Côte d’Ivoire-Eventuel retour de Laurent Gbagbo au pouvoir : Pascal Affi N’Guessan dit non et prévient

A 76 ans, Laurent Gbagbo n’a toujours pas dit non à la politique. Acquitté par la Cour pénale internationale, l’ancien président de la Côte d’Ivoire rêve de revenir aux affaires après son retour triomphal dans son pays. Pour y arriver,  Laurent Gbagbo compte bien s’appuyer sur le Parti des peuples africains –Côte d’Ivoire (PPA- Côte d’Ivoire), créé en octobre 2021, après son départ du Front populaire ivoirien (FPI).

Mais,  pour Pascal Affi N’Guessan, le retour de Laurent Gbagbo aux affaires serait une menace pour la paix en Côte d’ivoire.

Face aux militants du Front populaire ivoirien,  réunis  dans le cadre du meeting de clôture de la fête de la liberté, à  Abengourou,  ce samedi 30 avril 2022, l’ex-Premier ministre ivoirien s’est ouvertement opposé à un éventuel retour au pouvoir   de Laurent Gbagbo dont il considère le parti, comme adepte du « populisme » et du « tribalisme ». Pour  lui, un come-back de Gbagbo à la tête du pays  serait un « danger » pour la Côte d’Ivoire.

« … ils constituent un danger pour la Côte d’Ivoire », a lancé l’ancien protégé du ‘‘Woody de Mama’’, avant d’inviter les uns et les autres à donner une leçon politique au PPA – Côte d’Ivoire lors des joutes électorales à venir « Nous devons tout mettre en œuvre pour infliger aux adeptes du tribalisme, du populisme l’année prochaine dans les urnes, un échec cinglant ».

La guéguerre entre Laurent Gbagbo et son ancien premier ministre n’est donc pas terminée.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Tout ce que Laurent Gbagbo a dit sur la création d’un nouveau parti politique et Pascal Affi N’Guessan

Le  Front populaire ivoirien (FPI), aile Gbagbo ou rien (GOR) était en conclave le lundi 11 août dernier. A l’occasion, l’ancien président ivoirien a proposé la création d’un nouveau parti politique, face à la guéguerre avec l’aile Pascal Affi N’Guessan. Intégralité des propos de Laurent Gbagbo    sur la création d’un nouveau parti politique et son ancien premier ministre.

𝗟’𝗜𝗡𝗧𝗘́𝗚𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘́ 𝗗𝗘𝗦 𝗣𝗥𝗢𝗣𝗢𝗦 𝗗𝗨 𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗟𝗔𝗨𝗥𝗘𝗡𝗧 𝗚𝗕𝗔𝗚𝗕𝗢 𝗦𝗨𝗥 𝗟𝗔 𝗖𝗥𝗘́𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗’𝗨𝗡 𝗡𝗢𝗨𝗩𝗘𝗔𝗨 𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜 𝗣𝗢𝗟𝗜𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘

 » (…) Camarades, Nous allons passer à un autre sujet , nous allons passer au sujet de notre existence en tant que parti. Nous sommes le Front Populaire Ivoirien (applaudissements).

La base, je voulais saluer ici tous nos militants de base ( applaudissements). Ceux qu’on ne salue jamais, mais dont on sollicite les voix pour les campagnes, je voudrais les saluer. Tous ceux qui sont partout, au nord, au sud, au centre, à l’ouest, à l’est, qui sont dans les villages, tous ceux qui se mobilisent quand il y a une compétition, tous ceux qui se sont mobilisés pour qu’on commence à libérer nos prisonniers, dont moi même. Je voudrais les saluer et leur dire merci. Restez mobilisés car la lutte continue.

Sur le chemin de la lutte, le chemin est long, on rencontre souvent quelques écueils. Tu marches, tu marches et tu vois une pierre, tu ne te bats contre la pierre, tu la contournes ou bien tu la sautes. On suppose que ce qui a fait que tu es parti de chez toi le matin, ce n’est pas la pierre. Tu es parti de chez toi pour arriver dans un autre village. Donc si tu rencontres une pierre sur la route ou bien tu la sautes ou bien tu la contournes et tu continues ton chemin.

Donc sur notre chemin, nous avons rencontré Affi. Écoutez bien !

Je vous rappelle que, quand j’ai été élu en octobre 2000, nous étions dans mon QG de campagne à Cocody, je me rappelle bien. J’étais assis, et j’ai appelé Sangare. Lui et moi, nous sommes rentrés dans les toilettes, parce que la salle était remplie. On pouvait pas faire d’apparte là. On s’est enfermé. Je dis Sang, nous venons de gagner l’élection présidentielle, prends le poste de premier ministre et tout le monde le comprendrait. Il dit non, tu me pièges là, parce que, toi et moi, on a déjà discuté de ça. Et ce n’est pas à cette conclusion que nous avions abouti. Nous avons dit que nous avons des jeunes cadres compétents dans ce parti et qu’il faudrait que l’un d’entre eux soit premier ministre. Je dis qui tu vois. Il dit je vois deux, j’en vois deux pour le moment. Affi N’Guessan et Mamadou Koulibaly. Je dis qui tu veux qu’on prenne. Il dit bon, Affi N’Guessan a été ton directeur de cabinet, il a été ton directeur de campagne, donc il part avec des préjugés favorables , parce que , après cette description, on a l’impression qu’il te connaît mieux que l’autre, donc il faut prendre Affi et puis l’autre, on verra en cours de marches quand est-ce qu’il peut venir suppler. Donc, je lui dis bon, quand nous allons rentrer dans la salle, c’est toi qui prends la parole pour le lui annoncer.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲́𝘀 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗮 𝘀𝗮𝗹𝗹𝗲, 𝗷’𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘀 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀, 𝗦𝗶𝗺𝗼𝗻𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗺𝗮 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲, 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗹𝗮 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗞𝗼𝘂𝗹𝗶𝗯𝗮𝗹𝘆 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗼𝗹 𝗮𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱. 𝗘𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗮 𝘁𝗮𝗽𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘀 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗶𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶. 𝗜𝗹 𝗮 𝗱𝗶𝘁, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗡’𝗚𝘂𝗲𝘀𝘀𝗮𝗻, 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗿𝗴𝗲 𝗱𝗲 𝘁’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝘁’𝗮 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝘀𝗲 𝗺𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿. 𝗝𝗲 𝗹𝘂𝗶 𝗱𝗶𝘀, 𝗮𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗲 𝗽𝗹𝗲𝘂𝗿𝗲𝗿, 𝘃𝗮 𝘁𝗲 𝗹𝗮𝘃𝗲𝗿, 𝘁𝘂 𝘁𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘀 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘀𝘁𝘂𝗺𝗲 𝗲𝘁 𝘁𝘂 𝘃𝗮𝘀 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗦𝗲𝘆𝗱𝗼𝘂 𝗗𝗶𝗮𝗿𝗿𝗮. 𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲́ 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲.

Comme la Constitution de la deuxième République prévoyait que le Président de la République ne pouvait pas être en même temps, Président d’un parti politique, donc quand nous nous sommes installés, on a fait le premier conseil des ministres le 27 octobre 2000. Dans le mois de novembre, 𝗷’𝗮𝗶 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗱’𝗼𝗿𝗴𝗮𝗻𝗶𝘀𝗲𝗿 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗵𝗼𝗶𝘀𝗶𝗿 𝘂𝗻 𝗻𝗼𝘂𝘃𝗲𝗮𝘂 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶. 𝗘𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹𝗮̀, 𝘀𝗲𝘀𝘁 𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘂𝗻𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝘁𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗲𝘁 𝗺𝗼𝗶. 𝗘𝘁 𝗹𝗮̀, 𝗰’𝗲𝘀𝘁 𝗦𝗮𝗻𝗴𝗮𝗿𝗲́ 𝗾𝘂𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮̀ 𝗔𝗳𝗳𝗶. 𝗜𝗹 𝗱𝗶𝘁 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗷𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝗵𝘂𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀. 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂’𝘂𝗻 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝘃𝗮 𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗔𝗳𝗳𝗶, 𝗰𝗵𝗲𝗿𝗰𝗵𝗲𝗿 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝘀𝗮 𝗽𝗹𝗮𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲. 𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗼𝗻 𝗹𝘂𝗶 𝗮 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗹𝗲 𝗽𝗼𝘀𝘁𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲, 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗼𝗻𝘀 𝗹𝘂𝗶 𝗲𝗻 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗹𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗰̧𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗼𝗻𝗻𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗻𝗲 𝘃𝗮 𝗹’𝗲𝗺𝗯𝗲̂𝘁𝗲𝗿.

Mauvaise analyse peut être, mais ça été l’analyse que nous avions faite Sangaré et moi. Et c’est comme ça que Affi a eu et le poste de premier ministre et la présidence du FPI.

Aujourd’hui, Affi s’agrippe au poste de Président du FPI et il oublie tout ça. Alors, moi j’étais en prison à la Haye, quand j’ai appris ses louvoiements. Les gens marchent, mais comme ils marchent dans les herbes nous qui sommes de la brousse, quand on regarde les herbes, on sait comment tu as marché. Donc, quand les camarades en ont eu marre de ses louvoiements, ils m’ont appelé pour me dire mais ton gars là, il faut être candidat au congrès et puis on va lui arracher le Parti, après tu vas donner à quelqu’un d’autre. C’est comme ça que j’ai appelé Assoa Adou, pour lui dire va faire ma campagne. Quand il a vu que Assoa Adou quittait le Ghana pour venir faire ma campagne, il a compris que c’était pour être enlevé, donc il a annulé le congrès. Le congrès n’a pas eu lieu, sous la forme où il était prévu.

Donc j’ai compris définitivement que le monsieur, lui aussi était définitif dans son choix, dans son choix d’aller ailleurs. Je dis bon, c’est donc un autre combat, une autre lutte qui s’ouvre devant nous.

Donc, j’ai montré ma disponibilité à discuter avec lui parce que je voulais comprendre. J’ai montré ma disponibilité. Alors, il y a tous les théâtres dont vous avez été témoins. Il va à Paris, il n’arrive pas à Bruxelles, il retourne. Il y a eu tous ces théâtres là. Et puis une fois, mon porte parole Katinan Kone m’appelle d’Accra pour me dire, j’ai vu Affi, il veut effectivement venir pour parler avec toi, il veut effectivement venir parler avec toi et te remettre le Parti. Je dis tu dis quoi ? Il dit, j’ai vu Affi , il veut effectivement venir pour te remettre le Parti. Je dis, dis lui de venir directement. Comme la première fois il était venu à Paris, il a dit qu’il avait été empêché par Assoa Adou et Acka Emmanuel, dis lui de venir directement à Bruxelles et de descendre à l’hôtel appelé « tant », parce que dans cet hôtel là, il y avait mon cousin Laurent Ottro qui était venu et qui était dans cet hôtel. Donc, je dis il n’a qu’à descendre dans cet hôtel. Il est venu, ils étaient deux. Il était accompagné d’un de ses militants.

Moi, j’ai fait venir Assoa Adou de Côte d’Ivoire et j’étais accompagné d’Habiba Toure. Elle n’est pas là aujourd’hui parce qu’elle a des affaires à suivre au tribunal à Paris.Et donc il y a eu un premier tête à tête entre Affi et moi. Mais on était trois. Il y avait Affi, il y avait moi, il y avait Habiba Toure. Ça duré entre une heure, une heure et demi. Je l’écoutais, il a parlé et il a sorti un document où posait des revendications. J’étais un peu étonné. Je ne savais pas que dans le Parti là, on posait des revendications. Il posait des revendications le concernant, lui. C’est à dire, si il donne la présidence, il doit devenir en fait je dis une une ou deux revendications, lui il doit devenir premier vice-président assurant l’intérim totalement. C’est à dire, je prends la présidence du Parti, je deviens la reine d’Angleterre quoi. Alors moi je l’écoutais. Je l’écoutais, on dirait que c’est pas du FPI qu’il s’agit.

𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝗶𝗹 𝗮 𝗳𝗶𝗻𝗶, 𝗷’𝗮𝗶 𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗔𝘀𝘀𝗼𝗮 𝗔𝗱𝗼𝘂, 𝗷𝗲 𝗹𝗲𝘂𝗿 𝗮𝗶 𝗱𝗼𝗻𝗻𝗲́ 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗲𝘁 𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗷𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗺𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗺𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗲́𝘁𝗮𝗶𝘁 𝗽𝗿𝗶𝘀𝗲. 𝗝𝗲 𝗱𝗶𝘀 𝗼𝗻 𝗻𝗲 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗿𝗶𝗲𝗻 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝘂𝗶.

Parce que Kodjo Richard est assis là ! Quand on fait une réunion de notre organisation marxiste à Yopougon, où on a décidé de créer une organisation luttant pour le multipartisme et la démocratie. Kodjo Richard est là. Il est là, Simone est assise à côté de lui. Et nous avons désigné ceux qui devraient aller rencontrer les Pascal Kokora, les Sangaré tout ça pour créer cette organisation. Et Boga Doudou, Simone et moi et Ouraga Obou, mais Ouraga Obou était en ce moment là en France pour rédiger sa thèse. Donc on est parti à trois.

En rencontrant Sangaré et Kokora, on était cinq (5) et puis on a arrêté le principe et on a créé ce Parti démocratique qui n’avait pas de nom. Et on est retourné à notre organisation de base et je leur ai dit, il fallait que quelqu’un parte en Europe pour populariser notre lutte. Ils m’ont désigné. Bon je m’y attendais mais bon ils m’ont désigné. En partant, c’est à Kodjo Richard que nous avons laissé l’organisation. Et quand je suis arrivé en France, j’ai donc parlé à Ouraga Obou, on s’est rencontré. On a discuté dans un café sur l’avenue de la grande Arue, c’est le pendant des Champs Élysée. Quand on arrive à la place de l’Etoile, on descend l’avenue de la grande Arue. Et j’ai discuté avec Ouraga Obou et c’est là que nous avons trouvé le nom Front Populaire Ivoirien. Aussitôt on a fait des cachets, des tampons et je suis arrivé récemment avec le dernier de ces cachets qui était en France.

Donc c’est à moi Affi parle comme ça. J’ai laissé les Assoa, je dis bon parlez avec lui, mais moi ma décision est prise. Je dis bon un jour si Dieu le visite, peut-être qu’ il laissera tomber sa proie. Mais il n’a pas changé. Est-ce qu’il a changé ? ( La salle répond non) Comme, aujourd’hui je suis revenu de prison et d’exil il nous faut avancer.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗷𝗲 𝗽��𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗮𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹, 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗮𝗻𝘁𝗲 : 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗾𝘂’𝗶𝗹 𝗱𝗲́𝘁𝗶𝗲𝗻𝘁 𝗲𝘁 𝗻𝗼𝘂𝘀, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲̀𝘀 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗲𝗿 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗿𝗲 𝗣𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹𝗲 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗲𝗻𝘂. 𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗮𝗽𝘁𝗶𝘀𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗙𝗣𝗜 𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁.

Nous allons continuer à lutter pour le développement, pour la décentralisation, pour l’industrialisation, pour les libertés etc.

Mais il va rester là-bas et nous, nous allons prendre, parce que le FPI c’est nous. Les bases sont là, les fédéraux sont là, les comités de base sont là, les secrétaires de section sont là, nous allons changer de nom, c’est tout.

J’ai dit, quand tu marches sur le chemin, que tu vas d’un village à un autre, tu rencontres un cailloux, tu n’es pas sorti pour te battre contre un cailloux, tu sautes ou bien tu contournes le cailloux et c’est ce que nous allons faire. Parce que on nous a envoyé Affi, peut-être que on va nous envoyer beaucoup d’autres choses, mais il faut que nous apprenions que notre combat, on peut nous mettre en prison tout ça, on va en prison on sort et on continue, ça c’est pas un problème. Nous ne sommes pas les premiers à continuer ça, donc on va continuer le combat, mais cette petite pierre qui était sur le chemin, nous allons la contourner. C’est ce que je vous propose.

𝗗𝗼𝗻𝗰 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝘀, 𝗰𝗮𝗺𝗮𝗿𝗮𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲́𝗽𝘂𝘁𝗲́𝘀, 𝗷𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝘃𝗼𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗷𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗲 𝗰𝗲𝗹𝗮. 𝗝𝗲 𝘀𝗼𝘂𝗵𝗮𝗶𝘁𝗲 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗰𝗲𝗻𝘁𝗿𝗮𝗹 𝗮𝗱𝗼𝗽𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝘁𝗮𝗰𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝗹𝗹𝗼𝗻𝘀 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗽𝗶𝗲𝗱 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗺𝗶𝘁𝗲́ 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗰𝗼𝗻𝘃𝗼𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗿𝗮𝗽𝗶𝗱𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗰𝗼𝗻𝗴𝗿𝗲̀𝘀 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗮𝗼𝗿𝗱𝗶𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲.

Ce congrès va prendre toutes nos bases et allons redonner un nouveau nom et puis nous allons repartir. C’est ce à quoi je vous convie aujourd’hui. Et j’attends votre décision. Merci. »

TRANSCRIPTION: 𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗙𝗣𝗜

Pascal Affi N’Guessan : Ses avocats « ignorent le lieu et les conditions de sa détention »

Mystère sur le lieu où est gardé le porte-parole du Conseil national de transition en Côte d’Ivoire. Arrêté le 09 novembre dernier, Pascal Affi N’Guessan est toujours gardé dans un lieu secret. Et à travers un communiqué publié ce 14 novembre, ses avocats dénoncent cette situation et appellent au respect de ses droits.

Mystère sur le lieu où est gardé le porte-parole du Conseil national de transition en Côte d’Ivoire. Arrêté le 09 novembre dernier, Pascal Affi N’Guessan est toujours gardé dans un lieu secret. Et à travers un communiqué publié ce 14 novembre, ses avocats dénoncent cette situation et appellent au respect de ses droits. Communiqué !!!

COMMUNIQUE N°2 DU COLLECTIF DES AVOCATS DE MONSIEUR PASCAL AFFI N’GUESSAN, ANCIEN PREMIER MINISTRE, DEPUTE, PRESIDENT DU CONSEIL REGIONAL DU MORONOU

Les Conseils de Monsieur Pascal Affi N’Guessan tiennent à alerter la communauté nationale et internationale de l’incapacité dans laquelle ils se trouvent d’avoir le moindre contact avec leur client, ni même connaissance du lieu dans lequel celui-ci est incarcéré depuis le 9 novembre 2020, date de sa présentation devant le Juge d’instruction du 9ème Cabinet de la cellule spéciale du Tribunal de Première Instance d’Abidjan qui l’a inculpé et mis sous mandat de dépôt le même jour, après l’audience de première comparution.

Pour rappel, il avait été gardé à vue à la DST et entendu sans l’assistance de ses Avocats en violation flagrante des articles 90 et 91 du Code de procédure pénale.

Le mandat de dépôt ne précisant pas le lieu de détention, les conseils de Monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN ont exigé que celui-ci soit clairement précisé.

Après plusieurs rencontres, le Juge d’instruction a demandé aux Avocats de s’en référer au Procureur de la République. Chose faite le mardi 10 novembre 2020.

Le Procureur de la République a indiqué aux avocats que Monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN était dans un lieu sécurisé et qu’il n’y avait pas d’inquiétude à se faire.

Les Avocats ont alors demandé à connaître ce lieu immédiatement afin de lui rendre une visite et se rassurer de ses conditions de détention.

Le Procureur a recommandé pour cela qu’une lettre lui soit adressée pour qu’il leur soit établi des billets de visite permanents. Ce qui est une violation flagrante du droit de communiquer librement avec le détenu et une entrave à l’exercice de la profession d’Avocat.

Depuis le mardi 10 novembre 2020 jusqu’à ce jour, les Avocats ignorent le lieu et les conditions de détention de Monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN. Cette situation inédite est une flagrante violation de l’article 169 du code de procédure pénale qui prescrit en la matière que : « Toute personne placée en détention préventive a le droit de recevoir des visites sur son lieu de détention et a le droit de communiquer ». Monsieur Pascal AFFI N’GUESSAN est donc victime d’un isolement sans fondement juridique, ce qui constitue une détention arbitraire.

La procédure initiée à son endroit est complètement illégale, d’autant plus qu’il est un Député de la nation en exercice et de ce seul fait il jouit d’une immunité parlementaire qui le dispense d’être présenté devant les juridictions de droit commun.

Tout comme à la DST où il a été victime d’un traitement inhumain et dégradant, les Avocats craignent que ce même traitement ne lui soit réservé dans le lieu d’isolement où il est tenu au secret.

Les avocats rappellent que sa présentation devant le juge n’est intervenue qu’à la suite de rumeurs insistantes faisant état de son décès et qui ont contraint les autorités ivoiriennes à produire un enregistrement vidéo établissant que leur client était encore en vie. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin qu’une nouvelle vidéo leur soit présentée pour justifier le traitement qui lui est infligé.

Aussi, le collectif des avocats exprime sa plus vive inquiétude devant la situation exorbitante du droit commun dans laquelle se trouve Monsieur Pascal Affi N’Guessan, en violation des règles du droit pénal en vigueur en Côte d’Ivoire. Soucieux de son intégrité physique et morale sur laquelle pèsent des menaces évidentes, il tient à alerter avec la plus extrême vigueur la communauté nationale et internationale.

Il demande en conséquence que les droits élémentaires de Monsieur Affi N’Guessan soient respectés, au nombre desquels la possibilité pour ses avocats de lui rendre visite sur son lieu d’incarcération.

Fait à Abidjan, le 14 novembre 2020

Pour le collectif :

Maître DAGBO PIERRE

Maître BREDOU JOSIANE

Maître ODEHOURI KOUDOU

Côte d’Ivoire : Arrestation de Pascal Affi N’Guessan

Pascal Affi N’Guessan n’est plus libre de ses mouvements. Il a été arrêté dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 novembre 2020. L’information a été confirmée par la Radio télévision ivoirienne (RTI).

Pascal Affi N’Guessan n’est plus libre de ses mouvements. Il a été arrêté dans la nuit du vendredi 06 au samedi 07 novembre 2020. L’information a été  confirmée par la Radio télévision ivoirienne (RTI).

Le président du Front populaire ivoirien   était recherché par la justice pour « complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national », avait d’ailleurs indiqué le Procureur d’Abidjan, Richard Adou, lors d’une conférence de presse ce 06 novembre.

C’est donc un autre épisode du feuilleton de  la crise post-électorale qui s’ouvre.

Manassé AGBOSSAGA

L’Opposition ivoirienne constate la fin du mandat présidentiel de Alassane Ouattara et appelle à l’ouverture d’une transition civile

Les partis et groupements politiques de l’opposition constatent la fin du mandat présidentiel de Alassane Ouattara  depuis le 31 octobre dernier,  appelant à l’ouverture d’une transition civile. Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration de presse ce 1er novembre lue par pascal Affi N’Guessan , dont Kpakpato Medias vous propose l’intégralité.

Déclaration de l’opposition Ivoirienne relative au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020

Les partis et groupements politiques de l’opposition ivoirienne ont assisté le 31 octobre 2020 à un simulacre d’élection en violation flagrante de la Constitution, du code électoral et de la loi portant composition de la CEI avec la participation de M. Alassane Ouattara dont la candidature est ANTI-CONSTITUTIONNELLE et ILLÉGALE.

Cette élection a été organisée par la CEI actuelle, organe jugé non équilibré par la CADHP.

Le déroulement du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 a été entaché par de nombreuses irrégularités notamment :

– La non opérationnalité de nombreuses commissions locales et de bureaux de vote;

– La suppression irrégulière de nombreux lieux de vote;

– La non participation de plus de 90% d’électeurs au scrutin ;

– Le faible taux de participation à moins de 10% de l’électorat rendant ainsi erronées les statistiques avancées par la CEI jugée illégale.

– Les morts d’hommes, au moins une trentaine de personnes, soit au total 110 morts depuis l’annonce de la candidature ANTI-CONSTITUTIONNELLE et illégale du président sortant Alassane Ouattara.

Au regard de tout ce qui précède, les partis et groupements politiques de l’opposition :

1- Félicitent les Ivoiriens et les Ivoiriennes, particulièrement les militants de l’opposition pour avoir respecté le mot d’ordre de désobéissance civile;

2- S’inclinent devant la mémoire de tous les morts;

3- Présentent leurs condoléances aux familles éplorées;

4- Expriment leur compassion aux blessés et leur solidarité à tous les détenus;

5- Dénoncent le simulacre d’élection présidentielle organisé le 31 octobre 2020 dans un climat d’insécurité;

6- Condamnent les destructions de biens, les tueries et les blessures perpétrées par les miliciens du rdr-rhdp unifié sur les manifestants aux mains nues;

7- Dénoncent également, toutes les exactions extra-judiciaires caractérisées par les enlèvements des militants et personnalités politiques de l’opposition;

8- Ne reconnaissent pas l’élection présidentielle du 31 octobre 2020;

9- Constatent la fin du mandat présidentiel de M. Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020 et invitent la communauté internationale à en prendre acte;

10- En conséquence, les partis et groupements politiques de l’opposition, appellent à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive.

Les partis et groupements politiques de l’opposition appellent dès cet instant, à la mobilisation générale, les Ivoiriens et les Ivoiriennes, et particulièrement toutes les forces vives de la nation, les démocrates épris de justice et de paix, pour faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président Alassane Ouattara.

Fait à Abidjan le 1er novembre 2020,

Par les partis et groupements politiques de l’opposition Ivoirienne.

KKB, Affi N’guessan, Bédié, Ouattara : Voici pourquoi le Conseil constitutionnel a validé leurs candidatures (Communiqué)

Le Conseil constitutionnel a dévoilé ce lundi 14 septembre les candidats retenus pour participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Des 44 dossiers reçus par la Commission électorale indépendante, la haute juridiction a seulement validé les candidatures de Kouadio Konan Bertin (KKB), de Henri Konan Bédié, de Pascal Affi N’Guessan, et de Alassane Ouattara. Voici pourquoi à travers l’intégralité du communiqué du Conseil constitutionnel.

Le Conseil  constitutionnel a dévoilé ce lundi 14 septembre les candidats retenus pour participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Des 44 dossiers reçus par la Commission électorale indépendante, la haute juridiction a seulement validé les candidatures de Kouadio Konan Bertin (KKB), de Henri Konan Bédié, de Pascal Affi N’Guessan, et de Alassane Ouattara. Voici pourquoi à travers l’intégralité du communiqué du Conseil constitutionnel.

Mamadou Koné, président du Conseil constitutionnel

Sur l’éligibilité des candidats

1-   Sur l’éligibilité de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN

Considérant qu’il résulte de l’examen du dossier de candidature de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN, qu’il a produit la totalité des pièces exigées par le Code électoral ;

Considérant en outre que sa candidature n’a fait l’objet d’aucune contestation ;

Qu’il en résulte que la candidature de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN remplit toutes les dispositions légales en vigueur ;

Qu’en conséquence, il convient de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ;

2-   Sur l’éligibilité de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL

Considérant qu’il résulte de l’examen du dossier de candidature de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL, qu’il a produit la totalité des pièces exigées par le Code électoral ;

Considérant en outre que sa candidature n’a fait l’objet d’aucune contestation ;

Qu’il en résulte que la candidature de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL remplit toutes les dispositions légales en vigueur ;

Qu’en conséquence, il convient de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ;

3-   Sur l’éligibilité de Monsieur BEDIE KONAN HENRI AIME

Considérant, que, par exploit en date du vendredi 03 juillet 2020, de Maître RICHEMOND N’DA, Commissaire de justice à Abidjan, Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI a fait remettre au Président du Conseil constitutionnel la lettre dont la teneur suit :

        « Abidjan le 03 juillet 2020

A

Monsieur le Président du Conseil constitutionnel

de la République de Côte d’Ivoire

Abidjan

Objet : Lettre de renonciation.       

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous faire rappel des dispositions des articles 128 de la Constitution ivoirienne, 2 de la loi N°2001-303 du 05 juin 2001 déterminant l’organisation et le Fonctionnement du Conseil constitutionnel et 4 du Décret N°2005-291 du 25 août 2005 relatif au Règlement, la composition et le Fonctionnement des services, l’Organisation du Secrétariat Général du Conseil constitutionnel qui disposent que les anciens Présidents de la République sont membres de droit du Conseil constitutionnel sauf renonciation expresse de leur part.

Je suis donc, en ma qualité d’Ancien Président de la République de la Côte d’Ivoire (1993 à 1998), de droit, membre de cette Institution sauf renonciation expresse de ma part.

Aussi, par la présente, je vous notifie ma volonté de renoncer à ma qualité de membre de droit du Conseil constitutionnel.

Je suis assuré que vous saurez mettre en œuvre les diligences prescrites par la loi pour la prise en compte effective de cette renonciation.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma distinguée considération.

               HENRI KONAN BEDIE

               ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

DE CÔTE D’IVOIRE ».

Considérant, en effet, que les articles 128 de la Constitution, 2 de la loi Organique

N°2001-303 du 05 juin 2001 relative au Conseil constitutionnel et 04 du Décret N°2005-291 du 25 août 2005, cités par Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI, reconnaissent aux anciens Présidents de la République la qualité de membre de droit du Conseil constitutionnel, sauf renonciation expresse de leur part ;

Considérant, que l’article 50 du Code électoral dispose que la candidature à la Présidence de la République d’un membre du Conseil constitutionnel ne peut être acceptée pendant l’exercice desdites fonctions et pendant les six (6) mois qui suivent la cessation de celle-ci, de quelque manière que ce soit ;

Considérant cependant, dans le cas d’espèce, la renonciation est intervenue le 03 juillet 2020, soit seulement trois (03) mois avant le premier tour du scrutin fixé au 31 octobre2020, alors qu’elle devait intervenir au plus tard le 30 avril 2020 ;

Qu’au regard de l’article 50 du code électoral, cette renonciation tardive a pour      conséquence de rendre irrecevable la candidature de Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI ;

Considérant toutefois, que dans un courrier similaire daté du 31 août 2004,

   l’intéressé avait déjà notifié au Conseil constitutionnel sa volonté de renoncer à sa qualité de membre de droit de cette Institution pour se consacrer à ses fonctions de Président de (son) Parti politique, incompatibles avec celles de membre de la haute juridiction constitutionnelle ;

Qu’usant de son pouvoir d’appréciation, le Conseil constitutionnel, constate que depuis cette date, Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI, n’a jamais participé à aucune activité de la juridiction constitutionnelle, n’a réclamé aucune des prérogatives liées à la qualité de membre de cette Institution, et ne s’est conformé à aucune des obligations qui en découlent ;

Qu’il y a donc lieu de juger qu’il était toujours inscrit dans la logique de sa

renonciation du 31 août 2004 et, qu’ainsi, celle de 2020 doit être considérée

comme superfétatoire ;

Considérant qu’il résulte de ce qui précède, que Monsieur BEDIE KONAN

 HENRI remplit toutes les conditions d’éligibilité prévues par les  dispositions légales en vigueur ; qu’il convient donc de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats ;

4-   Sur l’éligibilité de Monsieur ALASSANE OUATTARA

Considérant que, suivant requêtes en date du 06 septembre 2020, enregistrées à la même date au Secrétariat général du Conseil constitutionnel, respectivement sous les numéros 003/EP 2020,   004/EP/2020,  005/EP/2020 et 006/EP/2020, monsieur SOKO WAZA THEOPHILE, agissant en personne, Messieurs BEDIE KONAN AIME HENRI et SORO KIGBAFORI GUILLAUME, le PDCI-RDA et le groupement politique GPS, par l’organe de leurs Conseils, Maîtres MESSAN TOMPIEU NICOLAS, SUY BI GOHORE EMILE, DIALLO SOULEYMANE et associés, et TOURE KADIDIA, tous Avocats au Barreau de Côte d’Ivoire, EMMANUEL MARSIGNY, ROMAIN DUPEYRE, ROBIN BINSARD et AFFOUSSY BAMBA, tous Avocats au Barreau de Paris, la plateforme politique « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté » (EDS), représentée par son Avocat, Maître DAKO ZAHUI TOUSSAINT, Avocat au barreau de Côte d’Ivoire mais agissant, dans le cas d’espèce, ès-qualités de Vice-Président chargé des affaires juridiques d’EDS, et le Front Populaire Ivoirien (FPI) représenté par monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL, agissant tous sur le fondement de l’article 56 alinéa premier du Code électoral, ont sollicité qu’il plaise à la juridiction constitutionnelle de déclarer le candidat ALASSANE OUATTARA inéligible;

Considérant en la forme, que l’article 56 alinéa premier du Code électoral sus-cité dispose que : « Dès réception des candidatures, celles-ci sont publiées par le Conseil constitutionnel. Les candidats ou les partis politiques les ayant investis éventuellement, adressent au Conseil constitutionnel leurs réclamations ou observations dans les soixante-douze heures suivant la publication des candidatures » ;

Considérant qu’au regard de ce texte, la requête de monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI et du PDCI-RDA, ainsi que celle de monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et du FPI doivent être déclarées régulières et recevables, les intéressés ayant qualité pour agir et ayant déposé leurs réclamations dans les formes et délais prévus par la loi ;

Que, par contre, celle de Monsieur SOKO WAZA THEOPHILE, qui a perdu la qualité de candidat à la suite de la décision d’irrecevabilité de sa candidature, doit être déclarée irrecevable pour défaut de qualité pour agir ;

Qu’il en va de même pour EDS, relativement à la candidature de Monsieur GBAGBO LAURENT que soutenait cette plateforme politique, et de celle de SORO KIGBAFORI GUILLAUME, toutes déclarées irrecevables ;

Considérant par ailleurs qu’une bonne administration de la Justice commande d’ordonner la jonction de toutes les requêtes jugées recevables ;

Considérant, sur le fond, que pour contester l’éligibilité de Monsieur ALASSANE OUATTARA, les requérants BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA, ainsi que Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et le FPI, soutiennent qu’en application du principe de la continuité législative énoncée par l’article 183 de la Constitution, le Président de la République sortant ne peut pas briguer un nouveau mandat, ayant déjà effectué les deux mandats auxquels l’article 55 alinéa 1 de la loi fondamentale lui donne droit ;

Qu’à l’appui de cette thèse, les requérants produisent une décision rendue par le Conseil constitutionnel le 23 août 2018 dans laquelle il précise sa conception de la continuité législative, ainsi que des coupures de presse rapportant des déclarations de personnalités nationales, notamment le Président et des membres du Comité d’experts, rédacteur de la Constitution du 08 novembre 2016, ainsi qu’un professeur émérite de Droit constitutionnel, qui ont soutenu, par le passé, qu’effectivement le Président de la République sortant n’était pas éligible à un nouveau mandat ;

Considérant que pour sa part, Monsieur ALASSANE OUATTARA, par la voix de ses conseils, de la SCPA KEBE et MEITE, Avocats à la Cour, conteste la thèse de ses adversaires, et conclut à son éligibilité ;

Que, pour parvenir à cette conclusion, il fait d’abord valoir que la Constitution du 08 novembre 2016, quoiqu’affirmant le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux pour l’avenir, du fait de l’effet immédiat de la loi nouvelle, mentionné à l’article 184, n’a pas entendu conférer à l’article 55 alinéa premier un effet rétroactif et que, faute d’avoir expressément prévu une disposition transitoire faisant rétroagir ses effets sur les candidatures aux élections présidentielles antérieures à son avènement, son mandat en cours ne peut être pris en compte dans le décompte du nombre de ses mandats ;

Qu’il soutient ensuite que ses adversaires ont erré dans l’interprétation de l’article  183 qui renvoie en réalité à des normes juridiques infra-constitutionnelles ;

Qu’enfin, il expose que les déclarations publiques de certaines personnalités, produites au dossier par ses adversaires, ne sauraient nullement constituer une source de droit susceptible de lier le juge constitutionnel, et rapporte à son tour des déclarations publiques d’autres personnalités nationales concluant à la possibilité, pour lui, de briguer un nouveau mandat ;

Considérant que la question de la possibilité ou non, pour le Président de la

   République sortant de briguer un nouveau mandat doit s’analyser à l’aune de l’adoption d’une nouvelle Constitution ;

Considérant en effet que la Constitution du 08 novembre 2016, qui fait suite à un processus d’élaboration d’une nouvelle Constitution, et non d’une révision constitutionnelle, consacre une nouvelle République pour mettre fin à une longue période de crises politiques faite de coup d’Etat militaire, de rébellion armée et de guerre post électorale ;

Considérant qu’il résulte, tant de l’exposé des motifs que du dispositif légal de la Constitution du 08 novembre 2016, que le motif impulsif et déterminant des initiateurs de cette nouvelle loi fondamentale était d’instituer une troisième République ;

Qu’ainsi l’exposé des motifs indique, à sa page deux (2), que « cet avant-projet, qui s’inspire des valeurs démocratiques ainsi que de l’histoire politique et constitutionnelle de la Côte d’Ivoire, et préserve certains acquis, propose un nouveau pacte social. Il consacrera l’avènement de la troisième République » ;

Considérant, s’agissant du dispositif légal, que le nombre et l’ampleur des

modifications intervenues, qui impactent presque tous les aspects de la vie institutionnelle de la Côte d’Ivoire, confirment effectivement la volonté d’instauration d’un nouveau contrat social ;

Considérant ainsi, que le Pouvoir exécutif compte désormais un Vice-Président aux côtés du Président de la République ;

Considérant qu’au niveau du Pouvoir Législatif, le Sénat a été institué, consacrant

ainsi le bicaméralisme ; Que par ailleurs, la fonction parlementaire est désormais règlementée par un statut ; Que tous ces éléments renforcent le Pouvoir Législatif et, partant, la démocratie ;

Considérant, s’agissant du Pouvoir Judicaire, que la nouvelle Constitution a

effectivement consacré le démantèlement, puis la suppression de la Cour Suprême et son remplacement par la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat, après la mise en place de la Cour des Comptes, de même que le Président de la République a cédé le poste de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à un Magistrat hors hiérarchie en fonction ou à la retraite ; Que tous ces éléments concourent indiscutablement à une affirmation plus marquée de la séparation des pouvoirs et à un renforcement de l’indépendance du pouvoir Judiciaire ;

Que, d’application immédiate, tel que précisé à l’article 184, la nouvelle 

Constitution vise à établir un nouveau pacte social, un nouvel ordre juridique, politique et institutionnel avec effet « erga omnes » permettant à chacun, en ce qui le concerne, de tirer les conséquences d’un nouveau départ ;

Considérant que, dans ces conditions, en ne mentionnant pas « expressis

verbis », s’agissant du décompte des mandats présidentiels, que ceux exécutés sous l’empire de la précédente Constitution doivent être pris en compte pour l’application de l’article 55, il ne peut être sérieusement fait grief au Président de la République sortant, se fondant sur ce nouveau départ de la vie politique et institutionnelle, de prétendre briguer un nouveau mandat ;

Considérant que cette thèse avait déjà été confirmée par la position du doctrinaire

dont les publications sont produites au soutien de la thèse des requérants BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA pour contester l’éligibilité du candidat ALASSANE OUATTARA ;

Considérant en effet, que courant 2016, dès que la première mouture du projet de

   nouvelle Constitution avait été rendue publique, cet universitaire avait adressé au Comité d’experts chargé de la rédaction de ladite Constitution, une contribution dans laquelle il soutenait que si l’article 55 tel que formulé par ledit Comité restait en l’état, il n’excluait pas un autre mandat pour le Président en exercice ; que c’est pourquoi, il avait proposé que « pour lever toute équivoque, de prévoir dans les dispositions finales que le principe selon lequel le Président de la République n’est rééligible qu’une fois s’applique aux situations nées sous l’empire de la Constitution du 1er août 2000 » ;

Considérant que l’équivoque relevée n’a nullement été levée par le constituant ni dans les dispositions transitoires, ni à l’article 55, de sorte qu’on ne peut soutenir qu’une nouvelle candidature du Président en exercice n’est pas possible ;

Considérant par ailleurs que, sur cette même question, des leaders politiques avaient, par le passé, soutenu publiquement que la nouvelle Constitution permettait bel et bien au Président de la République de solliciter un nouveau mandat, et, sous ce prétexte, avaient combattu le projet de la nouvelle loi fondamentale pendant la campagne référendaire ; Qu’à ce sujet, le requérant AFFI N’GUESSAN PASCAL avait soutenu publiquement que : « rien dans la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le Président ALASSANE OUATTARA d’être candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 » ;

Considérant, en conséquence de ce qui précède qu’il échet de déclarer mal

fondées les requêtes de Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI et du PDCI-RDA, ainsi que de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et du FPI, de les rejeter, de déclarer éligible Monsieur ALASSANE OUATTARA, et de l’inscrire sur la liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020 ;

DÉCIDE:

Article premier : En la forme :

–   Sont irrecevables, pour dossiers de candidature non conformes au Code électoral, les candidatures de :

1-   BESSI M’BOUKE BENJAMIN

2-   ME N’GUESSAN

3-   AMON-TANOH BENOIT MARCEL

4-   GBAGBO LAURENT

5-   DJIBRE SERGE FRANCK-AIME

6-   SORO KIGBAFORI GUILLAUME

7-   FIENI KOFFI KEVIN

8-   GNANGBO KACOU

9-   GNAMIEN KONAN

10-   MABRI TOIKEUSSE ALBERT ABDALLAH

11-   MIANDIGA MADELEINE EPSE BLEY

12-   KOULIBALY MAMADOU

13-   ATTIA SYLVIE AYA EPSE SOTO

14-   SOKO WAZA THEOPHILE

15-   GUEU CELESTIN

16-   TOURE SIAKA

17-    BANHI MOMBLE ROGER

18-    DJE-BI-DJE OLIVIER VAMY

19-    GOGUI ZEGRE THEOPHILE

20-    KOFFI KOUAME ARMAND

21-    ATHACOU KONAN JEAN REMY

22-    BLADI DESSIHE MARIE-CARINE EPSE DAVISON

23-    MEITE MAMOUDOU

24-   TOKPA MIMPLEU FELIX

25-   SOKO KOHI

26-   DJATCHI DIDO EDOUARD

27-   AHOUA STALLONE JULIEN ELVIS

28-   GBOWLI DJEWLE MARCEL PAUL-AARON

29-   SERI GOZE BERTIN

30-   LOULOU YORO

31-   SERY KOULAI AIME

32-   MEITE ALIKARI

33-   ZEHOUE BI ZAMBLE

34-   TOH-BI IRIE VINCENT

35-   GOHOUROU ZIALLO CLAUDE-FRANCOIS

36-   CHAHIN SOMBO JOHN

37-   ABOLI GHISLAIN ROMEO

38-   KOUADIO KOFFI ROLLAND

39-   ZAHA DJENOHAN MICHEL

40-   GOORE BI ZIH CHARLES KADER

–   Sont également irrecevables pour défaut de qualité pour agir, les requêtes de Messieurs : SOKO WAZA THEOPHILE, GBAGBO LAURENT et EDS, et SORO KIGBAFORI GUILLAUME ;

Article 2 :      Sur le fond :

Les requêtes de Messieurs BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA, AFFI N’GUESSAN PASCAL et le FPI, tendant à déclarer Monsieur ALASSANE OUATTARA inéligible sont mal fondées et, en conséquence, rejetées ;

Article 3 :   La liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020 est arrêtée ainsi qu’il suit :

1-   ALASSANE OUATTARA

2-   AFFI N’GUESSAN PASCAL

3-   BEDIE KONAN AIME HENRI

4-   KOUADIO KONAN BERTIN

Article 4 :      La présente décision sera publiée au journal officiel de la République de Côte d’Ivoire

Décision délibérée par le Conseil constitutionnel en sa séance du lundi 14 septembre 2020 ;

Où siégeaient :

Mesdames et Messieurs

Mamadou KONÉ                  Président

Jacqueline LOHOUÈS-OBLE            Conseiller

Ali TOURÉ                     Conseiller

KOUA Diehi Vincent                  Conseiller

Assata KONÉ Épouse SILUÉ            Conseiller

Rosalie KOUAMÉ KINDOH Épouse ZALO      Conseiller

Mamadou SAMASSI                  Conseiller

Assistés de Monsieur CAMARA Siaka, Secrétaire Général du Conseil constitutionnel, qui a signé avec le Président.

Le Secrétaire Général                        Le Président

 CAMARA Siaka                        Mamadou KONÉ

Présidentielle d’octobre 2020 Côte d’Ivoire: Après la clôture, le point complet des candidatures enregistrées à la CEI

La Commission électorale indépendante (CEI) a fermé ses portes ce lundi 31 août à 23h59. Plus donc de réception de dossier de candidature à la présidentielle d’octobre 2020.

La Commission électorale indépendante (CEI) a fermé ses portes ce lundi 31 août à 23h59. Plus donc de réception de dossier de candidature à la présidentielle d’octobre 2020.

Durant la période de réception légale, la CEI ne peut, en tout cas, pas se plaindre. Tant les membres de la CEI  et son équipe auront vu défiler des candidats toutes tendances confondues.

En effet,  une quarantaine de prétendants auront fait acte de candidature.

Cette liste comprend les vieux routiers de la politique ivoirienne, les indépendants, les femmes, mais aussi et surtout les candidatures controversées.

Parlant de vieux routiers, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, en exil,   ont déposé leurs dossiers de candidatures à la CEI.

Laurent Gbagbo qui attend toujours son passeport  a dû faire recours à ses partisans pour déposer son dossier, tandis que Alassane Ouattara pour le RHDP et  Henri Konans Bédié pour le PDCI ont déposé, en personne,  leurs dossiers.

Tout comme Laurent Gbagbo, Guillaume Soro en exil a également déposé sa candidature par le biais de ses partisans.

Il y a aussi des anciens proches du président Alassane Ouattara qui ont affiché leur intention de briguer la magistrature suprême, à l’image de Albert Toikeusse Mabri ancien ministre de l’Enseignement supérieur,  qui porte les couleurs de son parti l’UDPCI.

Autre candidat désigné par son parti, c’est Pascal Affi N’Guessan. Il a déposé son dossier de candidature au nom du Front populaire ivoirien (FPI).

Kouadio Konan Bertin, lui n’a pas eu besoin d’avoir l’aval de son parti, le PDCI avant de  déposer sa candidature.

Au titre des candidats indépendants on peut citer Mamadou Koulibaly, Vincent Toh Bi, l’ancien préfet d’Abdijan qui a récemment démissionné.

Outre les hommes, la CEI a également enregistré des candidatures féminines à l’image de Madeleine M., Epouse Bley .

Ces  candidatures seront étudiées par  le Conseil constitutionnel. Le verdict est attendu  dans quinze jours.

 Manassé AGBOSSAGA

Présidentielles 2020 Côte d’Ivoire: Pascal Affi N’Guessan et un autre ex ministre de Alassane Ouattara, candidats !

De nouveaux prétendants au fauteuil présidentiel en Côte d’ivoire. Après Guillaume Soro ou encore Henri Konan Bédié, deux nouvelles personnalités viennent d’annoncer leurs candidatures à la présidentielle d’octobre 2020. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et de …

De nouveaux prétendants au fauteuil présidentiel en Côte d’ivoire. Après Guillaume Soro ou encore Henri Konan Bédié, deux nouvelles personnalités viennent d’annoncer leurs candidatures à la présidentielle d’octobre  2020. Il s’agit de Pascal Affi N’Guessan et de Abdallah Albert Toikeusse Mabri.

Pascal Affi N’Guessan a été choisi pour porter les couleursdu Front populaire ivoirien (FPI) lors du 5ème Congrès extraordinaire du parti, tenu  le samedi 1er août, au Palais de la Culture de Treichville.

L’ancien premier ministre est donc candidat d’un FPI divisé.

Quant à Abdallah Albert Toikeusse Mabri, il a été désigné pour représenter  l’Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) à la prochaine présidentielle lors du Bureau politique dudit parti tenu ce dimanche 02 Août 2020 de 12 heures 00 à 15 heures, à l’Hôtel Belle Côte, à Abidjan Cocody.

Récemment, il était le ministre de l’Enseignement supérieur dans le gouvernement de Alassane Ouattara.

L’UDPCI, parti qu’il préside était d’ailleurs membre de l’alliance RHDP.

Avec sa candidature, Abdallah Albert Toikeusse MABRI emboîte le pas à Marcel Amon Tanoh, l’ancien ministre des affaires étrangères de Alassane Ouattara qui a annoncé en premier sa candidature.

Manassé AGBOSSAGA