Economie : La puissance financière de Samuel Dossou selon le magazine Forbes

Le magazine économique Forbes a consacré une de ses dernières publications sur les personnes les plus riches de l’Afrique Francophone. Au rang de ces dernières, on y retrouve un Béninois. Son nom, Samuel Dossou-Aworet. Qui est cet homme ? Quel est son parcours en tant qu’entrepreneur ? Quelle est sa fortune ? Forbes nous donne des réponses. Lisez plutôt !

Samuel Dossou-Aworet est né à Porto-Novo en 1944. Il grandit en Côte d’Ivoire et poursuit ses études à Dakar avant de rejoindre l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs de Paris, puis l’Institut français du pétrole. Cet ex-conseiller d’Omar Bongo sur les questions d’hydrocarbures a bâti sa fortune dans le pétrole via son groupe Petrolin – dont le dernier chiffre d’affaires connu et communiqué était de plus de 726 millions d’euros… en 2013 – qui opère dans l’exploration et la production pétrolière au sein d’une dizaine de pays d’Afrique et du Moyen-Orient*. Fondée à Londres en 1992 sous le nom de Petrolin UK Limited, la structure, dont le siège est à Genève, s’est développée en rachetant les parts d’autres entreprises pétrolières africaines, comme Niger Delta Exploration & Production (NDEP) en 2005. Petrolin est aujourd’hui le deuxième producteur de gaz au Nigéria, où il contrôle 40 % de ND Western Limited, que préside Samuel Dossou. Toujours au Nigéria, il possède 13,87 % de Seplat, l’un des principaux producteurs de pétrole du pays. Homme de réseaux, Samuel Dossou a présidé par deux fois l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Fin connaisseur du secteur pétrolier et minier, il s’est par ailleurs imposé comme un intermédiaire influent dans le business à Dubaï, assurant l’interface des affaires entre des gouvernements africains et la communauté des investisseurs. Il est également connu comme étant celui qui a fait plier Bolloré sur le dossier de la boucle ferroviaire entre le Bénin et le Niger. Enfin, le milliardaire bénino-gabonais, qui est l’époux d’Honorine Dossou Naki, ambassadrice du Gabon à Paris de 1994 à 2002 et ancienne ministre de la Justice, est également actionnaire de Bank of Africa, Orabank Gabon et BGFIBank Bénin.

Source : www.forbesafrique.com

Boucle ferroviaire : Les garantis du Groupe Petrolin aux travailleurs de l’Ex-OCBN

Les travailleurs de l’Organisation commune Bénin-Niger (ex-OCBN)  n’ont pas de souci à se faire. La décision de la Cour suprême déboutant l’Etat béninois et le Groupe Bolloré  dans le dossier boucle ferroviaire n’enfoncera pas la maison ‘‘OCBN’’. C’est du moins l’assurance donnée par les responsables du Groupe Petrolin aux cheminots ce vendredi 3 novembre 2017 à l’occasion d’une séance d’échanges tenue à la bourse du travail de Cotonou…

Les travailleurs de l’Organisation commune Bénin-Niger (ex-OCBN)  n’ont pas de souci à se faire. La décision de la Cour suprême déboutant l’Etat béninois et le Groupe Bolloré  dans le dossier boucle ferroviaire n’enfoncera pas la maison ‘‘OCBN’’. C’est du moins l’assurance donnée par les responsables du Groupe Petrolin aux cheminots ce vendredi 3 novembre 2017 à l’occasion d’une séance d’échanges tenue à la bourse du travail de Cotonou.

Manassé AGBOSSAGA

La séance d’échanges initiée par la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) s’est très tôt transformée en une tribune d’assurance. Face aux cheminots, et secrétaires généraux des Centrales et confédérations syndicales, les responsables du Groupe Petrolin ont porté un message d’espoir, notamment par le biais du Bâtonnier Cyrille Djikui.

Appelé à éclairer la lanterne des uns et des autres sur les implications du verdict de la Cour suprême,  les engagements du Groupe Petrolin pour la préservation des emplois et l’amélioration  des conditions de travail, la reprise des activités ferroviaires, et les attentes de Petrolin vis-à-vis des  cheminots dans le processus de mise en concession de l’ex-OCBN, Cyrille Djikui a réitéré l’ambition de Samuel Dossou-Aworet et de son groupe à doter le Bénin d‘infrastructure durable.

Sur la question des implications du verdict de la Cour suprême, le Conseiller juridique du Groupe Petrolin  a fait savoir,  que   le Groupe Bolloré qui a saisi la cour suprême après le verdict de la Cour d’appel  est désormais interdit de poser un acte sur le domaine de l’ex-OCBN. « Bolloré ne peut exploiter les chemins de fer sous peine de poursuite pour rébellion à décision de  justice », prévient le Bâtonnier.

Pour ce qui est de l’Etat béninois, qui tout comme Bolloré a aussi fait appel, Cyrille Djikui indique que cette décision contraint l’Etat béninois à rétablir Petrolin dans son droit, notamment  en  ne continuant pas son programme de concession avec Bolloré. Et de lancer « Cette décision reconnait  incontestablement les droits pour le groupe Petrolin ».

Abordant ensuite les engagements du Groupe Petrolin pour la préservation des emplois et l’amélioration  des conditions de travail, Cyrille Djikui rassure les cheminots et fait savoir que Petrolin conformément à son offre prévoit de nouveaux recrutements pour étoffer l’effectif.

Au-delà de la préservation des emplois, l’homme ajoute  que l’amélioration des conditions de travail tient à cœur Petrolin. Une fois la décision de justice exécutée,  Cyrille Djikui confie que Petrolin  entrera en négociation avec les responsables syndicats pour l’actualisation de la grille salariale, qui rassure t-il n’ira que dans les sens de l’amélioration.

« Je le martèle. Je ne suis pas venu ici pour faire de la démagogie, pour dire ce que vous voulez entendre. Je suis venu vous dire ce qui est, et ce qui est écrit dans les offres de Petrolin. Sur ce terrain, il n’y a aucune crainte », assure t-il.

Autre garanti donné aux cheminots, c’est la reprise des activités ferroviaires sous Petrolin. Et ici, Cyrille Djikui fait savoir que le groupe Petrolin accorde une priorité à la modernité et  au chemin de fer standard. « Il ne s’agira pas d’aller prendre des rails vêtus pour venir l’implanter, mais d’acheter des rails nouvellement fabriqués avec la technologie actuelle », martèle Cyrille Djikui.

Il confie à cet effet qu’il est prévu entre autres, la pose des rails bi-écartement sur la ligne Cotonou-Parakou, la réparation des  tronçons inexploitables.

Conscient que cela ne peut se faire sans le soutien des travailleurs de l’ex-OCBN, l’émissaire du groupe Petrolin lance à l’endroit de ces derniers « Petrolin ne vous demande qu’une seule chose, votre accompagnement, votre sérieux dans le travail».

Un appel qui a reçu l’avis favorable des cheminots présents. Visiblement rassuré  et satisfait des explications du Bâtonnier Cyrille Djikui, ils ont par la voix de Julien Abatti, secrétaire général du Syntra Ex-OCBN pris l’engagement d’accompagner le groupe Petrolin afin de redonner vie au chemin de fer.