L’armée américaine frappe des milices pro-iraniennes en Syrie

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les frappes auraient fait 17 morts et détruit trois camions de munitions .

Il s’agit de la première opération militaire de l’administration Biden, depuis son arrivée au pouvoir il y a un peu plus d’un mois : les Etats-Unis ont frappé jeudi soir des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes en Syrie, en réponse aux récentes attaques contre le personnel américain et de la coalition en Irak. Une opération «défensive», a qualifié John Kirby, le porte-parole du Pentagone, qui a affirmé que les frappes avaient détruit «de multiples infrastructures situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l’Iran, notamment le Kataeb Hezbollah», un groupe armé chiite irakien soutenu par l’Iran.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cité par l’AFP, les frappes auraient fait 17 morts, tous membres du Hachd al-Chaabi, la coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran, et détruit trois camions de munitions qui arrivaient de l’Irak au niveau d’un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal.

Le président américain, Joe Biden avait, un peu plus tôt dans la journée, autorisé ces frappes en représailles à une série de trois attaques en une semaine, imputées à des groupes armés pro-iraniens, après plusieurs mois d’un calme relatif. Le 15 février, des roquettes ont touché une base militaire de la coalition à l’aéroport d’Erbil. Un entrepreneur civil philippin employé par la coalition avait été tué dans l’attaque, qui avait également fait six blessés, dont un soldat et des entrepreneurs civils américains. Samedi, des tirs avaient visé la base aérienne irakienne de Balad, blessant un employé irakien d’une entreprise américaine chargée de la maintenance d’avions de combat F-16. Et lundi, des roquettes sont tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad.

Avertissement

Le Kataeb Hezbollah n’a pas revendiqué ces attaques, mais le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a assuré que l’organisation pro-iranienne en était responsable. «Nous savons qui nous avons frappé», a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion le ramenant jeudi soir à Washington, après une visite du porte-avions USS Nimitz au large de la Californie. «Nous sommes certains que notre cible était utilisée par la milice qui a mené les attaques» récentes contre des intérêts occidentaux en Irak.

Après les derniers tirs lundi, l’administration Biden avait fait savoir que l’Iran serait tenu «responsable des actions de ses affidés qui attaquent des Américains», mais souligné que ses forces éviteraient d’alimenter une «escalade». La frappe américaine de jeudi sonne comme un avertissement, alors que Washington demande des concessions à Téhéran avant de réintégrer l’accord sur le nucléaire, dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump, et que l’Iran pourrait être tenté d’augmenter sa marge de manœuvre en cas de négociations.

Le Pentagone aurait proposé à Joe Biden plusieurs cibles potentielles dont certaines de plus grande ampleur, mais le président aurait choisi l’option la plus limitée, précise le New York Times. John Kirby a évoqué une «réponse militaire proportionnée, conduite parallèlement à des mesures diplomatiques, notamment des consultations avec les partenaires de la Coalition» antijihadiste en Irak et en Syrie. «Nous avons agi de façon calculée, afin de calmer la situation globale à la fois l’est de la Syrie et en Irak, a-t-il poursuivi. Cette opération envoie un message sans ambiguïté: le président Biden agira pour protéger les forces américaines et celles de la coalition.»

par Isabelle Hanne, correspondante à New York/Libération

Donald Trump fils interrogé par les procureurs du District de Columbia

Le fils aîné de l’ex-président américain Donald Trump a témoigné à huis clos dans le cadre d’une poursuite du procureur général du District de Columbia. Celle-ci porte sur l’utilisation frauduleuse alléguée de fonds censés être consacrés à l’investiture de Donald Trump, en 2017.Donald Trump fils serait dans la mire des procureurs de plus d'un État.© Carlos Barria/Reuters Donald Trump fils serait dans la mire des procureurs de plus d’un État.

Donald Trump fils a livré une déclaration sous serment le 11 février, indique un document déposé mardi devant la Cour supérieure du District de Columbia et d’abord révélé par CNN.

L’an dernier, le bureau du procureur général du District de Columbia a intenté une action contre le comité d’investiture de Donald Trump et la Trump Organization, dont Donald Trump fils est l’un des vice-présidents à la direction. Les deux entités sont accusées d’avoir détourné des fonds pour enrichir l’entreprise familiale de l’ex-locataire de la Maison-Blanche.

La déposition de Donald Trump fils «a soulevé des questions additionnelles sur la nature» d’un relevé d’hôtel sur lequel le bureau du procureur général a enquêté, stipule la poursuite dans une requête judiciaire visant à repousser la date de remise de la preuve.

Dans sa demande au tribunal, le bureau du procureur général Karl Racine réclame également la déposition de trois nouveaux témoins, qui viendraient s’ajouter aux 10 déjà entendus, dont Ivanka Trump. La fille aînée de l’ex-président américain, qui était aussi sa conseillère au cours de son mandat à la Maison-Blanche, a enregistré une déposition en décembre dernier.

Les procureurs allèguent que la Trump Organization, après avoir signé un contrat d’une valeur de quelque 50 000 dollars avec l’hôtel Loews Madison pour plusieurs chambres en janvier 2017, a transmis la note au comité d’investiture, qui l’a ensuite acquittée.

Trois des témoins interrogés sur cette question ont «donné des explications contradictoires sur l’objet du contrat et les raisons pour lesquelles le comité d’investiture a accepté de le payer», ont-ils écrit. «Aucun des témoins n’a donné un compte rendu complet ou précis des circonstances de la facturation.»

Les procureurs ont par ailleurs joint au dossier des notes de l’agence de recouvrement sur l’acquittement de la facture.

Rick Gates, qui était le vice-président du comité d’investiture, «assurera le paiement, mais il a besoin que le nom soit changé. On ne peut pas dire Trump Organization», peut-on lire dans une note de juillet 2017.

«Ils semblent tous se montrer du doigt et se trouver des prétextes pour ne pas payer, et cela semble être un autre stratagème pour que le nom de l’organisation ne figure pas dessus», dit une note ultérieure.

Donald Trump avait amassé 107 millions de dollars pour les festivités entourant son investiture, soit près du double du précédent établi huit ans plus tôt par Barack Obama.

Malgré la cagnotte record amassée, les célébrations avaient pourtant été moins fastueuses que celles de certains de ses prédécesseurs.

Des documents obtenus par ABC News en janvier 2019 avaient montré que le comité d’investiture de Donald Trump avait en outre dépensé plus de 1,5 million de dollars à l’hôtel Trump International de Washington, avant son arrivée au pouvoir, le 20 janvier 2017.

Dans la mire des procureurs de Manhattan

Donald Trump fils ne semble pas au bout de ses peines. Mardi, The Daily Beast révélait que les procureurs du district de Manhattan, à New York, qui mènent une enquête criminelle sur Donald Trump et la Trump Organization, avaient étendu leur enquête et portaient un intérêt particulier à l’aîné des enfants Trump.

Lundi, la Cour suprême américaine a débouté l’ex-président, qui souhaitait protéger ses déclarations de revenus et d’autres documents financiers de leur investigation.

M. Trump contestait une décision d’un tribunal de première instance, rendue en octobre dernier, qui obligeait sa firme comptable, Mazars USA, à se plier à l’ordonnance de production de documents présentée par le bureau de Cyrus Vance.

L’enquête des procureurs new-yorkais porte notamment sur les paiements effectués lors de la campagne présidentielle de 2016 à deux ex-maîtresses présumées de Donald Trump dans la foulée de révélations de son ancien avocat personnel et ex-homme de confiance, Michael Cohen. Ce dernier a d’ailleurs été condamné dans ce dossier.

En août 2020, des documents déposés par le bureau de Cyrus Vance indiquaient que la portée de son enquête s’était élargie à de possibles fraudes bancaires à l’assurance.

Michael Cohen avait déclaré devant le Congrès en 2019 que son ancien client surestimait son patrimoine financier lorsqu’il transigeait avec les banques, tout en le minimisant auprès du fisc.

Sophie-Hélène Lebeuf

Les Etats-Unis ont arrêté l’épouse du narcotrafiquant « El Chapo »

LES ETATS-UNIS ONT ARRÊTÉ L'ÉPOUSE DU NARCOTRAFIQUANT "EL CHAPO"© Reuters/JEENAH MOON LES ETATS-UNIS ONT ARRÊTÉ L’ÉPOUSE DU NARCOTRAFIQUANT « EL CHAPO »

L’épouse de l’ancien baron mexicain de la drogue Joaquin Guzman, dit « El Chapo », a été arrêtée lundi pour son implication présumée dans un trafic de drogue international, a déclaré le département américain de la Justice.

Emma Coronel Aispuro, 31 ans, a été arrêtée à l’aéroport international de Dulles, en Virginie du Nord, et devrait comparaître mardi devant un tribunal de Washington.

On ne sait pas dans l’immédiat la raison exacte pour laquelle Emma Coronel Aispuro, qui détient la double nationalité américaine et mexicaine, se trouvait dans la région de la capitale fédérale américaine. Aucun avocat la représentant n’a pu être identifié pour le moment.

Cette arrestation survient deux ans après le procès très médiatisé à New York de Joaquin Guzman, désormais âgé de 63 ans, qui a été reconnu coupable d’un vaste narcotrafic entre le Mexique et les Etats-Unis lorsqu’il était à la tête du cartel de Sinaloa. « El Chapo » a été condamné en juillet 2019 à une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Un chef d’inculpation pour complot en vue de distribuer de la drogue aux Etats-Unis a été retenu contre Emma Coronel Aispuro, que les procureurs accusent aussi d’avoir aidé son mari à s’échapper grâce à un tunnel en juillet 2015 de la prison mexicaine dans laquelle il était détenu et d’avoir préparé une nouvelle évasion après la capture d' »El Chapo » par les autorités mexicaines en janvier 2016.

Les efforts conjoints des Etats-Unis et du Mexique dans la lutte contre le trafic de drogue ont été mis à mal par l’arrestation en octobre dernier à Los Angeles de l’ancien ministre mexicain de la Défense, Salvador Cienfuegos.

Toutefois le département américain de la Justice a abandonné un mois plus tard les poursuites contre l’ancien ministre, lequel est retourné au Mexique où il a par la suite été exonéré.

par Jonathan Stempel/REUTERS

Pékin appelle Washington à lever ses restrictions sur le commerce

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé, lundi, les États-Unis à lever les restrictions sur le commerce et les échanges interpersonnels tout en mettant fin à ce que Pékin considère comme une ingérence injustifiée dans les régions de Taiwan, Hong Kong, Xinjiang et Tibet.© Fournis par La Presse Canadienne

Ces commentaires interviennent alors que Pékin presse l’administration du président Joe Biden d’abandonner bon nombre des mesures de confrontation adoptées par son prédécesseur Donald Trump.

Parmi ceux-ci, il y a la pression sur les griefs commerciaux et technologiques qui ont poussé Trump à augmenter les tarifs sur les importations chinoises en 2017 et à imposer des interdictions ou d’autres restrictions aux entreprises technologiques chinoises et aux échanges universitaires.

Donald Trump a également amélioré les relations militaires et diplomatiques avec Taiwan – la démocratie insulaire autonome revendiquée par la Chine comme son propre territoire – tout en sanctionnant les responsables chinois accusés d’abus contre les minorités musulmanes au Xinjiang et de la répression des libertés à Hong Kong.

«Nous savons que la nouvelle administration américaine examine et évalue sa politique étrangère. Nous espérons que les décideurs politiques américains suivront le rythme, verront clairement la tendance du monde, abandonneront les préjugés, abandonneront les soupçons injustifiés et agiront pour amener la politique concernant la Chine de retour à la raison afin d’assurer un développement sain et régulier de la Chine et des États-Unis», a soutenu le ministre Wang Yi à des diplomates, des universitaires et des journalistes lors d’un forum du ministère des Affaires étrangères sur les relations américano-chinoises.

Alors que Biden a promis un réengagement et un ton plus civil dans la diplomatie américaine, on ne sait pas s’il apportera des changements fondamentaux dans la politique du pays envers Pékin.

La Chine fait face à plus d’opposition que jamais à Washington en raison de son bilan commercial, des différends territoriaux avec ses voisins et des accusations de vol de technologie et d’espionnage.

Taïwan bénéficie d’un fort soutien bipartite, tout comme les critiques du bilan de la Chine en matière de droits humains, en particulier à Hong Kong, au Xinjiang et au Tibet.

Wang Yi a affirmé que la Chine avait «aucune intention de défier ou de remplacer les États-Unis» et était prêt à coexister pacifiquement et à rechercher un développement commun.

Il a aussi exhorté les États-Unis de «cesser de comploter ou même de soutenir les paroles et les actions erronées des forces séparatistes en faveur de l’indépendance de Taiwan et d’arrêter de saper la souveraineté et la sécurité de la Chine dans les affaires intérieures concernant Hong Kong, Xinjiang et Tibet».

Wang Yi estime que les États-Unis devraient réactiver tous les niveaux de dialogue et renforcer la coopération sur les grandes questions bilatérales et internationales. La pandémie de COVID-19, les changements climatiques et la reprise économique mondiale sont les trois plus grands problèmes sur lesquels les parties peuvent coopérer, selon lui.

Ajuster les politiques commerciales

Concernant le commerce, Wang Yi a assuré que la Chine défendrait les droits des entreprises américaines.

Cependant, il voudrait que les États-Unis ajustent aussi leurs politiques dès que possible, notamment en supprimant les tarifs déraisonnables sur les produits chinois, en levant leurs sanctions unilatérales sur les entreprises chinoises et les instituts de recherche et d’enseignement et abandonner la «suppression irrationnelle du progrès technologique chinois».

«Les États-Unis devraient également lever les restrictions sur les échanges médiatiques, éducatifs et interpersonnels pour inverser la forte baisse du nombre de Chinois qui étudient aux États-Unis et qui visitent pour le tourisme ou les affaires», a ajouté le ministre.

Comme il est courant dans la politique étrangère chinoise, Wang Yi a mis la responsabilité de l’amélioration des relations sur les épaules des États-Unis et n’a proposé aucune proposition directe pour réaliser des percées majeures, tout en encourageant un dialogue accru.

– Par The Associated Press

Trump prononcera un premier discours depuis son départ de la Maison-Blanche

Donald Trump prononcera le week-end prochain son premier discours public depuis qu’il a quitté la Maison Blanche à l’occasion d’un rassemblement conservateur en Floride© Fournis par La Presse Canadienne

Ian Walters, un porte-parole de l’American Conservative Union, a confirmé que M. Trump s’exprimera le 28 février à l’occasion du congrès annuel d’action politique conservatrice du groupe (CPAC).

M. Trump devrait parler de l’avenir du Parti républicain et du mouvement conservateur. Il devrait aussi critiquer les décisions de son successeur Joe Biden en matière d’immigration, a indiqué une source anonyme.

Ce congrès se déroulera à Orlando en Floride. Plusieurs partisans de M. Trump et de l’aile conservatrice du Parti républicain y participeront comme l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, le gouverneur de Floride Ron DeSantis et la gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem.

Donald Trump a gardé un profil relativement bas depuis son départ de la Maison-Blanche, en janvier. Il est réapparu la semaine dernière pour mener une série d’entretiens téléphoniques pour commémorer la mort du commentateur conservateur Rush Limbaugh.

Ce congrès annuel a joué un rôle clé dans l’émergence de Donald Trump sur la scène politique.

– Par Jill Colvin, The Associated Press/La Presse Canadienne

Un ancien catcheur transformé en femme après une opération…en plus avec le soutien de son épouse

Le monde d’aujourd’hui, tu entends  tout. Tu vois tout. En témoigne cette transformation de l’ancienne superstar de la WWE, Gabbi Tuft, Agé de  42 ans, l’ancien catcheur  a subi une  opération pour prendre le corps d’une femme, abandonnant ainsi son corps sculpté.

 Un ancien catcheur transformé en femme après une opération…en plus avec le soutien de son épouse

Sur   Instagram. Gabbi Tuft, qui a combattu lutté sous le nom de ring ‘Tyler Reks’ a évoqué sa transformation.

« La balle a chuté tôt aujourd’hui car c’est maintenant une nouvelle mondiale. C’est moi. Sans honte, sans vergogne, moi. C’est le côté de moi qui s’est caché dans l’ombre, effrayé et terrifié de ce que le monde penserait ; peur de ce que ma famille, mes amis et mes adeptes diraient ou feraient. Je n’ai plus peur et je n’ai plus honte. Je peux maintenant dire avec confiance que je m’aime pour QUI je suis. Les huit mois précédents ont été parmi les plus sombres de ma vie. La tourmente émotionnelle d’être transgenre et d’avoir à faire face au monde m’a presque achevé à plusieurs reprises. Cependant, le jour où j’ai cessé de me soucier de ce que les autres pensaient, c’était le jour où je suis vraiment devenu absolu et j’ai permis à mon moi authentique de se manifester », d’après des propos rapportés par le site africatopsucess.

Mieux, il a fait savoir qu’il a bénéficié du soutien de sa chère épouse, même si certains continuent de le critiquer.

« Ma charmante femme, ma famille et mes amis les plus proches m’ont accepté tel que je suis. Je leur en suis éternellement reconnaissant. Je ne m’attends pas à ce que tout le monde soit d’accord ou compréhensible. Ce n’est pas à moi de changer vos croyances fondamentales….», fait t-il savoir.

Désormais, c’est soit monsieur ou mademoiselle Gabbi !!!

Manassé AGBOSSAGA

Faits saillants du procès de Donald Trump: acquittement, colère et une balle courbe

Le deuxième procès en destitution de Donald Trump s’est soldé par un acquittement samedi, le parquet dirigé par les démocrates n’ayant pas réussi à recueillir suffisamment de soutien républicain pour condamner l’ancien président pour avoir incité à l’attaque meurtrière contre le Capitole américain.© Fournis par La Presse Canadienne

Sept républicains ont rejoint 50 démocrates, mais ceux-ci avaient 10 voix de moins que  les 67 nécessaires pour déclarer  Donald Trump coupable.

Le vote d’acquittement de Donald Trump en sera un «d’infamie dans l’histoire du Sénat américain», a déclaré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, un démocrate de New York.

Une grande partie de la base républicaine reste farouchement fidèle à Donald Trump, même après qu’il ait échoué  à remporter un deuxième mandat. Et de nombreux sénateurs républicains hésitent à se mettre à dos un ancien président connu pour être rancunier et exercer des représailles.

Le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré qu’il ne faisait aucun doute que Donald Trump «est pratiquement et moralement responsable» de l’attaque. Pourtant, il a voté pour l’acquittement, arguant qu’il n’est pas constitutionnel de condamner un ancien président qui est maintenant un simple citoyen.

Voici les faits marquants de la dernière journée du procès:

LE CAS PRÉSENTÉ PAR LES DÉMOCRATES

Le discours de Donald Trump du 6 janvier n’a pas,  à lui seul,  incité ses partisans à prendre d’assaut le Capitole, ont déclaré les démocrates lors des plaidoiries. Le discours était plutôt le point culminant d’une campagne de plusieurs mois de Donald Trump qui a incité ses partisans à la violence pour faire avancer le «grand mensonge» selon lequel les élections de 2020 avaient été volées.

«Cette démarche a pris du temps et a abouti à la demande de Donald Trump à ses partisans de « réserver la date » du 6 janvier», a déclaré la représentante Madeleine Dean de Pennsylvanie, l’une des responsables de la mise en accusation de la Chambre.

Les preuves étaient claires pour ceux qui regardaient ce qui se produisait, ont fait valoir les démocrates.

Des mois avant les élections, Donald Trump a répété ad nauseam le mensonge selon lequel il ne pouvait perdre qu’en raison d’une fraude électorale généralisée. Il a refusé de s’engager dans un transfert du pouvoir pacifique. Et dans un discours tôt le matin après le jour du scrutin, il a affirmé être le gagnant.

Dans les semaines qui ont suivi, Donald Trump et ses alliés ont présenté une litanie de théories du complot et d’affirmations sans preuve selon lesquelles l’élection avait été volée.

Mais il n’y a pas eu de fraude généralisée, comme l’ont confirmé les responsables électoraux de tout le pays et le procureur général de l’époque William Barr. Des dizaines de contestations judiciaires de l’élection lancées par Donald Trump et ses alliés ont été rejetées, y compris par la Cour suprême.

De plus en plus désespérée, la campagne de Trump a joué un rôle dans la planification du rassemblement «arrêtez le vol» précédant l’attaque du Capitole. Donald Trump lui-même a invité ses partisans à y assister. «Soyez là, ce sera sauvage!» a-t-il tweeté.

Il a indiqué  «à sa base exactement quand, où et contre qui,  il fallait se battre», a déclaré Madeleine Dean. «Ils l’ont fait pour Donald Trump, sous sa direction. À sa commande.»

LA DÉFENSE DE DONALD TRUMP

Les avocats de Donald Trump ont qualifié le procès en destitution de «mascarade complète» imposée au pays par un parti d’opposition «obsédé par la destitution de M. Trump dès le début de son mandat».

Lors de l’argument final,  l’avocat Michael van der Veen a fait valoir que Donald Trump était une victime, pas l’instigateur. Et la violence n’a pas été le produit d’une campagne de plusieurs mois pour renverser les élections. Elle a été enracinée, a-t-il expliqué, dans la réticence des démocrates à condamner les violentes émeutes de l’été dernier, qui ont parfois découlé de manifestations pour la justice raciale.

«Comment sommes-nous arrivés à cet endroit où les émeutes et les pillages deviendraient monnaie courante?», a déclaré Michael van der Veen. «Mois après mois, des dirigeants politiques et des personnalités médiatiques, assoiffés de sang, glorifiaient les troubles civils et condamnaient les mesures raisonnables d’application de la loi qui sont nécessaires pour réprimer les foules violentes.»

En ce qui concerne le discours du 6 janvier, Michael van der Veen a déclaré que Donald Trump n’exerçait que son droit à la liberté d’expression. Ce jour-là,  il a demandé à ses électeurs de marcher vers le Capitole et de «se battre comme en enfer».

BALLE COURBE

Un vote final était rapidement attendu samedi.  Mais vendredi soir, une déclaration d’une élue républicaine a brouillé les cartes.

Le représentant Jaime Herrera Beutler de l’État de Washington a détaillé une conversation qu’elle a eue avec le chef de la minorité à la Chambre, Kevin McCarthy, à la suite de l’attaque du 6 janvier, qui a révélé que  Donald Trump n’était pas intéressé à réprimer la foule alors qu’elle se déchaînait dans le Capitole.

Herrera Beutler a déclaré que Kevin McCarthy lui avait dit qu’il avait parlé avec Donald Trump au téléphone pendant l’attaque, et avait demandé de toute urgence au président de calmer ses partisans.

Au départ, Donald Trump a blâmé des groupes de gauche. «Kevin, ils ne sont pas avec moi», a déclaré Donald Trump à Kevin McCarthy.

Kevin McCarthy aurait riposté: «Oui, ils le sont, ils viennent de passer par mes fenêtres et mon personnel court pour se mettre à l’abri. Ouais, ce sont vos partisans. Appelez-les », a raconté Herrera Beutler.

«Eh bien, je suppose que ces gens sont seulement plus en colère contre les élections et bouleversés que vous», a répondu Donald Trump. 

La représentante du Congrès avait déjà parlé à un journal de son district de l’appel téléphonique. Mais cela n’avait pas attiré l’attention générale jusqu’à ce qu’elle publie une déclaration à ce sujet vendredi soir à la suite d’un reportage de CNN. 

Les sénateurs ont été clairement surpris par l’évolution de la situation et ont envisagé d’autoriser des témoins, une mesure qu’ils espéraient éviter, car cela pourrait retarder le procès. Les esprits se sont enflammés et le Sénat a été suspendu. 

La procédure a finalement repris et les témoins n’ont pas été autorisés. La déclaration de Herrera Beutler a été incluse au dossier du procès.

AVOCAT EN COLÈRE

Michael van der Veen, le principal avocat de la défense de Donald Trump, était visiblement agité.

Sa voix s’est élevée à plusieurs reprises alors qu’il frappait le lutrin du Sénat avec son doigt, en colère contre les démocrates de vouloir assigner Herrera Beutler.

Il a fait valoir que si l’élue du Congrès était assignée à comparaître, il devrait également être en mesure de «d’envoyer des assignations à comparaître à un bon nombre de personnes».

«Ces dépositions doivent être faites en personne, dans mon bureau à Phil-eeeee-delphie», a-t-il-dit.

Sa prononciation de Philadelphie (Phil-eee-delphia en anglais) a suscité un rire chaleureux de la part des sénateurs.

«Je ne sais pas pourquoi vous riez», a déclaré van der Veer avec mépris. «Je n’ai ri d’aucun d’entre vous et il n’y a rien de risible ici.»

Le sénateur Patrick Leahy, un démocrate du Vermont qui présidait le procès, est finalement intervenu.

«Toutes les parties présentes dans cette salle doivent s’abstenir d’utiliser un langage qui ne favorise pas le discours civil», a déclaré Patrick Leahy

La Presse Canadienne

Joe Biden réagit à l’acquittement de Donald Trump: «la démocratie est fragile»

Le président Joe Biden a réagi à l’acquittement de Donald Trump en déclarant que tous les Américains, en particulier les dirigeants du pays, ont le devoir et la responsabilité de «défendre la vérité et de vaincre les mensonges».© Fournis par La Presse Canadienne

Joe Biden a ajouté que  «c’est ainsi que nous mettrons fin à cette guerre incivile et guérirons l’âme même de notre nation. Telle est la tâche qui nous attend. Et c’est une tâche que nous devons entreprendre ensemble. »

Le nouveau président a également déclaré  «que la violence et l’extrémisme n’ont pas leur place en Amérique».

La Maison-Blanche a publié la déclaration de Joe Biden samedi soir, plusieurs heures après que le Sénat n’ait pas réussi à réunir les deux tiers des voix nécessaires pour condamner Donald Trump.

Le mercredi 20 janvier, Joe Biden a officiellement été nommé président des États-Unis, et le mandat de quatre ans de Donald Trump à la tête du plus haut bureau de la nation américaine a pris fin. Trump, un promoteur immobilier et une vedette de téléréalité ne possédant aucune expérience politique ou militaire, a connu une présidence mouvementée, pour ne pas dire tumultueuse. Passons en revue les années de Trump à la Maison-Blanche ainsi que les évènements et les mésaventures qui les ont définies à travers ces remarquables photos.

Le Sénat a acquitté M. Trump de l’accusation d’avoir incité à une insurrection, même si 57 des 100 élus l’ont jugé coupable.

 Sept membres du parti républicain de Donald Trump ont voté contre lui.

L’insurrection au Capitole américain et le rôle de Donald Trump dans celle-ci est, selon Joe Biden,  un «triste chapitre» de l’histoire américaine et un rappel que la démocratie est fragile et doit toujours être défendue. Il a ajouté que la nation «doit être toujours vigilante».

La Presse Canadienne

Bénin: L’Ambassade des Etats-Unis rêve d’une présidentielle libre, juste, transparente et lance un appel aux instituons, forces de sécurité, citoyens,…

A Travers une déclaration publiée ce jeudi 11 février 2021 sur son site, l’ Ambassade des Etats-Unis des Etats-Unis au Bénin a lancé un  aux instituons, forces de sécurité, citoyens,…pour une présidentielle  libre, juste, et transparente. Détails à travers le communiqué !!!

Déclaration de l’Ambassade des Etats-Unis au sujet de l’Élection Présidentielle au Bénin

Pendant plus de trente ans, le peuple du Bénin a tiré une fierté bien méritée d’élections démocratiques qui garantissent aux électeurs un choix parmi les candidats. Les Etats-Unis partagent avec le Bénin, son désir de maintenir ce pilier de la démocratie qui lui est si cher. 

Les Etats-Unis ne soutiennent aucun candidat ou parti politique en particulier; nous soutenons le processus démocratique en lui-même. A l’approche de l’élection présidentielle au Bénin, nous exhortons toutes les parties concernées et les citoyens à s’assurer que le processus électoral soit pacifique et qu’il respecte les normes démocratiques avant, pendant, et après le jour du vote. Les Etats-Unis appellent tous les acteurs à s’abstenir de toute action qui pourrait engendrer la violence.  

Nous appelons également les forces de sécurité à assurer la sécurité du peuple béninois, y compris des candidats et des membres de la société civile, et exhortons les autorités à respecter leur droit constitutionnel de se réunir pacifiquement. Nous soulignons en outre l’importance de protéger la liberté d’expression, ainsi que celle d’opinion sur n’importe quel candidat ou parti politique, que ce soit en ligne ou dans les médias, et invitons les institutions et cours électorales supervisant le processus et vérifiant les résultats à s’assurer que l’élection soit organisée de façon libre, juste, et transparente.  

USA: Le Sénat vote pour que le procès en destitution de Trump se déroule

Une majorité de sénateurs américains ont voté mardi pour que se déroule dans son intégralité le procès en destitution contre l’ancien président républicain Donald Trump, mais une condamnation semble peu probable à moins d’un changement majeur parmi les républicains.

Les avocats de Donald Trump, dont le mandat présidentiel a pris fin le 20 janvier, défendaient l’argument que leur client ne pouvait pas être jugé par le Sénat puisqu’il n’était plus en fonction à la Maison blanche.

Les démocrates espèrent qu’après cette procédure Donald Trump ne pourra pas à nouveau briguer la présidence des Etats-Unis, mais seulement six sénateurs républicains se sont joints aux démocrates pour voter en faveur d’un procès en destitution, bien loin des 17 voix nécessaires pour obtenir une condamnation.

Le vote a terminé une journée forte en émotions durant laquelle des images de l’invasion du Capitole le 6 janvier ont été diffusées sur des extraits du discours tenu un peu plus tôt ce jour-là par Donald Trump.

La Chambre des représentants a mis le mois dernier Donald Trump en accusation pour la seconde fois, lui reprochant d’avoir « incité à l’insurrection » le 6 janvier, quand ses partisans ont mené une attaque contre le Capitole à Washington.

REUTERS