mais ce qui m’a frappé c’est que quand je suis arrivé ici, on m’a offert de la part du Président Bédié, 2 Bouteilles de Whisky et une bouteille de Gin pour me souhaiter une bonne arrivée à Daoukro. Je ne lui ai jamais dit ça mais on m’a reçu comme ça.

𝗠𝗘𝗥𝗖𝗜 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗕𝗘́𝗗𝗜𝗘́ 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝟭𝟵𝟵𝟬. 𝗘𝗧 𝗣𝗨𝗜𝗦 𝗠𝗘𝗥𝗖𝗜 𝗣𝗢𝗨𝗥 𝗕𝗥𝗨𝗫𝗘𝗟𝗟𝗘𝗦.

J’étais à Bruxelles, j’étais tranquille, on me dit Guikahué vient ici, je dis  » Il vient faire quoi ? « . Lui je peux parler de lui parce que c’est mon petit de Gagnoa (Rires dans la salle). On dit, il vient te saluer de la part du Président Bédié. J’ai dit d’accord.  » On ne dit jamais Non à des pieds qui viennent saluer. » Donc j’ai reçu la délégation conduite par Guikahué et ça s’est très bien passé. On a causé et j’ai même pris leur téléphone, j’ai appelé le Président Bédié et je lui ai dit : « 𝙂𝙧𝙖𝙣𝙙 𝙛𝙧𝙚̀𝙧𝙚, 𝙩𝙚𝙣𝙚𝙯 𝘽𝙤𝙣, 𝙟’𝙖𝙧𝙧𝙞𝙫𝙚 ». Ce sont quelques souvenirs de ça que je voulais partager avec vous.

Merci à Allah, il a été mon Ministre de la santé, Émile constant Bombet, Ouassenan, Merci à vous d’être venus m’accueillir.

𝗝𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗮𝘂 𝗽𝗮𝘆𝘀, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶, 𝗷𝗲 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿𝗮𝗶. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝗹𝗮𝗶𝘀 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹’𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗽𝗼𝘀𝗲, 𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗛𝗲𝗻𝗿𝗶 𝗞𝗼𝗻𝗮𝗻 𝗕𝗲́𝗱𝗶𝗲́ 𝗰𝗵𝗲𝘇 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲́𝗰𝗼𝗻𝗰𝗶𝗹𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝗰𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗰𝗲.

Il ne faut pas beaucoup pour faire le bonheur de quelqu’un qui est dans la détresse. Il ne faut pas beaucoup pour faire la réconciliation dans un pays. Il faut se dire les VÉRITÉS au moment où il faut les dire. Il faut se dire les VÉRITÉS pour que les VÉRITÉS guérissent, et pour que les VÉRITÉS soignent. Et il ne faut pas les dire pour blesser. Je ne dirai pas des vérités pour blesser mais je dirai les VÉRITÉS qui doivent guérir. C’est pour ça que je suis à Daoukro.

J’ai suivi l’actualité politique ivoirienne, comme le 3ème mandat. J’étais à Bruxelles quand j’ai suivi le braquage. Moi même j’ai appelé TV5, venez je vais vous parler parce que si je me tais pendant que ça boue en Côte d’Ivoire, et que je ne dis rien, ce sera une complicité de ma part, et il faut que je dise que je suis d’accord avec ceux qui luttent contre le 3ème mandat. C’est pour ça que j’avais appelé les journalistes et la télévision. Parce que si tu ne parles pas à un moment donné, tu es complice de ce qui se fait. Or je ne peux pas être complice de ça contre la Côte d’Ivoire.

J’ai dit qu’il ne fallait pas un 3ème mandat, parce qu’en Afrique, on a un problème et un seul problème. Nous écrivons les textes, et puis on les froissé et on les jette. Un texte écrit est fait pour être respecté. Nous avons connu cette bataille en Décembre 1993 au moment du décès du Président Houphouet-Boigny. Ceux qui sont ici, et pour la mémoire, se souviennent que j’étais en tournée dans le Zanzan, moi je faisais toujours campagne (Rires dans la salle). J’étais dans l’opposition, mon rôle était de faire toujours campagne donc je faisais campagne et j’arrive sur appel insistant de Boga doudou. Il me dit ça ne va pas, et je lui ai dit, on cesse la tournée et puis on va voir.

Et donc sur ce problème de la succession du Président Houphouet-Boigny, la constitution n’était pas seulement claire, elle était limpide.

Tous les journalistes qui m’ont posé cette question, je leur ai dit : » Je ne suis pas d’accord avec ce qui est écrit mais nous devons respecter ce qui est écrit ». Et si nous ne voulons pas que le pays brûle, on doit respecter ce qui est écrit.

𝐸𝑡 𝑗’𝑎𝑖 𝑒́𝑡𝑒́ 𝑎ℎ𝑢𝑟𝑖 𝑑𝑒 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑒 𝑐𝑒𝑟𝑡𝑎𝑖𝑛𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑙𝑎𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑙𝑞𝑢𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡 . 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑣𝑒𝑢𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑛’𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡, 𝑜𝑛 𝑣𝑎 𝑓��𝑖𝑟𝑒 𝑏𝑒𝑎𝑢𝑐𝑜𝑢𝑝 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑜𝑠𝑒𝑠.

Mais quand on écrit quelque chose, respectons ça pour nous mêmes. On a dû mener une bataille inutile. Je me souviens le Président Bédié à la télévision pour proclamer ce qui ne devait pas être proclamé parce que c’était déjà vrai.

Et quand il ya eu le problème du 3ème mandat, j’ai repensé au problème de 1993. J’ai dit voilà le même problème du non respect des textes.

Nous ne sommes pas obligés d’avoir des textes, si on veut on peut décider de n’avoir aucune constitution et que nous vivons comme ça, oui on peut vivre comme ça. En ce moment, ce qui arrive est la faute de tout le monde. Mais si nous avons une constitution, c’est à dire un ensemble de textes pour nous guider, il faut se battre pour être du côté de la Constitution et que la constitution soit de votre côté. Mais si vous vous battez pour être contre la constitution, vraiment nous autres, on ne peut pas vous aider. On ne peut dire qu’on est pas d’accord.

Quand on parle de faire la réconciliation, c’est de tout ça. La réconciliation c’est tout ça, Respectez les textes. Respectez les êtres humains parce que dans cette bataille contre le 3ème mandat, dans cette région, il ya eu des morts. Un petit à été décapité, et j’ai regardé ça depuis Bruxelles. Mais quel spectacle nous donnons au monde ? Pour un pouvoir ? Pour un pouvoir ? Mais le pouvoir appartient au peuple.

Jusqu’aujourdhui, je suis le seul à ne pas revendiquer être le fils d’houphouet. Même ceux qui revendiquent le fils d’houphouet, ils font ce que Houphouet-Boigny n’a pas fait (Rires dans la salle). Entre vous et moi qui est donc le fils du père ? (Applaudissements dans la salle)

𝗝𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗕𝗲́𝗱𝗶𝗲́ 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗠𝗮𝗱𝗮𝗺𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲 𝗯𝗲𝗮𝘂𝗰𝗼𝘂𝗽, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲 𝗲́𝗻𝗼𝗿𝗺𝗲́𝗺𝗲𝗻𝘁. 𝗟𝗲 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗲𝗳𝗳𝗲𝗰𝘁𝘂𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗕𝗿𝘂𝘅𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀,𝗶𝗹𝘀 𝗻𝗲 𝘀𝗮𝘂𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗲 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗺𝗼𝗻 𝗰œ𝘂𝗿. 𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗕𝗲́𝗱𝗶𝗲́ 𝗱𝗶𝘁 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘃𝗲𝗻𝘂 𝗺𝗲 𝘀𝗮𝗹𝘂𝗲𝗿, 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗷’𝗮𝗶 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘁𝗶 𝗰𝗲 𝗷𝗼𝘂𝗿, 𝗷𝗲 𝗹𝗲 𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲𝗻𝘀 𝗲𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗶𝗹 𝗳𝗮𝗹𝗹𝗮𝗶𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗷𝗲 𝘃𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗲 𝗱𝗶𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝘀𝗼𝗻 𝗽𝗲𝘂𝗽𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗗𝗮𝗼𝘂𝗸𝗿𝗼. 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 ! 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 ! 𝗠𝗲𝗿𝗰𝗶 !

Vous autres, chers amis, on se reverra et je parlerai. Parce que pour le moment, même si mon Merci ressemble à la politique (Rires dans la salle), bon pour le moment, je ne peux pas encore parler.

Je remercie tous les chefs traditionnels, ils sont venus me saluer, je les remercie énormément. Je remercie les religieux. Je remercie tous les artistes, la fameuse fanfare de Daoukro, je remercie Bombet, Je remercie Ouassenan. Je vous remercie tous. Et puis je remercie Guikahué, il était à Mama quand je suis parti là bas. Il était au titre du PDCI-RDA, même quand tu l’invites à manger, c’est PDCI-RDA ( Rires dans la salle). Billon, tu es là ? Billon c’est mon petit. Yacé, c’est le même maire, quand il marche, on dirait son oncle

Je vous remercie tous, je vous salue. Dites avec moi, et en chœur, au Président Bédié, MERCI.

GBAGBO Laurent ».