Boni Yayi « Il ne saurait y avoir d’élections législatives au pays de Gbèhanzin, Kaba, Bio Guéra sans l’opposition »

Annoncée le samedi 13 avril, puis reportée, la sortie médiatique du président d’honneur du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FcBe) a finalement eu lieu ce jeudi 18 avril à son domicile à Cadjèhoun. Et sans surprise, Boni Yayi s’est largement attardé sur la crise électorale. L’ancien président de la République a été ferme et catégorique en martelant « qu’il ne saurait y avoir d’élections législatives sans les partis de l’opposition »….

Annoncée le samedi 13 avril, puis reportée, la sortie médiatique du président d’honneur du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FcBe) a finalement eu lieu ce jeudi 18 avril à son domicile à Cadjèhoun. Et sans surprise, Boni Yayi s’est largement attardé sur la crise électorale. L’ancien président de la République a été ferme et catégorique en martelant « qu’il ne saurait y avoir d’élections législatives sans les partis de l’opposition ».

Manassé AGBOSSAGA

Boni Yayi avait annoncé une sortie médiatique le samedi 13 avril dernier avant de la reporter. Puis, il a livré sur sa page Facebook, quelques jours plus tard, un message à la limite biblique.

Ces deux actes ont laissé place à diverses interprétations au sujet de la position de  l’ancien président de la République sur la crise électorale que traverse le Bénin. Mais ce jeudi 18 avril, Boni Yayi s’est voulu beaucoup plus clair. A travers une adresse lue à son domicile, le président d’honneur du parti FcBe a affiché son hostilité au processus électoral en cours.

Après avoir expliqué les raisons de son silence sur la gestion Talon depuis trois, il a indiqué que ce qui se passe sous le régime de la rupture est une «situation inédite dans notre pays ».

Pour lui, il y a une volonté manifeste d’exclure les partis de l’opposition du jeu électoral et  donc de priver une bonne frange de la population de son droit de libre choix.

Boni Yayi confie avoir espéré que les « gémissements et cri de cœur poussés  dans le pays » et les efforts de la communauté internationale feraient entendre raison au président Patrice Talon à opter pour des élections inclusives.

Puis de prévenir sur les risques d’une élection limitée uniquement aux deux partis de la mouvance.   « Tout parlement qui découlerait de ces élections ne peut aboutir qu’à une instabilité institutionnelle dans notre pays… S’entêter,  c’est tourner dos aux idéaux de la conférence des forces vives de la Nation.    C’est détruire notre héritage démocratique.  C’est décrédibiliser et isoler notre pays au plan international.   C’est remettre en cause la légitimité,  la paix. C’est inaugurer un cycle de violence inutiles.  C’est enfin mettre en péril la sécurité et la stabilité dans la sous région », prévient  ‘‘l’enfant chéri de Tchaourou’’.  

 A cette prédiction, Boni Yayi a ajoute «Il ne saurait y avoir d’élections législatives au pays de Gbèhanzin, Kaba, Bio Guéra sans l’opposition ».

 Il a d’ailleurs invité toutes les couches de la société à user du pouvoir que donne la constitution pour faire arrêter le processus électoral « périlleux en cours afin de rechercher et de trouver sans délai les solutions idoines pour organiser des élections législatives inclusives,  crédibles,  équitables et transparentes ».

Boni Yayi  a rappelé à Patrice Talon que la solution à cette crise ne se trouve pas dans les arrestations, intimidations, chars et autres.

Agbonnon est donc interpelé !

Désigné par Talon pour conduire les débats avec les partis: L’Opposition ne veut pas de Houngbédji et fait une proposition forte

A l’issue de la rencontre au palais de la marina le 06 mars dernier avec les partis politiques, le président de la République, Patrice Talon a désigné le président de l’Assemblée nationale pour conduire les discussions avec toute la classe politique afin de sortir de l’impasse. Mais, le choix opéré par Patrice Talon n’est pas du goût des partis de l’Opposition.

A l’issue de la rencontre au palais de la marina le 06 mars dernier  avec les partis politiques, le président de la République, Patrice Talon a désigné le président de l’Assemblée nationale pour conduire les discussions avec toute la classe politique afin de sortir de l’impasse. Mais,  le choix opéré par Patrice Talon n’est pas du goût des partis de l’Opposition.

 A l’occasion d’une sortie médiatique effectuée dans la soirée du jeudi 15 mars 2019 au siège de Restaurer l’Espoir, les partis de l’Opposition ont, par la voix de l’honorable Guy Dossou Mitokpè,  fait savoir que Adrien Houngbédji est disqualifié pour diriger cette mission.

« Adrien Houngbédji est disqualifié pour conduire la médiation dans une pareille crise,  car il ne peut être juge et parti », a laissé entendre Guy Mitokpè.

Pour l’opposition, le président de l’Assemblée nationale et président du Parti du renouveau démocratique est également complice d’un « jeu de jupe » orchestré par le régime de la rupture.

Face à cela, l’Opposition  fait une proposition forte. Les partis de l’Opposition exigent que le choix soit porté sur une personne neutre, voire une institution externe.

L’Opposition exige alors la « désignation d’un médiateur de la Cédeao pour conduire avec la classe politique le processus de consensus pour déboucher sur une élection inclusive ».

Talon et Houngbédji apprécieront !

Manassé AGBOSSAGA

Législatives 2019/ 6è circonscription électorale: Bataille ouverte entre les ‘’frères-ennemis’’ de Zè

2019 sera le rendez-vous des législatives. Et  à Zè, commune située dans le département de l’Atlantique et comprise dans la 6è circonscription électorale, Dassigli, Houdé et Cossi,  ténors de la localité ont déjà lancé les hostilités.

2019 sera le rendez-vous des législatives. Et  à Zè, commune située dans le département de l’Atlantique et comprise dans la 6è circonscription électorale, Dassigli, Houdé et Cossi,  ténors de la localité ont déjà lancé les hostilités.

Manassé AGBOSSAGA

A Zè, le jeu politique s’est toujours fait avec eux. Et 2019 n’échappera pas à la règle. La bataille entre Dassigli, Houdé et Cossi  s’invitera à nouveau à Zè, et par ricochet  dans la 6è circonscription électorale.  A moins deux ans de cette échéance, les ‘‘frères- ennemis’’ politiques ont déjà lancé les hostilités. Changement de camp, changement de veste, changement de discours, rassemblement politique, personne ne manque d’ingéniosité pour tenter de prendre le dessus de l’autre.

Président du Congrès pour la mobilisation des valeurs citoyennes (CMVC), Etienne Cossi a tourné la page des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), l’ancienne alliance au pouvoir  en ralliant l’Union fait la Nation de Bruno Amoussou, le samedi 19 août 2017. Conscient des difficultés des FcBe, mais aussi et surtout de la montée en puissance de l’honorable Valentin Djènontin, Etienne Cossi a décidé de miser sur la carte Un. Inspiré de la bonne performance de l’Un lors des dernières législatives, l’ancien ministre de Boni Yayi a rejoint les rangs de l’Un et ainsi affiché son soutien au chantre du Nouveau départ.  S’il  conduit la liste Un dans la 5è circonscription électorale, l’homme sait qu’il a de grandes chances de damer le pion à Houdé et Dassigli, pour ainsi s’ouvrir les portes de l’Assemblée nationale. Seul souci, Claudine Prudencio.

Comme Etienne Cossi, Valentin Aditi Houdé retouche ses cartes. Grand soutien de Sébastien Ajavon lors de la présidentielle de 2016, l’honorable Houdé a, au détour d’une déclaration faite ce mardi 15 août 2017 lors de la célébration d’Aïzohoué, déclaré son soutien au président Patrice Talon, qu’il avait pourtant traité de tous les noms d’oiseau. Un appel de pied de Houdé à Talon pour qu’il oublie le passé.  Toutefois, ce soutien de 25è heure met en difficulté son frère Barnabé Dassigli avec qui, il revendique la paternité de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (AND).

Et c’est sans doute pour répondre au jeu de son « frère » que Barnabé Dassigli organise les vendredi et samedi 27 et 28 octobre son congrès. Pour lui, il sera question à travers ce congrès de montrer à l’opinion publique et à Houdé, qu’il reste le président légitime de l’And. L‘enjeu de ce congrès  est   aussi de dire à qui veut l’entendre qu’il reste le soutien numéro 1 de Patrice Talon à Zè. Dassigli entend donc répondre aux actions de Cossi et Houdé.

Et voilà qui promet un duel politique entre trois fils qui se réclament de la mouvance présidentielle.