Ça chauffe au Tchad ! Des manifestations contre la prolongation de deux ans de la durée de transition politique dirigée par Mahamat Idriss Déby ont fait plusieurs morts et des blessés ce jeudi 20 octobre 2022 à N’Djamena, la capitale du pays.
Ça chauffe au Tchad ! Des manifestations contre la prolongation de deux ans de la durée de transition politique dirigée par Mahamat Idriss Déby ont fait plusieurs morts et des blessés ce jeudi 20 octobre 2022 à N’Djamena, la capitale du pays.
Le porte-parole du Gouvernement tchadien, Aziz Mahamat Saleh a confirmé qu’une trentaine de personnes, dont une dizaine de membres des forces de sécurité, ont été tuées, lors d’affrontements opposant police et manifestants.
« Il y a eu une trentaine de morts dont une dizaine d’éléments des forces de l’ordre et plusieurs blessés », a-t-il déclaré à l’AFP, indiquant que ces manifestations étaient interdites.
Nathalie Yamb accuse Emmanuel Macron
Réagissant à ce drame, Nathalie Yamb a directement accusé le président de la République de France. Pour la Panafricaniste, interdite d’entrée et de séjour en France, Emmanuel Macron est le principal responsable de cette violente répression avec son lot de morts.
« Les images qui nous parviennent du Tchad sont effroyables. Le 20 octobre 2022, le chef de la junte installé par la France à la tête du Tchad, Mahamat Deby Itno, fait tirer sur son peuple et tuer ses concitoyens qui protestent à mains nues contre son hold-up du pouvoir. Les victimes se comptent par dizaines. Ces morts sont à mettre à l’actif de son protecteur, Emmanuel Macron », a-t-elle écrit sur son compte Facebook.
Nathalie Yamb n’a pas manqué d’adresser ses condoléances aux familles des victimes tout en apportant son soutien aux manifestants.
« J’exprime mon soutien sans faille aux valeureuses sœurs et vaillants frères qui se battent pour la libération du Tchad des griffes d’une dictature ignoble parrainée par l’Occident. Repos à celles et ceux dont la vie a été arrachée, condoléances à leurs proches, prompt rétablissement aux blessés et malédictions infinies aux auteurs, commanditaires et parrains de cette répression sanglante.
Au bout de la lutte, la victoire », a-t-elle ajouté.
Après le décès de Idriss Déby Itno, le 20 avril 2021, la France n’a jamais condamné la prise du pouvoir par son fils Mahamat Idriss Déby.
Manassé AGBOSSAGA