Washington dément un échange de prisonniers avec Téhéran

Le département d’État américain a démenti dimanche des informations faisant état d’un échange de prisonniers avec l’Iran, alors que Téhéran a confirmé une annonce de la télévision libanaise affirmant qu’un échange était en cours.

Les informations selon lesquelles un accord d’échange de prisonniers a été conclu ne sont pas vraies », a déclaré à Reuters le porte-parole du département d’Etat, Ned Price. « Comme nous l’avons dit, nous soulevons toujours les cas d’Américains détenus ou portés disparus en Iran. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne serons pas en mesure de les réunir avec leurs familles. »

Un peu plus tôt, la télévision d’Etat iranienne, citant un responsable, avait confirmé des informations de la chaîne de télévision libanaise pro-iranienne, Al Mayadeen, disant que l’Iran allait libérer quatre Américains accusés d’espionnage en échange de quatre Iraniens détenus aux États-Unis et du déblocage de sept milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) de fonds iraniens gelés.

A Londres, un responsable du ministère britannique des Affaires étrangères a pour sa part minimisé les spéculations concernant une éventuelle libération de la membre anglo-iranienne d’une organisation humanitaire Nazanin Zaghari-Ratcliffe.

La télévision d’Etat iranienne avait cité un responsable iranien disant qu’elle serait libérée « après le paiement d’une dette militaire » due par la Grande-Bretagne à Téhéran.

L’Iran et les grandes puissances mondiales sont actuellement en pourparlers pour tenter de relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien que Washington a abandonné il y a trois ans, pendant la présidence de Donald Trump.

Des responsables iraniens ont déclaré à Reuters le mois dernier qu’un accord intérimaire pourrait être un moyen de gagner du temps en attendant un règlement durable impliquant le déblocage des fonds iraniens gelés par les sanctions américaines.

L’Iran estime que 20 milliards de dollars de ses revenus pétroliers ont été gelés dans des pays comme la Corée du Sud, l’Irak et la Chine.

Téhéran et les grandes puissances sont en pourparlers à Vienne depuis début avril pour étudier les mesures à prendre concernant les sanctions américaines et les violations présumées par l’Iran de l’accord de 2015, afin d’amener Téhéran et Washington à le respecter pleinement.

Reuters

Arrestations des opposants: L’USA s’inquiète et dit suivre de « près les actions du Gouvernement du Bénin »

L’USA réagit aux arrestations tout azimut des leaders de l’opposition au Bénin. A travers une déclaration en date du  23 avril et signée de Ned Price, porte –parole du bureau du département d’Etat des Etats-Unis, le ‘‘pays de l’Oncle Sam’’ fait part  de ses inquiétudes au sujet des arrestations des opposants.

« Les États-Unis notent avec inquiétude les nombreuses arrestations de dirigeants politiques de l’opposition liées aux élections présidentielles du 11 avril », souligne le communiqué.

Pour les Etats-Unis, la présomption d’innocence, la liberté d’expression, l’indépendance de la justice, …  sont des bases de toute démocratie.

« Parmi les principes démocratiques que partagent nos deux pays figure la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée par un processus de justice pénale rapide, équitable, transparent et apolitique. Ce principe, ainsi que la liberté d’expression et de réunion, est inscrit dans les constitutions du Bénin et des États-Unis… Le respect et la protection des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, de réunion pacifique et l’indépendance de la justice, sont essentiels à toute démocratie. Les pays qui protègent les droits de l’homme permettent une plus grande prospérité et sécurité pour tous », rappelle le Département d’État des États-Unis.

Face à cela, l’USA dit ouvertement suivre de près la situation et invite les autorités béninoises à informer les béninois face à la gravité des  faits reprochés aux personnes arrêtées.

« Nous suivons de près les actions du gouvernement du Bénin. Si nous prenons au sérieux les allégations de terrorisme et d’incitation à la violence, le peuple béninois mérite d’être régulièrement informé de l’état d’avancement de ces affaires », indique le communiqué.

Soulagement donc pour Madougou, Aïvo, Hountondji, Tamègnon, et autres leaders et activistes de l’opposition arrêtés.

Manassé AGBOSSAGA

Département d’État des États-Unis
Bureau du porte-parole
Déclaration de Ned Price, porte-parole
Le 23 avril 2021

Les États-Unis notent avec inquiétude les nombreuses arrestations de dirigeants politiques de l’opposition liées aux élections présidentielles du 11 avril. Parmi les principes démocratiques que partagent nos deux pays figure la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée par un processus de justice pénale rapide, équitable, transparent et apolitique. Ce principe, ainsi que la liberté d’expression et de réunion, est inscrit dans les constitutions du Bénin et des États-Unis.

Nous suivons de près les actions du gouvernement du Bénin. Si nous prenons au sérieux les allégations de terrorisme et d’incitation à la violence, le peuple béninois mérite d’être régulièrement informé de l’état d’avancement de ces affaires. Nos partenariats mondiaux en matière de sécurité dépendent du respect par les pays partenaires de leurs obligations et engagements en matière de droits de l’homme ainsi que de la garantie que les forces de sécurité et le système judiciaire ne sont pas utilisés à des fins politiques.

Le respect et la protection des libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, de réunion pacifique et l’indépendance de la justice, sont essentiels à toute démocratie. Les pays qui protègent les droits de l’homme permettent une plus grande prospérité et sécurité pour tous.


Voir le contenu d’origine : https://www.state.gov/arrests-of-opposition-figures-in-benin/