Qui n’est pas pardonnable sur cette terre? (Par Simon-Narcisse Tomèty)

Il n’existe pas de zèle pour l’homme de droit qui est  honnête envers lui-même, juste envers les justiciables et serviteur de la vérité pour faire grandir la cité dans paix. C’est le plus grand défi d’éthique pour un homme qui doit décider du sort de ses semblables en situation difficile.

Il n’existe pas de zèle pour l’homme de droit qui est  honnête envers lui-même, juste envers les justiciables et serviteur de la vérité pour faire grandir la cité dans paix. C’est le plus grand défi d’éthique pour un homme qui doit décider du sort de ses semblables en situation difficile.

Tout homme vit pour ses péchés et il a besoin de secours pour être pêché avant le naufrage

Je me suis toujours demandé les raisons pour lesquelles *les magistrats et les avocats prient beaucoup. J’ai surpris plusieurs d’entre eux dans cette réalité d’invocation du Dieu sauveur. Ils m’ont donné une réponse liée à leur fragilité de pécheurs et la complexité de toute décision de justice surtout, quand l’homme de droit doit faire face aux trafics d’influences qui trahissent sa vocation et son serment

Un ancien garde des sceaux d’un pays africain, magistrat de profession nous disait en 2019, qu’il pleure certains jours au réveil car il n’en pouvait plus avec tant de morts pour des règlements de comptes dans son pays : pour arriver au pouvoir le sang coule, pour exercer le pouvoir le sang coule et pour confisquer le pouvoir d’État le sang doit couler. Comment peut-on supporter un tel témoignage sans un traumatisme? 

L’homme de droit a besoin de se purifier sans cesse pour se pardonner en attendant le pardon de sa victime innocente. 

Les politiciens sont comme des cochons qui pataugent dans la boue et plus ils s’approchent du magistrat attaché à sa droiture, plus il doit tenir le cochon et sa cochonnerie à distance. 

Et pourtant, il n’y a rien de plus noble que de polir la cité par les valeurs. Je préfère cette représentation de la politique à celle des cochons sur les immondices

La vie humaine est un renouvellement incessamment du pardon* mais certains hommes ayant un égo surdimensionné, pardonner est très difficile pour eux, ils préfèrent crucifier sur le calvaire au lieu de sauver parce qu’ils ont le pouvoir de brimade et d’humiliation à portée main. 

N’est-ce pas Hitler et sa poule déplumée et ensanglantée qui continue de le suivre parce que le barbarie lui projetait quelques grains pour montrer à ses collaborateurs ce qui les attend dès la moindre insoumission ou trahison?

Faire peur à tout le monde pour écraser toutes les résistances et pourtant, Hitler a fini par le suicide; tellement qu’il avait peur lui-même de vivre le sort de la poule ensanglantée!

Aimé Césaire donne l’une des meilleures définitions de ce qu’est le pardon. Il faut être un Être de profondeur et de simplicité de cœur pour appréhender sa formule de sagesse : 

 [👉🏿] Le crayon de Dieu lui-même n’est pas sans gomme [👈🏿] .  Aimé Césaire 

Toi qui ne veut rien effacer, si l’on effaçait rien pour que tu saches que la dignité humaine est toujours l’épreuve de rattrapage de la vie*, serais-tu celui qui criminalise le pardon? Le pardon est une dette des hommes envers leurs semblables. 

Sans le pardon, on remplacerait la cité par la jungle. Qui pardonne est plus fort que celui qui se laisse ronger par la haine. 

Seul celui qui est honnête envers lui-même peut accorder le pardon sans faire des chantages. Le pardon qui attend qu’on se prosterne avant son obtention est malsain et indigne car il s’agit aussi d’un faux pardon sans effacement réciproque des injustices subies ou de la faute commises. Le pardon sans la réconciliation des cœurs pour tourner la page est une farce spirituelle. 

Le pardon c’est pour les hommes vrais qui ont la crainte de Dieu. C’est un problème de conscience empathique* et non ce mensonge qui conduit à se plaindre du voleur de la gomme qu’on a pourtant sous ses yeux et que tout le monde voit y compris les non-voyants. 

Endurcir son cœur et croiser ses bras par derrière afin de ne pas les ouvrir pour voir et accueillir vos semblables qui ont encore  les mains sur la tête, ne fera pas de vous un éternel qui traversera toutes les époques

Vos victimes, heureusement, n’ont  chacune pas une gomme mais plusieurs gommes pour pardonner vos abus

Simon-Narcisse Tomety

Hommage à Aimé Césaire

« Le refus de pardonner est un acte de méchanceté délibéré », Simon-Narcisse Tomèty

Le refus de pardonner est un acte de méchanceté délibéré parce que le pardon soulage et libère, et celui qui est pardonné et la personne qui accorde le pardon. Le refus du pardon entretient la vengeance interminable et des haines enfouies qui alimentent les conflits historiques. C’est un point important à ne pas sous-estimer avant de prendre une position radicale de ne pas pardonner.

Le pardon est-il un acte de purification de l’égrégore national ?

Le refus de pardonner est un acte de méchanceté délibéré parce que le pardon soulage et libère, et celui qui est pardonné et la personne qui accorde le pardon. Le refus du pardon entretient la vengeance interminable et des haines enfouies qui alimentent les conflits historiques. C’est un point important à ne pas sous-estimer avant de prendre une position radicale de ne pas pardonner.

Le pardon est le haut acte spirituel consacrant le don de soi pour résoudre non pas que des crises majeures, même celles mineures qui ont aussi leur importance puisqu’elles peuvent se transformer en un accumulateur de frustrations pour devenir un danger sociétale durable.

L’essentiel dans une crise est de sortir des rapports de force pour des rapports de flux. Bien évidemment, quand le rapport de force est à votre avantage momentané et vous profitez pour criminaliser le pardon, une telle rigidité comportementale peut vous être appliqué le jour où vous serez en position de faiblesse au nom de la loi naturelle de MONTER- BRILLER- DESCENDRE.

Personne ne pouvant indéfiniment rester perché au sommet de la pyramide de Maslow, au moment de la chute, vous aurez besoin de secours. Mais quand vous refusez de pardonner, la compassion ne se déclenchant pas aussitôt, vous bénéficierez d’un secours tardif.

La vie est un échange de compromis et l’important pour rester dans l’art de l’éducateur exemplaire est d’expliquer pourquoi on pardonne et on doit pardonner absolument.

Personne n’est ni un sain ni un Saint, et la vie quotidienne est faite autant de merveilles que de dérapages du fait de nos insanités connues ou dissimulées. L’essentiel c’est se souvenir d’un seul mot qui nous épargne des maux : *éthique*. Pas facile mais l’effort de tous les jours à faire est de ne pas escalader la barrière éthique qu’elle soit visible ou invisible, que la personne incriminée le soit par une condamnation fondée sur des faits justifiés ou sur la base d’un règlement de comptes enfouie dans une pure malhonnêteté.

Mais alors, *si le pardon n’est pas le chemin obligé de la réconciliation, les pays qui ont vécu l’expérience des pratiques génocidaires ou de l’apartheid continueraient de s’entretuer à l’infini en entretenant un cycle de violences. On ne s’amuse pas avec le refus de pardonner. C’est un couteau à double tranchant.*

La loi d’attraction ou la loi des rattrapages enseigne tel vous traitez vos semblables, tel vous serez traité quand le moment viendra. Ne ratez aucune occasion de faire le deuil d’une crise en pardonnant si telle est la demande sociale.

Il n’y a rien de plus lâche dans la vie d’un homme que de déconsidérer la valeur symbolique du pardon. Répétons-le encore, le pardon est le meilleur purificateur de l’état d’esprit de tout homme pour accéder à la grâce divine.

Simon-Narcisse Tomety

Staséologue

Bénin : Richard Boni Ouorou rabat le caquet aux intoxicateurs, manipulateurs et apprentis sorciers

Richard Boni Ouorou cloue le bec à ses détracteurs. Face à la manipulation orchestrée par de jeunes désoeuvrés et autres personnalités politiques tapis dans l’ombre, suite à une récente sortie; le président du mouvement Libéral a fait une importante mise au point ce lundi 22 janvier 2024.

Richard Boni Ouorou cloue le bec à ses détracteurs. Face à la manipulation orchestrée par de jeunes désoeuvrés et autres personnalités politiques tapis dans l’ombre, suite à une récente sortie; le président du mouvement Libéral a fait une importante mise au point ce lundi 22 janvier 2024.

A travers un message publié sur son canal officiel, il a réitéré que ses « mots reflètent ses convictions les plus profondes », plaidant au passage pour « une justice équitable pour chaque citoyen, sans exception ni compromission ».

Le philanthrope président de la fondation Terrien.ne a ensuite rappelé ses nombreuses initiatives pour faciliter la libération des prisonniers politiques, notamment l’envoi de signatures au cabinet du président Talon. Et si ses initiatives ont produit plus ou moins de succès, il a appelé la jeunesse et toutes les couches à s’unir pour « combattre avec ardeur toutes les formes d’injustice, pour notre époque et pour celles à venir ».

En attendant, Richard Boni Ouorou exprime sa compassion à l’endroit de tous ceux et celles qui souffrent le martyr sous le régime de la rupture.  » Solidarité envers ceux qui souffrent, solidarité envers nos frères et sœurs contraints à l’exil, solidarité envers nos compatriotes emprisonnés injustement pour leurs opinions politiques ».

Messieurs, les intoxicateurs, manipulateurs et autres apprentis sorciers, ne péchez plus donc.

M.A

Ramadan : Faridath Assouma appelle au « pardon », à la « réconciliation » et « demande grâce » pour Reckya Madougou

Faridath Assouma veut que le mois de Ramadan, soit celui du « pardon » et de la « réconciliation ».  La fidèle musulmane et militante engagée du Bloc Républicain a lancé un appel dans ce sens sur sa page Facebook.

Faridath Assouma veut que le mois de Ramadan, soit celui du « pardon » et de la « réconciliation ».  La fidèle musulmane et militante engagée du Bloc Républicain a lancé un appel dans ce sens sur sa page Facebook.

«   Le mois de Ramadan, un mois de Pardon, de réconciliation et de partages », a exhorté la native de Parakou.

Et parce que le mois de Ramadan doit être celui du « pardon » et de la « réconciliation », Faridath Naro Assouma, acquise 100% à la cause du régime de la Rupture, a plaidé pour la libération des détenus politiques, notamment de la candidate recalée du parti d’opposition Les Démocrates.

« Je profite de ce mois pour demander grâce pour nos prisonniers détenu politiques. Notre sœur Reckya Madougou ainsi que les autres. Nous prions pour eux en ce mois de Pardon et de Réconciliation », a-t-elle écrit.

Pourvu que ce message touche le bon cœur du président Patrice Talon.

Manassé AGBOSSAGA

Blaise Compaoré : « Je demande pardon au peuple Burkinabé, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara »

Dans un message lu par le ministre Porte-parole du Gouvernement, mardi 26 juillet 2022,  l’ancien président Blaise Compaoré,  demande « pardon au peuple burkinabè » et à la famille de son frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara pour « tous les actes » commis durant  son magistère.

Dans un message lu par le ministre Porte-parole du Gouvernement, mardi 26 juillet 2022,  l’ancien président Blaise Compaoré,  demande « pardon au peuple burkinabè » et à la famille de son frère et ami Thomas Isidore Noël Sankara pour « tous les actes » commis durant  son magistère.

Un acte qui intervient après son retour au pays où il a rencontré le président Paul-Henri Sandaogo Damiba, avant de regagner la Côte d’Ivoire.

Intégralité du message de Blaise Compaoré, lu en présence de sa fille Djamila Compaoré, Aly COUBALY, ministre conseiller du président Alassane Ouattara.

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Mes chers compatriotes, Citoyennes et Citoyens du BURKINA FASO,

Répondant à l’invitation de S.E.M. Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président du Faso, pour concertation sur la situation très difficile et délicate que connaît notre Pays, ma présence parmi vous est plus qu’une joie, c’est un immense soulagement.

Et pour cela, je tiens, tout d’abord à exprimer ma profonde reconnaissance aux nouvelles Autorités de la Transition de notre pays.

Mes remerciements vont également à toutes celles et tous ceux, qui y ont œuvré dans le silence, individuellement ou collectivement, pour permettre l’avènement de ce jour.

Monsieur le Président du Faso et chers compatriotes,

Notre pays, le BURKINA FASO, vit depuis quelques années, l’une des crises les plus graves de son histoire, qui le menace jusqu’à son existence même.

Cette crise, caractérisée par des attaques terroristes d’une rare violence et des conflits intercommunautaires, a causé des milliers de morts et des déplacements massifs de nos compatriotes, auxquels j’exprime encore toute ma compassion et ma solidarité dans l’épreuve.

C’est ainsi que des millions de femmes, d’hommes et d’enfants démunis sont contraints à être déplacés dans leur propre pays, ce qui ébranle les fondements mêmes de notre chère patrie.

Face à cette situation dramatique et critique que vit notre chère patrie, nous n’avons effectivement d’autres choix que de taire nos divergences pour sauver notre patrimoine commun, le BURKINA FASO. Cette Nation, qui nous a été léguée par nos aïeux, mérite mieux que le sort funeste que des terroristes veulent lui réserver.

C’est pourquoi, j’appelle tous nos compatriotes, filles et fils du pays, de l’intérieur comme de l’extérieur, à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l’intérêt supérieur de notre Nation.

Je formule le vœu que le sang de tous nos martyrs, civils et militaires, tombés depuis le début de cette grave crise, puisse constituer le ciment de notre amour fratemel, l’attachement à la patrie et notre solidarité à tous.

Mes chers compatriotes,

Pour ma part, je demande pardon au peuple burkinabé pour tous les actes que j’ai pu commettre durant mon magistère, plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Isidore Noël SANKARA.

J’assume et déplore, du fond du cœur, toutes les souffrances et drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m’accorder leur pardon.

Je souhaite que nous puissions aller de l’avant désormais pour reconstruire notre destin commun sur la terre de nos ancêtres.

Ensemble, dans un esprit de patriotisme, donnons-nous la main pour taire définitivement nos querelles et rancœurs.

Il est important aujourd’hui, de travailler au recouvrement de l’intégrité territoriale, à la reconstruction et promotion d’un environnement favorable à l’épanouissement durable pour tous.

C’est l’unique voie, qui permettra ainsi de mettre fin à nos incompréhensions et conflits intercommunautaires pour lutter efficacement contre le terrorisme qui a tant saigné notre pays et ébranlé ses fondements.

Nous le pouvons. Nous le devons à notre cher pays dans un sursaut patriotique.

Que Dieu bénisse le BURKINA FASO