Mieux vaut boire son café après le déjeuner

Boire un café noir fort pour se réveiller après une mauvaise nuit de sommeil pourrait nuire au métabolisme, montrent les travaux de physiologistes britanniques.Plusieurs Canadiens se réveillent le matin et, avant de faire autre chose, boivent du café. © kuppa_rock/iStock Plusieurs Canadiens se réveillent le matin et, avant de faire autre chose, boivent du café.

Le Pr James Betts et ses collègues de l’Université de Bath ont étudié l’effet d’un sommeil interrompu et du café du matin sur une série de marqueurs métaboliques.

Leurs données montrent que si une nuit de mauvais sommeil a un impact limité sur le métabolisme, la consommation de café avant de manger le matin a un effet négatif sur le contrôle du glucose sanguin.

Il faut savoir qu’un taux sécuritaire de sucre dans le sang permet de réduire le risque de diabète et de maladies cardiaques.

Les auteurs de ces travaux publiés dans le British Journal of Nutrition (en anglais) estiment que leurs résultats ont des implications importantes, particulièrement en raison de la popularité du café du matin.

Dans l’étude, l’équipe britannique a demandé à 29 hommes et femmes en bonne santé de se soumettre à trois expériences dans un ordre aléatoire.

  • Dans un premier groupe, des participants ont eu une nuit de sommeil normale et on leur a demandé de consommer une boisson sucrée au réveil le matin.
  • Dans un second groupe, les participants ont connu une nuit de sommeil perturbée (les chercheurs les ont réveillés toutes les heures pendant cinq minutes), puis au réveil, ils ont reçu la même boisson sucrée.
  • Dans un dernier groupe, les participants ont subi les mêmes perturbations du sommeil, mais cette fois-ci, ils ont d’abord reçu un café noir fort 30 minutes avant de consommer la boisson sucrée.

Des échantillons de sang des participants des trois groupes ont été prélevés après la boisson au glucose qui, en termes de contenu énergétique (calories), reflétait ce qui est habituellement consommé au déjeuner.

Dans un premier temps, leurs conclusions montrent qu’une nuit de sommeil perturbée n’a pas aggravé la réponse glycémique des participants au déjeuner, par rapport à une nuit de sommeil normale.

Des résultats qui rassurent les chercheurs, puisqu’ils contredisent d’autres études qui tendaient à montrer que la perte de nombreuses heures de sommeil au cours d’une ou de plusieurs nuits peut avoir des effets métaboliques négatifs.

Mais, l’expérience montre aussi que la prise de café noir fort avant le déjeuner a augmenté la réponse glycémique d’environ 50 %.

D’autres études ont montré que la caféine peut provoquer une résistance à l’insuline.

Les présents travaux révèlent que le café limite la capacité du corps à tolérer le sucre consommé au déjeuner.

«Près de la moitié d’entre nous se réveillent le matin et, avant de faire autre chose, boivent du café. Intuitivement, plus nous nous sentons fatigués, plus le café est fort», affirme le Pr Betts dans un communiqué publié par l’Université.

«Nous pourrions améliorer cette situation en mangeant d’abord, puis en buvant du café plus tard si nous en ressentons encore le besoin», ajoute le PrBetts.

Certaines recherches ont montré les effets bénéfiques du café contre plusieurs maladies, dont certains cancers, notamment ceux de la prostate et de la peau.

Radio Canada

Le Bahreïn normalise ses relations avec Israël

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

C’est le président américain Donald Trump qui a annoncé cet accord, tout comme il l’avait fait il y a près d’un mois pour celui entre les Émirats arabes unis et Israël.

L’accord sera signé officiellement lors d’une cérémonie à Washington mardi prochain en présence du ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif ben Rashid al Zayani, du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et du chef de la diplomatie émiratie, Abdullah ben Zayed al Nahyan.

L’établissement des relations diplomatiques entre Israël et les alliés arabes des États-Unis est un objectif clé de la stratégie de M. Trump au Moyen-Orient pour isoler l’Iran.

La République islamique d’Iran est devenue depuis plusieurs années l’ennemi commun de Washington, d’Israël et de la majorité des monarchies du Golfe.

Le Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, accuse notamment Téhéran d’instrumentaliser cette communauté contre la dynastie sunnite régnante.

«Un coup de poignard»

L’Autorité palestinienne et le Hamas ont immédiatement fustigé cette annonce comme ils l’avaient fait pour l’accord avec les Émirats arabes unis.

«L’accord entre Bahreïn et Israël est un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne et du peuple palestinien», a déclaré Ahmad Majdalani, ministre des Affaires sociales de l’Autorité palestinienne.

Le Hamas, qui gouverne dans la bande de Gaza, a dénoncé une «agression» portant un «grave préjudice» à la cause palestinienne.

En Iran, l’accord a été qualifié de «grande trahison».

«Les dirigeants imprudents des EAU et du Bahreïn ne doivent pas faciliter les projets des sionistes. Ils doivent tirer les leçons de l’histoire. Demain, il sera déjà trop tard!» a écrit sur Twitter Hossein Amir Abdollahian, conseiller spécial du président du Parlement iranien.

Seule l’Égypte, pour le moment, a salué l’accord «historique» qui «permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne».

Crise majeure au sein de la Ligue arabe

L’établissement des relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël a provoqué de fortes tensions au sein de la Ligue des pays arabes, où les Palestiniens n’ont pas réussi à faire adopter une résolution condamnant l’accord.

Par ailleurs, les représentants de l’Autorité palestinienne ont menacé de se retirer de la Ligue arabe dans le cas où elle cautionnerait cet accord.

Le rapprochement entre certaines monarchies du Golfe et Israël divise, où l’on trouve d’un côté la Jordanie, l’Égypte, les Émirats arabes unies et le Bahreïn, et de l’autre côté des pays comme la Tunisie, l’Irak ou le Liban qui s’opposent à l’établissement des relations diplomatiques avec Israël.

 CBC/Radio-Canada 

Une première femme autochtone nommée juge au Québec

Pour la première fois au Québec, une femme d’origine autochtone accède à la magistrature. Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a nommé Me Julie Philippe comme juge à la Cour du Québec, chambre civile. Elle fait partie d’un groupe de cinq nouveaux juges nommés par le ministre Jolin-Barrette.

Pour la première fois au Québec, une femme d’origine autochtone accède à la magistrature. Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a nommé Me Julie Philippe comme juge à la Cour du Québec, chambre civile. Elle fait partie d’un groupe de cinq nouveaux juges nommés par le ministre Jolin-Barrette.

Me Philippe est originaire de la communauté innue de Mashteuiash. Diplômée de l’Université de Sherbrooke en 2004, Me Philippe travaillait jusqu’à tout récemment au cabinet Linteau, Soulière et Associés.

Au cours de ses études, elle a été coordonnatrice au recrutement et aux affaires autochtones de l’Université de Sherbrooke et présidente du CPE autochtone Rising Sun Childcare Center.

Au cours de sa carrière, elle s’est spécialisée en médiation civile, commerciale et travail, ainsi qu’en arbitrage civil et commercial. C’est d’ailleurs dans ce champ d’activité qu’elle continuera d’exercer, cette fois sur le banc.

Si elle est la première femme autochtone à être nommée juge au Québec, elle n’est cependant pas le premier membre de sa famille à accéder à la magistrature. Son frère, Mark Philippe, a été nommé lui aussi juge à la Cour du Québec en 2017.

Le premier juge d’origine autochtone à avoir été nommé a été Réjean Paul, en 1983. Le juge Paul s’est fait notamment connaître pour son travail de médiateur entre les Algonquins du Lac-Barrière et les compagnies forestières de l’Abitibi dans les années 90. Il a aussi pris la relève du juge Jean-Guy Boilard lors du mégaprocès des Hells Angels au début des années 2000.

Radio Canada

Bahreïn ouvre son espace aérien aux vols entre les Émirats et Israël

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Mercredi, l’Arabie saoudite avait pris une décision similaire, trois jours après le premier vol direct entre Tel-Aviv et Abou Dhabi à la suite de l’annonce de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis.

«Le Bahreïn va autoriser tous les vols au départ ou à destination des Émirats arabes unis au-dessus de son territoire», a rapporté l’agence officielle Bahreïn News Agency, citant un officiel au ministère des Transports.

Le royaume de Bahreïn serait le prochain pays arabe à normaliser ses relations avec Israël, selon des responsables israéliens et américains.

Lors de l’annonce en janvier dernier à la Maison-Blanche par Donald Trump de son «plan de paix», qu’il avait qualifié de «deal du siècle», l’ambassadeur du royaume était présent en compagnie des ambassadeurs des Émirats arabes unis et d’Oman.

En juin 2019, Bahreïn avait accueilli une conférence sur le développement de la Palestine à l’initiative de Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain.

La capitale du royaume a été une des escales des récentes tournées du secrétaire d’État, Mike Pompeo, et de Jared Kushner dans la région.

Après l’annonce de l’accord entre Israël et les Émirats, le chef du Mossad, Yossi Cohen, avait prédit que les prochains pays arabes qui allaient normaliser leurs relations avec Israël seraient Bahreïn et Oman.

Source : CBC/Radio-Canada