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Développement national inclusif : L’Ong Enafa œuvre pour une participation significative de la femme

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Le thème ‘‘Femmes, croissance économique au Bénin: opportunités et défis des politiques publiques’’ a fait l’objet d’une conférence-débat organisée ce jeudi 5 mars 2018 à l’hôtel Bénin marina. Initiative de l’Ong Enafa, avec le soutien de ses partenaires dont le Pnud, l’Unfpa, cette conférence-débat a permis d’explorer les modèles de développement successifs du pays, les composantes socioéconomiques en jeu, les compatibilités politiques requises pour soutenir un développement national inclusif dans lequel la femme joue une participation significative.
Manassé AGBOSSAGA
La participation intégrante des femmes dans le processus de développement préoccupe l’Ong Anefa. Avec l’appui du Programme des nations unies pour le développement (Pnud), du Fonds des nations unies pour la population (Unfpa) et autres, l’Ong Anefa a organisé une conférence débat sur le thème ‘‘Femmes, croissance économique au Bénin: opportunités et défis des politiques publiques’’.
Pendant plusieurs heures, les uns et les autres ont tenté d’explorer les modèles de développement successifs du pays, les composantes socioéconomiques en jeu, les compatibilités politiques requises pour soutenir un développement national inclusif dans lequel la femme joue une participation significative. Et pour atteindre ce but, les orientations stratégiques du développement national béninois, l’obédience macroéconomique dans lequel s’inscrivent les politiques de développement , comment les femmes ou le secteur privé féminin pourraient en tirer meilleur profit; les conditions minimales et les transformations sociales pour un décollage économique au Bénin avec un impulsion des femmes, les possibilités actuelles pour accroître l’employabilité des femmes dans les secteurs formels publics privés, sont les préoccupations abordées lors des débats.
« Aujourd’hui les femmes sont confinées dans des secteurs d’activités qui sont peu rentables, dont la productivité est très faible. Un apport dans la productivité des femmes va garantir l’accroissement du produit intérieur du brut. Donc nous nous sommes dits en regardant, en analysant le Pag, les orientations stratégiques du gouvernement béninois, quels sont les pré requis au niveau des femmes pour pouvoir, premièrement comprendre, deuxièmement, influencer, et troisièmement tirer profit au maximum des orientations stratégiques du gouvernement », renseigne Dr Maxime Houinato, président de l’Ong Enafa, économiste et sociologue de formation.
Participant à la conférence, Marie-Odile Attanasso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fait savoir que l’accès au crédit, à la terre des femmes peut donner un coup de pouce au Produit intérieur brut.
« Le rôle productif de la femme lorsqu’on essaye de régler ces questions d’inégalité d’accès au crédit, d’accès à la terre, d’accès aux facteurs de production nous pourrons impacter durablement le niveau de croissance de nos pays », a-t-elle expliqué.
Dans le même sens, le représentant de l’Unfpa, Koudaogo Ouédraogo a, dans métaphore bien inspirée, invité les pouvoirs publics à permettre aux femmes d’être des actrices économiques puissantes comparables aux hommes, et non à les reléguer dans la catégorie de Pme, de Pmi, de Microcrédit.
Et comme si elle partageait cet avis, Ginette G., représentante du Pnud a confié que l’Afrique perd 105 milliards, faute de ne pas exploiter suffisamment les potentialités des femmes dans l’activité économique.
Pour corriger le tir, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale propose que le financement des partis se fasse en fonction du nombre de femmes.
C’est dire qu’à cette conférence débat, du social, à l’économie en passant par la politique, toutes les pistes ont été exploitées.

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