Sadikou Alao, avocat et acteur de la société civile : « je suis hors du Benin depuis un peu moins de deux mois pour échapper aux menaces d’assassinat sur ma personne »

Me Sadikou Alao fait de troublantes révélations. L’avocat et président de Gerddes-Afrique dit craindre pour sa vie.

Dans un texte publié sur son compte facebook, l’acteur de la société civile confie avoir quitté le Bénin pour échapper à une mort programmée.

« …  je me porte bien et suis hors du Benin depuis un peu moins de deux mois pour échapper aux menaces d’assassinat sur ma personne », a-t-il écrit, réagissant à une information faisant état de son arrestation.

Toutefois, Me Sadikou Alao a laissé entendre que ses proches ont été arrêtés.

« Après vérification, je peux aussi vous confirmer qu’un de mes neveux a été arrêté depuis quelques jours au motif incroyable qu’il recevrait de l’argent de son oncle Me Alao », a-t-il confié.

Et dans un autre texte, l’homme revient et  exprime toute  sa colère face à ces faits.

« Je ne peux pas permettre qu’on fasse de moi un exilé volontaire, m’empêchant ainsi d’exercer les activités à la tête du GERDDES AFRIQUE et de L’ABECESA.

Je suis en effet sorti très officiellement du Bénin devant une menace d’ assassinat planifié et pour ne donner aucun prétexte à  ces personnes en période électorale.

De là à arrêter mon neveu qui père de famille de son état, âgé de plus de 50 ans et tenter de me lier à cette arrestation pour m’intimider et faire de moi un exilé volontaire, ça ne marchera pas; ils me tueront s’ils le veulent…. », a-t-il martelé.

Manassé AGBOSSAGA

Réckya Madougou: Le Gerddes-Afrique et ses avocats craignent pour sa santé et lancent un appel à la communauté internationale

Le Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerddes-Afrique) et les avocats de Réckya Madougou étaient face à la presse, ce mercredi 17 mars 2021. A l’occasion, ils ont déploré les conditions de détention de la candidate recalée du parti ‘‘Les Démocrates’’ à la présidentielle du 11 avril 2021, incarcérée à la prison de Missérété, dans une affaire de ‘‘financement de terrorisme’’.

La santé de Réckya Madougou en détention provisoire  à Missérété inquiète le Gerdess-Afrique et ses avocats. Et en sa qualité de président du Gerddes-Afrique, Me Sadikou Alo est le premier à tirer la sonnette d’alarme lors de cette sortie médiatique conjointe animée avec trois des avocats de Réckya Madougou.

Après avoir confié que Réckya Madougou n’a droit  qu’à trois visites (seulement de sa mère et de ses avocats) par semaine à raison de cinq minutes, Me Sadikou Alao a indiqué que les conditions de détention de l’opposante menacent sa santé.

« La vie de Réckya Madougou est en danger. Elle ne peut pas manger ce que les parents lui apportent…ses parents ne peuvent pas lui apporter à manger…et pour cause, on a restreint de cinq à trois jours le nombre de visite que peut lui rendre sa maman, …la situation est assez grave ».

Et de poursuivre « « ce n’est pas juste de faire ça uniquement pour des raisons électoralistes et politiques ».

Face à cela, le président de Gerddes-Afrique invite les représentations internationales, notamment les corps diplomatiques et l’Onu à effectuer le déplacement de Missérété pour constater de visu les conditions déplorables de détention de l’ancienne ministre.

Me Victorien Fadé, membre du collège d’avocat de Réckya Madougou aborde dans le même sens et évoque que sa cliente s’est récemment plainte de sa santé, avec des problèmes de dos.

Des « fouilles jusqu’aux poiles » des avocats, des caméras cachées pour écouter les conversations entre l’avocat et sa cliente, des conditions restreintes de visites, des apparitions de rats dans la  cellule…, il dénonce ensuite des « pratiques contraires au droit de l’homme et aux règles régissant la profession d’avocat ».

Et de lancer « En 19 ans de carrière, c’est la première fois que je vois quelqu’un être victime de brimade à ce point …nulle part au monde, vous ne verrez de telle pratique ».

Manassé AGBOSSAGA

Crise électorale: Le Gerddes et le FDS dénoncent les arrestations et appellent au respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement

La campagne électorale, ouverte le 12 avril dernier, vibre aux rythmes des interpellations et arrestations. Du moins, dans le rang des leaders des partis exclus du scrutin du 28 avril prochain. Et face à la presse, les responsables du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du Front démocratique du salut (FDS) ont fustigé cet état de chose…

Le Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et le  Front démocratique du salut (FDS) désapprouvent les interpellations et arrestations des leaders politiques, en particulier, ceux des partis absents des législatives du 28 avril. A travers une déclaration commune, lue par Me Sadikou Alao, ce mercredi 24 avril 2019 à Cotonou, les deux organisations ont dénoncé cet état de chose et appelé au respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement.

Manassé AGBOSSAGA

La campagne électorale, ouverte le 12 avril dernier,   vibre aux rythmes des interpellations et arrestations. Du moins, dans le rang des leaders des partis exclus du scrutin du 28 avril prochain. Et face à la presse, les responsables du Groupe d’études et de recherches sur la démocratie et le développement économique et social (Gerdess-Afrique) et du  Front démocratique du salut (FDS) ont fustigé cet état de chose.

A travers une déclaration commune lue par Me Sadikou Aloa, ils ont rappelé « qu’aucune législation n’impose à ce jour, une quelconque autorisation à une formation politique ou une organisation de la société civile de se manifester pour ou contre durant une campagne électorale quel que soit le bord politique auquel il appartient ».

Après cette précision, les membres du  Gerddes-Afrique  et du  FDS ont laissé entendre,  que  les propos du président de la République, Patrice Talon, en date du jeudi 11 avril, du ministre de l’intérieur et candidat, Sacca Lafia et enfin du directeur général de la police républicaine, Nazaire Hounnonkpè ont cédé place aux méthodes d’intimidation, d’interpellation et d’arrestation,   sur toute l’étendue du territoire national. Les deux organisations fustigent ce comportement et dénoncent au passage « le gazage et les tirs à balles en caoutchouc sur les personnes des anciens chefs d‘Etat Saglo et Yayi,…; la menace d’arrestation du coordonateur FcBe de la commune de Bassila ;  l’interpellation de la députée Sanni Glèglè Ybatou du PRD au marché de Ouando ;  les arrestations   lors de la marche de l’opposition sur la Céna ; la tentative d’arrestation de Théophile Yarou, ancien ministre de la Défense ».

Attachés à la restauration de la démocratie et au respect des droits de l’homme,   le Gerdess et le FDS plaident pour « le respect des libertés de paroles, de mobilité et de rassemblement qui demeurent des droits acquis et scellés dans la constitution du 11 décembre 1990 ».

Sadikou Alao, Simon Narcisse Tomèty, Amissétou Affo Djobo et les autres membres des deux organisations ont,  dans ce sens,  lancé un appel « pressant à toutes les forces vives de la Nation et à la communauté internationale pour que la démocratie pluraliste et les libertés fondamentales du peuple béninois soient préservées à tout prix afin que la paix revienne au Bénin ».

Pourvu que cet appel soit entendu pour le bonheur des béninois !