Législatives 2023 au Bénin : Un député s’étonne de la « fixation » sur Les Démocrates et soutient que la « FcBe est la première force de l’opposition »

Orden Alladatin est intervenu sur RFI ce mercredi 28 décembre 2022. Le député de l’Union progressiste le Renouveau a notamment été interrogé sur les législatives de janvier 2023 au Bénin.

Orden Alladatin est intervenu sur RFI ce mercredi 28 décembre 2022. Le député de l’Union progressiste le Renouveau a notamment été interrogé sur les législatives de janvier 2023 au Bénin.

Orden Alladatin s’est montré  ‘‘agacé’’  face aux nombreuses questions sur le parti d’opposition Les Démocrates. Il dit ne pas comprendre cette « fixation » sur le parti de Boni Yayi alors que la FcBe reste la « première force de l’opposition » ou encore un parti présidentiel comme Moele-Bénin participe pour sa première fois aux élections.

«  (…) vous faîtes de la fixation sur Les Démocrates… Mais personne ne parle des FcBe. Enfin, première force de l’opposition  du pays », a-t-il lancé, avant d’ajouter « je ne sais pas votre fixation sur Les Démocrates Monsieur Aplogan ».

Orden Alldatin : « Le match aujourd’hui devient plus compliqué »

Loin de ce que le président de la commission des lois  qualifie de  « fixation » sur un parti, il s’est toutefois réjouit de la participation de de « ceux qui boycottaient les élections », soutenant qu’ils ont « finalement compris l’enjeu en se conformant aux textes de la République en matière électorale.

Et d’avouer « En 2019, c’était déjà une vraie compétition. Il y a 5 autres partis, le match aujourd’hui devient plus compliqué ».

Manassé AGBOSSAGA

« Non, je n’ai pas été l’objet d’un deal », Saka Saley clarifie (Opinion)

Même si les événements et les rumeurs me baptisent en personne avec laquelle on ne marchande pas ses convictions et donc pas manipulable.

Non, je n’ai pas été l’objet d’un deal…

Même si les événements et les rumeurs me baptisent en personne avec laquelle on ne marchande pas ses convictions et donc pas manipulable.

Même si les rumeurs me placent en opposant qu’on ne peut associer à des compromissions, donc préférable de tenir à distance.

Tout ce que je prends comme un compliment et une reconnaissance de ma fermeté de conviction et de personnalité politique engagée, parce qu’il est préférable d’être transparent et identifiable pour ses principes publics.

Mon nom n’a pas été retiré d’une quelconque liste, parce que n’ayant jamais figuré sur une autre liste que celle de la Commission de candidature jusqu’à la date du 2 Novembre 2022, avant le dépôt à la Cena, et qui m’avait honorablement désigné pour conduire les soldats LD dans la 16e circonscription.

C’est inscrit et gravé dans l’histoire, n’en déplaise aux manœuvres et mesquineries.

Des rumeurs de régionalisme et de règlement de compte ont circulé avec des supports audio. Nous n’allons pas nous voiler la face..Comptez sur moi pour cela.

Mais le moment est à la célébration de cette population qui croit en notre parti, et qui a eu ses nerfs et emotions mis à rude épreuve, mais ne nous a pas lâchés en vol

Le moment est à la gratitude aux dirigeants qui ont fait des choix que nous supposons bons et sains pour le parti.

Il ne faut cependant pas surmédiatiser les absents d’une liste au détriment de 218 candidats présents, au double risque de dévaloriser les candidats et rendre les absents déterminants et cruciaux dans le sort des candidats désignés. C’est une trop grande, injuste et illusoire responsabilité à faire porter aux absents.

Il faut que les dirigeants et les 218 candidats se rendent plus visibles et plus légitimes à mériter cette lourde mission.

Personne mieux qu’eux mêmes ne peut et ne doit le faire. Ils sont les « élus » présentés au suffrage des populations en mal et en soif de s’exprimer après des années de privation de ce droit.

En attendant…218 personnes ne peuvent être moins présents et présentés que 3, 10 ou même 50 absents.

On n’est pas obligé de vous aimer, mais on doit vous respecter pour vos principes et personnalité.

À bientôt…

 Nourou Dine Saka Saley

Législatives 2023 : Le Rapporteur de la Cour constitutionnelle demande à la cour constitutionnelle de donner raison au parti Les Démocrates

L’audience au sujet du recours formulé par les responsables du parti Les Démocrates s’est ouverte à la cour constitutionnelle, ce jeudi 17 novembre 2022. Principale information à retenir, c’est la demande formulée par le rapporteur de la haute juridiction après avoir écouté  le Directeur Général des impôts Nicolas Yènousi, le président du parti Les Démocrates, Eric Houndété.

L’audience au sujet du recours formulé par les responsables du parti Les Démocrates s’est ouverte à la cour constitutionnelle, ce jeudi 17 novembre 2022. Principale information à retenir, c’est la demande formulée par le rapporteur de la haute juridiction après avoir écouté  le Directeur Général des impôts Nicolas Yènousi, le président du parti Les Démocrates, Eric Houndété.

Dans son rapport, le rapporteur de la cour constitutionnelle a demandé à la cour de donner raison au parti Les Démocrates, car notant une violation de l’article 42 du code électoral..

Si les sages de la Cour constitutionnelle allaient dans ce sens, le parti pourrait remplacer les quatre candidats bloqués par la DGI par d’autres qui sont en possession de leurs quitus fiscaux.

Le dossier est mis en délibéré pour 16 heures. Les responsables et militants du parti qui ont massivement fait le déplacement au siège de la Cour constitutionnelle croisent les doigts.

 Manassé AGBOSSAFGA

Eric Houndété : « Nous avons pris l’option de déposer notre dossier de candidatures sans tous les quitus fiscaux dans l’espoir que … »

Ils sont nombreux ces béninois partisans, militants ou détracteurs à accuser le parti Les Démocrates d’avoir creusé sa propre tombe en positionnant des candidats qui n’avaient pas leurs quitus fiscaux. Et dans un message publié ce mercredi 16 novembre,  Eric Houndété a semblé revenir sur la question.

Ils sont nombreux ces béninois partisans, militants ou détracteurs à accuser le parti Les Démocrates d’avoir creusé sa propre tombe en positionnant des candidats qui n’avaient pas leurs quitus fiscaux. Et dans un message publié ce mercredi 16 novembre,  Eric Houndété a semblé revenir sur la question.

Il a justifié pourquoi les responsables du parti ont pris le pari de positionner des candidats qui n’avaient pas leurs quitus fiscaux dans le cadre des législatives du 08 janvier 2023.

Eric Houndété a avoué que « c’était une décision difficile, éprouvante voire cornélienne », expliquant « dans ce contexte, au regard du Code électoral qui encadre notamment la Direction Générale des Impôts dans son rôle, et au regard de l’évolution du traitement de nos demandes de quitus fiscaux, nous avons pris l’option de déposer notre dossier de candidatures sans tous les quitus fiscaux dans l’espoir que l’administration rattraperait son propre retard. Il fallait cependant, décider dans la combinaison de toutes les congruences en présence, dans l’intérêt de notre groupe et surtout de celui du Parti ».

Le président du parti Les Démocrates a rappelé qu’en « ce moment », ils n’étaient pas « les seules formations politiques à être dans cette situation ».

Toutefois, «  notre faiblesse a été de croire que nous sommes les autres », admet le président du parti.

Et malgré la non délivrance de quitus fiscaux à quatre candidats positionnés, Eric Houndété reste confiant et évoque « un risque qui n’est heureusement pas insurmontable ».

« Cette option prise en toute responsabilité s’est révélée comme un risque qui n’est heureusement pas insurmontable », soutient le président du parti Les Démocrates qui annonce que le parti a saisi la Cour constitutionnelle.

« Face à la situation, nous avons fait le choix d’un règlement devant la Cour constitutionnelle. Nous espérons dans l’intérêt du Bénin, que le dénouement de ce contentieux par la Haute Juridiction nous rétablira dans nos droits », a-t-il lancé, invitant au passage, les uns et les autres « au calme, à la sérénité et à garder la foi en la Démocratie et la confiance au Peuple béninois ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Enregistrement des candidatures pour les législatives : Le parti Les Démocrates obtient son récépissé provisoire

Une étape de franchir pour Les Démocrates. Le parti d’opposition à réussi à obtenir son récépissé après le dépôt de son dossier de candidature pour les législatives du 08 janvier 2023. Il sonnait 0h30 quand le directeur général des élections a remis le précieux sésame au président du parti Éric Houndete.

En outre, Boucary Adam a également remis le rapport de complétude.

Le parti aura donc réussi à déposer les 218 dossiers de candidats suppléants et titulaires.

Le parti dispose de trois jours pour apporter des corrections aux différentes observations.

Manassé AGBOSSAGA

 

Candide Azannaï : « Les Démocrates sont aujourd’hui, une structure de sous-traitance de la dictature »

Candide Azannaï attaque à nouveau le parti Les Démocrates. Au cours d’une sortie politique, samedi 29 octobre à Cotonou, le président du parti Restaurer l’Espoir accuse le parti présidé par Eric Houndété d’être désormais à la solde de la « dictature ».

Candide Azannaï attaque à nouveau le parti Les Démocrates. Au cours d’une sortie politique, samedi 29 octobre à Cotonou, le président du parti Restaurer l’Espoir a, ouvertement, accusé le parti présidé par Eric Houndété, d’être désormais à la solde de la « dictature ».

Candide Azannaï tire sur le parti de son ancien secrétaire général, Guy Dossou Mitokpè. Dans le 3ème arrondissement de Cotonou, hier samedi, il a soutenu que le parti Les Démocrates n’appartient plus à l’opposition.

Candide Azannaï en veut pour preuve, le rapprochement entre le président d’honneur du parti, Boni Yayi et le président de la République, Patrice Talon.

Candide Azannaï : « Les Démocrates ne sont pas libres »

Un rapprochement qui lui fait dire, que Eric Houndété et les siens ont désormais les mains liées avec un président d’honneur qui représente le Bénin au sein de la Cédeao.

« Les Démocrates ne sont pas libres. Yayi Boni est l’esprit, l’âme des démocrates. Or Yayi Boni est où aujourd’hui ? Yayi Boni représente l’état béninois au sein de la Cédeao et dans la médiation en Guinée », fait-il observer.

Azannaï trouve flou que le gouvernement s’empresse de défendre un opposant au point de le proposer au poste de médiateur de la Cédeao en Guinée.

Pour lui, il se dégage qu’un jeu d’entente a été conclu entre Boni Yayi, président d’honneur du parti Les Démocrates et le président Patrice Talon.

« Est- ce que Yayi peut faire un discours et attaquer Talon », lance -t-il aux militants avant de répondre « Le président d’honneur des démocrates s’est entendu avec Talon pour être nommé ».

Et dans un jeu de mot dont lui seul a le secret, Candide Azannaï conclu que le parti Les Démocrates fait désormais de la « sous-traitance » de la dictature  et représente Talon où il ne peut mettre pied.

« Les démocrates sont aujourd’hui une structure de sous-traitance de la dictature. Si Talon est un dictateur, le parti ou l’association  à but lucratif nommé démocrate fait de la sous-traitance de la dictature. Là où Talon ne peut pas aller, Les Démocrates iront et vont verser çà à talon ».

Il n’y a plus doute. Azannaï a  déclaré la guerre au parti Les Démocrates.

Manassé AGBOSSAGA

 

Mitokpè chez Les Démocrates : C’est comme Haaland à City, le match est plié

Après sa démission du parti Restaurer l’Espoir, le 12 avril dernier, Guy Dossou Mitokpè était sur le marché des transferts. Et très rapidement, les partis de la mouvance et de l’opposition ont multiplié les offensives pour tenter d’enrôler ‘‘chouchou de la jeunesse’’. A ce jeu, le parti Les Démocrates a, après plusieurs négociations, réussi à signer, l’ancien député de la 16ème circonscription électorale.

Après sa démission du parti Restaurer l’Espoir, le 12 avril dernier, Guy Dossou Mitokpè était sur le marché des transferts. Et très rapidement, les partis de la mouvance et de l’opposition ont multiplié les offensives pour tenter d’enrôler ‘‘chouchou de la jeunesse’’. A ce jeu, le parti Les Démocrates a, après plusieurs négociations, réussi à signer, l’ancien député de la 16ème circonscription électorale.

Une comparaison footballistique pour résumer l’arrivée du très admiré et populaire Guy Dossou Mitokpè chez Les Démocrates. L’ancien, secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir au parti d’opposition présidé par Eric Houndété, c’est comme  Erling Haaland, qui signe à Manchester City. Admiré, populaire, habile, prévoyant, Guy Mitokpè a tout pour enchaîner les buts, comme le prodige norvégien, déjà auteur de 20 buts,  dans une formation politique qui garde la confiance et l’admiration du peuple béninois.

L’adhésion de l’ancien député de la 16è circonscription électorale au parti Les Démocrates, mercredi dernier,  reste incontestablement, une mauvaise nouvelle pour les adversaires de cette formation politique en prélude à la bataille du 08 janvier 2023.

Guy Mitokpè mesure l’enjeu et dévoile comment il va contribuer à la victoire du parti Les Démocrates

Lors de sa déclaration d’adhésion, Guy Dossou Mitokpè a directement affiché ses ambitions. Assoiffé de liberté, de justice sociale, de démocratie, il a levé un coin de voile sur les enjeux de 2023, dévoilant au passage, quelques thèmes de campagne.

« Les défis qui nous attendent dans la reconquête de nos acquis démocratiques, sont nombreux et titanesques…Nous n’avons pas cédé à la peur et nous ne nous sommes pas laissés intimidés par les vendeurs de la peur. Mes amis et moi, avons compris que nous devons nous retrousser les manches afin de retourner au combat politique et surtout aller auprès de nos populations et leur annoncer la bonne nouvelle de la résistance des gènes démocratiques que nous portons et qui finiront par vaincre les velléités despotiques…Aller vers les prochains enjeux électoraux, c’est pouvoir expliquer avec les mots justes, pourquoi le taux  de suicide auprès de nos populations croit jour après jour…Aller vers les prochains enjeux électoraux,  c’est pouvoir expliquer avec les mots qui conviennent à nos populations les vraies raisons de désertion au sein des forces de la police dite républicaine…Aller vers les prochains enjeux électoraux, c’est de pouvoir expliquer à nos concitoyens les dangers que court un pays quand toutes les lois sont votées à l’unanimité par le parlement…Aller vers les prochains enjeux électoraux,  c’est pouvoir expliquer aux jeunes le danger que comporte la loi sur l’emploi en république du Bénin… Ensemble, nous devons retrouver la force de reconstruire, là où les choses ont été déconstruites. Rester constants, être proches du peuple, chercher des solutions aux difficultés du peuple, ne pas trahir les attentes de cette jeunesse et de toutes ces femmes, rester debout et se battre avec dignité,  remettre le Bénin sur les rails de l’espoir, de la démocratie et restaurer État de droit », a-t-il expliqué.

Il a soutenu que l’objectif principal est « d’empêcher qu’un seul courant, qu’un seul parti, qu’un seul groupe de personnes, qu’un seul homme, puissent détenir tous les pouvoirs  et nous imposer leur diktat d’une manière unilatérale ».

Guy Mitokpè s’est dit prêt à relever ces défis, soutenant que le choix de rejoindre Les Démocrates n’est pas celui du « ventre ».

Et tel un président de club heureux de présenter son attaquant vedette, Eric Houndété lance avec  beaucoup d’assurance : « Ensemble, nous allons crapahuter encore plus fort et nous réussirons. Nous allons faire des victoires les plus grandes de l’opposition dans notre pays.  Avec Guy Mitokpè, la victoire est assurée ».

Législatives 2023, le parti Les Démocrates a donc déjà plié le match.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin-Législatives 2023 : Ce que mijote l’opposition, selon Léon Basile Ahossi du parti ‘‘Les Démocrates’’

A 5 mois des législatives du 08 janvier 2023, les partis de la mouvance sont beaucoup plus visibles sur le terrain. Pendant ce temps, ça semble traîner les pas du côté de l’opposition.

A 5 mois des législatives du 08 janvier 2023, les partis de la mouvance sont beaucoup plus visibles sur le terrain. Pendant ce temps, ça semble traîner les pas du côté de l’opposition.

Interrogé sur la question, dans un entretien accordé à la radio locale Sèdohoun, Léon Basile Ahossi, vice-président du parti ‘‘Les Démocrates’’  a tenté de rassurer les uns et les autres.

Il a confié que les partis de l’opposition travaillent pour sortir la meilleure formule devant  garantir leur victoire à l’élection législative de janvier 2023.

Léon Basile Ahossi a laissé entendre que l’option d’un bloc pour participer est sur la table afin d’éviter des candidatures dispersées, même si, dit-il « l’unité des forces de l’opposition n’existe nulle part ».

« Nous travaillons à ce moment, à ce qu’on aille en un seul rang. Nous travaillons à cela en ce moment », a-t-il confié, tout en ajoutant que rien est garanti d’avance «  Est ce que cela va réussir ? Je souhaite que ça réussisse…un grand souhait ».

Léon Basile Ahossi n’a pas manqué  de confirmer la participation du parti Les Démocrates aux législatives tout en comprenant les appels au boycott de certains.

« Si on ne va pas aux élections, on ne va pas faire le maquis pour prendre le pouvoir. On ira aux élections. C’est vrai que les commentaires dans l’opposition sont diverses, mais nous, au parti ‘’Les Démocrates’’, on pense qu’il faut aller aux élections. Il faut chercher le pouvoir par les voies légales ».

Les partisans de l’opposition peuvent donc être rassurés.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin-Politique : Nourou-Dine Saka Saley parle des législatives de 2023 et fait une grande annonce

Nourou-Dine Saka Saley,  membre fondateur  du parti d’opposition Les Démocrates se prononce sur les législatives de 2023. Dans un entretien accordé au journal Matin Libre, l’ancien conseiller du ministre d’Etat Bio Tchané donne la position de son parti sur le scrutin et en profite pour faire une grande annonce. « Je ne serai pas candidat », confie t-il. La raison ? La réponse dans l’entretien.

Nourou-Dine Saka Saley,  membre fondateur  du parti d’opposition Les Démocrates se prononce sur les législatives de 2023. Dans un entretien accordé au journal Matin Libre, l’ancien conseiller du ministre d’Etat Bio Tchané donne la position de son parti sur le scrutin et en profite pour faire une grande annonce. « Je ne serai pas candidat », confie t-il. La raison ? La réponse dans l’entretien.

Saka Saley, le gouvernement promet que les élections législatives de 2023 seront un grand moment de fête. Est-ce que cela vous rassure en tant qu’opposant ?

Je rajouterais à votre phrase « promet une fois de plus « .  Si vous avez une bonne mémoire, le Président Talon en avait quasiment fait une promesse d’Etat lors de sa tournée dite de réédition avant la présidentielle, et s’était même donné le privilège de majesté de citer nommément mon parti Les Démocrates en assurant que nous serions « enfin » légalement reconnus et participerions à la Présidentielle de 2021. Je vous rappelle également qu’aujourd’hui des vies perdues, des personnes en prison, des personnes en fuite et en exil, des familles disloquées, sont la conséquence, pour l’opposition et même des innocentes populations, dans le sillage de cette annonce. Mon parti est celui qui paye le plus lourd tribut pour avoir parié sur la réalité d’une atmosphère démocratique. Faut-il humainement considérer cette promesse, une fois encore tenue? Cela sonne plutôt pour moi, à minima, comme une invitation à l’amnésie, de la mauvaise foi, voire un mépris à l’égard des drames récents et irréversibles. Et ce n’est pas du rôle, et encore moins de la gentillesse du gouvernement composé de nos adversaires, de nous rassurer, mais plutôt de nous respecter tout au moins, même s’ils ont le pouvoir administratif de nous malmener, l’essence du pouvoir étant par nature, pour son détenteur, d’avoir la tentation d’en abuser.

 D’aucuns pensent et ont même appelé ouvertement l’opposition à boycotter les prochaines législatives. Qu’en pensez-vous ?

Je vais vous répondre en deux volets: historique et contextuel. Historiquement, même aux temps des centaines de partis politiques au Bénin, aucun parti n’a jamais boycotté une élection dans notre pays. Chaque formation s’arrangeait à participer seule, pour celles qui en avaient la force, ou alors en alliance politique. L’ancrage communal, communautaire ou régional de chaque formation constituant un atout, et donc une motivation à aller dans une option ou dans l’autre pré citée. La seule expérience du boycott dans notre histoire politique a été celle effectuée successivement par Nicéphore Soglo et Adrien Houngbédji en 2001, en qualité de second et troisième à l’élection présidentielle. En dehors de ce seul exemple, le boycott, bien qu’étant légal et légitime, n’a jamais été utilisé par les partis politiques depuis le renouveau démocratique. Dans le cadre contextuel, je me limiterai à parler du seul cas de mon parti Les Démocrates, sans en porter la parole, en vous rappelant d’abord que les dirigeants du parti n’ont jamais parlé de boycott, mais plutôt de participation. Ensuite, je ramènerai la douloureuse actualité que la présence en prison de notre candidate Reckya Madougou, et de plusieurs leaders du parti, est la résultante de notre ferme destin et volonté de participer à l’expression et l’animation politiques par la présidentielle de 2021 par exemple, juste quelques mois après notre naissance légale. Nous sommes pleinement conscients de nos atouts et forces, et nos adversaires aussi le sont encore mieux que nous. Je doute donc que ceux dont vous parlez appelant au boycott, viennent de nos rangs. Il leur est loisible d’appliquer leur appel à leurs formations s’ils en ont. Notre parti est officiellement né dans la douleur en Décembre 2020, avec les pires difficultés expérimentées pour la création d’un parti au Bénin, au point où l’opinion s’émerveille ironiquement aujourd’hui que les nouvelles caisses dites d’opposition soient aussi facilement et rapidement légalement reconnues.

Notre parti, malgré les assauts du pouvoir, des actes de déstabilisation, et même des attaques des autres ensembles dits d’opposition, y compris ceux nés d’à peine quelques jours curieusement, est celui qui a connu quasiment zéro déstructuration. Une famille née dans la douleur est plus solide que toutes celles nées pour des intérêts ou des missions d’intérêts. Et il faut saluer cette ferme conviction des militants du parti Les Démocrates, et leur ténacité face à l’adversité et l’injustice même  institutionnalisée. Il faut préciser que nous avons zéro cadre avec des fonctions politiques ou administratives, zéro financement public de partis, et zéro facilité ou accord politico-administratif, mais par contre 100% de stigmatisation, tracasseries et diabolisation. Le parti Les Démocrates, n’a pas à prouver son rôle et son ancrage d’opposition. Il est même, curieusement et honteusement, le fonds de commerce de certains autres regroupements se réclamant trop bruyamment et inefficacement d’opposition, et qui ne sont audibles qu’en s’en prenant à notre formation politique.

 Vous vous préparez donc activement à prendre part à la prochaine joute électorale ?

Non je ne serai pas candidat, si votre question est personnalisée. Le parti est resté soudé parce que le contact n’a jamais été rompu avec les cellules de base, malgré la situation carcérale ou d’absence des coordonnateurs et dirigeants locaux, communaux et même départementaux. Et je vais me permettre un conseil à l’endroit des dirigeants du parti, en ma qualité de simple membre fondateur, au regard du lourd tribut payé par notre formation politique lors de la dernière élection. La décision de participation du parti aux élections de 2023 doit être prise et consacrée par un congrès. Le Covid-19 est heureusement et progressivement en train de sortir de nos vies, et nous pouvons revivre les grands rassemblements qui nous étaient injustement refusés, pendant que le pouvoir n’était pas soumis aux restrictions sanitaires dans ses regroupements. Un congrès aura le triple avantage de marquer la force de notre parti, de permettre à tous de se prononcer sur la décision de participation qui ne doit pas apparaître comme décidée et imposée par des membres du bureau intéressés au dit scrutin, et enfin de donner l’onction populaire et solennelle à ladite participation. Cet appel au congrès vient du petit militant que je suis. Ce petit militant, qui lors des périodes de difficultés du parti pour son Immatriculation, n’a pas hésité, accompagné de jeunes militants fortement engagés, sur fonds propres, à mener, malgré les risques humains, une tournée d’explication à l’intérieur du pays et sur les média en plusieurs langues, pour apaiser et expliquer aux militants perdus et remontés, les difficultés administratives rencontrées par le parti. Nous n’étions pas nombreux à assumer haut et fort cet engagement. Cet appel au congrès vient de ce petit militant, qui a introduit un recours auprès de la Cour constitutionnelle pour faire déclarer la mesure inique du parrainage, inapplicable, de manière à donner toutes les chances à tout citoyen, et donc notre futur(e) candidat(e) de proposer notre solution de gouvernance à nos compatriotes. Mais hélas. Notre parti doit être assis sur une légitimité populaire de ses membres pour toute décision d’envergure nationale engageant son orientation, et nous n’avons jamais eu une telle possibilité. L’exercice nous est maintenant hautement crucial, et nous y contribuerons fortement pour sa bonne tenue le cas échéant.

Saka Saley, et ce sera votre mot de fin, pourquoi ne serez-vous pas candidat alors que vous en avez eu la volonté par le passé, et sans doute le profil et les qualités non ?

Je prends votre surprise comme un petit compliment et j’y suis sensible. Merci grandement. Tout d’abord, je ne suis pas indispensable, même si vous me reconnaissez une utilité. Le parti présentera le cas échéant des profils de qualité que vous connaissez, et d’autres que vous découvrirez sûrement. Et j’encourage justement à une forte prise en compte du mérite, de la fidélité et de la jeunesse contemporaine (des deux sexes) dans un objectif de relève impérative. Ensuite, je n’avais pas prévu, même en 2018 quand j’avais annoncé vouloir être candidat dans la 16e circonscription, être candidat en 2023. Candidat, élu ou non en 2019, je n’aurais de toute manière pas été candidat aux législatives en 2023, et nous y sommes. Les discussions avaient été dans ce sens avec Véronique Tognifodé qui devait être ma suppléante. Et rien ne dit que nous n’aurions pas décidé qu’elle siège ensuite, durant la même mandature, avec tout mon accompagnement.

Mais en 2019, j’ai été empêché d’être candidat. Par les circonstances ou l’exclusion orchestrée, le résultat est que ce n’est pas par renoncement personnel que je n’ai pas été candidat. De plus, jusqu’ en 2019, il y avait une Assemblée nationale, une atmosphère de travail et de débats législatifs, et des références historiques et de personnes qui donnaient envie d’être au parlement et au service de la nation. Je vous demanderais de me citer dix occupants de l’Assemblée nationale que vous en seriez très embêté, sauf à citer majoritairement ceux qui s’illustrent négativement. Vous avez aujourd’hui des occupants de l’Assemblée nationale dont vous ne connaissez même pas les noms, et/ou qui ne se sont jamais exprimés, et aucun contrôle de l’Exécutif. La mandature en cours est un précédent malheureux et contraire aux principes et progrès démocratiques. Ne croyez pas que je ne puisse ou ne sache pas être opportuniste, parasite ou vénal, aller m’asseoir là-bas, garder ma grande bouche fermée pendant la durée de la mandature, et empocher de manière égoïste et non méritée les indemnités et avantages, mais ce n’est pas ma conception de servir sa nation. N’étant pas fonctionnaire et donc tenu d’aucune obligation au service de l’Etat, je vis comme vous, volontairement, parmi nos compatriotes, et suis soumis aux mêmes taxes et contraintes contributives. Ça fait un moment depuis avant l’exclusion électorale de 2019, que je ne suis plus naïf de l’environnement politique tel que nous l’avons aujourd’hui, et tout citoyen devrait s’y pencher avant toute aventure politique et électorale. Un environnement politique partagé entre un groupe qui sait avoir tous les droits, y compris l’assurance et même le culot d’être seul dans une Assemblée nationale, le droit absolu d’être présent à des élections et même de décider que son adversaire y sera présent, et un autre groupe présenté comme les ennemis de la République, qui est obligé de subir l’humiliation de devoir marteler qu’il sera présent à une élection avec les conséquences que nous avons eues jusque-là en termes de destructions de vies et de familles. Un environnement politique où des personnes du troisième âge rivalisent d’ingéniosité négative pour détruire leurs semblables du troisième âge, ou encore pire, détruire leurs petits enfants pour des fonctions politiques et publiques croyant faussement en avoir la patrimonialité. Un environnement public où des gens d’une même génération, n’ont pas autre moyen de compétition que de détruire ou d’exclure ceux qu’ils considèrent comme méritants, tout cela pour la seule et unique finalité de se mettre sous la coupole des décideurs du moment, pour vivre de l’argent public. C’est suffisamment humiliant de devoir justifier le fait qu’on veut participer à une élection, et de vivre l’hypocrisie qu’un pseudo adversaire vienne pérorer que vous y participerez. Le peuple béninois est progressivement éduqué, depuis quelques années, à mépriser le mérite et à user, en toute impunité, de toute manœuvre de nuisance, de malfaisance pour mettre hors course le méritant qui pourrait lui faire ombrage. Le peuple béninois est progressivement éduqué de facto, à présenter et accepter le mérite comme une inutilité, voire un crime. Aujourd’hui la compétition politique est seulement réduite et antérieure à la confection de la liste, et il faut juste plaire au décideur unique qui gère et clôt le jeu quand il le souhaite et selon ses objectifs. Là où un citoyen se battra avec sa bonne foi et son honnêteté, il aura en face des personnes qui n’ont de repères que l’injustice, le mépris de la droiture et la félonie sans limites. Les armes ne sont pas égales. S’il ne se construit pas, il ne sera jamais utile pour son pays mais seulement un poids nuisible, comme la majorité de ceux précédemment cités capables des pires nuisances, pour vivre de l’argent public. L’histoire des nations, pourvu qu’on sache la lire, nous enseigne que tout ceci est trop léger pour durer longtemps, et l’énorme travail de reconstruction des valeurs ne se fera pas uniquement à l’Assemblé nationale. Je finirai en vous remerciant pour le pluralisme d’opinions que vous incarnez. C’est courageux dans notre environnement, même si c’est votre métier.

 Propos recueillis et transcrits par J.B/Matin Libre

Opération Ravip: Important message du parti Les Démocrates à l’endroit de ses militants

Démarrée le 17 mars 2022 et prévue pour prendre fin le 16 avril 2022, la nouvelle phase d’enrôlement pour le compte du Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) prend  fin le 22 avril 2022. Et ce après une prorogation du délai par  l’Agence d’Identification des Personnes (Anip).

Conscient que le succès  du parti Les Démocrates aux législatives de 2023 dépend de l’enrôlement massif de ses militants, Eric Houndété  lance un appel aux Démocrates des quatre coins du pays.

Lire le communiqué.

COMMUNIQUÉ DU PARTI Les Démocrates ( LD)

Dans le cadre de l’opération RAVIP en cours actuellement sur toute l’étendue du territoire national, j’invite toutes les coordinations de circonscription, de commune, d’arrondissement ainsi que toutes les structures de village et de quartier de ville à sensibiliser et à faire sensibiliser

– tous les militants qui atteindront l’âge légal pour voter cette année et qui n’étaient pas dans la base à se faire enrôler;

– tous les militants et sympathisants enrôlés mais qui n’avaient pas atteint l’âge légal pour voter à aller consulter la liste afin de faire corriger les éventuelles erreurs liées à leurs identités (nom, prénoms, date et lieu de naissance, photo);

– tous les militants et sympathisants qui ont changé de domicile à le notifier aux fins de leur transfert à la nouvelle adresse.

Le vote et le résultat de notre parti en dépendent.

Eric HOUNDÉTÉ

Président du parti Les Démocrates (LD)