Ouverture de la session budgétaire : 3 mois de travail assidu en perspective pour la 8ème Législature

Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et la Constitution disposent que la deuxième session ordinaire du Parlement s’ouvre au cours de la deuxième quinzaine du mois d’Octobre.

C’est donc en respect de ces dispositions que le président Louis G. Vlavonou après concertation avec les membres du Bureau qu’il préside et ceux de la Conférence des Présidents, a fixé pour ce mardi 20 octobre 2020, la rentrée parlementaire pour la deuxième session ordinaire de l’année, session dite budgétaire.

Ponctuées de sessions extraordinaire ( cinq au total) depuis la fin de la première session ordinaire en juillet dernier, les vacances parlementaires prennent définitivement fin ce jour avec l’ouverture de la deuxième session ordinaire.

C’est donc parti pour trois (03) mois de travail acharné. En reprenant le chemin du Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, les députés se pencheront non seulement sur l’examen du projet de loi de Finances 2021 et les inévitables projets de ratification d’accords divers qui meublent traditionnellement l’ordre du jour des deuxièmes sessions ordinaires, mais ils auront à se prononcer sur quelques dossiers particuliers comme les précautions de la Cena qui est attendue à l’hémicycle pour des échanges sur les prochaines élections présidentielles ou encore la présentation suivie de débats en plénière du rapport 2019 de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme.

Il est à rappeler que le Projet de Budget de l’Etat pour 2021, s’équilibre en recettes et en dépenses à 2452,192 milliards de FCFA avec un taux de croissance de 6% du PIB en ligne de mire.

Mais avant son examen et son adoption et selon la pratique, tous les ministères, toutes les institutions de la République (exception faite de l’Assemblée nationale) passeront défendre chacun en ce qui le concerne, son projet de budget sectoriel.

Et avant cette étape, la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale constituée de la Commission des Finances, de celle du Plan et impliquant tous les députés, invitera les Centrales syndicales, le Patronat, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin, le Conseil national des Communes du Bénin… pour recueillir leurs diverses observations et propositions relatives au projet de Loi de Finances gestion 2021.

Cell Comm Assemblée nationale

Assemblée nationale: Le nouveau règlement intérieur divise les 82 députés de la mouvance

Cela n’arrive pas tous les jours. Les 82 députés (Ndlr : suite au décès du député Alidou Démonlé Moko) de la mouvance sont en désaccord. Le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale est à l’origine de la pomme de discorde…

Cela n’arrive pas tous les jours. Les 82 députés (Ndlr : suite au décès du député Alidou Démonlé Moko) de la mouvance sont en désaccord. Le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale est à l’origine de la pomme de discorde.

Ce lundi 06 juillet, les députés n’ont d’ailleurs pas pu accorder leur violon pour l’adoption du nouveau règlement intérieur, rapporte le quotidien Fraternité.

 D’après le journal, l’article 24 qui évoque la constitution  des groupes parlementaires et  leur fonctionnement fâche particulièrement plusieurs députés Union progressiste et Bloc républicain à l’image de Benoit Dègla, Arifari Bako,  Augustin Ahouanvoèbla, …

L’entrée de l’Hémicycle

Le nouveau texte présenté par la commission des lois, présidé par le député Orden Alladatin stipule ,entre autres, que  « les députés s’organisent en groupe parlementaire par parti politique », «  qu’un député membre d’un groupe parlementaire ne peut pas aller s’associer à un député membre d’’un autre groupe parlementaire », indique le quotidien Fraternité.

Opposés à ce texte, Arifari Bako,  Augustin Ahouanvoèbla, Bénoît Dègla et consorts ont  fait observer qu’on ne « se saurait transporter l’organisation interne des partis à un groupe parlementaire ».

Pour ces derniers, il ne faut pas « faire du parlement béninois un prolongement des partis ».

Le député Arifari Bako a,  par exemple,  invité les initiateurs de ce texte à ne pas créer « des précédents qui puissent  amener des problèmes plus tard». « Ne prenez pas le modèle que nous avons  aujourd’hui, excusez moi le terme, un parlement monocolore que les choses resteront ainsi », a-t-il averti. 

Face à ces différents désaccords, les représentants du peuple n’ont pas pu s’entendre pour réviser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La suspension par le président Louis Vlavonou pour trouver un terrain d’entente n’a servi à rien.

Une entente autour du nouveau règlement intérieur viendra ,peut-être, lors de la prochaine session extraordinaire.

Manassé AGBOSSSAGA