Notation B+ : Richard Boni Ouorou revient à la charge et démontre pourquoi cela est-il préoccupant pour le Bénin

Tout d’abord, il convient de noter que la notation B+ même avec une perspective stable est relativement faible sur l’échelle de notation de crédit. Selon les normes de l’agence de notation Fitch, par exemple, un B+ est considéré comme étant « hautement spéculatif ». En d’autres termes, le pays présente un risque significatif de défaut de paiement. Il n’y a donc pas de quoi mettre des bâches et faire la fête.

Tout d’abord, il convient de noter que la notation B+ même avec une perspective stable est relativement faible sur l’échelle de notation de crédit. Selon les normes de l’agence de notation Fitch, par exemple, un B+ est considéré comme étant « hautement spéculatif« . En d’autres termes, le pays présente un risque significatif de défaut de paiement. Il n’y a donc pas de quoi mettre des bâches et faire la fête.

Pourquoi cela est-il préoccupant pour le Bénin ? Plus de raisons.

  1. Coût du financement élevé : Un B+ n’est pas une note attrayante pour les investisseurs internationaux. Cela signifie que le pays doit offrir des rendements plus élevés pour compenser le risque perçu, ce qui augmente le coût du financement et réduit par ce fait les ressources disponibles pour les dépenses à l’intérieur du pays. Vous comprenez donc pourquoi depuis plusieurs années, nous devons serrer la ceinture.
  2. Accès limité aux marchés de capitaux internationaux : Avec une note de B+, le Bénin pourrait avoir du mal à attirer les investissements étrangers et c’est le cas depuis 2016 le pays n’a attiré aucun investisseur étranger dans aucun domaine. Ou, à obtenir des prêts sur les marchés de capitaux internationaux. Et si vous l’avez remarqué, nos prêteurs étrangers sont pour la plupart des asiatiques un peu nébuleux. Cela pourrait également limiter la capacité du pays à obtenir des financements pour des projets de développement importants. La majorité des budgets des projets d’infrastructures concrétisés par le régime en place ayant été bouclé sous le régime précédent de l’ancien président Yayi Boni.
  3. Impact sur la croissance économique : Une note de crédit plus faible peut avoir un impact sur la croissance économique du pays. Si le Bénin ne peut pas obtenir des financements à des taux raisonnables, cela peut ralentir les investissements dans l’infrastructure, l’éducation, la santé et d’autres domaines clés qui sont essentiels pour la croissance économique à long terme.
  4. Risque de crise de la dette : Une notation B+ signifie que le Bénin est plus susceptible de faire face à une crise de la dette, ce qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour l’économie du pays. En cas de crise de la dette, le gouvernement pourrait être contraint de mettre en œuvre des mesures d’austérité, ce qui pourrait entraîner une baisse de la qualité de vie pour les citoyens. En effet, on pourrait dire que c’est déjà le cas …

Par conséquent, loin d’être une raison de réjouissance, une note de B+ avec une perspective stable devrait être un signal d’alarme pour notre gouvernement.

Il est essentiel que nous prenions des mesures pour améliorer notre solvabilité, réduire notre endettement et stimuler davantage la croissance économique. Si ces mesures ne sont pas prises, le pays pourrait se retrouver à terme, dans une situation financière très précaire si ce n’est déjà le cas.

Il faudra améliorer ce rating car s’il est stable cela veut dire qu’on ne progresse ni ne régresse pas hors l’objectif de nos autorités devrait être de sortir notre peuple de la précarité donc d’améliorer les facteurs retenus par les agences de notation pour passer de B+ à BB- soit de premier des cancres à cancre des premiers !

Il faut rappeler que depuis la guerre sur son territoire, l’Ukraine est aussi noté B+

#prosperonsensemble

Issa Boni Richard Ouorou

Notation B+ : ce que Wadagni a oublié de dire aux béninois, lire cette clarification chirurgicale de Ouorou

Concernant la notation de B+ courant et notre capacité d’endettement qui réjouit nos dirigeants actuellement et le ministre Wadagni en particulier. Permettez-moi de commencer par expliquer ce qu’implique la note B+ et ensuite l’analyser avec vous.

Concernant la notation de B+ courant et notre capacité d’endettement qui réjouit nos dirigeants actuellement et le ministre Wadagni en particulier. Permettez-moi de commencer par expliquer ce qu’implique la note B+ et ensuite l’analyser avec vous.

La notation B+ représente une évaluation de crédit attribuée par des agences de notation de renommée mondiale comme Standard & Poor’s (S&P) et Fitch Ratings. Parallèlement, Moody’s utilise B1 pour une notation équivalente. Ces notations sont octroyées aux émetteurs de dette dans le but d’estimer leur capacité à rembourser leur obligation financière ( dette). Elles s’échelonnent généralement de ‘AAA’ (la plus élevée, signifiant une crédibilité exceptionnelle) à ‘D’ (signifiant un défaut de paiement). Ainsi, une cote B+ ou B1 suggère un niveau de risque considérablement plus élevé que la moyenne.

De la perspective B+

Une notation B+ peut avoir des répercussions significatives sur l’économie d’une nation ou sur la santé financière d’une entreprise. En effet, une notation un peu plus inférieure peut entraîner une hausse considérable du coût de l’emprunt pour le pays concerné, les investisseurs réclamerait alors une prime de risque plus élevée pour compenser le risque potentiel accru. En outre, certains investisseurs, tels que les fonds de pension ou les fonds communs de placement, pourraient être restreints par leur mandat à ne financer que des titres de qualité investissement, ce qui pourrait diminuer la demande pour la dette du pays ou et faire grimper encore plus leur coût d’emprunt.

Il faut rappeler que B+ n’est pas dans la catégorie investissement.

Point de vue analytique:

La notation B+ est donc un indicateur crucial à surveiller, car elle se situe dans la zone grise.

Si une entreprise ou un pays est noté B+ et que sa situation financière se détériore même légèrement, il est fort plausible que sa notation soit encore plus réduite, ce qui pourrait provoquer immédiatement une vente massive de la dette par les investisseurs qui n’ont le droit de détenir que des titres de qualité investissement. Cela pourrait déclencher une crise de liquidité pour le pays. En outre, une notation B+ signale des problèmes structurels sous-jacents qui exigent une attention et des réformes encore plus rigoureuses ou rigoureusement conduites.

Ce qui implique simplement de ne pas faire de la lutte contre la corruption une arme politique pointée en direction de ses adversaires politiques, mais de rendre cette dernière inclusive à commencer par son propre camp.

(…)

En somme, bien qu’une notation B+ ne soit pas forcément désastreuse, elle signale un niveau de risque supérieur à la moyenne et a des conséquences considérables sur le coût d’emprunt et la stabilité financière du pays.

Ce n’est donc pas une situation, même pour une petite économie comme la nôtre, réjouissante.

Et, si vous vous demandez pourquoi La Presse en fait si tant écho et que le gouvernement s’enorgueillit, c’est parce que le gouvernement compte sur la paresse d’une catégorie de La Presse qui se refuse l’effort de recherche pour analyser l’information reçue par le gouvernement et que le gouvernement lui-même est de mauvaise foi dans un pays où plus de la moitié de la population est analphabète.

Beaucoup reste à faire et nos dirigeants doivent avoir du bon sens, de la bonne foi, de la sincérité et la rigueur dans la conduite des affaires du pays.

#Prosperonsensemble

Issa Richard Boni Ouorou