Le silence du Togo depuis l’enlèvement de Steve Amoussou, était, jusque-là, perçu comme une complicité. Les « complotistes » y voyaient même un deal pour faciliter la libération de la plus célèbre des détenus de Missérété et qui avait servi au palais de Lomé. Mais ce dimanche 25 août, les autorités togolaises ont prouvé qu’elles ne sont mêlées ni de près ni de loin au rapt du citoyen Béninois sur son sol.
Plus grave encore, Lomé dénonce une violation de son territoire et traque désormais les ravisseurs de Steve Amoussou.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale togolaise, dimanche 25 août, le Procureur de la République confie qu’une enquête a été ouverte, à l’annonce du rapt de Steve Amoussou sur le sol togolais. Selon les résultats de l’enquête judiciaire, ses ravisseurs sont arrivés dans la capitale togolaise le 10 août. Ils auraient bénéficié de l’aide d’un étudiant conducteur de taxi-mo, et d’une esthéticienne de nationalité béninoise établie à Lomé pour commettre leur forfait dans la nuit du 12 août. Elle a été identifiée comme la personne-ressource qui aurait aidé les ravisseurs à localiser les appartements de l’activiste. D’après le parquet, cette dernière, placée sous mandat de dépôt, tout comme le conducteur de taxi-moto, aurait aussi servi d’appât pour attirer Steven Amoussou dans un guet-apens.
Ils sont inculpés pour complicité d’enlèvement, indique le communiqué du procureur de la république.
Outre ces deux mis en cause, le Procureur a dévoilé l’identité de trois des 04 ravisseurs de Steve Amousou, qui seraient tous des Béninois. Citant leurs noms, il a confié qu’ils sont activement recherchés pour kidnapping d’un citoyen béninois vivant au Togo.
Des mandats d’arrêt sont, à cet effet, émis contre eux.
A eux désormais de savoir où poser leur pied, sinon …
Manassé AGBOSSAGA