Ce n’est point un secret qu’au Bénin, les acteurs politiques n’ont pas toujours le reflexe du retour périodique vers leurs électeurs pour garder cette proximité nécessaire à la consolidation des liens d’adhésion. Certains ignorent que la proximité est une servitude incontournable des fonctions électives. L’acteur politique doit accorder une part non négligeable de son temps à la valorisation des formes traditionnelles de proximité comme les rencontres périodiques informelles avec les leaders locaux, les réunions publiques ou encore les visites sur les marchés, les centres de santé, les écoles etc.
Ce n’est point un secret qu’au Bénin, les acteurs politiques n’ont pas toujours le reflexe du retour périodique vers leurs électeurs pour garder cette proximité nécessaire à la consolidation des liens d’adhésion. Certains ignorent que la proximité est une servitude incontournable des fonctions électives. L’acteur politique doit accorder une part non négligeable de son temps à la valorisation des formes traditionnelles de proximité comme les rencontres périodiques informelles avec les leaders locaux, les réunions publiques ou encore les visites sur les marchés, les centres de santé, les écoles etc.
Cette démarche permet de construire la marque qui distingue des autres. Pour un acteur de la mouvance par exemple, sa proximité avec la base lui permet, dans une relation de confiance, de collecter les données de terrain pour les relayer à l’autorité afin que des solutions soient trouvées aux problèmes posés.
Les partis de l’opposition ne sont pas non plus exempts de tout reproche. Rarement, ils formulent des propositions de solutions alternatives à celles préconisées par le Gouvernement pour la satisfaction des besoins du peuple. Le discours de campagne peut être rude et sans concession, mais il doit être digne et respectueux de l’autre et du droit à la différence. Il ne doit jamais sortir du contexte juridique. Il a vocation à unir plutôt qu’à désunir et porter sur les attentes des populations.
Être candidat aux fonctions de député impose à celui qui le prétend une obligation de dignité, d’honnêteté, de sincérité et de vérité. Le candidat doit se soumettre à une exigence éthique irréprochable et de loyauté vis-à-vis de sa formation politique et des électeurs. Malheureusement, cela requiert des aptitudes et un savoir-faire de plus en plus rare. Rappelez-vous ce qu’a été le discours politique au début du renouveau démocratique avec des leaders comme Albert TEVOEDJRE, Gatien POGNON, Antoine ADANKLOUNON, Bruno AMOUSSOU, Yves Edgard MONNOU, et j’en passe. Quand ils prenaient la parole, on avait du plaisir à les écouter, car ils donnaient du sens au discours politique.
Bientôt, s’ouvrira la campagne électorale pour les législatives de 2023. Chaque camp, selon son obédience fourbit déjà ses armes. Les opposants sont convaincus que la cherté de la vie et les problèmes inhérents à tout régime basé sur la rigueur constituent leurs atouts majeurs. En face, le camp de la majorité présidentielle est tellement convaincu que le bilan du Chef de l’Etat plaide pour lui. Erreur de jugement, ni pour l’un, ni pour l’autre, rien n’est gagné d’avance, l’ennemi commun s’appelle le taux de participation.
Notre démocratie ne s’est pas remise de l’absence de débat politique lors des dernières élections à cause de la pandémie du Covid 19, laissant intacts les sujets de grande préoccupation auxquels nous aurions dû trouver collectivement des solutions. Ce faisant, la politique est restée trop longtemps sourde aux aspirations légitimes du peuple souverain. Elle a trop longtemps, ignoré le Bénin profond qui vit son avenir comme une menace. La campagne pour les législatives de 2023 doit être l’occasion de réconcilier la politique avec les béninois. Encore faut-il que les hommes politiques, toute obédience confondue, se montrent irréprochables à tous égards.
La faible participation électorale observée un peu partout dans le monde n’épargnera pas le Bénin. Le taux de participation apparaît aujourd’hui comme un déterminant qui témoigne du fossé qui, de plus en plus, sépare les gouvernants des gouvernés. Pour résoudre ce problème, peut-être faudra-t-il que les hommes politiques s’inspirent de Jésus, considéré comme le plus grand homme de tous les temps ?
En effet, par ses enseignements dynamiques, sa proximité avec ses disciples, la façon dont il a vécu en harmonie avec les siens, il a su garder une influence certaine sur l’humanité. Malgré les années qui passent, sa parole demeure, résiste au temps et vivifie plus d’un. Toi, homme politique, as-tu une parole ? Comment te comportes tu dans la société ? Quel regard les populations portent-elles sur toi ? Jésus est surement un bel exemple de communicant dont tu dois t’inspirer. C’est ce que je crois..
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