Père Armel Fakèyè: « Je veux être un poète de tous les temps, de tous les instants, de tous les continents »

« Je veux rendre éternelle ma poésie. Je veux rendre passionnelle ma poésie…Ma poésie se veut universelle…

Le Père Armel Fakèyè a levé un coin de voile sur ses ambitions proches et futures dans la poésie. C’était au cours de la cérémonie de lancement de son ouvrage ‘‘Confidences d’un prêtre’’, tenu le dimanche 3 juin 2018 au Collège catholique Père Aupiais.

Manassé AGBOSSAGA

Au lancement de son ouvrage, ‘‘Confidences d’un prêtre’’,  le Père Armel Fakèyè ne s’est  pas limité aux confidences d’un prêtre. Il a également fait des confidences sur ses ambitions proches et futures dans la poésie. Le Père Armel Fakèyè dit ne  pas vouloir se confiner dans un style.  Il se veut plutôt être un révolutionnaire sage qui appartiendrait à toutes les générations.

« Ma poésie s’inscrit dans une perspective de révolution, révolutionner d’abord la poésie, révolutionner également le monde,  mais aussi révolutionner l’église, mais dans l’optique de la sagesse…

Je ne voudrais pas être un écrivain de plus. Je ne veux pas être un écrivain en plus. Je veux être un écrivain avec un plus. Je veux être plus qu’un écrivain. Je veux être une sentinelle de la poésie… », a révélé le Père Armel Fakèyè.

Puis d’enchaîner dans une forme poétique  « Je veux rendre éternelle ma poésie. Je veux rendre passionnelle ma poésie…Ma poésie se veut universelle…

Je ne revendique pas le titre de poète artiste. Je ne veux pas confiner ma poésie dans l’étau d’une poésie engagée…Je veux porter un drapeau,  drapeau dont les couleurs sont artiste, lyrisme engagement, prophétie,  avant-garde…

Je suis et je veux être un poète de tous les temps. Je serai un poète de tous les instants. Je veux être un poète de tous les continents ».

Quelle élégance !

Littérature: Le Père Armel Fakèyè livre les secrets de sa rencontre avec la poésie

Ma rencontre avec la poésie a commencé ici.  C’était en 2001 où  Monsieur Fandé avait mis au tableau une poésie…

Homme de Dieu, mais aussi Poète, le Père Armel Fakèyè a livré les secrets de sa rencontre avec la Poésie. C’était lors de la cérémonie de lancement de son ouvrage  ‘’Confidences d’un Prêtre’’, tenue ce dimanche 3 juin 2018 au Collège catholique Père Aupiais,

Manassé AGBOSSAGA

Au lancement de son recueil de poème, Le Père Armel  Fakèyè a fait des confidences sur sa rencontre avec la poésie. Avec émotion et gratitude, il a rappelé que son histoire a commencé dans les locaux qui arbitrent le lancement de son ouvrage intitulé ‘’Confidences d’un Prêtre’’, mais aussi et surtout grâce à son ancien professeur,  Le Père Jean Fandé, présentateur pour l’occasion.

« Tout à l’heure, Monsieur Fandé,  mon professeur que je remercie,  disait que tout est symbole. Pour moi également,  tout est véritablement symbole. Le lieu dans lequel nous sommes n’est pas un lieu que nous avons choisi au hasard. Ma rencontre avec la poésie a commencé ici.  C’était en 2001 où  Monsieur Fandé avait mis au tableau une poésie. Nous lui avions demandé, Monsieur Fandé,  comment se fait-il que vous arrivez à agencer les mots de manière aussi agréable, de manière aussi attrayante », raconte Le Père Armel Fakèyè.

Il confie ensuite que cette curiosité n’a pas laissé indifférent son professeur.

« Il nous dira,  vous pouvez tous le faire. Commencez par imaginer un thème. Nous allons prendre ensemble le thème du Collège catholique Père Aupiais, le collège dans lequel j’étais », révèle Le Père Armel Fakèyè.

Dans ses confidences, il explique que des volontaires sont venus au tableau présenter leurs  esquisses. A ces essais, il indique leur Professeur a su booster le moral de ses élèves, en particulier lui.

« A lui de dire quand j’avais fini d’écrire le mien,  voilà comment naissent les écrivains, voilà comment naissent les grands poètes », rapporte t-il.

Puis de révéler que ces propos ont sonné comme une révélation qu’il peut  réussir dans la poésie.

« Alors,  j’ai saisi cette phrase,  parce que pour moi c’était devenu une révélation, un rêve qui devrait s’accomplir dans le temps », avoue t-il avant d’ajouter «  Et nous sommes là pour célébrer ce rêve ».

Lancement de l’ouvrage ‘‘Confidences d’un Prêtre’’ du Père Armel Fakèyè: Présentation magistrale de Jean Fandé

Le Père Armel Fakèyè a bien vu en confiant   la présentation de son ouvrage ‘‘Confidences d’un Prêtre’’,  De Rose et d’Espérance à son compère et ancien professeur Jean Fandé. Dans un style très varié, il a su montrer l’originalité de ce recueil de poème de 94 pages.

L’ouvrage ‘‘Confidences d’un Prêtre’’, De Rose et d’Espérance,  du Père Armel Fakèyè a officiellement été lancé ce dimanche 3 juin 2018 dans les locaux du Collège catholique Père Aupiais de Cotonou. A l’occasion, Jean Fandé a, dans sa présentation,  su vanter l’originalité de l’ouvrage tant dans le fond que dans la forme.

Manassé AGBOSSAGA

Le Père Armel Fakèyè a bien vu en confiant   la présentation de son ouvrage ‘‘Confidences d’un Prêtre’’,  De Rose et d’Espérance à son  ancien professeur Jean Fandé. Dans un style très varié, il a su montrer l’originalité de ce recueil de poème de 94 pages.

Dans un premier temps, le présentateur a ressorti les mérites de l’ouvrage dans la forme. A ce niveau, il  n’a pas caché son admiration pour le titre, ‘‘Confidences d’un Prêtre’’. Jean Fandé  a confié que ce titre qui cache une valeur marchande est attrayant et captivant. « On a envie de découvrir ce qu’il y a dedans. C’est un piège communicationnel », a-t-il avoué.

Toutefois,  loin des secrets du couvent, Jean Fandé fait savoir ‘‘Confidences  d’un Prêtre’’ montre  le jaillissement du monde intérieur de l’auteur.

Le présentateur met ensuite en exergue les couleurs utilisées par l’auteur. Jean Fandé évoque très tôt le noir, qui selon lui reste la couleur dominante. Il fait savoir que si dans notre contexte sociologique, le noir   fait souvent appel à quelque chose de sombre, il est utilisé ici comme signe d’espoir.

Jean  Fandé ajoute que le noir utilisé vient signifier que pour faire la confidence, il faut un cadre qui rassure, qui assure la confidence, la sécurité, qui suscite chez le confesseur le désir ardent de vider son sac.

En plus du noir, le présentateur a, dans un jeu de mots, dit observer le Rouge, qui selon lui «  n’est pas du rouge, mais  du rose rougeâtre ou du rouge rosâtre ».

Selon lui, ce jeu de couleur vient pour dire  qu’après les confidences,  les fruits tiendront la promesse des fleurs.

Outre le noir et le rouge, le présentateur a évoqué la couleur blanche qui traduirait l’innocence, et la sincérité du Père Armel Fakèyè.

Après les couleurs, le présentateur s’est attardé sur les illustrations. Ici, il a fait cas de l’indexe droit de l’auteur, qui dit-il, semble servir de béquille pour soutenir la lèvre inférieure d’un prêtre. A en croire ses explications, il s’agit d’une position de quelqu’un qui s’abstient de parler pour laisser libre cours  aux autres sens, pour fermer les autres sens et leur donner libre cours.

Toujours sur la forme, le présentateur a salué l’identité de l’œuvre à travers la présence des  nom et prénom de l’auteur à la couverture.

Le fond

Après la forme, le présentateur a abordé le fond pour souligner l’originalité et la créativité du Père Armel Fakèyè.

Il a expliqué que l’ouvrage est structuré en trois parties, dont la première est intitulée ‘‘Confidence’’, la deuxième, ‘‘Au-delà des épreuves’’ et la troisième, ‘‘Au royaume de l’amour’’.

Il a souligné que dans ces différentes parties, l’auteur s’est donné une liberté de création avec un vers libre, qui  pas besoin de rime, d’assonance, d’altération, mais qui  s’accroche aux images.

Jean Fandé ajoute que l’auteur s’est libéré de la ponctuation, même s’il a fait quelques recours aux points d’exclamation et d’interrogation.

Il confie que l’auteur a fait ce choix pour montrer qu’il s’est libéré, et permettre à  ceux à qui s’adressent ses vers de respirer, de siroter ses mots.

Après ce décryptage, le présentateur martèle que cet ouvrage est facile à comprendre.

Puis de se lancer dans une publicité déguisée « un recueil de poème ne se présente pas. Chacun le vit. Chacun le prend et faire son voyage avec ».

Des propos qui ont provoqué l’appétit de l’auditoire.