Kpakpato Sans Payer : « En dehors du retour à la Constitution de 90, que propose concrètement l’opposition au peuple ? », se demande un Citoyen

Chronique: En dehors du retour à la Constitution de 90, que propose concrètement l’opposition au peuple ?

A quelques mois de la fin du quinquennat 2016-2021 du Chef de l’État Patrice Talon où le peuple se prépare activement à une nouvelle élection présidentielle, le débat politique s’amplifie dans toutes sphères du pays. Au sein de la mouvance au pouvoir comme dans les différents bastions d’une opposition complètement aux abois, le spectacle des défenses partisanes s’anime aisément au rythme de nombreux discours à caractère polémiste. De facto, l’évidence de cette dynamique se résume à la vitalité de la démocratie. Bien entendu, contrairement à ceux qui ont tôt fait de proclamer bien à tort sa mort, la démocratie tient encore la route au Bénin. Sous un angle d’appréciation de cette dynamique, ce qui ne tient véritablement pas la route semble être, au fond, le discours fleuve des forces du contre-pouvoir, donc l’opposition. En effet, pendant que l’ingéniosité de Patrice Talon fait fleurir les gigantesques réalisations du PAG comme des palétuviers fièrement dressés le long des rivages marins de Grand-Popo, les adversaires du régime ne tarissent pas d’arguments factices pour vouer le peuple à la confusion.

En outre, plusieurs actions majeures ont été entreprises et achevées pour le bien-être du contribuable à la faveur des réformes induites dans divers domaines. Mieux, d’autres de grandes envergures sont encore en cours sous nos yeux. Sur les plans économique, sécuritaire, diplomatique, par exemple, le Bénin continue d’émerveiller à travers nombre d’indices de performances comme preuves inaliénables d’une gouvernance transformatrice. A cela s’ajoutent, en matière fiscale, les progrès presque surhumains réalisés dans la collecte des taxes et impôts, laquelle a induit par ricochet l’augmentation des ressources propres de l’Etat dans la chaîne des dépenses publiques. Bien plus, il n’est aucunement superflu d’affirmer que la réforme du système partisan a aujourd’hui le mérite d’avoir doté le Bénin de réels partis d’envergure nationale, chacun investi dans vraie la mission d’animateur de la vie politique qui est la sienne.

Malgré ces efforts louables que déploie le gouvernement pour le rayonnement de ce pays, l’opposition refuse de voir la réalité en face et s’enfonce davantage dans le gouffre des chroniques diffamatoires, dilatoires et de sabotages extraordinaires. Le paradoxe absolu dans ces jérémiades est qu’ils ventilent sans cesse que le gouvernement ne fait rien mais c’est les rues pavées et bitumées réalisées par le régime qu’ils empruntent pour rallier les sièges de leurs différents état majors où ils célèbrent le requiem de leur théorie infertile. Je ne voudrais pas aller plus loin, mais soyons sincères. Cette opposition, vêtue d’hypocrisie pratiquement hideuse, ne dit aucune vérité à ce peuple en dehors des plaintes, complaintes et tonnes de diversions bâties sur l’inutile revendication au retour à la Constitution de 90. En panne d’arguments, c’est le seul leitmotiv qui structure leurs traditionnels discours vides, souvent axés sur un champ lexical périmé. J’ai tracé. 🏃🏾‍♂️

Par Noé Kassius DOTOU

Patrice Talon ou le sacre d’un discours afro-optimiste

« Calé ce soir sur mon divan de fortune, les yeux foncièrement enfoncés dans l’écran de ma télévision, j’ai pu déguster avec réalisme et intérêt particulier le dernier discours du premier mandat du Président de la république sur l’État de la Nation. Loin d’un ton dithyrambique, loin d’une messe de célébration d’autosatisfaction, Patrice TALON a sacrifié au devoir républicain à cette veille de la solennité des 60ans d’indépendance du Bénin. Dans une adresse teintée d’exhortation et fermeté, le Chef de l’État béninois, a invité ses concitoyens à sortir de l’euphorie collective des indépendances pour se mettre résolument au travail, d’où nous viendront le salut et la prospérité tant rêvés les yeux ouverts, la torche en main.

« Calé ce soir sur mon divan de fortune, les yeux foncièrement enfoncés dans l’écran de ma télévision, j’ai pu déguster avec réalisme et intérêt particulier le dernier discours du premier mandat du Président de la république sur l’État de la Nation. Loin d’un ton dithyrambique, loin d’une messe de célébration d’autosatisfaction, Patrice TALON a sacrifié au devoir républicain à cette veille de la solennité des 60ans d’indépendance du Bénin. Dans une adresse teintée d’exhortation et fermeté, le Chef de l’État béninois, a invité ses concitoyens à sortir de l’euphorie collective des indépendances pour se mettre résolument au travail, d’où nous viendront le salut et la prospérité tant rêvés les yeux ouverts, la torche en main.

En qualifiant, par humilité, ses éloquents exploits de développement réalisés en bientôt cinq ans, de << résultats éphémères >>, le chantre du Nouveau Départ a lancé un cri d’alerte au peuple africain, par delà les Béninois. Malgré les multiples aversions qui soumettent le continent africain à diverses difficultés de développement après 60ans de souveraineté, un pan non moins négligeable de son allocution établit le postulat que << la pauvreté n’est pas une fatalité dont ne peuvent se soustraire les peuples d’Afrique>>. N’est-il pas là un Patrice TALON, reconnaissant lui-même la rigueur ultra manifeste implémentée à sa façon de gouverner le Bénin, qui nourrit un meilleur rêve pour l’Afrique à l’ombre de cette poésie de mots évocateurs?

Sans doute, ce segment de phrase sonne comme un rêve prémonitoire et pénétrant d’une Afrique nouvelle. Une nouvelle Afrique d’où jaillira, telle une plante verte d’un humus fertilisant, une véritable éclosion des idées émancipatrices. Une Afrique digne et fière qui doit rappeler à chaque africain que l’âge d’or de son histoire lointaine et la volonté de sortir des sentiers battus ne sont pas un mythe. Encore moins une utopie de Thomas More. En réalité, Patrice TALON a inoculé à chaque citoyen d’Afrique, le rêve en couleurs d’une Afrique debout qui tient son destin, qui doit comprendre que le sang de son peuple n’est pas de l’eau trépide.

Une Afrique débarrassée de cette histoire esclavagiste unique, d’image honteuse et tragique qu’on lui dessine souvent dans les médias occidentaux. Ce discours assez afro-optimiste, comme une force tellurique, vient soutenir la conviction que plus aucun requin venu de l’extérieur ne dévorera l’espoir africain si nous nous nous engageons, avec abnégation et sacerdoce dans le travail sans relâche. Personnellement, après m’être saoulé les tympans d’un tel discours bâti au fond sur un socle panafricain, in sitou, j’ai sécrété la pleine assurance qu’il est idéologiquement croyable et humainement nécessaire de noyer l’envie traditionnelle qu’éprouve un si grand nombre de jeunes africains. Celle d’abandonner le continent pour la migration vers l’hexagone, au nom du mirage.

Sans aucune obstination partisane à vouloir flatter le Chef de l’État béninois, nous, frères et sœurs de la mère Afrique, devrons comprendre par les mailles de l’adresse de Patrice TALON, qu’il est temps de nous départir de l’éducation égoïste et attentiste que nous sommes entrain de recevoir du monde. A l’inverse de cette renonciation, il s’impose la nécessité de cultiver au quotidien l’éthique et la probité morale caractéristiques de la civilisation nos pères. Notre développement ne se mesurant pas à l’aune du mimétisme intégral ou de ce que Tahar Benn Jelloun appelle  »le complexe de colonisabilité », demeurons nous-mêmes avec notre identité, nos racines, notre éducation, et surtout le sacre de nos religions. Proscrivons-nous également de nous faire croire que << tout est prioritaire> alors qu’objectivement, il n’en est rien.

La preuve comme dit le sage, quand on se réveille le matin, même s’il y a mille et une priorités, l’on commence par se laver le visage. Rendons enfin grâce d’être africains. C’est une fierté, un don inestimable qui doit nous rendre heureux et non complexés en face des autres races de la planète, comme me le chante Kinoss DOSSOU dans nos devises habituelles sur l’avenir des us et costumes des arts Vodoun. Sans hésitation, Patrice TALON l’a rappelé en filigrane au détour de son discours sur l’État de la Nation béninoise, qui célèbre autant que ses pays frères, les Noces de Diamant des indépendances en Afrique francophone noire. Suivez mon regard! »

Noé Kassius DOTOU