Le parti de Sébastien Ajavon dit niet « à tout rallonge du mandat » de Patrice Talon après le 05 avril 2021

A  travers la Constitution béninoise révisée dans ses dispositions transitoires et le Code électoral, adoptés en 2019, le mandat de Patrice Talon a été prorogé jusqu’au 22 mai 2021 à minuit. Le chef de l’Etat ne passera donc plus le témoin le 05 avril 2021.

Face à la presse ce mercredi 9 décembre 2020, le parti de l’Opposant, Sébastien Ajavon, en exil,  a exprimé sa désapprobation. L’Union sociale libérale (USL) s’oppose catégoriquement  à la prolongation du mandat de Patrice Talon.

« En application de la décision de la CADHP, l’annulation pure et simple de la révision de la constitution de 1990 faite par un parlement non représentatif du peuple. Dans tous les cas, l’USL tient à mentionner haut et fort qu’il s’oppose en particulier à tout rallonge du mandat du président Patrice Talon après le 05 avril 2021 », indique le parti.

Patrice Talon aura le temps d’apprécier !!!

Manassé AGBOSSAGA

L’Avocat de Ajavon à Talon : « Depuis votre investiture, le Bénin connaît un recul des libertés publiques sans précédent »

Me Antoine Vey, l’un des avocats de l’homme d’affaires, Sébastien Ajavon, en exil vient d’écrire au président Patrice Talon. Dans son courrier, publié par Financial Afrique, il accuse le chef d’Etat de violer les libertés publiques et la démocratie. Me Antoine Vey ne manque pas d’inviter le président béninois à respecter les décisions de la Cour africaine des droits de l’homme, concernant son client.

Me Antoine Vey, lun des avocats de lhomme daffaires, Sébastien Ajavon, en exil vient décrire au président Patrice Talon. Dans son courrier, publié par Financial Afrique,  il accuse le chef dEtat de violer les libertés publiques et la démocratie. Me Antoine Vey ne manque pas dinviter le président béninois à respecter les décisions de la Cour africaine des droits de lhomme, concernant son client. Voici sa lettre.

L'avocat de Sébastien Ajavon, Me Antoine Vey écrit à Patrice Talon

Monsieur le Président,

Le Bénin, naguère surnommé « Quartier latin de l’Afrique, a longtemps fait figure de laboratoire démocratique. Le souvenir de la conférence nationale ayant débouché sur l’élection présidentielle libre et disputée de mars 1991 demeure vivace. Votre pays a été le premier pays d’Afrique francophone à connaître une alternance apaisée, sans heurts ni violences. Pendant près de trois décennies, la Constitution a offert un cadre juridique stable, sécurisé et consensuel.

Votre élection en 2016 a suscité une vague d’espoir. Or, depuis votre investiture, le Bénin connaît un recul des libertés publiques sans précédent.

D’abord, et sous couvert d’assainir le jeu politique, vous avez dévoyé le processus électoral afin de pouvoir le contrôler et empêcher toute expression dissidente d’accéder aux élections. Les conditions de candidature ont été durcies, tandis qu’une loi sur les partis politiques a restreint indûment le droit d’association, en violation flagrante de la Charte africaine des droits de l’homme. Tout au long de ce processus de détournement, vous avez pu compter sur le soutien indéfectible de la Cour constitutionnelle, dont le Président n’est autre que votre ancien avocat personnel.

L’opposition s’est de facto trouvée exclue des législatives d’avril 2019, qui se sont déroulées dans un climat de violence inédit, sur fond d’abstention record. La chambre monocolore issue de ce scrutin s’est empressée de réviser la Constitution pour limiter encore les conditions de candidature à l’élection présidentielle. A quelle fin, si ce n’est vous laisser la voie libre pour un second mandat, alors que vous aviez fait du mandat unique l’une de vos grandes promesses de campagne en 2016 ?

A cette première trahison s’ajoutent les atteintes répétées et désormais institutionnalisées à la liberté d’expression. Près d’une dizaine de journalistes, dont Ignace Sossou, ont été emprisonnés depuis l’édition en 2018 du Code du Numérique, qui a accru la répression des délits de presse et instauré un climat de censure et de peur, dénoncé par Amnesty International. Au cours des dernières législatives le 28 avril 2019, l’accès aux réseaux sociaux a été bloqué, puis Internet coupé sur l’ensemble du territoire. En quatre ans, le Bénin a reculé de plus de quarante places au classement RSF de la liberté de la presse.

La Justice elle-même a été instrumentalisée pour éliminer toute voix dissonante : l’ancien Premier ministre Lionel Zinsou, l’ancien ministre des Finances Komi Koutché, l’ancien maire de Cotonou Lehady Soglo et le leader de l’opposition Sébastien Ajavon, pour ne citer qu’eux.

M. Ajavon, en particulier, a fait l’objet d’un harcèlement sans précédent : cabale politico-judiciaire liée à un prétendu trafic international de stupéfiants, dont il a finalement été relaxé tant le dossier révélait des montages grossiers, suspension des médias dont il était propriétaire, asphyxie financière par le biais d’un redressement fiscal colossal, et pour finir condamnation en octobre 2018 à 20 ans de prison par une juridiction d’exception, opportunément créée deux mois auparavant, sans aucune garantie en matière de droit à un procès équitable. Le pourvoi en cassation n’a toujours pas été examiné par la Cour suprême.

Aucun observateur indépendant ne peut accorder le moindre crédit à une telle mascarade judiciaire.                 

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a par la suite rendu pas moins de quatre décisions favorables à M. Ajavon. Elle a notamment enjoint au Bénin d’annuler sa condamnation inique. Le Bénin n’a exécuté aucune de ces décisions.

La Constitution béninoise affirme la force obligatoire des principes de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Vous le savez, les dispositions de la Charte font partie intégrante du droit béninois et sont même dotées d’« une valeur supérieure à la loi interne ». En tant que garant de la Constitution, il vous appartient de faire mettre votre pays en conformité avec la loi fondamentale qui le régit : le Bénin doit appliquer les décisions de la Cour africaine. La condamnation de M. Ajavon doit être annulée.

Tant que M. Ajavon n’aura pas été rétabli dans ses droits de citoyen, tant qu’aucune opposition ne pourra s’exprimer, le Bénin ne pourra plus prétendre au titre de démocratie dont il s’est si longtemps enorgueilli.

Parti ‘‘Les Démocrates’’ : Houndété justifie les absences de Soglo, Ajavon, Azannaï

Le président du parti ‘‘Les Démocrates’’ était l’invité de Rfi, ce mercredi 12 août 2020. Eric Houndété a, à l’occasion, été iterpellé sur les absences de l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo, mais aussi de Sébastien Ajavon ou encore de Candide Azannaï.

Le président du parti ‘‘Les Démocrates’’ était l’invité de Rfi, ce mercredi 12 août 2020. Eric Houndété a, à l’occasion, été iterpellé sur les absences de l’ancien président de la République, Nicéphore Soglo, mais aussi de Sébastien Ajavon ou encore de Candide Azannaï.

Manassé AGBOSSAGA

Au sujet de l’absence de l’ancien président, Eric Houndété a fait savoir que le parti est dans un processus d’écoute de sa pensée politique. Selon ses mots, la priorité n’est pas à l’adhésion de Nicéphore Soglo au parti ‘‘Les Démocrates’’  

« Il ne s’agit pas pour le président Soglo de rejoindre ‘‘Les Démocrates’’.  Il s’agit pour nous de mettre en place un instrument politique auquel nous associons dans une démarche inclusive, l’ensemble des leaders du pays qui partagent notre vision, à savoir rétablir la démocratie. Nous sommes dans le processus d’écoute du président Soglo pour prendre en compte ses idées, sa pensée politique, et au moment venu, il agira comme cela se doit », a-t-il expliqué.

Eric Houndété

Quant à l’absence des autres formations politiques de l’opposition, notamment des présidents des parti Union sociale libérale de Sébastien Ajavon et Restaurer l’Espoir de Candide Azannaï, Eric Houndété a mis en avant la plateforme politique de la Résistance.

« Nous sommes ensemble avec la plupart des forces,  que nous avons appelées,  ‘‘La Résistance’’. ‘‘La Résistance’’ est une plateforme plus large.  Nous avons besoin d’un parti locomotive, d’un parti qui se met aux côtés des autres pour que nous puissions conduire l’action de ‘‘La Résistance’’, et l’action de la restauration de notre démocratie », a avancé le président du parti ‘‘Les Démocrates’’.

Pour Eric Houndété, ce qui prime donc, c’est avant tout, la restauration de la démocratie.

Sébastien Ajavon croit en un Bénin « plus juste et libre »

A l’occasion des 60 ans d’indépendance du Bénin, le président de l’Union sociale libérale (USL) a adressé un message d’espérance et de conviction au peuple béninois.

A l’occasion des 60 ans d’indépendance du Bénin, le président de l’Union sociale libérale (USL) a adressé un message d’espérance et de conviction au peuple béninois.

En exil, Sébastien Ajavon a exprimé sa foi en un Bénin plus « juste » et plus « libre ».

« Un Bénin nouveau, héritier de son passé! Une Nation plus juste et plus forte! Un Peuple plus prospère et plus libre! C’est possible. J’y crois! », a-t-il écrit.

Dans son message, Sébastien Ajavon n’a pas oublié les personnes qui ont permis au Bénin d’accéder à l’indépendance.

« 60 ANS D’INDÉPENDANCE !…Mes pensées émues et respectueuses vont d’abord à l’endroit de nos pères fondateurs. Ils ont combattu le bon combat dans un don de soi remarquable », a-t-il rendu hommage à ces derniers.

Le président d’honneur de l’USL invite la nouvelle génération à préserver leur héritage tout en tenant compte du contexte.

« Aujourd’hui, après eux, nous nous devons de perpétuer l’héritage qu’ils nous ont transmis avec la juste mesure des défis de notre époque », invite t-il, avant de souhaiter une « Bonne fête de l’indépendance à  tous ».

Manassé AGBOSSAGA

Lassissi, Ajavon, Amaga, KGB, Capo-Chichi: La rupture de Talon n’a pas loupé ces cinq opérateurs économiques

L’accession de l’homme d’affaires, Patrice Talon,  au palais de la marina n’a pas fait le bonheur de plusieurs opérateurs économiques nationaux voire chef d’entreprise. Dans une liste non exhaustive, Kpakpato Medias revient sur les cas Djimmy Lassissi, Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’, Alain Capo-Chichi. A ces cinq là, le régime de la Rupture avec son chef d’orchestre Patrice Talon n’a pas du tout fait de cadeau.  

Djimmy Lassissi

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C’est sans doute l’un des premiers opérateurs économiques à faire les frais de l’élection de Patrice Talon. Patron du groupe  Solutions technologiques des transports du Bénin (Sttb), sa société s’est vue retirée l’agrément qui la lie au Port de Cotonou.  Hervé Hèhomey, ministre des transports à l’époque avait confirmé,  par courrier en date du 05 septembre 2016 adressé à la directrice générale du port,   «qu’il est déjà mis fin à l’exercice par la Sttb de l’activité de contrôle informatisé en vue de la gestion des camions gros porteurs au port de Cotonou».

Le gouvernement de la Rupture avait mis en avant la non construction des parcs de regroupement des camions poids lourds tel que stipulé dans le contrat.

Les nombreux éclairages du PDG de la STTB, Djimmy Lassissi  et sa sortie médiatique  sur Canal 3 Bénin le mardi 30 août pour implorer le pardon du président Patrice Talon n’ont rien apporté.

Sébastien Ajavon

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Evoquons en seconde position, le cas le plus connu de  tous les béninois: Sébastien Ajavon. Troisième au premier tour de la présidentielle de 2016, le magnat de la volaille  vit un véritable enfer sous un régime qu’il a contribué à asseoir.

Le 28 octobre 2016, Sébastien Ajavon est interpellé par la gendarmerie suite à la découverte d’un stock de 18kg de cocaïne dans un conteneur en provenance du Brésil et destiné à l’une de ses  sociétés, Comon Sa.  Avec trois de ses agents, il passera huit jours de garde-à-vue avant d’être relaxé au bénéfice du doute, après sa comparution devant le tribunal de première instance de Cotonou, le 4 novembre 2016.

Sébastien Ajavon croyait alors avoir réussi à échapper au pire. Et pour éviter de tomber à nouveau dans l’un des  pièges du régime de la Rupture, il démissionne de son poste d’Administrateur  général de la société Comon-Cajaf (Comptoir Mondial de Négoce-Comptoir Ajavon Fils). Plus tard, il s’engage officiellement en politique et lance le parti Union sociale libérale (USL). Ces différentes précautions ne le sauveront toutefois pas.

Visiblement très ingénieux,  le régime de la rupture sort une nouvelle arme. Avec la complicité des députés du bloc de la majorité parlementaire, le gouvernement du Nouveau départ crée la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Cette cour conduite par le magistrat Gilbert Togbonon ressort à la surprise générale le dossier 18 Kg  de cocaïne.

Sébastien Ajavon voit venir le danger. Il engage des avocats de hauts rangs et prend la clé des champs. Depuis Paris, où il s’est exilé,  le président du patronat  constate sa condamnation  à 20 ans de prison et à 5 millions de FCFA d’amende, le jeudi 18 octobre 2018. Un mandat d’arrêt international est même émis à son encontre.

A ces poursuites, il faut ajouter les redressements fiscaux contre les sociétés de Sébastien Ajavon.

 Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’

abdoulaye

Contrairement à Sébastien Ajavon, Ibrahim Abdoulaye dit ‘‘Amaga’’ était très proche de l’ex président Boni Yayi. Le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin (PetransBénin) et promoteur de la compagnie de transport Amaga  avait d’ailleurs appelé les siens à voter pour le candidat Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016.

Conséquence de son choix où de ses actes professionnels,  ce dernier est  interpellé le jeudi 5 janvier 2017 par la Brigade économique et financière (BEF).

Par la suite, les informations ont fait état de ce que l’interpellation d’Amaga est, d’une part, liée  « à la vente de tickets d’un montant de 8.000 Fcfa par des structures syndicales de transporteurs pour les camions en direction du Niger », et d’autre part, « à    une somme de 200 millions Fcfa octroyée par le régime défunt  aux transporteurs ».

Ibrahim Abdoulaye sera ensuite libéré sous caution en mai 2017.

Et depuis, le président du Patronat des entreprises de transport au Bénin  s’est mué en syndicaliste docile vis-à-vis du régime de la Rupture.

Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’

kgb

Proche du milieu politique, mais très discret, Kikissagbè Godonou Bernard dit ‘‘KGB’’ est aussi tombé dans la nasse du régime de la Rupture.

Soupçonné par la justice béninoise d’escroquerie et de transactions financières illicites à la tête d’un vaste réseau international, KGB réussira, dans un premier temps, à filer entre les doigts  de la Police républicaine. L’Homme d’affaires trouvera refuge à Lomé au Togo, pays de son épouse. Bonheur de courte durée. Puisque, l’homme d’affaires est extradé en mai 2018. On retiendra cette triste image d’un riche homme d’affaires en gilet  pare-balles vu comme un vil individu.

Alain Capo-Chichi

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Terminons cette revue avec le promoteur de l’Institut Cerco, qui en réalité pourrait être mis dans la catégorie de  chef d’entreprise ou entrepreneur. Alain Capo-Chichi vit un cauchemar sous le régime de la Rupture. Le Groupe Cerco qu’il a  créé à l’âge de 19 ans pourrait fermer les portes au Bénin. En effet, la Direction des établissements privés d’enseignement supérieur (Depes) n’a pas donné son quitus à l’Institut Cerco pour les formations Licence et Master professionnels au titre de l’année universitaire 2018-2019.

Alain Capo-Chichi n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer cette sentence aux allures de règlement de comptes.

«…nous sommes victimes à mon sens d’un règlement de compte… C’est une situation de conflits personnels qui n’ont rien à voir avec l’administration, les agréments et homologations», a-t-il indiqué dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le  Président de l’Association des établissements privés et expert Lmd dit désormais compter sur le président Patrice Talon.

Sauf qu’avec les cas évoqués ci-dessus, Alain Capo-Chichi doit savoir qu’il est en bonne voie pour rejoindre les chefs d’entreprise écrasés sous la Rupture de Talon.

Parole d’un Kpakpato !

Manassé AGBOSSAGA

Rencontre de Djèffa: Le Front souverain tacle Yayi, Ajavon, Noudjènoumè,…

le Front souverain  voit la demande de la Coalition comme  un outil de manipulation…

Le samedi 14 avril  dernier, des forces politiques se réclamant de l’opposition ont organisé une rencontre à Djèffa. A la sortie de leur assise, ces forces politiques réunies sous la dénomination Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin avaient décrié la gouvernance du président Talon.

Réagissant à la rencontre de Djèffa, le Front souverain  n’a pas loupé Sébastien Ajavon, Boni Yayi, Nicéphore Soglo, Albert Tévoédrjè, Philipe Noudjènoumè  et autres membres de la Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin.

Dans un communique publié en date du 14 avril et dont Kpakpato Médias a reçu copie, le Front souverain fait savoir cette rencontre  est vide de « fond ». Pour le Front souverain, premier parti d’opposition à Patrice Talon, le Front pour le sursaut patriotique (FSP) et les autres forces politiques recherchent une épaule, en la personne de Sébastien Ajavon.

Pire, le Front souverain  voit la demande de la Coalition comme  un outil de manipulation.

Dans son réquisitoire, le Front souverain  accuse la coalition d’avoir mal repris une  de ses demandes, notamment celle de l’assise des forces vives de la nation. Pour le Front souverain, le Bénin a plutôt besoin d’une « Conférence patriotique » pour sortir du piège du néocolonialisme actuellement guidé par Talon, Ajavon-Yayi.

 

Et là-dessus, le Front souverain dit être le  seul et vrai parti d’opposition.

Les débats sont ouverts !

Manassé AGBOSSAGA

Lire la déclaration

Cher(e)s compatriotes,

Rien d’essentiel, dans le fond, ne s’est passé à Djeffa ce samedi 14 avril 2018.
On a l’impression que la coalition FSP cherche une épaule où poser la tête et a couru vers AJAVON. Et AJAVON, politiquement, pas très sûr de lui-même, cherche l’adoubement par les vétérans de la ruse politique de notre Pays. (nous y reviendrons). Néanmoins, il faut notez ces faits probants:

1. Le PCB
● L’ « historique » Parti Communiste du Dahomey, devenu PCB (Parti Communiste du Bénin), après la Conférence Nationale de 1990 est entrain de finir sa mutation de Force du Progrès, en Force Conservatrice Néocoloniale (FCN).

● Bien qu’en retrait dans la manifestation à travers son 1er sécrétaire M. Philippe NOUDJENOUME, le PCB est
la véritable tête de pont du FSP (Front de Sursaut Patriotique) qui tente d’aggréger tous les mécontents de TALON dans une opposition farouche, à défaut de constituer une coalition politique homogène et crédible. Pourtant, le PCB était l’un des partis qui avait, très tôt, pris fait et cause pour l’arrivée de TALON au Pouvoir. Pendant que, dès décembre 2015, le FRONT SOUVERAIN inventa l’acronyme TAZ (TALON-AJAVON-ZINSOU) pour fustiger l’intention de ces trois milliardaires protagonistes de vouloir briguer le fauteuil présidentiel. Notre réticence n’était fondée, en ce moment, que sur une et une seule raison: le risque trop grand d’un conflit d’intérêt ou de délit d’initié par les TAZ.

Étonnant donc que le PCB, un parti vieux de plus de 40 ans, n’ait pas vu venir le danger de ces candidatures. Il était, alors, acharné contre le FCBE de YAYI BONI, son actuel principal allié dans le FSP. Qu’est ce qui a pu donc motiver une telle défection, aussi rapide que brutale au soutien du PCB à TALON ?
Il y a des raisons objectives, mais elles étaient toutes prévisibles, surtout pour un Parti politique d’une si grande expérience. Et ces raisons sont liées aux risques que nous avons cités plus hauts.
Dès mai 2016, le FRONT SOUVERAIN prévenait déjà de tous les risques inhérents au Pouvoir de TALON qui, disions-nous, allait d’abord placer ses hommes partout, mettre la main sur les rouages économiques de l’État, tenter d’embrigader les institutions, pour finir peut-être par remettre en cause sa promesse de mandat unique.

Le Bénin de TALON est aujourd’hui dans la situation prévue par le FRONT SOUVERAIN.
De part son passé de soutien dans l’ombre, suivant ses intérêts du moment, à tour de rôle, aux uns et aux autres barons politiques ou financiers, le PCB qui porte la coalition FSP est de moins en moins crédible. Et cela est bien dommage car, face à TALON, sans même présager d’un quelconque abus de pouvoir ou détournement de deniers publics, une opposition forte est indispensable pour l’équilibre des forces politiques dans le Pays. Sinon, nous laisserons un boulevard à la politique de TALON. Ce qui serait préjudiciable pour notre Pays.

● le FRONT SOUVERAIN invite donc le PCB, ou tout du moins sa jeunesse, à se démarquer de la vieille garde politique qui a trempé dans toutes les manigeances politico-économiques du Benin depuis 1960, pour rejoindre les Forces du Progrès (FdP) dont fait parti le FRONT SOUVERAIN.

● Pour le FRONT SOUVERAIN, la configuration politique qui se dessine désormais dans notre pays est celle-ci:

> d’un côté le monstre à 3 têtes et au corps néocolonial guidé par TALON-AJAVON-YAYI (TAY) entre lesquels se répartissent tous les biglotchemins selon leurs intérêts du moment. C’est des oligarques. Ils n’ont aucune Vision claire de développement pour notre pays. Et pour eux, politique rime avec folklores spectacles, corruptions, concussions et impunités. Leur jeu actuel, pour tromper le Peuple, est de créer, en leur propre sein, une Majorité et une Opposition de façade fondée sur la vengeance des uns contre les autres. Leur seul et unique but, c’est de garder le pouvoir en leur sein et se le renvoyer de temps à autres afin de pérenniser le système néocolonial, gage de protection de leurs privilèges et de maintien de leur impunité.
De par son histoire, nous demandons solennellement au PCB de s’en démarquer.

> de l’autre côté, il y a le FRONT SOUVERAIN qui incarne désormais le seul et unique vrai Parti d’Opposition avec l’ensemble de toutes les Forces Progressistes du pays qui luttent pour mettre fin au système néocolonial. Pour bâtir une Nation avec sa langue, sa monnaie et une armée autonome. Toute chose que la vieille garde néocoloniale n’a jamais mis à l’ordre du jour depuis 1960. Pire, ils sont prêts à combattre son avènement.

2. La vieille garde politique
● Leurs noms et leur visage, mais leurs forfaits contre le pays aussi, sont connus de toutes les béninoises et de tous les béninois depuis 1960. Et il serait long de citer ici tous leurs noms sans alourdir nos propos, mais vous les voyez tous grouiller et s’enrichir dans le pays qui, lui, ne décolle jamais économiquement.

● C’est d’eux que parle M. TALON quand il dit « nous sommes tous responsables, nous en avons tous profité…»
C’est d’eux que parlait déjà, à l’époque de la Conférence Nationale, le Président Mathieu KEREKOU « chacun connaît chacun ici,…» et,
C’est d’eux que parlait encore, il y a quelques jours M. AZANNAÏ lors de sa rencontre avec les femmes: « le gens connaissent les gens»
Toutes ces métaphores riment à une seule chose: la mauvaise gouvernance de notre pays depuis 1960. Celle-ci est assise sur les détournements de deniers publics, l’impunité, la concussion, les complots et les intrigues. C’est le système néocolonial

● Alors, à Djeffa, que peuvent-ils de nouveaux pour nous, tous ces hommes ?
Que peuvent-ils nous dire, qu’ils ne nous ont jamais dit, ou fait depuis 58 ans ?

Ou alors, ont-ils eu une révélation du Saint-Esprit hier nuit, vendredi 13 avril 2018 !?

● Le Peuple n’est plus dupe, même quand ils essayent d’enroler le jeune Léonce HOUNGBADJI. Jeune, dynamique mais avide, Léonce HOUNGBADJI (affidé de ZINSOU Lionel), comprendra vite que sa place, en ce début du XXIÈME siècle, est parmi les Forces du Progrès pour relever, ensemble avec la saine et honnête jeunesse africaine, les Grands défis qui attendent notre Continent.

3. Les demandes de Djeffa
Nous n’allons pas nous étaler là-dessus. Bien que fondées, elles sont sorties de leur contexte d’Opposition politique à TALON, et sont utilisées comme outils de manipulation par la vieille garde.
● Elles reprennent les arguments de la mauvaise gouvernance de TALON (non respect de la constitution, etc….)
● Elles dégainent les vieilles rengaines de luttes politiques, interne à l’oligarchie, pour savonner la planche à TALON, l’autre tête du Corps Néocolonial en formation. Ils s’agit du RAVIP, COS-LEPI, etc…
● Par contre, vous remarquerez que toutes les préoccupations de cette coalition de Djeffa ne sont centrées que sur comment prendre le pouvoir à TALON.
Nul part, nous ne voyons une ligne d’avenir tracée pour la jeunesse.
Nul part, nous ne voyons aucun axe de développement pour le pays
et aucun espoir projeté pour le Peuple.
Toutes leurs demandes sont focalisées sur ce que le Peuple doit faire pour les porter au Pouvoir.

4. Un point notable tout de même: la reprise, mais mal formulée, d’une demande du FRONT SOUVERAIN: càd
● Une Assise Nationale des Forces Vives de la Nation. mais pour dire quoi ? ce n’est pas signifié.
Oubien faire quoi ?
Ce n’est pas précisé.
La coalition de Djeffa demande une Assise Nationale vide de sens. Pense-t-ils certainement à une reprise de la duperie de 1990 qu’est la Conférence Nationale ? Au bout de 28 ans, elle n’a fait qu’empirer notre situation de notre pays.

Le FRONT SOUVERAIN, à la place d’une assise confuse, une nouvelle formalité de duperie, demande une CPN (Conférence Patriotique Nationale) pour la Vision LMA. C’est clair et ça indique au Peuple où nous devons aller !

● Plus Rien ou Personne, en dehors du LMA, ne pourra plus se prévaloir de Patriotique, de Nationale ou de Forces Vives dans notre Pays, si cette chose ou cette personne ne pose pas clairement devant notre Peuple la question du LMA
– notre LANGUE
– notre MONNAIE
– notre ARMÉE.
Autrement dit, la question de notre souveraineté véritable.

Toute autre alternative serait un leurre pour la Nation et une nouvelle duperie du Peuple.

Le FRONT SOUVERAIN dénoncera et combattra tous autres complots contre le Peuple.

La question politique essentielle de notre siècle pour l’Afrique noire n’est plus les changements de gouvernance, mais la liquidation définitive des traces du colonialisme. C’est à dire, la fin de la néocolonisation.

Djeffa n’a donc aucun sens.
● c’est au mieux une incitation à une CPN, et le FRONT SOUVERAIN répondra présent,
● au pire, c’est un coup d’Etat en préparation contre TALON. Pour le FRONT SOUVERAIN, cela n’a pas de sens en dehors d’une CPN autour de la Vision LMA.

Vive le LMA !

Comite de Direction
FRONT SOUVERAIN
du Bénin.
14avril2018.

Bénin: Satchivi appelle à une rencontre Talon-Ajavon

Il est évident que cette requête prend en compte Sébastien Ajavon, président du Cnp-Bénin, et non Sébastien Ajavon, président d’honneur du néo parti Union sociale libérale…

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB) rêve d’une rencontre entre Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Du moins d’une rencontre entre le président de la République et le président du Conseil national du patronat du Bénin (CNP-Bénin). Jean-Baptiste Satchivi a lancé cet appel voilé lors de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’assemblée consulaire de l’année 2018, tenue ce mardi 3 mars 2018 à la CCIB.

Toutefois,  dans sa requête adressée au ministre de l’Industrie et du commerce, présent à la cérémonie, le président de la Ccib a  pris le soin d’élargir cette audience souhaitée aux institutions ou organismes du secteur privé. « La Chambre du commerce et d’industrie du Bénin voudrait par ce canal formuler le vœu que la haute autorité accorde une audience à l’ensemble du secteur privé constitué des chambres consulaires à savoir la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin, la Chambre nationale d’agriculture, l’Union des chambres interdépartementales  des métiers du Bénin, le Conseil national du patronat du Bénin, la Confédération nationale des employeurs du Bénin, le Conseil des investisseurs privés du Bénin, des organisations, groupements et associations professionnelles pour aborder des sujets d’intérêts majeurs pour le renforcement du tissu économique de notre pays. Je reste convaincu et confiant que Monsieur le ministre fera écho de notre requête qui nous tient à cœur », a plaidé Jean-Baptiste Satchivi.

Il est évident que cette requête prend en compte Sébastien Ajavon, président du Cnp-Bénin, et non Sébastien Ajavon, président d’honneur du néo parti Union sociale libérale.

Manassé AGBOSSAGA

Après sa sortie de prison: Robert Yèhouénou règle ses comptes avec Talon, Béhanzin et consorts (Le président du MozeBe revient sur ses relations avec Boni Yayi et son empire financier)

La gouvernance Talon, ses relations avec Boni Yayi, son ‘‘empire financier’’, le remaniement,  le Ravip,  et autres.   Le président du   Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir (Mozebe), aborde sans tabou ses sujets. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à la rédaction de Kpakpatomédias, Robert Yèhouénou, placé sous mandat de dépôt en novembre 2016 dans la supposée affaire de mauvaise gestion à la Société d’exploitation et de gestion du guichet unique du Bénin (Segub), puis  libéré il y a quelques mois grâce à un non lieu prononcé passe au scanner l’actualité nationale ainsi que la sienne…

La gouvernance Talon, ses relations avec Boni Yayi, son ‘‘empire financier’’, le remaniement,  le Ravip,  et autres.   Le président du   Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir (Mozebe), aborde sans tabou ses sujets. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé à la rédaction de Kpakpatomédias, Robert Yèhouénou, placé sous mandat de dépôt en novembre 2016 dans la supposée affaire de mauvaise gestion à la Société d’exploitation et de gestion du guichet unique du Bénin (Segub), puis  libéré il y a quelques mois grâce à un non lieu prononcé passe au scanner l’actualité nationale ainsi que la sienne. Il en profite aussi pour donner des coups à Patrice Talon, Frédéric Béhanzin et à ses détracteurs.  

Kpakpatomédias: Robert Yèhouénou, vous êtes le président du Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir  (Mozebe), ex- Mouvement des zémidjans pour un Bénin émergent. Depuis l’avènement du régime du Nouveau départ, votre mouvement est inactif. Qu’est ce qui justifie cet état de chose ?

Robert Yèhouénou: Effectivement, je suis le président du Mouvement des zémidjans pour un Bénin d’espoir  (Mozebe), ex-Mozebe. Le Mozebe est un mouvement né avec les dents. Contrairement  à ce que  pensent certains, le Mozeb n’a pas  disparu avec l’avènement du régime de la Rupture.  Le Mozeb est là, existe et sera là à toutes les occasions. Nous avons juste fait un repli tactique. On dit pour  bien sauter, il faut reculer. Nous avons fait ce repli tactique, et maintenant nous sommes en train de nous apprêter pour bien bondir, non sur des hommes,  mais sur le régime de la dictature, le régime despote, le régime autocratique de Patrice Talon qui ne fait qu’affamer le peuple.

Avec le Mouvement des zémidjans pour  un Bénin émergent (Mozebe), vous vous êtes fait remarquer comme soutien numéro 1 de  Boni Yayi, même si au finish vous l’avez lâché. Quelles sont aujourd’hui vos relations avec l’ancien président de la République ?

(Rire)… Non,  je ne l’ai pas lâché. C’est parce que lui aussi à un moment donné n’avait pas tenu ses promesses. J’appartiens à une corporation. Il a promis un milliard aux zémidjans  pour leur reconversion. Mais,  le moment venu,  il ne l’a pas fait.

Les collègues m’ont dit Monsieur  le  président si vous ne vous manifestez pas pour nous décrocher notre milliard, on va vous lâcher. Mais, moi j’ai besoin de ceux-là pour être encore crédible. Donc,  je n’ai fait que suivre la voie des zémidjans.

Le président Boni Yayi,  a compris cela, mais c’était trop tard. Les conséquences sont aujourd’hui incalculables. Sinon nos relations sont bonnes.

A quand remonte votre dernière rencontre avec le président Boni Yayi ?

(Rire)…On se voit, mais pas officiellement comme d’habitude. Mais on se voit, on se salue. (Sourire)… En tout cas, nous avons gardé de bon rapport.

Sinon aujourd’hui vous êtes avec  Boni Yayi, Sébastien Ajavon, … 

Moi aussi j’aviserai. (Rire)…

Vos détracteurs vous accusent d’utiliser les zémidjans pour améliorer votre situation financière, votre condition de vie. Certains disent d’ailleurs que vous roulez en véhicule pendant qu’eux conduisent des motos. Que répondez-vous à ces accusations ?

J’entends ces critiques.  Mais  vous savez, c’est humain. La mentalité humaine est autre chose. Quand j’étais à Fifadji en train de vendre le croupion de dinde et le ‘‘piron’’, est-ce qu’ils savaient ce que je faisais avec mon argent ? Certains ont même dit,  que j’ai construit des maisons  à étage.  Je n’ai jamais construit un rez-de-chaussée, même ma véranda, j’ai envie de la couler mais je n’y arrive pas, parce que ça a un coût.  Des gens véhiculent des informations erronées, tronquées.

C’est vrai que chacun à son luxe ou son plaisir. Moi, j’ai de véhicule,  mais je ne le dois  pas à la politique uniquement. J’ai des activités. J’ai géré un projet Belge qu’eux autres ne savent pas. Ils peuvent aller se renseigner  à la Confédération des syndicats autonomes du Bénin. J’ai géré un projet Belge pour mon syndicat. Et ce projet, je ne peux pas vous mentir et dire que je n’ai rien tiré comme profit dedans.

Après ça, j’ai d’autre chose. Je suis à Cotonou mais au moment des travaux champêtres, je disparais. Mais,  ils ne savent pas là où je vais. Je vais cultiver. Evidemment,  je ne tiens plus la houe et la machette, mais je donne de l’argent à des gens pour les travaux champêtres. Eux autres,  ils achètent le maïs avant de manger, mais  moi je n’ai jamais acheté du maïs avant de manger.

Les gens ont même dit que j’ai des fermes d’élevage. Là encore je vous dis que  c’est ma maison,  que j’ai divisé en deux pour prendre un côté pour l’élevage.  C’est ce qu’ils n’ont pas compris. Donc,  c’est de l’intoxication pure.

Récemment on sait que vous avez eu des démêlés avec la justice. Dîtes-nous, où  en êtes-vous aujourd’hui ?

J’ai été une victime. Mais je remercie notre justice, qui a été indépendante et impartiale. Une justice qui n’a pas voulu suivre le pas politique, sans quoi je serai toujours en détention.

Si la justice avait été prise en otage, je serai encore en détention. C’est un non lieu qui finalement a été rendu par la Cour d’appel, et j’ai pu retrouver ma liberté. Je suis libre de mes mouvements.

Les gens ont  dit que j’ai empoché des millions, des milliards, c’est faux.

Les gens ont voulu profiter de mon arrestation pour pouvoir intoxiquer davantage le peuple. Les gens sont jusqu’à aller dire que je prends trois milliards par semaine ou par mois, c’est faux. L’argent incriminé n’a pas été donné à Robert Yèhouénou.  C’est donner à Mozebe pour payer le loyer du siège. C’est le président Boni Yayi même qui payait le loyer. Je ne sais pas quelle mouche a piqué Béhanzin pour qu’il vienne dire non,  n’allez plus chercher l’argent chez Boni Yayi, nous sommes tous de la mouvance,  je prends ça en charge. Il a fait ça avec son bénéfice réalisé de la prostitution politique. Aujourd’hui,  il va à la rupture et il veut me livrer.

L’autre chose, quand j’ai demandé pourquoi tous ceux qui étaient dans le bureau n’ont pas été arrêtés, on m’a dit que c’est parce que je suis le président. Mais Frédéric Béhanzin n’a pas donné d’assistance uniquement à Mozebe. Il en a donné à plus de 10 groupes.  Pourquoi ces dix groupes là n’ont pas été arrêtés ?  Vous comprenez donc qu’on voulait juste m’humilier, m’abattre pour  que mon organisation se disloque.

Le Berger a été attaqué, on a cru que les brebis vont se disperser, mais les brebis se sont cachées  pour attendre la sortie de leur berger. Ils sont encore avec leur berger. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent.

Le régime Talon est venu pour régler les comptes à ceux qui lui avaient créé des ennuis.

Si vous le voulez bien, abordons à présent l’actualité nationale. Le président Patrice Talon a pris les reines du pays depuis le 6 avril 2O16.  Comment appréciez-vous la gestion du pays ?

Le peuple a été dupé. ‘‘Agbonnon’’ n’est pas  venu pour redresser le pays, mais plutôt  pour le  piller.

Ce  n’est un secret pour personne que lorsque le régime Talon s’est installé, la première opération,  c’est le déguerpissement sauvage. Et  aujourd’hui nos femmes sont livrées à la prostitution. Ceux qui vendaient aux bords des voies n’ont plus de  places aujourd’hui pour exercer leurs activités. Nous sommes pourtant un pays pauvre. Nous avions toujours l’habitude de vendre aux bords des voies. Les femmes ont l’habitude de vendre aux bords des voies pour nourrir leurs familles. Aujourd’hui on a tout cassé pour dire qu’on veut embellir la ville de Cotonou. Montrez-moi où on est en train d’embellir la ville ?  Qu’est ce que cela a donné ?

Au contraire c’est devenu un dépotoir ou des urinoirs qu’on a créé. Allez à Tokpa, vous allez vous en rendre compte.

La chasse aux sorcières a continué.  Ça  a gagné le rang de ceux qui vendent les produits pharmaceutiques à Gbogbanou.

Nos sociétés sont en voie d’être bradées. Ceux qui sont en dessous et qui les rachètent, sont les amis du chef de l’Etat.  Ce sont les proches du président de la République.  On ne sait même pas si lui-même n’est pas en train de prendre certaines sociétés  en mettant le nom de ses amis dessus.

La Sonapra n’existe plus. Le coton, c’est Patrice Talon. Le port, le PVI, c’est lui. Un conteneur qui rentre aujourd’hui au port avant de sortir doit payer quelque chose à la  société de Talon. Et le PVI est en train de ruiner les populations.

Notre fameux sac  ordinaire qu’on appelle ‘‘Gbédji gblé’’ ou ‘‘bafana’’, avant c’était à  100 Fcfa, mais aujourd’hui, cela coûte  150 Fcfa. La tomate en boîte est passée de  250 Fcfa, à 300 Fcfa.  Le savon qu’on appelle Fanico que moi j’ai toujours acheté à 200, 225 Fcfa,  est à  400Fcfa actuellement. Voilà les effets corolaires, les impacts du PVI.

Au campus, les enfants des pauvres ne peuvent plus aller au campus.

Vous constatez que le peuple a été dupé et qu’aujourd’hui ce peuple n’a  plus rien à attendre du régime Talon. Il faut plutôt s’unir et dire halte à la gabegie, halte au désordre et au pillage de l’économie nationale.

Talon ne peut rien apporter à cette Nation que la misère et la faim

Quelle  lecture faites-vous du deuxième gouvernement de Patrice Talon, dévoilé le vendredi 27 octobre 2017 et qui comporte 22 membres, sans compter le ministre d’Etat Pascal Koupaki ?

Je crois que changer l’étiquette à la marchandise ne veut rien dire. La marchandise demeure la même. Ce gouvernement qui vient de connaître le jour ne peut rien apporter. Patrice Talon n’a fait que changer ceux qui sont peut-être un peu gênant dans le gouvernement. Il s’est débarrassé d’eux et a pris d’autres amis qu’il n’a pas pu recaser lors du premier gouvernement. Je ne sais pas si ce sont ceux là qui vont apporter quelque chose à la Nation.

L’actualité c’est aussi le Ravip, dont la première phase a démarré depuis le 1er novembre dernier. Votre position sur le Ravip ?

Je ne vais pas animer la polémique là-dessus. Ne faisons pas l’erreur de 2011. En 2011,  les opposants au régime Yayi ont dit,  nous n’allons pas nous faire enrôler.  Et ils ont été surpris lorsque la Cour constitutionnelle a déclaré que c’est avec ça qu’on ira aux élections. Des centaines de milliers d’électeurs n’ont pas pu se faire enrôler. Si tous s’étaient enrôlés, Boni  Yayi n’allait pas réaliser le Ko. Ceux qui devraient voter en principe pour l’opposition ne se sont pas faits enrôler parce qu’on leur a dit : n’allez pas vous faire enrôler.

Donc par rapport au Ravip, j’invite toute la population à aller se faire enrôler.  Mais,  nous allons nous battre pour que  Safran ne soit pas l’opérateur qui va faire le travail, puisque c’est un spécialiste de la fraude. C’est Safran qui a organisé le ko en Côte-d’Ivoire, les élections kenyanes ont été annulées grâce à Safran, en Guinée, la même chose, pareil au Niger.

Est-ce que c’est ça que nous allons amener ici ?  Nous, nous  voulons des élections transparentes et équitables. Si les élections étaient truquées en 2016, Patrice Talon n’allait pas être président de la République.

Safran a reçu l’accord gré à gré.  Comment on peut donner un marché de plusieurs milliards à des amis sans passer par des structures compétentes. Non,  ça c’est de la tricherie et de la fraude.

Mais le Ravip ne va pas servir  de fichier électoral…

Oubliez ! Patrice Talon  a dit qu’il va aviser,  et il est déjà en train d’aviser. Il veut passer par cette opération du Ravip pour bien se positionner,  mais il sera surpris.  Le peuple béninois est un peuple mûr.

Pour conclure

Le peuple doit barrer la route à Talon et à son équipe pour qu’ils ne pillent plus davantage l’économie nationale. Ce régime mange avec des perles.

Réalisation: Manassé AGBOSSAGA

Après la présidentielle de 2016: « Ajavon est parti, il nous a laissé », dixit Michel Sogbossi

Candidat malheureux à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon a-t-il fait le choix de rompre les amarres avec ses alliés ? A cette question, Michel Sogbossi, comme l’honorable Louis Vlavonou  semble répondre par l’affirmative. Invité de l’émission ‘‘Sans langue de bois’’ de Soleil Fm de ce dimanche 1 octobre 2017…

 

Candidat malheureux à la présidentielle de 2016, Sébastien Ajavon a-t-il fait le choix de rompre les amarres avec ses alliés ? A cette question, Michel Sogbossi, comme l’honorable Louis Vlavonou  semble répondre par l’affirmative. Invité de l’émission ‘‘Sans langue de bois’’ de Soleil Fm de ce dimanche 1 octobre 2017, le secrétaire général des Forces démocratiques unies a laissé entendre que le président du patronat a pris ses distances de l’alliance Fdu après la présidentielle de 2016.   « Ajavon est parti, il nous a laissé », regrette l’ancien ministre de l’Agriculture.

Et puisque la nature a horreur du vide, l’alliance Fdu qui a soutenu Sébastien Ajavon lors de la présidentielle de 2016 dit par la voix de son secrétaire général être désormais aux côtés du président Patrice Talon.

Michel Sogbossi confie d’ailleurs que le Fdu est prêt à entrer dans le prochain gouvernement si remaniement il y en avait.

Patrice Talon à qui revient le dernier mot appréciera !

Manassé AGBOSSAGA