La CRIET, une machine à broyer les opposants de Talon ? La réponse du PS Mario Mètonou

Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a vu le jour en 2018 sous le régime de la rupture. A tort à ou à raison, certains observateurs accusent la juridiction d’être une machine à broyer les opposants au président Talon. Et dans un entretien accordé à Bip radio, ce lundi 03 juillet 2023, le procureur spécial de la Criet répond à cette accusation.

Au Bénin, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a vu le jour en 2018 sous le régime de la rupture. A tort à ou à raison, certains observateurs accusent la juridiction d’être une machine à broyer les opposants au président Talon. Et dans un entretien accordé à Bip radio, ce lundi 03 juillet 2023, le procureur spécial de la Criet répond à cette accusation.

Mario Mètonou  est formel et catégorique. Pour lui, la Criet n’est pas une machine à broyer les opposants au président Patrice Talon. Il confie que depuis son arrivée en 2021 en qualité de procureur spécial, il a eu à interpeller plus de soutiens au régime de la Rupture que des adversaires politiques.

« La plupart des personnes que j’ai poursuivies pour des infractions économiques, c’est des personnes qui se réclament, non pas de l’opposition, mais de la gouvernance actuelle », a-t-il avancé.

Mario Mètonou assure, à cet effet, que la « Criet n’est pas une juridiction aux ordres ». Il jure n’avoir jamais été empêché d’aller au bout d’un dossier judiciaire par le  pouvoir.

« Il n’y a pas une eu ne seule poursuite et procédure que j’ai voulue engager et j’ai été retenu par le bras politique. Il n’y a pas une seule », assure-t-il.

De Madougou à Aïvo en passant par Ajavon, tous apprécieront.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin-Affaire magistrats arrêtés pour tentative de corruption : Les clarifications du PS de la CRIET Mario Mètonou

Au Bénin, quatre magistrats dont deux sont placés sous mandat de dépôt. Avec deux autres personnes, ils sont poursuivis pour abus de fonction, tentative de corruption d’agent public et escroquerie. A l’occasion d’une sortie médiatique, vendredi 23 décembre dernier, le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a apporté plus de détails sur cette affaire qui secoue la maison justice. Lire sa déclaration.

Quatre magistrats dont deux sont placés sous mandat de dépôt. Avec deux autres personnes, ils sont poursuivis pour  »abus de fonction, tentative de corruption d’agent public et escroquerie ». A l’occasion d’une sortie médiatique, vendredi 23 décembre dernier, le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Mario Mètonou a apporté plus de détails sur cette affaire qui secoue la maison justice. Lire sa déclaration.

 

Communiqué

Des informations persistantes font état de ce que les juridictions béninoises sont quotidiennement prises d’assaut par des individus qui, se prévalant de leur proximité plus ou moins avérée avec certains magistrats, servent d’intermédiaires ou se font remettre des sommes d’argent par des justiciables ou leurs parents contre la promesse de faire triompher leurs causes devant nos cours et tribunaux. Le parquet spécial près la CRIET a déjà initié des poursuites contre des personnes impliquées dans ce genre de trafics. Certaines ont été condamnées à de lourdes peines, d’autres sont dans l’attente de leur jugement. C’est dans ce contexte que le 07 décembre 2022, le Garde des Sceaux a reçu la plainte d’une justiciable relative à des faits présumés de tentative d’extorsion de fonds en lien avec une procédure judiciaire en cours. L’intéressée y expose que son époux poursuivi comme elle-même en flagrant délit, par devant le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, est détenu depuis le 21 novembre 2022 pour des faits d’abus de confiance portant sur la somme de 84 000 000 FCFA.

Dans cet établissement pénitentiaire, son époux a été approché par un autre détenu qui lui a fait la promesse de mettre à contribution son réseau dans le milieu judiciaire pour lui obtenir une remise en liberté dès la première évocation de son dossier à l’audience du 07 décembre 2022. Dans cette optique, ce dernier a fait appel à une intermédiaire qui s’est rendue à la prison civile de Cotonou. L’intermédiaire a exigé le versement d’une somme de FCFA 250 000 destinée à organiser un déjeuner au profit des magistrats en charge de la procédure. Elle devait profiter de ce déjeuner pour négocier la libération. Mise à part cette somme, le détenu devait lui verser quatre millions de FCFA à remettre aux magistrats pour sceller l’affaire. La somme de 250 000 FCFA a été effectivement versée. Par contre, sur les quatre millions de FCFA exigés pour les magistrats, le détenu n’a pu réunir qu’un million. En recevant cette somme, l’intermédiaire aurait manifesté son mécontentement et aurait indiqué que le dossier serait renvoyé jusqu’au paiement intégral. Advenu le jour du procès, la demande de mise en liberté provisoire formulée par le détenu a été rejetée et l’audience a été renvoyée au 11 janvier 2023 en vue du désintéressement de la victime des faits présumés d’abus de confiance. Percevant dans le rejet de la demande de mise en liberté provisoire de son époux et le renvoi de la cause, une mesure de représailles, la plaignante a dénoncé les faits au Garde des Sceaux, lequel a chargé l’un de ses collaborateurs, magistrat, de lui faire un rapport sur la procédure en vue de la saisine éventuelle de l’Inspection des services judiciaires.

Ce collaborateur, après avoir pris connaissance du dossier aurait suggéré à la plaignante de mobiliser afin d’obtenir la libération de son époux, la somme de CFA 60 000 000 décomposée comme suit : – 53.000.000 pour désintéresser la victime ; – et 7.000.000 pour ses collègues en charge de la procédure. Vu la gravité de ces faits et leur récurrence, nous avons ouvert une enquête qui a mis en cause quatre magistrats dont il s’avère que trois sont des proches de l’intermédiaire. Présentés à notre parquet au terme de l’enquête, l’intermédiaire ainsi que le détenu l’ayant mis en contact avec l’époux de la plaignante ont été placés sous mandat de dépôt en même temps que deux magistrats. Les deux autres magistrats sont poursuivis sans mandat. Il est à préciser que les chefs de poursuite sont l’abus de fonction, la tentative de corruption d’agent public et l’escroquerie.

Ces infractions sont sévèrement punies par la législation béninoise. Les peines varient entre cinq et vingt ans de réclusion criminelle. En présence de circonstances aggravantes ces faits sont punis de la réclusion criminelle à perpétuité. L’audience prévue au 12 janvier 2023, permettra de fixer le niveau de responsabilité des uns et des autres. Le parquet spécial réaffirme sa détermination à poursuivre, sans relâche le fléau de la corruption dans notre pays, y compris dans le secteur de la justice. C’est le lieu de rappeler à tous les usagers de nos cours et tribunaux qu’ils n’ont besoin d’aucun intermédiaire, à l’exception des professionnels de droit spécialement habilités, pour faire triompher leur cause devant la justice béninoise.

Je vous remercie.

Le procureur spécial

 

Découverte de 70000 cartouches de calibre 12 suite à un accident survenu sur le tronçon Savalou-Bantè : Lire les précisions du procureur spécial de la Criet

Me Renaud Agbodjo, avocat de Réckya Madougou: Ce qu’il regrette et déplore dans l’attitude du procureur spécial de la Criet, Mario Mètonou

Face à la presse ce vendredi 05 mars 2021, Me Renaud Agbodjo a fait part d’un regret et de sa déception dans l’attitude du  procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), dans l’affaire Reckya Madougou, arrêtée le 3 mars et poursuivie pour ” association de malfaiteurs et terrorisme.

L’avocat a semblé reprocher le manque de professionnalisme ou l’impartialité du procureur Mario Mètonou.

« Ce que je regrette fortement,  lorsqu’on est un professionnel du parquet, lorsqu’on a été  juge d’instruction avant de devenir procureur d’une juridiction ordinaire, lorsque durant toute sa carrière de magistrat, juge d’instruction, procureur de la République et ensuite procureur spécial, je pense qu’on a suffisamment d’expérience pour savoir que l’enquête de police se mène ave loyauté.  L’enquête de police met toutes les parties, sur le même pied d’égalité, le contradictoire  est très important », fait t-il remarquer avant de poursuivre « Donc le procureur spécial avec toute l’expérience qu’il a accumulée en matière pénale ne pouvait pas conclure son point de presse en précisant ceci, au stade où nous en sommes madame Réckya Madougou  bénéficie de la présomption d’innocence ».

Pour Me Renaud Agbodjo, tout ceci concourt à un scénario pensé et mis en exécution pour « salir l’image de sa cliente ».

« C’est exprès que le procureur spécial n’a pas précisé que madame Madougou, bien qu’elle ait été interpelée bénéficie de la présomption d’innocence », conclut-il.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Me Nadine Dossou, membre du collège d’avocat de Réckya Madougou fait un reproche au Procureur Mario Mètonou

Membre du collège d’avocat de Réckya Madougou, Me Nadine Dossou a semblé faire un reproche au procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) au lendemain de sa sortie médiatique.

Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme

Interrogée par Frissons Radio, elle n’a pas apprécié la déclaration de Mario Mètonou qui semble déjà accuser sa cliente.

« Quand on écoute le procureur,   l’intégralité de la procédure a été mise sur la place publique », fait –elle ramarquer, avant d’exprimer sa désapprobation sous une forme interrogative « Peut-on encore  dire que Réckya Madougou bénéficie  de la présomption d’innocence ? »

 Me Nadine Dossou répond par la négation et indique qu’« il appartiendra » désormais «  au collège d ’avocat de démontrer que les faits ne sont pas avérés ».

Puis de certifer l’innoncence de Réckya Madougou, soupconnée de financement de meurtres de certaines personnalités politiques pour troubler le processus électoral :  « …notre cliente n’est pas coupable…A ce jour,  il n’ya pas de preuves concrètes ».

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Ce qui justifie l’interpellation de Réckya Madougou selon le Procureur Mario Mètonou

Le procureur spécial près de la Cour de répression des infractions économqiues et du terrorisme (Criet) a animé un point de presse ce jeudi 04 mars 2021. Principal sujet abordé, l’arrestation de l’opposante Réckya Madougou à Porto-Novo après un meeting de l’opposition.

Mario Mètonou a  notamment donné les raisons de l’arrestation de la candidate récallée du parti Les Démocrates à la présidentielle du 11 avril 2021.

Extrait : « … Disqualifiée de la course à l’élection présidentielle d’avril 2021, madame Reckya Madougou et certains membres de sa formation politique ont, selon toutes ressemblances, formé le destin de perturber le déroulement du prochain scrutin en perpétrant des actes de terreurs de grand ampleur.

Ainsi, le 24 février 2021 vers 22h30, Georges Saka qui se trouve être l’un des plus proches collaborateurs de madame Rekya Madougou à Parakou est entré en contact avec le colonel Ibrahim Mama Touré pour dit-il, lui confier une mission importante et très sensible. Cette mission prévue pour se dérouler en plusieurs étapes devrait commencer par le meurtre d’une autorité influente de la ville de Parakou sur un axe routier emprunté régulièrement par cette dernière.

La mission devrait ensuite se poursuivre par l’élimination d’une seconde autorité politique à l’occasion des obsèques de la première victime.

Le but de ses manœuvres est de provoquer la terreur, le chao et de parvenir ainsi à faire suspendre le processus électoral en cours.

Le colonel Ibrahim Mama Touré accepte la mission. Les deux mises en cause définissent les modalités de la première opération avant de s’accorder sur son coût.

La somme convenue est versée par Georges Saka au colonel Mama Touré dans la journée du vendredi 26 février 2021 un peu avant 11h.

Juste après la remise des fonds, les deux individus sont interpellés par la police républicaine.

De l’aveu du colonel Mama Touré chargé de l’exécution de la mission, il ressort que cette somme a été envoyée par madame Rekya Madougou. C’est ce qui justifie l’interpellation de cette dernière dans la journée d’hier et dans la cadre de l’enquête en cours… », a  t-il indiqué.

Réckya Madougou, gardée à la Brigade criminelle a été présentée au procureur avant ce point de presse.

Manassé AGBOSSAGA

Criet : Gilbert Togbonon passe le témoin à Mario Mètonou ce jour

Sauté de son poste de procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) lors du Conseil des ministres du mercredi 6 janvier dernier, Gilbert Togbonon passe le témoin à Mario Mètonou, ce   vendredi 15 janvier 2021.

 Cette passation se veut pour l’instant administrative. En effet, Mario Mètonou n’entrera pas dans ses nouvelles fonctions de procureur spécial de la Criet après la cérémonie du jour.

L’ex procureur du tribunal de Cotonou prendra  officiellement service après la tenue dans les prochains jours d’une audience solennelle.

Ulrich Togbonon
Ulrich Togbonon appelé à servir ailleurs

Pour rappel, Mètonou a été nommé en Conseil des ministres du 06 janvier dernier procureur spécial de la Criet, tandis que Gilbert Togbonon a été nommé directeur adjoint de cabinet au ministère de la justice et de la législation.

Manassé AGBOSSAGA

Criet : Togbonon s’en va, Mètonou arrive

La Cour de répression des infractions  économiques et du terrorisme (Criet) a un nouveau Procureur spécial. Il s’agit de Mario Mètonou.

Le désormais ex- Procureur du tribunal de première instance de première classe de Cotonou, a été nommé  Procureur spécial de la Criet, en Conseil des ministres du mercredi 6 janvier 2021,. Mario Mètonou remplace ainsi Ulrich Togbonon,  nommé directeur adjoint de cabinet au ministère de justice et de la législation.

Ulrich Togbonon
Ulrich Togbonon appelé à servir ailleurs

Une sanction contre le premier procureur de cette cour spéciale ?

Manassé AGBOSSAGA

Intégralité du Conseil des ministres du 06 janvier 2021

Les décisions ci-après ont été prises :

I- MESURES NORMATIVES. 

Au titre de ces mesures, le Conseil a adopté le décret d’application de la loi n°2020-02 du 20 mars 2020 portant code des investissements en République du Bénin, ainsi que les décrets portant :

  • nomination du président et des membres du secrétariat de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation, dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA) de l’AIEA ; puis
  • nomination des membres du Conseil d’administration de l’Institut géographique national (IGN).

=> Loi n° 2020-02 portant code des investissements en République du Bénin

II- COMMUNICATIONS. 

Réalisation de divers travaux d’aménagement à l’aéroport international de Cotonou.

Ces travaux concernent la reconfiguration et l’aménagement de la zone sud de l’aéroport ainsi que les aménagements complémentaires de l’espace extérieur du pavillon présidentiel. 

Par ailleurs, la recherche de l’efficacité et de la qualité des services d’assistance en escale a nécessité la mise en concession de ce volet avec une société de réputation internationale. 

Toutes ces interventions visent à offrir un meilleur confort aux voyageurs et à renforcer l’attractivité de la destination Bénin.

III- MESURES INDIVIDUELLES

Les nominations ci-après ont été prononcées.

Au ministère du Plan et du Développement

  • Directeur général adjoint de l’Institut national de la Statistique et de l’Analyse économique : Monsieur Jules DAGA
  • Directeur départemental du Plan et du Développement de l’Atacora : Monsieur Cyrille KOUAGOU
  • Directeur départemental du Plan et du Développement de la Donga : Monsieur Aboudourassidou ZIBRILA
  • Directeur départemental du Plan et du Développement de l’Atlantique et du Littoral : Monsieur Fortuné Armand AGBO
  • Directeur départemental du Plan et du Développement du Zou et des Collines : Monsieur Koffi Philippe GANTIN.

Au ministère de la Justice et de la Législation 

et après avis du Conseil supérieur de la Magistrature

A la Chancellerie

  • Directeur de Cabinet : Monsieur Michel ADJAKA
  • Directeur adjoint de Cabinet : Monsieur Gilbert Ulrich TOGBONON

Au secrétariat général du ministère

Monsieur Blaise Gilbert Isaac KISSEZOUNON

Dans les juridictions

  • A la Cour d’appel de Cotonou
    • 1er substitut général : Monsieur Amaté Christian Cyprien Serge ATAYI
    • 3ème substitut général : Monsieur Thomas Mahugnon DASSI
  • A la Cour de Répression des Infractions économiques et du Terrorisme (CRIET)
    • Procureur spécial : MonsieurElonm Mario Pierre-Cécil METONOU
  • Au tribunal de première instance de première classe de Cotonou
    • Procureur de la République : Monsieur Jules AHOGA.

Fait à Cotonou, le 6 janvier 2021, 

Le Secrétaire Général du Gouvernement, 

Édouard OUIN-OURO.