Tomèty dresse le tapis rouge à Aïvo après son passage sur Golfe Tv, « Son discours est limpide, sans détour et sans arrogance mais ferme »

Simon Narcisse Tomèty encense Joël Aïvo après son passage sur l’émission ‘‘Ma Part de Vérité’’ de Golfe Tv, ce dimanche 24 janvier 2021. L’Institutionnaliste a salué la performance du Constitutionnaliste à travers un texte publié sur sa page facebook. Kpakpato Medias vous propose le contenu !!!

Simon Narcisse Tomèty

Valeurs de droite et valeurs de gauche : assez la tricherie idéologique

Frédéric Joël AIVO est au zénith avec la qualité de son intervention sur l’émission MA PART DE VÉRITÉ de Golfe fm. Le Professeur de droit constitutionnel déjà a la carrure, la posture, la solidité intellectuelle et la sagesse pour diriger le Bénin avec un coeur ouvert et les bras tendus, sans grosse tête, sans complexe, sans affairisme avec un engagement fort pour la fraternité. Un psychiatre sérieux peut faire le même constat. Son discours est limpide, sans détour et sans arrogance mais ferme, et cette fermeté est rassurante pour tourner cette page d’une société des monopoles et des ténèbres.

Il a démystifié les chiffres et les statistiques, dénoncé le militarisme et replacé le BÉNINOIS au coeur de toute politique publique. Non donc au parrainage qui est un échec patent de la réforme du système partisan.

Le candidat Talon n’est pas le candidat d’un parti choisi qui a émergé à l’issue des primaires. Il en est de même de sa colistière qui n’est pas le choix de son parti mais du president Talon d’après Jean-Luc Akplogan sur RFI ce 24 janvier 2021.

Comment se fait-il que les deux blocs politiques d’envergure nationale n’ont pas été capables de désigner chacun un candidat à l’élection présidentielle. Le président Talon est-il l’idéologie fusionnelle des deux partis? Tout laisse à le penser car toute loi à une dimension idéologique mais au parlement, tous les votes s’expriment à l’unanimité. Là, le Bénin n’a plus de députés mais des employés du pouvoir exécutif qui sont payés aux frais du contribuable béninois pour servir la seule volonté du président de la république. Drôle de réforme politique!

La criminalisation de la misère du peuple du fait qu’elle a serré durant tout le quinquennat les ceintures montre bien que le développement durable du capital humain n’est pas une priorité de ce régime. C’est effectivement un drame social et il faut un autre régime pour sortir la grande majorité de la précarité ambiante.

Ce faisant, la loi constitutionnelle n’étant pas rétroactive, tout rallonge de durée du mandat présidentiel est un acte de violation du serment du président Talon. Face à la désacralisation du serment, que feront les apprentis sorciers du droit constitutionnel qui font du jonglage juridique au lieu de faire de la science juridique pour dire le droit constitutionnel en toute honnêteté intellectuelle? Les juristes jouisseurs des rentes politiciennes nous ennuient dans ce pays. Comme quoi enseigner la vertu est difficile et c’est plus aisé d’éduquer au ridicule.

Le président Talon et sa mouvance présidentielle ont maintenant le dos au mur, eux qui ont l’habitude des passages en force.

Oui, je retiens de cette première sortie de monsieur AIVO que le Bénin révélé est un Benin d’injustice politique, d’injustice sociale et d’injustice économique. Comme sur un théâtre d’opération, il ne faut surtout pas dévoiler sa stratégie aux frères-ennemis pour mettre un terme à ce système intégré d’injustes érigé en valeur de gouvernance.

Qui a déjà vu le programme de Talon pour l’exiger de AIVO?

Entre l’ultralibéralisme violent et l’humanisme dans la solidarité, les matières et l’argent ne supplantent pas l’HOMME. Il faut que cette bataille idéologique ait lieu car le confusionnisme qui revendiquent des valeurs de droite maquillées en valeurs de gauche remet fondamentalement en cause le vivre ensemble au Bénin. Notre pays a suffisamment enrichi un club de gens qui ont appauvri les paysans, les artisans, les transporteurs et les commerçants. La classe moyenne s’appauvrit de plus en plus et elle comprend de nombreux agents de l’État et du secteur privé.

Le 06 avril 2021 a 00 heure, le poste de président de la république sera vacant.

Pour sauver la face, il vaut mieux que le parlement problématique vote rapidement une loi pour remettre en cause le système de parrainage, initie un vrai dialogue politique inclusif devant déboucher sur une élection présidentielle ouverte aux partis politiques et aux indépendants.

Le président Talon n’a rien à craindre puisqu’il a l’absolu droit de se représenter même s’il renonce à sa parole de faire un seul mandat. Il faut qu’il ait le courage d’affronter dans ce jeu électoral de vrais candidats de l’opposition et non des candidats opposants préfabriqués.

Avec mes félicitations au Professeur Aivo qui a fait une sortie sans faute. Il est prêt, lui, pour le job car son projet de société ne saurait emprunter le boulevard de la grandiloquence et du surendettement de notre pays.

Patrice Talon : Le FRD exige « le respect strict de la durée de son mandat constitutionnel»

Le président Patrice Talon a vu son mandat prolonger de 45 jours suite à la révision de la constitution opérée en 2019 par les députés de la 8è législature. Chose qui fâche le Front unique pour la restauration de la démocratie (FRD).

Pour sa première sortie ce 13 janvier, le FRD composé de partis et de personnalités a ouvertement affiché son opposition à la prorogation du mandat présidentiel.

Le FRD a appelé le chef de l’Etat au respect de son mandat constitutionnel.

« Les signataires de cette convention exigent le respect strict, par le Président Patrice TALON, de la durée de son mandat constitutionnel qui court du 06 avril 2016 à 00 heure au 05 avril 2021 à minuit conformément au serment qu’il a prêté devant le peuple béninois »,  a fait savoir le FRD, par le biais de son porte-parole pour la circonstance, l’ancien député, Valentin Aditi Houdé.

En outre, le FRD a fait d’autres exigences, dont « l’application immédiate des Arrêts de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples demandant le maintien de la Constitution du 11 Décembre 1990 », «  L’organisation d’un dialogue inclusif de tous les acteurs de la vie politique aux fins de déterminer de façon consensuelle les modalités d’une élection pacifique et démocratique », « l’abrogation de toutes les lois liberticides votées au parlement pendant le mandat du Président Patrice Talon notamment la loi n° 2019-40 du 7 novembre 2019 modifiant la constitution du 11 décembre 1990, la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral instituant le parrainage et la loi règlementant les droits de grève ».

Le chef de l’Etat est donc interpellé !!!

Manassé AGBOSSAGA