Bénin / Simon Narcisse Tomèty : « La dissolution de l’Onasa est une erreur » (Tribune)

La dissolution de l’Onasa (Office national d’appui à la sécurité alimentaire) est une erreur. Si l’onasa est mal géré et un gouffre financier, cette appréciation reste valable pour toutes les administrations béninoises. Doit-on privatiser ou faire disparaître l’administration publique?

« Le débat sans fin sur l’ONASA au nom de la faim des populations

La dissolution de l’Onasa (Office national d’appui à la sécurité alimentaire) est une erreur. Si l’onasa est mal géré et un gouffre financier, cette appréciation reste valable pour toutes les administrations béninoises. Doit-on privatiser ou faire disparaître l’administration publique?

Un pays d’eau qui n’est pas capable de constituer six mois de réserve alimentaire pour nourrir ses enfants, c’est une faute lourde inadmissible et indéfendable.

La continuité de l’offre de services publics en alimentation est un droit basique pour ceux qui ont lu la théorie des besoins encore appelée la pyramide de Maslow..

Dommage pour le Bénin que les statistiques agricoles ne puissent être auditées. Si la production cotonnière est bonne et qu’on vienne nous dire que celle des vivriers surtout du maïs est mauvaise, il y a un problème sérieux qui se pose. Qu’est que le maïs sous coton est devenu au Bénin? Le faux débat du commerce transfrontalier des vivriers me fait honte. Pour avoir coordonné l’élaboration du livre blanc et de la politique nationale des frontières, on ne peut pas me manipuler en considérant que je suis un ignorant sur cette problématique du commerce transfrontalier des vivriers.

J’ai pratiqué deux Directeurs Généraux de l’Onasa dont monsieur Napporn puis monsieur Afanou. Ce sont des cadres honnêtes et patriotes qui avaient bien géré l’onasa en leur temps pour disponibiliser le maïs dans toutes les communes à des prix raisonnables.

Réformer ce n’est pas que liquider. C’est aussi restructurer pour garantir la continuité de l’offre de services publics alimentaires durant les périodes de disettes.

On aurait pu restructurer au lieu de faire disparaître l’onasa. C’est une faute lourde du gouvernement surtout dans un contexte d’agriculture pluviale et de changements climatiques. C’est une imprudence.

Je suis contre cette mesure de disparition de l’onasa et j’assume ma position sans la moindre hypocrisie ».

Simon Narcisse Tomèty

Apparition d’une chenille qui risque de causer la famine au Bénin et en Afrique : Un enseignant-chercheur tire la sornette d’alarme, Dossouhoui interpellé

Attention danger !!! Une grosse menace pèse sur la sécurité alimentaire au Bénin et en Afrique de l’ouest. Du moins,  à en croire, l’alerte donnée ce vendredi 18 décembre 2020 par Thierry Alavo, Professeur titulaire, Fondateur du Centre Edward Platzer pour la lutte raisonnée contre les vecteurs du paludisme, à l’Universite D’Abomey-Calavi.

En effet à travers un message, il a tiré la sonnerte d’alarme sur la chenille qui risque de causer la famine, les années à venir, en Afrique de l’ouest.

Selon lui, la chenille « légionnaire » de son vrai nom,  est la « larve du papillon Spodoptera frugiperda »

Chenille

« Il s’agit d’un ravageur vorace qui mange gloutonnement les feuilles de maïs et tue la plante. C’est un redoutable ravageur qui s’est introduit en Afrique de l’ouest il y a quelques années, et son incidence augmente d’année en année », explique t-il.

Aux septiques, Thierry Alavo confie que la chenille « légionnaire »  vient d’envahir ses plants de maïs qu’il  cultive « pour les enseignements pratiques en Entomologie agricole ».

Apparition d’une chenille qui risque de causer la famine au Bénin et en Afrique : Un enseignant-chercheur tire la sornette d’alarme, Dossouhoui interpelé

Spécialiste en Agronomie et  lutte biologique contre les insectes, il sollicite le soutien des autorités à divers niveaux pour éviter la catastrophe.

« La lutte raisonnée contre les insectes nuisibles, c’est ce que je sais faire le mieux. Si on me donne les moyens, je conduirai le programme de recherche contre ce ravageur et je mettrai au point une stratégie de lutte efficace et respectueuse de l’environnement », lance t-il.

Le ministre de l’agriculture Gaston Dossouhoui est donc interpellé !!!

Manassé AGBOSSAGA