Départ de Bruno Amoussou de la scène politique : Des jeunes du Couffo se disent « totalement déboussolés » et l’invite à désigner un dauphin

Bruno Amoussou a cédé la présidence de l’ex Union progressiste à Joseph Djogbénou. Désormais, l’ancien président de l’Assemblée nationale vit, volontairement ou involontairement, sa retraite politique.

Bruno Amoussou a cédé la présidence de l’ex Union progressiste à Joseph Djogbénou. Désormais, l’ancien président de l’Assemblée nationale vit, volontairement ou involontairement, sa retraite politique.

Une situation qui ne plaît pas ses « frères Adja ». En effet, dans une lettre intitulée « situation politique préoccupante » publiée par nos confrères du site ‘‘Les 4 Vérités’’, des jeunes réunis sous le creuset « JUDEC » ont ouvertement fait part de leur tristesse après le départ de Bruno Amoussou.

Ces derniers disent notamment être sans boussole.

« Monsieur le Président, vous avez décidé de quitter progressivement la scène politique après avoir marqué plusieurs générations et vos œuvres resteront à jamais gravées dans l’histoire du peuple Adja.

D’ailleurs votre annonce nous a pris au dépourvu et nous avons été totalement déboussolés. C’était comme si, on devenait des orphelins. Depuis lors, nous avons entamé des réflexions sur l’avenir politique des Adja, un peuple qui représente une bonne partie de la population du Bénin »,peut-on lire.

Face à cela, ils « prient » Bruno Amoussou «  de bien vouloir désigner quelqu’un à » son  « image avec des qualités de rassembleur et qui va conduire la communauté Adja sur le plan socio-politique ».

Quelle sera la réponse de ‘‘Dadjè’’ à cet appel identitaire à l’heure des grands partis ?

Manassé AGBOSSAGA

Lire ci-dessous la lettre

Objet : Situation politique préoccupante

Monsieur le Président,

Les filles et fils de la commune de Djakotomey ont célébré dans une liesse populaire, samedi 27 au 28 août 2022 une journée de convivialité et de partage.  L’occasion pour la jeunesse et l’ensemble de la population de réfléchir sur l’avenir politique, social et culturel de la communauté Adja.

En effet, Monsieur le Président, vous avez décidé de quitter progressivement la scène politique après avoir marqué plusieurs générations et vos œuvres resteront à jamais gravées dans l’histoire du peuple Adja.

D’ailleurs votre annonce nous a pris au dépourvu et nous avons été totalement déboussolés. C’était comme si, on devenait des orphelins. Depuis lors, nous avons entamé des réflexions sur l’avenir politique des Adja, un peuple qui représente une bonne partie de la population du Bénin.

Une question taraude notre esprit. Qui conduira la destinée de la communauté Adja sur le plan national et international ?

Connaissant les forces et faiblesses des nôtres, vous êtes le seul à avoir une réponse à cette interrogation. Et c’est pourquoi, nous venons respectueusement vous prier de bien vouloir désigner quelqu’un à votre image avec des qualités de rassembleur qu’on vous connaît et qui va conduire la communauté Adja sur le plan socio-politique. Il sera notre guide tel que vous l’avez été durant des décennies.

Leader politique incontestable dans notre pays, vous restez pour nous et pour l’ensemble du peuple béninois une légende et une mémoire vivante.

Comptant sur votre attachement à l’épanouissement du peuple Adja, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de notre profonde gratitude.

Les Présidents de JUDEC ont signé :

DJAKOTOMEY

APLAHOUE

KLOUEKANME

DOGBO

LALO

TOVIKLIN

 

« L’Union progressiste le Renouveau ne saurait être considéré comme un parti du sud »

Fruit de la fusion entre l’Union progressiste et le Parti du renouveau démocratique, l’Union Progressiste le Renouveau est accusé à tort ou à raison d’être un parti qui ne respecte pas l’équilibre régional. Les voix les plus critiques parlent d’un « parti du sud ». Mais de passage sur la télévision privée E-Télé, le dimanche dernier, Ernest Sossou, membre du bureau politique a démenti cette accusation.

Fruit de la fusion entre l’Union progressiste et le Parti du renouveau démocratique, l’Union Progressiste le Renouveau est accusé à tort ou à raison d’être un parti qui ne respecte pas l’équilibre régional. Les voix les plus critiques parlent d’un « parti du sud ». Mais de passage sur la télévision privée E-Télé, le dimanche dernier, Ernest Sossou, membre du bureau politique a démenti cette accusation.

Interpellé sur la conation régionale de l’Union Progressiste le Renouveau, il a rétorqué que « c’est une exagération » de qualifier le « parti de sud ».

« L’Union Progressiste le Renouveau  ne saurait être considéré comme un parti du sud … c’est une critique vaine», a soutenu Ernest Sossou.

Pour étayer ses propos, il a avancé que la première vice-présidente de la direction exécutive nationale de l’Union progressiste le Renouveau, Mariam Chabi Talata, est originaire de la partie septentrionale.

Il a ajouté que le parti compte des députés dans la partie septentrionale du pays, ajoutant que les détracteurs de l’UP le Renouveau ignorent en réalité la force de frappe du parti dans le Nord Bénin.

Toutefois il  dit comprendre ces critiques infondées qui interviennent à quelques mois des législatives, insistant sur l’attachement du parti à l’unité nationale.

« C’est de bonne guère… Nous allons démontrer que nous sommes un parti qui couvre toute l’étendue du territoire national », a-t-il conclu.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : En courroux, Richard Boni Ouorou dit pourquoi il préfère créer un nouveau parti politique pour promouvoir ses idées

Coup de gueule de Richard Boni Ouorou ! A travers un post publié sur sa page Facebook, il a fustigé la création des partis politiques sans « idéologie » et teintés de  « régionalisme ».

Coup de gueule de Richard Boni Ouorou ! A travers un post publié sur sa page Facebook, il a fustigé la création des partis politiques sans « idéologie » et teintés de  « régionalisme ».

Le Politologue dénoncé la « soumission » des Rois et  de certains « leaders transformés en guignols incapables de défendre  le Benin tout entier ».

Face à cela, Richard Boni Ouorou qui avait récemment annoncé la mutation du mouvement ‘‘Les Terriens (nnes)’’ en parti politique juge infondé qu’on lui « demande d’intégrer un des blocs pour promouvoir ses idées politiques ».

« Mon père est de Soubroukou, ma grande mère qui m’a élevé est de Thio et ma mère est Agouê-Nagot. Je suis d’un peu partout du Benin », rappelle t-il, insistant sur son attachement à l’unité nationale.

Richard Boni Ouorou promet se battre avec toute son énergie pour maintenir « l’équilibre du Bénin », fragile, aujourd’hui, à ses yeux.

 Manassé AGBOSSAGA

Le « principe du respect de l’équilibre régional » était « cher » à Boni Yayi, confie un ancien ministre

Boni Yayi a passé 10 ans à la tête du Bénin (2006-2016). S’il est vrai que les Béninois ont vu beaucoup de ministres défiler, il est aussi vrai que l’ancien président accordait du prix à « l’équilibre régional ». Dans l’épisode 5 de ‘‘Ma Prophétie’’, Valentin Djènontin a insisté sur ce point.

Boni Yayi a passé 10 ans à la tête du Bénin (2006-2016). S’il est vrai que les Béninois ont vu beaucoup de ministres défiler, il est aussi vrai que l’ancien président accordait du prix à « l’équilibre régional ». Dans l’épisode 5 de ‘‘Ma Prophétie’’, Valentin Djènontin a insisté sur ce point.

Selon l’ancien ministre de la Culture, Boni Yayi prenait en compte le principe de l’équilibre régional pour la formation de son Gouvernement et imposait cette même règle à ses ministres.

« Un autre aspect que je me dois de mentionner est le principe du respect de l’équilibre régional cher au Président YAYI », a confié Valentin Djènontin, ajoutant « autant le Chef de l’Etat respectait l’équilibre régional dans le choix de ses Ministres au Gouvernement, autant il exigeait des Ministres l’observance autant que possible du même principe dans le choix des cadres dans les cabinets ministériels pour éviter le régionalisme dans les Ministères ».

Mais à la question de savoir si ce principe est-il toujours respecté sous l’actuel locataire de la marina, l’ancien député, actuellement en exil, lance « C’est discutable ! ».

Manassé AGBOSSAGA

 

Valentin Djènontin règle ses comptes avec Claudine Prudencio et les sages d’Abomey-Calavi, mais reconnaît un mérite à Ganiou Soglo dans la suite de l’épisode 2 ‘‘Ma Prophétie’’

Valentin Djènontin a publié ce vendredi 23 avril 2022 la suite de l’épisode ‘‘Ma Prophétie’’ où il dénonce  le régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents. L’ancien député en profite pour régler ses comptes avec   Claudine Prudencio et les sages d’Abomey-Calavi, tout en reconnaissant un mérite à Ganiou Soglo. Détails à travers son récit…

 

Valentin Djènontin a publié ce vendredi 23 avril 2022 la suite de l’épisode ‘‘Ma Prophétie’’ où il dénonce  le régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents. L’ancien député en profite pour régler ses comptes avec   Claudine Prudencio et les sages d’Abomey-Calavi, tout en reconnaissant un mérite à Ganiou Soglo. Détails à travers son récit…

EPISODE 2 : MA PROPHETIE  ‘

PASSATION DE CHARGES AU MINISTERE DE LA CULTURE, DE L’ALPHABETISATION, DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME.

Le lundi 06 Juin 2011, j’ai pris service le matin des mains de Madame Claudine Afiavi Prudencio Ministre sortant de l’Artisanat et du Tourisme et le soir des mains de Monsieur Ganiou Soglo, Ministre sortant de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales.

S’il faut noter que les passations de service se sont déroulées dans le respect de la tradition républicaine requise, elles ont néanmoins révélé à bien des égards, certaines réalités sociologiques peu connues du grand public quant au vivre ensemble pacifique connu des béninois.

Peut être une image de 5 personnes et personnes debout

Ces passations de service ont été en réalité la rencontre de deux cultures, de deux civilisations et non seulement des échanges de documents administratifs entre trois personnalités politiques.

La passation de charge entre les Ministres PRUDENCIO, SOGLO et moi a révélé quelques traits communs de destin.

Avec la Ministre PRUDENCIO Claudine, je partage la même commune de résidence, la même circonscription électorale (6è), le même électorat.

Avec le Ministre SOGLO Ganiou, je partage le même département d’origine, la même région : le plateau d’Abomey pour l’un et le plateau d’Agonlin pour l’autre ; le tout relevant du ZOU.

La cérémonie de passation de service à l’ex Ministère de l’Artisanat et du Tourisme : l’éclosion d’un régionalisme maîtrisé.

La passation de service apparemment conviviale s’est déroulée devant un parterre d’opérateurs hôteliers, des responsables de structures faîtières de l’artisanat, des responsables d’agences de voyage et autres acteurs, des cadres du Ministère, parents, amis, militants politiques, des sages, notables, particulièrement des commune d’Abomey-Calavi, Sô-Ava et Zê, de la région d’Agonlin et de Ouidah.

Cette passation de service a révélé au grand jour ce que personnellement j’ignorais : le régionalisme, la haine de certains leaders politiques natifs ou apparentés de la commune d’Abomey-Calavi contre les leaders résidents.

De nous deux, l’une est originaire de Ouidah avec sa maman native de Godomey (selon ses propres propos) et l’autre est originaire de même que ses géniteurs d’Agonlin Covè.

Pour une frange de leaders politiques natifs d’Abomey-Calavi, même si DJENONTIN a plus d’une trentaine d’années de vie continue à Calavi comme résident où il a quasiment tous ses biens et réalisations, il est un allogène. Il ne doit avoir aucun droit politique dans cette citée.

Pour certains, cette passation de charge entre nous deux est perçue comme le transfert du pouvoir d’un autochtone à un « étranger ».

Curieusement, beaucoup ne s’en cachaient même pas parmi certaines personnes âgées, communément appelées sages ou notables ; véritables véhicules de haine et de régionalisme. Pour cette catégorie de citoyens, l’animation de la vie politique dans la sixième circonscription électorale du Bénin (communes d’Abomey-Calavi, Sô-Ava et Zê) devrait être l’apanage des seuls natifs de la région. Les résidents numériquement plus nombreux et grands contributeurs autant que les natifs au développement social, économique, infrastructurel ne doivent nullement prétendre aux fonctions politiques.

Ce régionalisme exacerbé très notoire à Abomey-Calavi, l’est moins à Zê et relativement maquillé à Sô-Ava.

Ce germe de régionalisme révélé à la passation de service a continué à être entretenu par ses adeptes. Le comble a été observé lors des législatives de 2015 où certaines hautes autorités communales et anciens députés se sont ajoutés à la Ministre, aidés dans leur entreprise par d’autres cadres de la région pour me régler mon compte. Heureusement, Dieu m’a toujours sauvé de leur filet.

C’était donc sans surprise que j’ai découvert sur les réseaux sociaux cette vidéo virale où la Députée s’en prenait ouvertement, publiquement devant caméras et micros à ma personne en des termes haineux unanimement condamnés par l’opinion sauf curieusement les institutions de la République et les fameuses ONG de lutte contre le régionalisme, le racisme et l’ethnocentrisme. Rires ..

Cette déclaration historique délivrée en langue Fongbé lors d’une manifestation publique pourrait ainsi se résumer : « Mes chers parents, allez dire aux ZOGBANOU d’aller dans leur pays Agonlin faire la politique. Ils n’ont pas leur place ici. Il n’y a pas de Zogba ici ; c’est à Agonlin. S’ils ne retournent pas chez eux pour faire la politique, ils vont essuyer la honte. Le tout ne suffit pas d’acheter de parcelles à Abomey-Calavi, d’y construire pour prétendre y mener des activités politiques. Moi qui vous parle, je suis de Godomey, parce que ma maman est de Godomey ; son cordon ombilical est enterré ici à Godomey »

La passation de service à l’ex Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales : l’exposition d’une rivalité religieuse étouffée.

Dans l’après-midi du 6 Juin 2011, la passation de service entre le Ministre sortant, Ganiou SOGLO et le Ministre entrant, Valentin DJENONTIN-AGOSSOU a eu lieu en présence des artistes qui ont honoré la cérémonie par la richesse de la musique béninoise, de la chorégraphie et de l’humour. Les hommes de culture, les religieux, les dignitaires de culte Vodoun, les cadres du Ministère, parents, amis, militants étaient massivement au rendez-vous.

Si la passation de service entre les deux personnalités politiques a été très fraternelle et amicale, la prise de parole du représentant des dignitaires du culte Vodoun, en la personne de Dah AGBALENON a mis en lumière l’accueil que certains usagers du Ministère réservent à ma nomination à la tête de l’institution.

A sa prise de parole, Dah AGBALENON, avant de me remettre le cadeau qu’il portait entre ses mains a déclaré : « Monsieur DJENONTIN, nous avons appris que vous êtes chrétien et on vous a envoyé chez nous pour remplacer notre fils ».

A l’instar de cet objet que je vous offre, vous allez écrire jusqu’à vous fatiguer. En effet, le cadeau qu’ils m’ont offert était une image en fonte taillée faite de main d’homme tenant entre ses doigts un stylo.

Il poursuit, « il faut dès à présent inviter vos pasteurs venus ici nombreux à beaucoup prier pour vous parce que la tâche ne vous sera pas facile ».

Prenant la parole, j’ai remercié Dah AGBALENON au nom de ses pairs pour le cadeau reçu. Je lui ai répondu que le message est reçu 5/5 et que les pasteurs aussi présents ont bien entendu ses propos.

Ministre de la République, je serai sans discrimination aucune, à l’écoute de tous. Je vous remercie.

Le clivage religieux affiché par Dah AGBALENON, le premier jour de ma prise de service est demeuré et entretenu par un groupe de prêtres vodoun sous l’égide de ce dernier qui ont délibérément choisi de prendre leur distance vis-à-vis de moi ; mais de passer par tous les moyens pour me rendre la vie difficile à la tête du Ministère.

Par la grâce de Dieu, après quelques mois d’exercice, je suis parvenu à étouffer cette rivalité religieuse et travailler à l’unité des acteurs et usagers dudit Ministère.

Dans un premier temps, j’ai invité et reçu à mon cabinet comme d’autres composantes du Ministère les dignitaires, prêtres Vodoun, les têtes couronnées à une séance de travail.

A cette séance, j’ai clairement expliqué à mes invités ma disponibilité à collaborer franchement et honnêtement avec eux dans le respect mutuel de la foi des uns et des autres.

Je leur ai donné la garantie de ne jamais bafouer leurs croyances, ni piétiner leurs intérêts dans le Ministère ; mais de grâce, qu’ils respectent également ma foi sans chercher à m’obliger à m’aligner à eux dans leurs convictions religieuses.

L’occasion était toute bien trouvée pour leur expliquer mon origine.

Digne fils d’Agonlin, né à Zogba COVE, j’ai été élevé par mon père et ma mère aux pieds de mes grands-parents dans la pure dignité africaine et moulé dans les valeurs morales traditionnelles Mahi.

Je connais bien l’histoire de ma famille et de mon aïeul DAH SOUNBOKO, grand dignitaire Vodoun connu et vénéré en région Agonlin et au-delà. Je ne suis donc pas un novice que l’on peut influencer, intimider ou manipuler. J’ai librement choisi de suivre Jésus-Christ et je respecte chacun dans son choix.

L’Etat béninois est laïc et l’administration neutre. Ministre de la République, je resterai au service de tous : adeptes vodoun, musulmans, chrétiens, athées.

Dans un second temps, est intervenue la réconciliation avec Dah AGBALENON.

En mission en Chine avec mon Directeur de la cinématographie, j’ai fortuitement découvert Dah AGBALENON dans la délégation de la troupe théâtrale HOUINDONABOUA lors d’une audience avec les autorités provinciales.

A la grande surprise de Dah AGBALENON, à ma prise de parole, je l’ai couvert d’éloge en le présentant comme l’un des grands dignitaires du culte Vodoun au Bénin ; ce qui l’a assez impressionné. Son image a été ainsi rehaussée auprès de nos hôtes.

De retour à l’hôtel, il a demandé à me rencontrer ; demande que j’ai favorablement acceptée. Après m’avoir longuement remercié pour le grand honneur que je lui ai fait à sa grande surprise auprès des autorités chinoises, il m’a fait quelques confidences sur les cabales montées contre ma personne pour me rendre la tâche périlleuse à la tête du département ministériel. Il a affirmé que je suis totalement à l’opposé du type d’homme qu’on leur présentait et que tout le mal qu’il disait ou pensait de moi est tombé.

C’est donc à la faveur de cette rencontre fortuite en Chine, que Dah AGBALENON a découvert ma réelle personnalité qui n’avait rien de commun avec le cliché qu’il se faisait de moi.

Je lui ai expliqué qu’il avait tort de constituer un front anti DJENONTIN et d’aller en guerre contre moi sur la base de simples faux témoignages au lieu de m’approcher avec son groupe et chercher à me connaître, à me découvrir et non se fonder simplement sur mon appartenance religieuse pour me fuir et me combattre.

Bref, la brèche ouverte le jour de ma prise de service a été définitivement fermée avec les dignitaires du culte vodoun et têtes couronnées durant tout mon séjour à la tête du Ministère de la Culture.

C’est le lieu de saluer et de reconnaître la dignité du Ministre Ganiou SOGLO, qui ne s’est nullement mêlé à ces petites guerres. Mes relations avec lui sont toujours restées fraternelles et amicales. Elles se bonifient d’ailleurs au fil du temps.

Par contre, de l’autre côté à Abomey-Calavi particulièrement, et dans une moindre mesure à Sô-Ava et Zè, la haine et le régionalisme ont été maintenus, entretenus et amplifiés par certains leaders politiques durant tout mon séjour dans les départements ministériels.

Le point culminant de ce régionalisme a été atteint lorsque j’ai décidé de me porter candidat aux élections législatives de 2015. Cette fois-ci, outre les députés, c’est la haute autorité communale, assistée de quelques chefs d’arrondissement, conseillers communaux, aidés par quelques cadres de la localité, certains prêtres vodoun, notables et dignitaires autochtones de la circonscription électorale qui s’étaient ligués contre ma candidature pour me barrer la route. Tous les moyens étaient bons pour parvenir à leurs fins. Délations, calomnies dans les journaux, sur les antennes de radio, de télévision, marches publiques avec branchages sur la voie publique, expédition de sages et notables, des femmes leaders au domicile du Président Boni YAYI, etc….

J’y reviendrai plus amplement lorsque je serai sur les récits de mon séjour dans les ministères et à l’assemblée nationale.

Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante.

Esaïe 41 : 10

Soyez nombreux la prochaine fois pour découvrir le premier Conseil des Ministres.

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin

« Les deux maux qui minent dangereusement le Bénin » selon Simon Narcisse Tomèty

Simon Narcisse Tomèty, directeur du Café africain des néo philosophes  évoque dans une tribune deux maux qui minent dangereusement le Bénin. De quoi sagit t-il ? Détails à travers lintégralité de son développement.

Simon Narcisse Tomèty

« Comment le pouvoir de l’argent et le régionalisme tuent l’esprit de défense de la patrie au Benin?

Les deux maux qui minent dangereusement le Bénin sont le pouvoir de l’argent par la corruption et le régionalisme insidieux par le clientélisme ethnique. Si, on n’y prend pas garde, ce pays perdra durablement sa démocratie et sa stabilité pour devenir une jungle.

Ces sales habitudes compromettent la paix et la cohésion nationale rendant le Bénin fragile sur le plan stratégico-territorial. Ces deux maux érodent le patriotisme en fortifiant l’attentisme d’indifférence. Et c’est par ce type d’attentisme que les États deviennent vulnérables et l’argent pour préserver et consolider la paix pour le bien-être des populations et la stabilité du pays sert à compromettre la paix et combattre sans fin les guerres asymétriques.

L’unité d’un peuple est une force durable pour combattre n’importe quel ennemi. Aucune force militaire ne peut combattre efficace et neutraliser l’ennemi sans le couplage ARMÉE-NATION. Et il n’y a de nation que de peuple souverain soudée et non que chaque régime et chaque parti politique fabrique son peuple.

Dans un pays où seule la corruption électorale prévaut sans aucune offre d’éducation à la citoyenneté pour produire les élus, ce pays ne peut qu’être gouverné par le pouvoir de l’argent qui se substitue au pouvoir d’État. Et seul le pouvoir militaire permet de simuler l’État mais il ne s’agit que d’un Etat des rapports de force. Ce faisant, dans cet Etat des frustrés, l’argent pour éduquer la jeunesse, faire des routes, produire des biens et services, cet argent finit par être un instrument de guerre.

Seul un peuple unifié autour des valeurs patriotiques peut faire front commun derrière leurs dirigeants pour combattre et vaincre l’ennemi. Mais lorsque le système de gouvernance est de type dictatorial, tout le monde fait semblant dans une hypocrisie généralisée ».