Signataire de la pétition pour l’arrêt du processus électoral: Le député français Sébastien Nadot justifie sa démarche et laisse un message à Patrice Talon

Des personnalités politiques du Bénin, des députés et avocats français demandent à travers une pétition, l’arrêt du processus électoral en cours. Signataire de la pétition, le député français Sébastien Nadot a justifié ce choix.

Sur l’émission ‘‘100% Bénin’’ de Sikka Tv, le député et membre de la commission des affaires étrangères a vite mis en avant les liens d’amitié qui lient les deux peuples.

« Je dois d’abord rappeler l’amitié entre le peuple de France et le peuple du Bénin.  C’est le premier élément fondateur de cette démarche », indique Sébastien Nadot.

En sa qualité de député membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, il dit également vouloir connaître la position du gouvernement français à travers cette pétition.

« Ensuite, je suis membre de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale.  Et donc je suis chargé de regarder ce que fait le gouvernement en matière de relations internationales et en, l’occurrence je fais une lecture à la mesure de ce qu’il y a dans la constitution française …laquelle dans ses premiers mots,  écris, le peuple de France proclame son attachement aux droits de l’homme. Donc quand je juge,  dès que,  des citoyens m’interpellent,   en disant qu’une situation n’est pas satisfaisante du point de vue des principes démocratiques dans un pays,   je me tourne vers mon gouvernement et je lui demande de prendre position sur ce  qui se passe. J’ai signé cette pétition au vue d’un ensemble d’éléments relatifs à la situation qui me font considérer que les principes élémentaires d’un processus démocratique ne sont pas réunis.  J’ai signé cette pétition pour que la France, le gouvernement … j’attends qu’il y ait une position diplomatique de la France.  En signant,  cette pétition, c’est interpeler mon ministre pour qu’il dise,  s’il considère tout va bien ou effectivement qu’il y a un problème dans la manière d’aborder cette présidentielle », fait il savoir.

« On ne met pas en prison Marien Le Pen parce que… »

Dans son intervention, le député français et historien de formation dit constater des pratiques de « dictateur » au Bénin.

Critiquant les arrestations ou les condamnations tout azimuts, Sébastien Nadot fait le triste constat que les citoyens sont arrêtés dès qu’ils deviennent de vrais leaders pouvant inquiéter le régime. Il cite notamment Sébastien Ajavon en exil en France, et l’opposante Réckya Madougou.

Et de lancer« En France,  on ne met pas en prison Marien Le Pen parce qu’on ne veut pas qu’elle devienne présidente de la République… »

Message à Talon

Le député français s’est aussi adressé au président de la République du Bénin.  Partisan du dialogue, Sébastien Nadot a invité Patrice Talon à faire en sorte que « le jeu démocratique soit non faussé, soit juste ».

En outre, il a appelé le  chef d’Etat béninois à s’interroger sur l’avenir du pays et à poser des actes pour « rentrer dans l’histoire ».

Au cas où le président béninois, candidat à sa propre succession déciderait de poursuivre son agenda, Sébastien Nadot prévient qu’il risque de souffrir  « d’une légitimité populaire ».

Kpakpato Medias a passé le message !!!

Manassé AGBOSSAGA

Processus électoraux non inclusifs et conflits électoraux en Afrique : Boni Yayi interpelle l’Union africaine et propose

Boni Yayi interpelle l’Union africaine au sujet des conflits électoraux sur le continent. En sa qualité d’ancien président de l’Union africaine, il souligne que l’un des défis à relever sur le continent par l’Institution reste « la gouvernance électorale », car dira t-il,  « Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents… ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années ».

L’ancien président du Bénin plaide  alors pour le renforcement à l’endroit des chefs d’Etat africains  « des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États ».

Son appel sera-t-il entendu ???

Manassé AGBOSSAGA.

L’Afrique, les tensions électorales dans un conteste de COVID-19.

L’Afrique est à la croisée des chemins dans sa volonté de promouvoir les valeurs communes des États membres et de faire de l’Union Africaine en 2063 un véritable bouclier des souverainetés des États membres.
Au titre des défis à relever figure la question cruciale de la gouvernance électorale dans notre continent. Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents constituent une source de préoccupations dans ce continent qui se veut celui des peuples. De l’Afrique Australe et Centrale en passant par les Grands Lacs, l’Afrique Occidentale, les conflits, anté et post électoraux ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années.

En ma qualité d’Ancien Président de l’Union Africaine, je voudrais demander respectueusement à cette Institution dont le Leadership doit être renforcé, d’initier à nos chefs d’Etat des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États. La monté des conflits électoraux et le COVID19 ainsi que leurs impacts deviennent de plus en plus des défis à relever dans la marche de cette Afrique des Peuples vers l’émergence, politique, démocratique, économique, sociale, sécuritaire et solidaire. Cette émergence n’aura pas lieu dans un contexte non démocratique et de violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
L’Etat de veille, le dialogue politique franc et le consensus des Forces Vives de la nation y compris la Société Civile ne peuvent que renforcer les acquis démocratiques et les progrès sociaux économiques envisagés sur le continent au cours des 10 dernières années. Le renforcement des Mécanismes et instruments juridiques tels que le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et ses différents protocoles additionnels ainsi que les normes internationales méritent d’être revisités en vue de cette réforme de convergence constitutionnelle et électorale contraignante pour mettre fin à la destruction de nos sociétés communes pour cause de gouvernance électorale.

Président Dr Thomas Boni YAYI
Ancien Président du Bénin
Ancien Président de l’Union Africaine

Décentralisation: Ces communes où le processus électoral n’est pas allé à son terme

Plusieurs communes ont rejoint Parakou, Ifangni , Adjarra, Houéyogbé et autres. Comme dans ces communes et municipalités citées, le processus électoral n’est pas allé à son terme en ce deuxième jour de l’installation des conseils communaux et de l’élection des maires, adjoints au maire et chefs d’arrondissement…

Plusieurs  communes ont rejoint  Parakou, Ifangni , Adjarra, Houéyogbé et autres. Comme dans ces communes et municipalités citées, le processus électoral n’est pas allé à son terme en ce deuxième jour de l’installation des conseils communaux et de l’élection des maires, adjoints au maire et chefs d’arrondissement.

Ce vendredi 29 mai, Cobly, Agbangnizou, Bonou, Grand-Popo Zogbodomey,  Toviklin, Sakété, et Lalo n’ont pu élire leurs maires,  faute de consensus.

Les candidats proposés n’ont pas pu obtenir la majorité des voix pour se faire élire.

Face au désaccord affiché entre les différents conseillers, un report a tout simplement été prononcé.

Manassé AGBOSSAGA