Etats-Unis : Joe Biden se retire de la présidentielle et fait une grande annonce

Joe Biden cède aux pressions de ses partisans et grands soutiens des Démocrates. Le président américain, a annoncé dimanche 21 juillet, qu’il se retirait de l’élection présidentielle, prévue en novembre prochain après plusieurs messages l’invitant à passer le témoin à un autre.

Joe Biden cède aux pressions de ses partisans et grands soutiens des Démocrates. Le président américain, a annoncé dimanche 21 juillet, qu’il se retirait de l’élection présidentielle, prévue en novembre prochain après plusieurs messages l’invitant à passer le témoin à un autre.

Pas de deuxième mandat pour Joe Biden à la Maison Blanche ! Confiant sur sa candidature, le président américain a finalement annoncé, dimanche dernier, qu’il n’allait pas se présenter à l’élection présidentielle.

« Je crois qu’il est dans l’intérêt de mon parti et dans mon intérêt de me retirer et de me concentrer uniquement sur l’exercice de mes fonctions de président jusqu’à la fin de mon mandat », a-t-il écrit dans un communiqué publié sur le réseau social X, ex Twitter.

Joe Biden a également fait savoir qu’il va prendre la parole « cette semaine » pour apporter des « détails sur sa décision ».

Soutien à Kamala Harris

Joe Biden n’a pas entretenu le flou sur son préféré après son retrait à l’élection présidentielle. Dans un deuxième message, le président américain a ouvertement apporté son soutien à sa vice-présidente Kamala Harris.

https://x.com/JoeBiden/status/1815080881981190320

Si cette dernière écartait toute idée de se présenter à l’élection, réitérant son soutien à Joe Biden, elle a toutefois rassuré qu’elle comptait « remporter l’investiture » démocrate et « battre Trump ».

Âgé de 81 ans, le président américain est apparu fragile ces dernières semaines. Il a multiplié les lapsus et bourdes comme lors du débat télévisé qui l’opposait à Joe Biden.

Manassé AGBOSSAGA

Présidentielle américaine : Donald Trump dévoile son colistier

Quelques jours après son assassinat manqué, Donald Trump vient de prendre une décision importante concernant la prochaine présidentielle aux Etats-Unis. L’ancien président a dévoilé, ce lundi 15 juillet 2024, l’identité de son colistier

Quelques jours après son assassinat manqué, Donald Trump vient de prendre une décision importante concernant la prochaine présidentielle aux Etats-Unis. L’ancien président a dévoilé, ce lundi 15 juillet 2024, l’identité de son colistier

Donald Trump a jeté son dévolu sur le sénateur James David Vance pour être son vice-président. «J’ai décidé que la personne la plus apte à assumer la fonction de vice-président des États-Unis était le sénateur J.D. Vance, du grand État de l’Ohio», a annoncé le républicain sur son réseau, Truth Social.

Le colistier du candidat républicain est un ancien militaire. Désormais sénateur, il est l’un des fervents défenseurs de l’ex-homme d’affaires.

« J.D. Vance est un sénateur républicain de l’Ohio élu lors des élections de mi-mandat de novembre 2022. Né en 1984 à Middletown, Ohio, dans une famille populaire, il a grandi dans les Appalaches entre son État natal et le Kentucky. À 18 ans, quelques mois après l’attaque du 11 septembre, il s’engage dans le corps des Marines avant d’être déployé en Irak lors de la guerre de 2003, dans laquelle il sert en tant que correspondant de combat au sein de la 2nd Marine Aircraft Wing. À son retour aux États-Unis, il entame des études supérieures et sort diplômé en science politique et philosophie de l’université d’État de l’Ohio. Il intègre par la suite l’école de droit de Yale, où il obtient un diplôme de Juris Doctor en 2013. Après avoir travaillé dans un cabinet juridique, il rejoint en 2016 Mithril Capital Management, la société de capital-risque co-fondée par Peter Thiel, un milliardaire américain qui a soutenu financièrement les campagnes de Donald Trump et d’autres candidats républicains », détaille Le Grand Continent.

J.D Vance doit prononcer un discours mercredi soir.

S.E

« Si Donald Trump gagne la présidentielle, la démocratie américaine risque de ne pas survivre », prévient Adam Kinzinger

Entretien avec l’ancien élu républicain Adam Kinzinger, bête noire de Donald Trump, et auteur de Renegat, un livre dans lequel il raconte comment l’ex-président américain, de nouveau candidat à la Maison Blanche, a pris le contrôle du parti républicain.

Il est l’un des rares élus républicains à avoir osé tenir tête à Donald Trump après l’assaut du Capitole de Washington le 6 janvier 2021. Et il l’a payé de sa carrière. Représentant de l’Illinois à la Chambre de 2011 à 2023, Adam Kinzinger fait partie des dix seuls élus conservateurs à avoir voté en faveur de l’impeachment de l’ancien président. Il a ensuite siégé au sein de la Commission d’enquête parlementaire sur le 6-Janvier. Résultat, Donald Trump en a fait sa bête noire. Considéré comme un traître au sein de son parti, Adam Kinzinger, 45 ans, a préféré jeter l’éponge et ne pas se représenter aux dernières législatives en 2022 aux États-Unis.

RFI : Il y a quelques années, vous étiez l’une des figures montantes du parti républicain. Aujourd’hui, vous vous considérez vous-même comme un renégat au sein de votre propre famille politique parce que vous avez tenté de stopper Donald Trump après le 6-Janvier. Qu’est-ce que votre histoire nous dit de l’état du parti républicain aujourd’hui ?

Adam Kinzinger : Il m’a fallu un certain temps pour le digérer. Je suis passé du statut de vedette au sein du parti à celui paria. Ça demande un petit temps d’adaptation. Maintenant, je m’y suis fait et je suis complètement engagé dans ma nouvelle mission. Mon parti est très mal en point et je redouble d’efforts pour combattre ce populisme. Je me souviens du moment où je me suis lancé en politique. Il y avait déjà quelques petites factions de fous, c’est vrai. Je pense que c’est le cas dans tous les partis politiques. Mais je les ai vus prendre de l’importance et cela s’est accéléré avec Donald Trump. Aux élections de 2014, nous arrivions encore à repousser les fous. Nous avions encore l’impression que la normalité l’emportait. Et quand Donald Trump est arrivé, il a mis le feu aux poudres. Imaginez comme un feu qui sommeillait, prêt à repartir, avec de petites braises. Donald Trump est arrivé et il a jeté de l’huile dessus.

Vous avez grandi dans un milieu conservateur et évangélique du Midwest, vous êtes un ancien pilote de la Navy vétéran de l’Irak et vous racontez dans votre livre que des amis, des membres de votre famille et même d’anciens frères d’armes vous ont tourné le dos parce que vous avez siégé au sein de la Commission d’enquête parlementaire sur le 6-Janvier. Comment expliquez-vous cela ?

C’est comme si leur cerveau était infecté. Un jour, celui qui était mon copilote pendant la guerre, quelqu’un avec qui j’ai volé en Irak, m’a envoyé un texto pour me dire : « J’ai honte d’avoir volé avec toi ». Il faut imaginer à quel point j’étais proche de lui. Nous avons volé ensemble pendant une guerre. Je me demande encore comment il a pu se réveiller un matin et décidé de m’envoyer ce texto. Un autre jour, un membre de ma famille éloignée a envoyé au domicile de mes parents une lettre certifiée que je devais signer pour me déshériter. Ils me disaient que j’étais entré dans « l’armée du diable ». J’ai toujours cette envie de me battre pour le mouvement conservateur. Mais je suis triste de voir comment le patriotisme des gens est manipulé.

Vous vous considérez comme un « républicain pro-démocratie ». Est-ce que votre frange « pro-démocratie » a perdu la bataille face à Donald Trump dont les quatre inculpations n’ont fait que renforcer la popularité ?

Nous avons perdu la bataille. Mais nous n’avons pas perdu la guerre. Je reste optimiste à long terme. Aujourd’hui, ils [les partisans de Donald Trump, NDLR] ont gagné le parti. C’est vrai et c’est vraiment triste. Leurs mensonges sont insoutenables. Mais la vérité finira par l’emporter. Sans le travail de la Commission d’enquête parlementaire sur le 6-Janvier, Donald Trump n’aurait pas été inculpé. C’est un fait. Lorsque nous avons présenté nos conclusions, le ministère de la Justice s’est dit : « Oh, merde, c’est vrai. C’est énorme ». Et il a commencé son enquête. Je sais donc que ce travail est important. Je sais aussi qu’il faut parfois dix ou vingt ans pour pouvoir regarder en arrière et juger quelque chose avec précision. Je suis convaincu que dans dix ou vingt ans, il n’y aura plus grand monde pour admettre avoir soutenu Donald Trump. Mais la question, c’est de savoir l’ampleur des dégâts avant d’arriver là.

Donald Trump domine les sondages depuis des mois. Pensez-vous qu’il peut gagner cette élection présidentielle face à Joe Biden ? Et si oui, à quoi ressemblerait un second mandat Trump ?

C’est un danger. Je pense qu’au printemps, Donald Trump pourrait se retrouver en prison. Mais tous les autres membres républicains du Congrès diront qu’il s’agit d’une chasse aux sorcières, d’un système de justice à deux vitesses, et les gens le croiront. Il est tout à fait possible que Donald Trump gagne la présidentielle. Et si Trump gagne, la démocratie américaine risque de ne pas survivre. Il faut bien le comprendre.

Je vais prendre une image. Sur l’autoroute, vous avez des glissières de sécurité pour que, lorsqu’une voiture les heurte, elle ne sorte pas de l’autoroute. Ces glissières de sécurité peuvent encaisser un choc. Mais si vous ne les réparez pas et qu’une autre voiture les heurte, cette fois, elle les arrachera. Et c’est exactement ce qui s’est passé le 6-Janvier. La démocratie a tenu, mais elle ne tiendra peut-être pas avec une seconde présidence de Donald Trump. S’il est élu, il va mettre en place des gens qui ne tiendront pas ces glissières de sécurité. Et je suis très inquiet à ce sujet.

Cette élection est donc l’élection la plus importante de notre époque. C’est amusant, parce qu’on dit toujours que c’est l’élection la plus importante de notre vie. Mais cette fois, je pense que c’est l’élection la plus importante, je dirais, depuis la Seconde Guerre mondiale, peut-être même depuis la guerre de Sécession, parce que je pense que l’enjeu est tout aussi important.

Par :David Thomson/Rfi

Parrainage : Réckya Madougou crie au « mensonge », accuse les « chefs de partis » de la mouvance et menace

Réponse du berger à la bergère ! Réckya Madougou réagit après la sortie des députés du groupe parlementaire de l’Union progressiste.

Des parrainages « confisqués par des chefs de parti », les raisons de la candidature du duo des Démocrates : Madougou dit tout après le dépôt de son dossier avec son colistier
Archive

Face la presse ce  vendredi 12 février 2021, la candidate du parti Les Démocrates a dénoncé la « mauvaise foi, le mensonge, la manipulation » de certains députés.

Contrairement aux allégations de certains élus qui disent n’avoir pas été rapprochés pour le parrainage, Madougou crie à l’intox.

Malgré l’avis contraire de certains membres du parti, et pour « évaluer la bonne foi de ses vis-à-vis », Madougou dit avoir bel et bien pris contact avec des élus de la mouvance pour obtenir leurs parrainages.

« De bonne foi,  j’ai personnellement  pris contact avec des députés et maires, J’ai contacté des députés et maires », rassure t-elle.

En outre, Réckya Madougou révèle que des élus de la majorité présidentielle qui ont suscité sa candidature lui ont garanti leurs parrainages.

« Ces députés et ces maires qui sont venus me voir… Ceux que moi-même ;  j’ai rencontré.  Je leur ai fait l’amitié de dire,  écouter vous avez des collègues qui sont venus me voir,  ils veulent me parrainer,  est ce que vous voudriez vous ajouter à la démarche ? Ils m’ont dit pas de souci », a-t-elle ajouté.

Puis de confier qu’elle a encore les traces des conversations avec ces derniers, qu’elle pourrait les publier en cas de réaction.

« …j’ai encore les traces des messages que nous échangé  …Pis,  pour ceux qui s’adonnent à la mythomanie,  j’ai des échanges sur mon téléphone, Ce n’est pas la peine qu’ils cherchent à kidnapper mon téléphone.  J’ai fait des captures d’écran.  J’ai fait des constats d’huissier.  J’ai mis sous scellé, donc j’attends… Ceux qui disent que je n’ai pas approché des députés de la majorité présidentielle,  je les défie d’en apporter la preuve… J’attends leurs réactions, S’ils réagissent,  je viendrai avec les captures d’écran et les messages de ceux avec qui j’ai échangé  et ce que chacun a dit »

Chefs de parti

 Dans sa déclaration, Réckya Madougou a toutefois laissé entendre que la bonne foi de certains élus d’accompagner des candidats de l’opposition s’est heurté au diktat des chefs de partis de la mouvance.

La candidate du parti Les Démocrates a, à nouveau, martelé que les formulaires de parrainage pourtant personnel ont été « confisqués » par les « chefs de partis ».

« Quand ils sont allés retirer leurs formulaires de parrainage,  alors que la loi dispose que c’est un acte individuel, mais ce sont les responsables des partis qui ont récupéré les formulaires de leurs mains. Donc, ils n’étaient plus détenteurs de leurs formulaires. Les formulaires sont confisqués. Je l’ai dit le jour où je suis allé déposer ma candidature. Les formulaires de parrainage ont été confisqués », révèle t-elle, avant de déplorer «  Voilà le pays dans lequel nous sommes ».

Manassé AGBOSSAGA

USA: Trump promet une transition ordonnée avec Biden

USA: TRUMP PROMET UNE TRANSITION ORDONNÉE AVEC BIDEN© Reuters/JIM BOURG USA: TRUMP PROMET UNE TRANSITION ORDONNÉE AVEC BIDEN

WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump a promis jeudi une transition ordonnée lorsqu’il cédera la présidence des Etats-Unis à Joe Biden le 20 janvier, au lendemain de violences de ses partisans ayant envahi le Capitole à Washington pour contester sa défaite à l’élection du 3 novembre.

Les élus du Congrès, dont les travaux ont été interrompus mercredi par cette intrusion au Capitole, ont certifié jeudi la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle.

« Même si je suis en total désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits me donnent raison, il y aura néanmoins une transition ordonnée le 20 janvier », déclare Donald Trump dans une vidéo publiée sur le compte Twitter du porte-parole de la Maison blanche Dan Scavino.

REUTERS

USA: Après une « insurrection », reprise de la certification de la présidentielle

USA: APRÈS UNE "INSURRECTION", REPRISE DE LA CERTIFICATION DE LA PRÉSIDENTIELLE© Reuters/JIM URQUHART USA: APRÈS UNE « INSURRECTION », REPRISE DE LA CERTIFICATION DE LA PRÉSIDENTIELLE

WASHINGTON (Reuters) – Des centaines de partisans de Donald Trump ont pénétré de force mercredi dans le Capitole dans le but de faire annuler la défaite du républicain lors de l’élection présidentielle américaine, forçant le Congrès à suspendre la certification des résultats donnant le démocrate Joe Biden victorieux.

La police a évacué les élus des deux chambres du Congrès et a lutté pendant plus de trois heures pour repousser les partisans de Donald Trump du Capitole, symbole de la démocratie américaine, où les contestataires ont déambulé dans les couloirs et mis sens dessus dessous des bureaux.

Une femme blessée par balle lors de ces incroyables scènes de chaos est décédée, a fait savoir la police de Washington, indiquant par la suite que le bilan s’était alourdi à quatre morts. Trois personnes ont succombé à des blessures survenues au Capitole, a-t-elle dit sans plus de précisions.

Le FBI a dit avoir désarmé deux engins explosifs présumés.

L’assaut sur le Capitole marque l’apogée de plusieurs mois de divisions et de rhétorique incendiaire autour de l’élection présidentielle du 3 novembre, dont Donald Trump a répété qu’elle lui a été volée dans le cadre d’une vaste fraude, exhortant ses partisans à l’aider à inverser sa défaite.

Ces scènes de chaos sont survenues après que Donald Trump, qui avait refusé de s’engager à une passation pacifique du pouvoir en cas de défaite, a pris la parole devant des milliers de manifestants près de la Maison blanche.

Il a galvanisé ses partisans en leur demandant de se diriger vers le Capitole pour exprimer leur colère, les incitant aussi à « se battre » en faisant pression sur les représentants électoraux locaux dans leurs Etats afin que ceux-ci rejettent les résultats du scrutin de novembre.

La police a fait usage de gaz lacrymogène à l’intérieur du Capitole pour disperser les émeutiers, dont l’un était parvenu jusqu’au siège habituellement occupé par le président du Sénat pour hurler que « Trump a gagné cette élection ».

Robert Contee, le chef de la police de Washington, a déclaré que des émeutiers ont attaqué des officiers avec des produits chimiques irritants, blessant plusieurs d’entre eux.

« VOUS N’AVEZ PAS GAGNÉ »

Le Capitole a été considéré comme sécurisé peu après 17h30 (22h30 GMT). Les élus ont fait leur retour dans les chambres du Congrès peu après 20h00 (jeudi 01h00 GMT) pour reprendre le processus de certification de l’élection présidentielle.

« A ceux qui ont semé aujourd’hui le chaos dans notre Capitole: vous n’avez pas gagné », a déclaré le vice-président Mike Pence, chargé de superviser le processus, à son retour au Sénat. « Remettons-nous au travail », a-t-il dit sous les applaudissements.

Le chef de la majorité républicaine au Sénat a qualifié l’intrusion d' »insurrection manquée » et a promis que les élus ne céderaient pas face à l' »anarchie et l’intimidation ».

« Nous avons repris nos postes. Nous allons remplir nos obligations dans le cadre de la Constitution et pour notre nation. Et nous allons le faire ce soir », a ajouté Mitch McConnell, qui a aidé Donald Trump à obtenir certains des principaux succès législatifs de son mandat.

Les parlementaires débattaient de l’ultime tentative d’élus pro-Trump pour contester les résultats de l’élection présidentielle, une démarche menée par une dizaine de sénateurs républicains qui a peu de chances d’aboutir.

La sénatrice républicaine Kelly Loeffler a dit qu’elle prévoyait de s’opposer à la certification de la victoire de Joe Biden mais avoir changé d’avis après les incidents. « Je ne peux pas en bonne conscience m’opposer à la certification de ces électeurs », a déclaré celle qui a échoué à être réélue en Géorgie lors d’un second tour de sénatoriales décisives.

Victorieux des deux sièges en lice dans cet Etat du Sud, le Parti démocrate s’est adjugé la majorité au Sénat américain et contrôle désormais avec une marge étroite les deux chambres du Congrès.

La maire de Washington, la démocrate Muriel Bowser, a ordonné mercredi l’imposition d’un couvre-feu dans l’ensemble de la capitale fédérale à partir de 18h00 (23h00 GMT).

Des soldats de la Garde nationale, des agents du FBI et les services secrets américains ont été déployés pour aider la police du Capitole, débordée par les événements.

« C’est ainsi que des résultats électoraux sont contestés dans une république bananière – pas dans notre république démocratique », a déclaré l’ancien président républicain George W. Bush. « Je suis consterné par le comportement insouciant de certains dirigeants politiques depuis l’élection », a-t-il ajouté dans un communiqué, sans mentionner directement Donald Trump.

Le prédécesseur démocrate de Trump à la Maison blanche, Barack Obama, et des dirigeants du monde entier parmi lesquels le président français Emmanuel Macron ont exprimé leur choc.

« À LA LIMITE DE LA SEDITION »

Joe Biden, qui a battu Donald Trump lors du scrutin du 3 novembre et doit être investi à la présidence américaine le 20 janvier, a déclaré que le comportement des manifestants était sans contestation possible « à la limite de la sédition ».

« Ce n’est pas une manifestation, c’est une insurrection », a ajouté l’ancien vice-président démocrate en citant l’envahissement du Congrès et de ses bureaux, les vitres brisées et les menaces pour la sécurité de représentants élus.

S’exprimant par la suite dans une vidéo publiée sur Twitter, Donald Trump a réaffirmé que sa victoire lui avait été volée, tout en demandant à ses partisans de quitter les lieux. « Vous devez rentrer chez vous, nous avons besoin de paix », a-t-il dit, ajoutant: « Nous vous aimons. Vous êtes très spéciaux ».

Twitter a ensuite empêché les utilisateurs de la plateforme de relayer la vidéo publiée par Donald Trump, suspendant le compte du président américain, tandis que Facebook a tout simplement retiré la vidéo.

Par sécurité, au moment des émeutes, les élus de la Chambre des représentants ont reçu pour consignes de se munir du masque à gaz placé sous leurs sièges et de se mettre au sol. Des policiers ont sorti leurs armes lorsqu’un contestataire a tenté de pénétrer dans la Chambre.

La police a placé du mobilier derrière les portes pour tenter d’empêcher l’intrusion, a déclaré l’élu démocrate Jason Crow à la chaîne de télévision MSNBC.

Plusieurs centaines d’élus, conseillers et journalistes ont ensuite été évacués vers un lieu resté confidentiel.

Des représentants électoraux des deux partis, des observateurs indépendants et le département américain de la Justice ont dit n’avoir constaté aucune fraude importante lors de l’élection présidentielle.

Les multiples recours engagés par la campagne Trump devant des tribunaux à travers le pays ont tous échoué.

Joe Biden a remporté le scrutin avec plus de 7 millions de votes populaires de plus que Donald Trump. Le démocrate a obtenu 306 voix au Collège électoral, contre 232 pour le président républicain sortant.

Donald Trump a fait pression sur Mike Pence pour qu’il rejette les résultats certifiés par des Etats clés où le président sortant s’est incliné de peu face à son rival démocrate, bien que le vice-président n’en a pas l’autorité aux termes de la Constitution des Etats-Unis.

REUTERS/Patricia Zengerle, Jonathan Landay et David Morgan

« Nous ne concéderons jamais la défaite », lance Trump à ses partisans

"NOUS NE CONCÉDERONS JAMAIS LA DÉFAITE", LANCE TRUMP À SES PARTISANS© Reuters/JIM BOURG « NOUS NE CONCÉDERONS JAMAIS LA DÉFAITE », LANCE TRUMP À SES PARTISANS

WASHINGTON (Reuters) – « Nous ne renoncerons jamais, nous ne concéderons jamais la défaite », a déclaré mercredi Donald Trump à ses partisans rassemblés à Washington pour contester la victoire du démocrate Joe Biden à l’élection présidentielle du 3 novembre dernier.

Le Congrès doit certifier ce mercredi l’élection de l’ancien vice-président de Barack Obama, sous la supervision du vice-président républicain Mike Pence. Une dizaine de sénateurs républicains et des élus républicains de la Chambre des représentants ont dit vouloir bloquer le processus.

Donald Trump affirme sans preuve que les démocrates lui ont volé l’élection. « On ne concède pas sa défaite quand il y a vol », a déclaré le président sortant.

REUTERS

USA: Trump enregistré tentant de faire changer les résultats électoraux en Géorgie

USA: TRUMP ENREGISTRÉ TENTANT DE FAIRE CHANGER LES RÉSULTATS ÉLECTORAUX EN GÉORGIE© Reuters/TOM BRENNER USA: TRUMP ENREGISTRÉ TENTANT DE FAIRE CHANGER LES RÉSULTATS ÉLECTORAUX EN GÉORGIE

(Reuters) – Le président américain, Donald Trump, a fait pression sur le principal responsable des opérations électorales de Géorgie pour tenter d’obtenir qu’il modifie en sa faveur le résultat du scrutin présidentiel du 3 novembre dans l’Etat, selon un enregistrement d’une conversation téléphonique que s’est procuré le Washington Post.

Cet appel téléphonique, passé samedi, constitue la dernière tentative en date de Donald Trump d’obtenir une remise en cause de sa défaite à la présidentielle face au démocrate Joe Biden, un scrutin marqué selon lui par des fraudes à grande échelle même si toutes ses accusations ont été rejetée par les autorités des Etats et les autorités fédérales ainsi que par des dizaines de tribunaux saisis de recours.

Le Washington Post a mis en ligne dimanche des extraits de cette conversation d’une heure entre Donald Trump et Brad Raffensperger, secrétaire d’Etat de Géorgie, en précisant que le président avait successivement flatté, imploré et menacé ce responsable républicain.

Il ajoute que Brad Raffensperger et le directeur juridique de ses services ont rejeté les demandes et les affirmations de Donald Trump pendant toute cette conversation et lui ont déclaré qu’il s’appuyait sur des théories complotistes déjà démenties.

« Le peuple de Géorgie est en colère, le peuple du pays est en colère », a dit le président, selon l’un des extraits. « Et il n’y a rien de mal à dire, vous savez, euh, que vous avez recalculé », a dit Donald Trump.

« Tout ce que je veux, c’est ça: je veux simplement trouver 11.780 voix, ce qui fait une de plus que ce que nous avons. Parce que nous avons remporté l’Etat », a ajouté Donald Trump.

La Maison blanche s’est refusée à tout commentaire. Les services de Brad Raffensperger n’ont pas répondu dans l’immédiat à des demandes de commentaire. L’équipe de transition de Joe Biden, qui doit succéder officiellement à Donald Trump le 20 janvier, n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat.

« MÉPRIS POUR LA DÉMOCRATIE », SELON UN RESPONSABLE DÉMOCRATE

La Géorgie est l’un des Etats clés perdus par Donald Trump le 3 novembre qui ont fait basculer le scrutin présidentiel en faveur de son adversaire démocrate. Depuis, Donald Trump a affirmé à de nombreuses reprises, sans en apporter la preuve, que les résultats du scrutin dans l’Etat avaient été truqués. Mais même s’il avait remporté les 16 « grand électeurs » de Géorgie, le président sortant aurait perdu à l’échelle nationale.

La victoire serrée de Joe Biden en Géorgie est la première d’un candidat démocrate à la présidence dans cet Etat depuis une génération et le Parti démocrate espère qu’elle lui permettra aussi de remporter les deux élections sénatoriales de mardi, décisives pour le contrôle de la chambre haute du Congrès.

Avant la publication de la conversation par le Washington Post, Donald Trump avait déclaré sur Twitter dimanche s’être entretenu par téléphone avec Brad Raffensperger au sujet de la fraude électorale en Géorgie.

« Il ne voulait pas, ou ne pouvait pas, répondre à des questions comme la fraude aux ‘bulletins sous la table’, la destruction de bulletins, les ‘électeurs’ hors de l’Etat, les électeurs morts et autres. Il n’en a aucune idée », a écrit le président.

Brad Raffensperger lui a répondu, toujours sur Twitter: « Respectueusement, président Trump: ce que vous dites n’est pas vrai. La vérité va sortir. »

Les informations publiées par le Washington Post ont suscité de vives critiques de responsables démocrates, parmi lesquels le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff.

« Le mépris de Trump pour la démocratie est révélé au grand jour. Une fois de plus. Sur un enregistrement », a-t-il écrit sur Twitter. « Faire pression sur un responsable électoral pour ‘trouver’ les voix lui permettant de gagner est potentiellement criminel. Et c’est un nouvel abus de pouvoir d’un homme corrompu qui serait un despote si nous le laissions faire. Nous ne le ferons pas. »

(Michael Martina à Detroit, avec Jonathan Landay zet Nandita Bose à Washington; version française Marc Angrand)/REUTERS

Loyauté et diversité au cabinet de Joe Biden

Une première femme à la tête des services de renseignement national. Un premier homme issu de l’immigration comme secrétaire de la Sécurité intérieure. L’équipe de sécurité nationale de Joe Biden a fait place à quelques précédents.

Le contraste n’aurait pu être plus frappant. Alors que Donald Trump a rejeté pendant quatre ans l’héritage américain du multilatéralisme, Joe Biden a confirmé lundi qu’il comptait au contraire renouer avec les institutions internationales en nommant au sein de son équipe des fonctionnaires et des diplomates de carrière. Ce qui fera plaisir au gouvernement canadien, après des années difficiles. Le président désigné a en outre réitéré, en dévoilant les premiers membres de son cabinet, que celui-ci ferait une place aux minorités du pays.

Plus de deux semaines après l’annonce de sa défaite à la présidentielle américaine, Donald Trump a finalement donné lundi soir son feu vert à l’ouverture du processus de transition vers un gouvernement Biden. Le président républicain sortant s’est par contre bien gardé de reconnaître directement la victoire de Joe Biden, promettant de poursuivre un «juste combat» alors qu’il multiplie les recours en justice, sans succès, pour tenter de démontrer des fraudes lors du scrutin du 3 novembre. Joe Biden a confirmé plus tôt en journée qu’il comptait renouer avec les institutions internationales en nommant au sein de son équipe des fonctionnaires et des diplomates de carrière© Carolyn Kaster Associated Press Plus de deux semaines après l’annonce de sa défaite à la présidentielle américaine, Donald Trump a finalement donné lundi soir son feu vert à l’ouverture du processus de transition vers un gouvernement Biden. Le président républicain sortant s’est par contre bien gardé de reconnaître directement la victoire de Joe Biden, promettant de poursuivre un «juste combat» alors qu’il multiplie les recours en justice, sans succès, pour tenter de démontrer des fraudes lors du scrutin du 3 novembre. Joe Biden a confirmé plus tôt en journée qu’il comptait renouer avec les institutions internationales en nommant au sein de son équipe des fonctionnaires et des diplomates de carrière

Une première femme à la tête des services de renseignement national. Un premier homme issu de l’immigration comme secrétaire de la Sécurité intérieure. L’équipe de sécurité nationale de Joe Biden a fait place à quelques précédents.

Mais le président désigné a aussi choisi de faire appel à des alliés de longue date, notamment en choisissant son nouveau secrétaire d’État. Antony Blinken a travaillé aux côtés de Joe Biden pendant des années, au Sénat puis lors de son passage à la vice-présidence des États-Unis, avant de devenir secrétaire d’État adjoint, toujours sous la présidence de Barack Obama. Le président désigné l’a présenté comme l’un de ses « conseillers de confiance par excellence ».

« Le président désigné Biden a choisi un homme extrêmement bien préparé en matière de politique étrangère. Il a opéré aux plus hauts niveaux », observe Raymond Chrétien, qui a été ambassadeur du Canada à Washington de 1994 à 2000.

M. Blinken, qui parle très bien français après avoir grandi à New York et à Paris, est en outre un fervent défenseur du multilatéralisme. « Il croit à l’OTAN. Il croit à l’ONU. Il croit à l’Organisation mondiale de la santé. Et ça, pour le Canada, c’est très important. Ce sont toutes des institutions où le Canada a traditionnellement cherché à exercer son influence », note M. Chrétien, qui est aujourd’hui avocat chez Fasken.

Joe Biden a par ailleurs créé une première en nommant au sein de son équipe de sécurité nationale un envoyé spécial pour le climat : l’ancien secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry — qui parle aussi français et qui avait été au cœur de la signature par les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat qu’entend ratifier à nouveau Joe Biden.

M. Kerry siégera ainsi au Conseil national de sécurité du président désigné et se retrouvera donc au cœur du gouvernement de son ancien collègue. « C’est un autre indice que M. Biden prend l’environnement très au sérieux », souligne M. Chrétien. Et un autre avantage pour la relation diplomatique entre Washington et Ottawa, alors que Donald Trump était aux antipodes de la position canadienne sur la question. « Ça ne veut pas dire qu’on va s’entendre sur tout. Mais on part d’un terrain d’entente commun. »

Une bonne nouvelle pour Ottawa

Ces nominations d’anciens haut placés du gouvernement Obama permettent à Joe Biden de certifier que son propre gouvernement sera prêt à se mettre au travail dès le 20 janvier. L’équipe s’est targuée d’avoir choisi « des leaders d’expérience, qui ont été mis au défi lors de crises passées et qui seront prêts à se mettre au travail dès le premier jour ».

« Le monde a changé depuis Barack Obama, admet Raymond Chrétien. Mais c’est clair qu’il y a un désir de rétablir le rôle et la place des États-Unis dans le monde à l’intérieur de l’architecture internationale existante que les Américains eux-mêmes ont créée. C’est un message fondamental. »

Et un message qu’a défendu le gouvernement de Justin Trudeau depuis son arrivée au pouvoir, en tentant de réformer de l’intérieur certaines institutions, comme l’Organisation mondiale du commerce, et d’en protéger d’autres, comme l’OTAN et l’ONU.

Le bureau du ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, n’a pas réagi directement aux nominations de Joe Biden, mais a dit qu’il avait « hâte de forger des relations de travail solides » avec cette équipe « comme avec toutes les administrations américaines précédentes », notamment dans la lutte contre les changements climatiques et le renforcement du multilatéralisme.

Joe Biden a par ailleurs retenu une diplomate de carrière afro-américaine comme ambassadrice aux Nations unies. Linda Thomas-Greenfield aura justement pour mandat de « renouveler nos relations avec nos amis et alliés », a-t-il fait valoir par voie de communiqué, et de « rétablir la réputation des États-Unis sur la scène mondiale ».

Alejandro Mayorkas, qui a été secrétaire adjoint à la Sécurité intérieure pour le gouvernement Obama, serait le premier Américain d’origine cubaine à occuper le poste de secrétaire de ce portefeuille si sa nomination est confirmée par le Sénat.

Avril Haines, qui a été la première femme directrice adjointe de la CIA, deviendrait quant à elle désormais la première femme directrice du renseignement national.

Quant au poste de conseiller à la sécurité nationale, il sera confié au conseiller de longue date de Biden Jake Sullivan, 43 ans, si le Sénat donne son accord. Le président désigné compte en outre créer un précédent en nommant bientôt, selon plusieurs médias, l’ancienne présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen au poste de secrétaire au Trésor.

Ce reportage a été financé grâce au soutien du Fonds de journalisme international Transat–Le Devoir.  

Trump donne son feu vert au processus de transition vers une administration Biden

Après des semaines à contester le résultat du scrutin du 3 novembre, l’actuel président américain évoque officiellement ce lundi la transition vers l’administration de son successeur, Joe Biden.Donald Trump© Mandel Ngan Donald Trump

Donald Trump a donné ce lundi son feu vert à une transition vers l’administration de son successeur et vainqueur de la présidentielle, Joe Biden. L’actuel président évoque ce pas en avant dans un tweet publié pendant la nuit en France.

Dans la foulée, l’équipe de Joe Biden a salué une étape permettant « un transfert du pouvoir pacifique ».

Cette annonce intervient alors que le vainqueur démocrate a annoncé une partie des personnalités qui formeront son gouvernement. L’ancien secrétaire d’État de Barack Obama, John Kerry, 76 ans, sera ainsi l’émissaire spécial du président américain sur le climat, signe de l’importance qu’accorde Joe Biden à ce dossier.

Biden dévoile son futur gouvernement

Au poste-clé de secrétaire d’État, Antony Blinken, 58 ans, ex-numéro deux du département d’Etat sous le président Barack Obama et l’un des principaux conseillers en diplomatie de Joe Biden. S’il est confirmé par le Sénat, il succédera à Mike Pompeo, chef de la diplomatie de Donald Trump. Le démocrate a également désigné un autre proche collaborateur, Jake Sullivan, 43 ans, comme son conseiller à la sécurité nationale. Linda Thomas-Greenfield, une diplomate afro-américaine chevronnée de 68 ans, qui a été secrétaire d’Etat adjointe pour l’Afrique, deviendra elle ambassadrice à l’ONU. L’ancienne présidente de la Fed, Janet Yellen, est quant à elle nommée au Trésor.

Se posant en gage de stabilité, Joe Biden avait fait campagne en promettant de mettre fin au « chaos » de l’ère Trump. Ses premiers choix, sélectionnés dans le cercle de ses conseillers et collaborateurs de confiance, reflètent sa volonté de marquer le contraste avec le président républicain sortant.

BFM TV