Mali : 132 civils tués dans des attaques terroristes (Porte-parole du Gouvernement)

C’est le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et Porte-parole du Gouvernement qui annonce cette triste nouvelle. Dans un communiqué en date de ce lundi 20 juin 2022,  le Colonel Abdoulaye Maïga annonce que 132 civils ont été « froidement tués par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa ».

C’est le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et Porte-parole du Gouvernement qui annonce cette triste nouvelle. Dans un communiqué en date de ce lundi 20 juin 2022,  le Colonel Abdoulaye Maïga annonce que 132 civils ont été « froidement tués par les combattants de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa ».

Il s’agit là d’un « bilan cumulé » » des attaques enregistrées dans les villages de Diallassagou, Dianweli, Deguessagou et environs dans le Cercle de Bankass, dans la nuit du 18 au 19 juin 2022.

Tout en présentant ses condoléances « les plus émues » aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux  blessés, le Gouvernement Malien rassure que les « vaillantes Forces de Défense et de sécurité, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, continueront avec détermination, la dynamique de recherche et de destruction des sanctuaires terroristes, dans le cadre du plan Maliko et de l’opération Kélétigui ».

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et Porte-parole du Gouvernement précise que tout cela sera fait en  »veillant au respect du Droit international humanitaire et des droits de l’homme ».

Manassé AGBOSSAGA

 

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Situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso : Communiqué Final du 6e Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué une session extraordinaire à Accra, République du Ghana, le 4 juin 2022, sous la présidence de S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana et président de l’Autorité de la CEDEAO.

Communiqué Final du 6e Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso tenu à Accra (Ghana), le 4 juin 2022.

 

La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a convoqué une session extraordinaire à Accra, République du Ghana, le 4 juin 2022, sous la présidence de S.E. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, président de la République du Ghana et président de l’Autorité de la CEDEAO.

Le Sommet extraordinaire a été convoqué pour examiner les récents développements politiques au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, depuis le dernier Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra.

Étaient présents au Sommet les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO mentionnés ci-dessous ou leurs représentants dûment mandatés :

S.E.M Patrice TALON, Président de la République du Bénin.

S.E.M Alassane OUATTARA, président de la République de Côte d’Ivoire.

S.E.M Adama BARROW, Président de la République de Gambie.

S.E.M Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, présidente de la République du Ghana.

S.E.M Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau.

S.E.M George WEAH, Président de la République du Libéria.

S.E.M Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger.

S.E.M Muhammadu BUHARI, Président de la République Fédérale du Nigéria.

S.E.M Macky SALL, Président de la République du Sénégal.

S.E.M Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République Togolaise.

S.E.M Belarmino Monteiro SILVA, ambassadeur de Cabo Verde en République fédérale du Nigéria.

  1. E.M Frances Virginia ANDERSON, Haut-Commissaire de la République de Sierra Leone au Ghana.

Le Sommet a également été suivi par :

 

S.E.M Dr Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO pour le Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria.

S.E.M Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine.

Monsieur Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO.

Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA.

Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).

El Ghassim WANE, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali et Chef de la MINUSMA.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont examiné le rapport présenté par S.E.M Dr Goodluck Ebele JONATHAN sur la situation au Mali et les rapports de la mission d’évaluation de la CEDEAO au Burkina Faso et sur la situation en Guinée présentés par Hon. Albert KAN-DAPAAH, Ministre de la Sécurité Nationale de la République du Ghana, représentant S.E.M Shirley Ayorkor Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la République du Ghana, présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO.

La Conférence a également examiné le mémorandum présenté par le Président de la Commission sur le déploiement de la Mission d’Appui à la Stabilisation en Guinée Bissau et sur la Situation Financière des Missions.

L’Autorité salue la qualité des documents présentés et prend note des recommandations qui y sont contenues.

L’Autorité salue la qualité des documents présentés et prend note des recommandations qui y sont contenues.

Sur le Burkina Faso :

 

Sur le plan sécuritaire, la Conférence prend acte des efforts déployés par le Burkina Faso, malgré ses nombreux défis, pour récupérer certaines localités, entraînant ainsi le retour d’une partie des Personnes Déplacées Internes (PDI) et la réouverture de certaines écoles. .

A cet égard, la Conférence encourage les Autorités de transition à maintenir la dynamique en vue de renforcer davantage la sécurité dans le pays.

Sur le plan humanitaire, la Conférence exprime sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire par rapport à la situation constatée par la précédente mission de la CEDEAO dans le pays en avril 2022. Elle appelle la Communauté internationale pour renforcer son soutien humanitaire au Burkina Faso.

L’Autorité se félicite de la décision d’autoriser l’ancien Président Kaboré à rentrer chez lui et insiste pour qu’il soit entièrement libre.

La Conférence réitère sa préoccupation quant à la durée de la période de transition fixée à 36 mois par les Autorités burkinabé telle qu’énoncée dans son Communiqué du 25 mars 2022. En conséquence, et conformément à la décision du Sommet extraordinaire du 3 février 2022, l’Autorité :

Réitère sa ferme condamnation du coup d’Etat du 24 janvier 2022.

Décide de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Exige la finalisation d’un calendrier de transition acceptable

Prend acte de la correspondance du 31 mai 2022, des autorités de la transition indiquant leur volonté et leur engagement à poursuivre le dialogue avec la CEDEAO pour assurer un retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Décide, conformément à cet engagement, de poursuivre les discussions avec les autorités sur la transition en vue de parvenir à un accord.

La Conférence décide d’examiner la situation au Burkina Faso lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

En outre, l’Autorité décide de nommer S.E.M Mahamadou ISSOUFOU, ancien Président de la République du Niger, en tant que Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes.

Sur la Guinée :

 

La Conférence exprime sa vive préoccupation face à la dégradation de la situation sociopolitique notamment en raison de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile. L’Autorité s’inquiète également de la durée de la période de transition de 36 mois annoncée par les autorités de transition.

En conséquence, l’Autorité :

Exige la finalisation d’un calendrier de transition acceptable.

prie instamment le gouvernement d’établir un cadre approprié pour dialoguer avec les acteurs politiques et de la société civile afin de baisser les tensions sociopolitiques et assurer une transition pacifique.

Recommande la poursuite des discussions sur ces deux points.

Confirme la désignation de S.E.M Mohamed Ibn CHAMBAS comme Médiateur de la CEDEAO en Guinée.

Appeler le gouvernement à respecter les droits humains de tous les Guinéens citoyen et de s’abstenir de tout acte arbitraire portant atteinte à l’État de droit en Guinée.

La Conférence décide d’examiner la situation en Guinée lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

Sur le Mali :

 

La Conférence salue les efforts déployés par le Médiateur de la CEDEAO en vue de parvenir à un calendrier acceptable pour assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et décisions de la CEDEAO et de l’Union africaine.

L’Autorité décide de demander au Médiateur au Mali de poursuivre ses efforts et de finaliser les discussions avec les Autorités de Transition.

En conséquence, l’Autorité décide de :

Maintenir les sanctions prononcées le 9 janvier 2022.

Poursuivre le dialogue en vue de parvenir à un accord pour assurer une levée progressive des sanctions au fur et à mesure que les critères de la transition sont atteints.

Appelez les partenaires à accroître leur soutien humanitaire au Mali.

L’Autorité décide d’examiner la situation au Mali lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

Sur la Mission d’Appui à la Stabilisation en Guinée Bissau (MASGB) et sur la Situation Financière des Missions de Stabilisation :

 

La Conférence prend note du rapport de la Commission sur le déploiement de la Mission en Guinée-Bissau, en vue d’assurer la stabilité du pays. Il exprime sa gratitude aux pays contributeurs de troupes (TCC) pour leur soutien et prend note de la situation financière des missions de stabilisation.

Les chefs d’État et de gouvernement expriment leur profonde gratitude à S.E.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, Président de la République du Ghana et Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership dans la réussite du Sommet.

Fait à Accra, le 4 juin 2022.

Sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédeao sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina Faso: Lire le communiqué final

La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire, le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence.

  1. La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire, le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence.
  2. Cette session extraordinaire a été convoquée dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Mali, en Guinée et au Burkina Faso depuis le dernier Sommet extraordinaire tenu le 3 février 2022.
  3. Étaient présents à cette Session, les Chefs d’État et de Gouvernement ciaprès, ou leurs représentants dûment mandatés : S.E.M. Patrice TALON, Président de la République du Bénin ; S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana ; S.E.M. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau ; S.E.M. Mohamed BAZOUM, Président de la République du Niger ; S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal ; S.E. Dr. Isatou TOURAY, Vice-Présidente de la République de Gambie; H.E. Yemi OSINBAJO, Vice-Président, République Fédérale du Nigeria; S.E.M. Rui Alberto de Figueiredo SOARES, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et de l’Intégration Régional, République du Cabo Verde ; S.E.M. Fidèle SARASSORO, Ministre Directeur de Cabinet du Président de la République de Côte d’Ivoire ; S.E.M. Simfeitcheou PRE, Ministre Conseiller Spécial du Président de la République Togolaise ; S.E.M. Al-Hassan CONTEH, Ambassadeur du Libéria auprès de la République Fédérale du Nigéria et Représentant Permanent auprès de la CEDEAO; S.E.Madame Francess Virgina ANDERSON, Ambassadeur de la République de Sierra Leone auprès de la République du Ghana.
  4. Ont également assisté à cette session : ● S.E. Dr. Goodluck Ebele JONATHAN, Médiateur de la CEDEAO au Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigeria ; ● S.E.M. Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO ; ● S.E.M. Abdoulaye DIOP, Président de la Commission de l’UEMOA ● Monsieur El Ghassim WANE, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Chef de la MINUSMA ; ● Monsieur James AJI, Conseiller Politique, représentant S.E.M. Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS).
  5. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont examiné le rapport présenté par S.E.Dr. Goodluck Ebele JONATHANsur la situation au Mali ainsi que les rapports des missions ministérielles en Guinée et au Burkina Faso présentés par S.E. Mme Shirley AYORKOR BOTCHWEY, Ministre des Affaires étrangères du Ghana et Présidente du Conseil des Ministres de la CEDEAO.
  6. Ils ont également examiné les memoranda sur les situations politique et sécuritaire au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, présentés par S.E.M. JeanClaude KASSI-BROU, Président de la Commission de la CEDEAO.
  7. La Conférence a salué la qualité des rapports présentés et les recommandations qui y sont formulées.

En ce qui concerne la situation sociopolitique du Mali

  1. La Conférence note que la situation sécuritaire et humanitaire continue de se dégrader au Mali avec les attaques de groupes terroristes causant des victimes militaires et civiles.
  2. Elle note que, lors de la dernière mission du Médiateur de la CEDEAO du 18 au 20 mars 2022, les Autorités de la Transition ont proposé un chronogramme de 24 mois, soit deux (2) ans en plus des 18 mois déjà écoulés.
  3. Par ailleurs, la Conférence note que, compte tenu de la conjoncture politique et sécuritaire mondiale, il est urgent de parvenir à un accord sur le chronogramme afin d’éviter la dégradation de la situation du pays.
  4. La Conférence regrette l’indisponibilité du Président de la Transition à honorer en personne l’invitation qui lui a été faite de participer au Sommet en vue de trouver une solution à la situation actuelle au Mali.
  5. La Conférence salue les efforts consentis par le Médiateur de la CEDEAO en vue d’obtenir un chronogramme consensuel devant aboutir à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et décisions de la CEDEAO et de l’Union Africaine.
  6. Au regard de ce qui précède, la Conférence engage les Autorités de la Transition à s’inscrire dans une période complémentaire de 12 à 16 mois arrêtée par l’équipe technique de la CEDEAO/UA/NU pour l’extension de la Transition tenant compte des activités nécessaires à l’organisations de l’élection présidentielle. Ce délai complémentaire court à partir du 15 mars 2022. La Conférence décide de l’envoi du Médiateur pour poursuivre et finaliser les discussions avec les Autorités de la Transition sur le chronogramme.
  7. La Conférence décide en outre de :
    a. maintenir les sanctions prises le 9 janvier 2022 ;
    b. poursuivre le dialogue en vue d’arriver à un accord qui permettrait la levée progressive des sanctions ;
    c. inviter les partenaires à accroître le soutien humanitaire au Mali.
  8. La Conférence exprime sa vive préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et engage les autorités de la Transition à poursuivre les efforts en matière de sécurité. Elle réitère son appel aux Etats membres et à la Commission d’accompagner les autorités de la Transition dans leurs efforts de sécurisation du pays.

En ce qui concerne la situation sociopolitique en Guinée

  1. La Conférence exprime sa forte préoccupation par rapport à l’absence de visibilité sur la transition. En effet, la Conférence note que le délai de six mois fixé par la CEDEAO pour la tenue des élections n’a pas été respecté. En outre, le chronogramme de la transition n’est toujours pas disponible, les priorités ne sont pas définies et peu de progrès ont été réalisés dans le processus. De même, la situation sociopolitique se dégrade du fait de l’insuffisance de dialogue entre le gouvernement et les acteurs politiques et la société civile.
  2. En conséquence, la Conférence :
    a. demande la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur ;
    b. demande au gouvernement de renforcer l’inclusivité et le dialogue avec les acteurs politiques et la société civile dans la gestion de la Transition en vue de réduire les tensions dans le pays et assurer une transition apaisée ;
    c. Invite les autorités de la Transition à respecter les dispositions légales et réglementaires dans le processus de récupération des biens présumés appartenir à l’État.
  3. Au vu de la crispation sociopolitique et de la nécessité urgente de faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes, la Conférence réaffirme la décision de nommer un Facilitateur pour la Guinée.

Concernant la situation sociopolitique au Burkina Faso

  1. La Conférence a exprimé sa profonde préoccupation par rapport au maintien en détention de l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré depuis le coup d’Etat et ce malgré plusieurs demandes pour sa libération sans condition.

La Conférence note en outre que les autorités de la transition peinent à améliorer la situation sécuritaire dans le pays et à trouver des solutions à la situation humanitaire.

  1. De même, la Conférence reste très préoccupée par la durée de la période de transition fixée à trente-six (36) mois par la Charte de la Transition.
  2. A cet égard et conformément au Communiqué du Sommet Extraordinaire du 3 février 2022, la Conférence :
    a. réitère sa ferme condamnation du coup d’État du 24 janvier 2022 ;
    b. exige la libération inconditionnelle et sans délai du Président Roch Marc Christian KABORE ;
    c. décide de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les Institutions de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ;
    d. demande la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur e. appelle la Communauté Internationale à renforcer son appui humanitaire en faveur du Burkina Faso.
  3. Par ailleurs, la Conférence décide de nommer un Médiateur pour le Burkina Faso pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes et assurer une transition réussie.
  4. La Conférence engage les Autorités de la Transition à poursuivre les efforts en matière de sécurité. Elle appelle les États membres et la Commission d’accompagner les autorités de la Transition dans leurs efforts de sécurisation du pays.
  5. Enfin, la Conférence appelle l’Union Africaine, les Nations Unies et tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à continuer de soutenir les mesures de la CEDEAO au Mali, en Guinée et au Burkina Faso afin de maintenir la paix et la stabilité dans la Région.
  6. A la fin des délibérations, les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur profonde gratitude à S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, pour son leadership qui a conduit au succès du présent Sommet.

Fait à Accra, le 25 mars 2022
LA CONFERENCE

Cameroun # Algérie, Egypte # Sénégal, RD Congo # Maroc,…Les horaires des affiches des barrages du mondial Qatar 2022/Zone Afrique

Jour J. Ce vendredi 25 mars 2022, le continent africain vibre aux rythmes du dernier tour des éliminatoires du mondial Qatar 2022. Kpakpato Medias vous propose les horaires des 5 affiches au programme pour le compte de la manche aller.

 

Jour J. Ce vendredi 25 mars 2022, le continent africain vibre aux rythmes du dernier tour des éliminatoires du mondial Qatar 2022. Kpakpato Medias vous propose les horaires des 5 affiches au programme pour le compte de la manche aller.

Le duel  République démocratique du Congo contre le Maroc ouvre le bal dès 16 heures.

Viendront ensuite les affiches,  Cameroun # Algérie et Mali # Tunisie. Ces deux matchs se disputeront à 18 heures.

Les deux derniers  matchs au programme auront lieu à 20h30. Il s’agit du choc entre les deux attaquants de Liverpool (Egypte – Sénégal) et du derby ouest africain, Ghana – Egypte.

Ça va chauffer …

Horaires des matchs des barrages du mondial Qatar 2022 Zone Afrique

 Ghana – Nigéria  (20:30)

Égypte – Sénégal  (20:30)

Cameroun – Algérie  (18:00)

Mali – Tunisie  (18:00)

D.R. Congo – Maroc  (16:00)

Siméon AKOGBE

Malgré l’invitation de la Cédeao : Assimi Goïta refuse de se rendre à Accra et préfère interagir « avec ses pairs par visioconférence »

Assimi Goïta ne se rendra pas à Accra pour participer à la prochaine session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement. C’est un communiqué du ministre des affaires étrangères de la République du Mali qui confirme la nouvelle.

Assimi Goïta ne se rendra pas à Accra pour participer à la prochaine session extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement. C’est un communiqué du ministre des affaires étrangères de la République du Mali qui confirme la nouvelle.

Par une formule diplomatique, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali a d’abord présenté ses compliments à la Cédeao suite à l’invitation adressée au président de la Transition du Mali, à travers sa note verbale du 22 mars 2022.

Puis, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la République du Mali   notifie « les regrets de son Excellence le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, de ne pouvoir prendre part à la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédeao, prévue le 25 mars 2022 à accra au Ghana », précise le communiqué.

S’il refuse, de façon diplomatique, de se rendre à Accra, le président de la transition se dit néanmoins prêt à discuter avec ses pairs des sujets ayant rapport avec son pays à l’occasion de ce sommet. Et ce par visioconférence.

« Toutefois, le président de la transition marque sa disponibilité à interagir, au cours de ladite session, avec ses pairs par visioconférence sur tout point relatif à la situation au Mali », fait savoir le communiqué.

Au pays des kpakpatos,  voilà qui s’appelle «  être malin  en ne prenant aucun risque  en allant s’asseoir à côté  de Alassane Dramane Ouattara et autres, qui vous aiment énormément ».

ASSIMI GOITA ne participera pas au prochain sommet de la Cédeao

Manassé AGBOSSAGA

Coup de gueule de Mohamed Bazoum après le décès de Soumeylou Boubèye Maïga, « Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère »

Quelques heures après l’annonce du décès  de Soumeylou Boubèye Maïga à la clinique Pasteur de Bamako ce lundi 21 mars 2022, le président du Niger a réagi. A travers un message laconique sur son compte tweeter, Mohamed Bazoum a fait part de sa tristesse suite au décès de l’ancien Premier ministre de l’ex président Ibrahim Boubacar Kéita, à l’âge de 67 ans.

Quelques heures après l’annonce du décès  de Soumeylou Boubèye Maïga à la clinique Pasteur de Bamako ce lundi 21 mars 2022, le président du Niger a réagi. A travers un message laconique sur son compte tweeter, Mohamed Bazoum a fait part de sa tristesse suite au décès de l’ancien Premier ministre de l’ex président Ibrahim Boubacar Kéita, à l’âge de 67 ans.

« Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien », a-t-il écrit.

Toutefois, le président du Niger n’a pas caché sa colère au vu des circonstances du décès de Soumeylou Boubèye Maïga, malade, mais qui n’a pas pu bénéficier d’une évacuation sanitaire.

«  Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère », déplore Mohamed Bazoum, avant d’ajouter « Mes condoléances à sa famille et ses amis ».

Le colonel Assimi Goïta, président de la transition appréciera ce coup de gueule.

Manassé AGBOSSAGA

Mali: Décès de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga !

Le Mali est en deuil. Soumeylou Boubèye Maïga est passé de vie à trépas ce lundi 22 mars 2022 à Bamako.

Le Mali est en deuil. Soumeylou Boubèye Maïga est passé de vie à trépas ce lundi 22 mars 2022 à Bamako.

Agé de 67 ans, l’ancien Premier ministre de l’ex président Ibrahim Boubacar Kéita est décédé  à la clinique Pasteur de Bamako où il était soigné depuis décembre.

Soumeylou Boubèye Maïga était placé sous mandat depuis août 2021. Il était notamment accusé de corruption et de détournement de fonds publics, dans l’affaire dite de l’avion présidentiel.

Incarcéré à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, il avait été hospitalisé à la clinique Pasteur de Bamako, le 16 décembre, à la demande de ses proches.

L’épouse de l’ex-Premier ministre, Maïga Binta Yatassaye, avait vainement sollicité l’intervention du colonel Assimi Goïta, le président de la transition à travers une lettre ouverte, le 2 mars dernier.

Dans sa lettre, elle plaidait pour « une évacuation d’urgence » de son époux  puisque son « pronostic vital [était] engagé », selon l’avis des médecins.

Soumeylou Boubèye Maïga, alias  le « Tigre » a été premier ministre d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), de 2017 à 2019.

Ancien journaliste, il a également été le ministre des Affaires étrangères de l’ex président  Amadou Toumani Touré en 2011.

Manassé AGBOSSAGA

Komi Koutché critique Emmanuel Macron

Komi Koutché a,  sans détour,  dit ses quatre vérités à Emmanuel Marcon. Interrogé sur la crise malienne avec l’annonce officielle du  retrait   des forces militaires, l’ancien ministre de l’Economie et des finances de Boni Yayi a saisi l’occasion pour critiquer le président français…

Komi Koutché a,  sans détour,  dit ses quatre vérités à Emmanuel Marcon. Interrogé sur la crise malienne avec l’annonce officielle du  retrait   des forces militaires, l’ancien ministre de l’Economie et des finances de Boni Yayi a saisi l’occasion pour critiquer le président français.

Sur Rfi, Komi Koutché a dénoncé une politique du deux poids deux mesures dans le dossier malien.

« On se rend compte que le président Emmanuel Macron se rapproche davantage d’un ordre incarné par les anciennes pratiques. Lorsque vous prenez le Mali,  l’argument fondamental qui est avancé,  c’est le fait que les militaires veuillent se maintenir au pouvoir.

Et vu sous cet angle,  il y a un problème qui se pose,   parce que nous avons vu ailleurs les militaires au pouvoir qui sont pratiquement dans un schéma de mandat à vie.  Par exemple   au Tchad,  le traitement n’a pas été le même.

Je ne suis pas pour la présence des militaires au pouvoir,  mais je crois pour un président comme le président Macron,  nous avons considéré,  nous continuons de considérer comme un président de la Rupture avec les anciennes pratiques », fait observer le président du mouvement d’opposition ‘‘S’engager pour le Bénin’’.

Outre le dossier malien, Komi Koutché accuse Emmanuel Macron de mener une « politique incompréhensible » vis-à-vis de l’Afrique. Il cite les exemples de la Côte d’Ivoire et de la Guinée Conakry.

« Le troisième mandat, les coups d’état civil. Nous avons vu le traitement qui a été fait en Côte d’Ivoire.

Le traitement qui a été fait en Guinée alors que c’est le même cas de figure.

Le président Ouattara,  le président Condé,  c’est deux octogénaires qui se sont octroyés un troisième mandat dans les mêmes conditions.  Mais la France a félicité le coup d’état civil en Côte d’Ivoire et a désapprouvé celui de la Guinée.  Il y a un problème de logique », dénonce t-il.

Sur le dossier Mali, l’ancien ministre des Finances de Boni Yayi, actuellement en exil aux Etats-Unis a invité   le président Français à corriger le tir en  engageant un dialogue constructif avec les autorités maliennes.

« Il reviendrait à la France d’engager un dialogue constructif avec les autorités actuelles du Mali pour lutter contre le terrorisme…

Il gagnerait à engager un dialogue franc avec les nouvelles autorités maliennes et à les amener à rester dans un agenda raisonnable qui puisse ouvrir la voie à la démocratie plutôt que ce bras de fer qui en cours », recommande t-il.

Très concentré sur la crise ukrainienne avec un Vladimir Poutine qui le fait voir de toutes les couleurs, Emmanuel Macron aura-t-il un laps de temps pour apprécier cela ?

Manassé AGBOSSAGA

Après les sanctions, le Mali porte plainte contre l’Uemoa

Le Mali attaque l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) en justice.  Après les décisions et sanctions des chefs d’Etat et de gouvernement en date du 9 janvier contre la junte, un collectif de six avocats a,  à la demande l’état malien,  saisi la cour de justice de l’institution  de deux recours.

Selon un communiqué en date du lundi 21 février et du président du Collectif d’avocat, Me Moustapha Cassé, le premier recours tend à obtenir de la  Cour de justice l’annulation des décisions prises par les chefs d’Etat de l’Ueoma contre le Mali.

Le deuxième recours tend « à demander la suspension de l’exécution  des sanctions eu aux « effets gravement préjudiciables à l’Etat du Mali, aux populations maliennes et africaines vivant au Mali », précise le communiqué.

En outre, le communiqué souligne que les deux recours ont formellement été enregistrés au greffe de la Cour de justice  de l’Uemoa le 15 février dernier.

Affaire à suivre donc !!!

 Manassé AGBOSSAGA

Mali : Nécessité d’un gouvernement fort et de partenaires fiables

Après la prise du pouvoir par les Talibans en Afghanistan, la communauté mondiale craint que leur succès puisse inspirer les islamistes du monde entier. Sous la plus grande menace d’un soulèvement radical se trouvent les pays africains, en particulier le Mali, où il n’y a pas si longtemps, en mai 2021, un coup d’état a eu lieu et le colonel Assimi Goita a remplacé le président Bah N’Daw.

Il n’est pas difficile d’imaginer que la situation en matière de sécurité au  Mali est extrêmement grave et que dans le pays règne le chaos. Fin mai 2021, le gouvernement provisoire avait annoncé l’intensification des groupes terroristes dans le Sud du pays, où les islamistes ont tué beaucoup des civils et des policiers. La crise sécuritaire a continué de se détériorer ces derniers mois.

Outre un régime politique affaibli, la déstabilisation du Mali a également été influencée par la présence étrangère, en particulier par la présence de la France. Les tentatives de l’opération militaire française Barkhane de lutter contre le terrorisme étaient contre-productives. Les maliens étaient tellement mécontents par des activités des militaires français, qui commettaient de graves abus et négligeaient souvent la vie humaine, que les manifestations contre la présence française sont devenues monnaie courante au Mali. En conséquence, le sentiment anti-français dans le pays a tellement augmenté qu’en juin 2021, le président de la France Emmanuel Macron a annoncé le retrait de ses troupes et la fin de l’opération Barkhane.

Pendant ce temps, le gouvernement d’ Assimi Goita n’est pas en mesure de résister à l’assaut des islamistes radicaux. Récemment, il a été rapporté que des militants présumés liés à Al-Qaïda avaient tué des soldats gouvernementaux dans le centre du Mali dans une embuscade à l’aide d’une voiture piégée et d’armes légères. Un véhicule chargé d’explosifs aurait explosé alors que les troupes se dirigeaient à Boni, dans la région de Mopti. Les militants ont ensuite ouvert le feu, tuant au moins 15 soldats. 

L’influence islamiste en Afrique de l’Ouest commence à se répandre activement. Ainsi, en juillet 2021, des militants ont attaqué un village de l’Ouest du Niger, dans la région de Banibangou, près de la frontière avec le Mali, faisant 14 morts. Banibangou se trouve dans une région située entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, qui a été pendant des années le théâtre d’attaques sanglantes de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe état Islamique.

Ainsi, il est très probable que les islamistes, inspirés par le succès des Talibans en Afghanistan, la faiblesse de la situation politique et le départ des troupes françaises, poursuivront leurs attaques meurtrières et élargiront leur zone d’influence avec la vengeance. Dans ce cas, le gouvernement malien devra faire tout son possible pour assurer la sécurité dans la région. De nombreux observateurs politiques suggèrent que, dans une situation aussi désespérée, Assimi Goita pourrait demander de l’aide à la France en acceptant ses conditions, ce qui provoquerait un vif mécontentement de ceux qui l’ont soutenu à l’époque.

Beaucoup d’opinions s’accordent sur le fait qu’un autre coup d’état est bientôt possible, car le mécontentement avec la politique de Goita augmente. Le 20 juillet 2021, un homme armé d’un couteau a attaqué le président. L’incident s’est produit dans la grande mosquée de la capitale Bamako lors de la prière à l’occasion de la fête islamique. L’assaillant a été rapidement neutralisé et Assimi Goita a été transféré à l’hôpital .

Le Mali, qui lutte également contre la rébellion islamiste, ayant fait des milliers de morts et déplacé des centaines de milliers de personnes, a désespérément besoin d’un gouvernement fort et de partenaires fiables.

RP