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Adolphe Codo, Porte-parole du FS: « Le Front Souverain ne fait allégeance à aucun parti politique »

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Un nouveau parti politique sur l’échiquier national. Son nom : le Front Souverain (FS). Mis sur les fonts baptismaux ce samedi 3 mars au Centre de promotion de l’artisanat, le FS se définit comme un parti qui n’appartient à aucune obédience politique, et qui surtout entend promouvoir la souveraineté du Bénin à travers ses langues endogènes, sa monnaie et son  armée. C’est du moins ce qu’il faut retenir des propos de Adolphe Codo, qui  en marge du congrès, a indiqué à Kpakpato Médias, que la vision du  Front Souverain reste  le LMA, à savoir notre Langue, notre Monnaie, notre Armée.

 

Kpakpato Médias: Adolphe Codo, vous êtes le Porte-parole du Front Souverain, qui en ce samedi 3 mars 2018 tient son congrès constitutif. Dîtes-nous quelle est la vision votre parti ?

Adolphe Codo: C’est la vision LMA, qui veut dire, notre Langue, notre Monnaie, notre Armée. En naissant, le Front souverain,  c’est fixer un objectif, un idéal à atteindre qui est fondé sur le passage de la langue française à nos langues endogènes, comme langue nationale unique de notre pays le Bénin d’abord,  et pourquoi pas des autres pays d’Afrique noir.  Nous estimons qu’un pays ne peut se développer que sur la base de ses langues endogènes. La langue française est un frein au développement de notre pays le Bénin et aussi des pays francophones. Nous le clamons haut et fort et nous en sommes convaincus.

Après la Langue,  il y a la Monnaie, la Monnaie, c’est le sang qui circule dans les veines d’un pays. Nous ne pouvons pas avoir un corps et être transfusé par le sang de quelqu’un d’autre qui passe par nous.  Donc nous sommes malades, c’est pourquoi le Bénin est malade.

A part ça,  nous estimons que demain l’Afrique doit se mettre ensemble pour créer son Armée continentale,  dotée de son industrie. Nous avons toutes les matières premières possibles. Nous avons les talents qu’il faut, les intellectuels capables de le faire, les artisans, les génies qu’il faut pour bâtir une Afrique qui sera dotée de son armée pour se protéger. Donc tout ça, c’est à notre portée.  C’est pour ça que notre vision s’appelle LMA. C’est le but vers lequel nous allons. C’est pour ça que nous luttons politiquement. Et c’est ça que nous sommes venus proclamer aujourd’hui.

Quelle est la position du Front Souverain sur l’échiquier politique national ?

Nous disons toujours le Front souverain est le Front Souverain. Le Front Souverain ne fait allégeance à aucun parti politique,  puisque nous disons que depuis 1960 nous n’avons vu aucun parti qui est réellement défendu la souveraineté de notre pays. Par conséquent,  si à défaut d’avoir trouvé ces partis parmi les dizaines, les centaines de partis qu’il y a dans le pays, nous décidons de créer celui-ci, c’est bien parce qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose que les autres ne font pas et que nous avons décidé de faire. C’est le LMA que personne n’a fait, que personne ne fait,  mais qui est le vrai problème du sous-développement, le vrai frein du développement de notre pays. Nous ne faisons partie d’aucune mouvance, nous ne faisons allégeance à aucun baron politique quel qu’il soit, à aucun baron financier. Nous sommes le Front Souverain et, nous restons le Front Souverain.

Un mot sur la reforme du système partisan qui est actuellement en cours ?

Non ! Pour se réunir, il faut le faire d’abord sur des bases claires. Il ne faut pas se réunir en club politique pour partager un gâteau, comme c’est le cas depuis 1960 où  à chaque fois  qu’il y a eu des élections.
Vous avez vu quand Talon a été élu tout le monde est parti de son côté.  Quand Yayi Boni était là,  ils étaient tous avec lui.  Qu’est ce que vous voulez changer maintenant en disant qu’il y a regroupement des partis, c’est du bluff.  C’est de l’hypocrisie. C’est du mensonge. C’est de la duperie. Nous,  on ne joue pas dans ce jeu là. Nous restons le Front Souverain. Tous les partis n’ont qu’à s’unir,  et nous on reste à côté. Nous n’avons pas le même message.

Je vous remercie !

Réalisation : Manassé AGBOSSAGA

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