Plus de cinquante fonctionnaires de la douane béninoise participent depuis le mardi 25 février 2020 à l’hôtel Bénin royal à un atelier national sur la lutte contre les transports physiques transfrontaliers d’espèces et d’instruments négociables au porteur. Il s’agit pour le Giaba et la Centif de contribuer à la mise en œuvre effective des mesures préventives et des techniques de contrôle des transports physiques transfrontaliers illicites d’espèces et d’instruments négociables au niveau des frontières.
Manassé AGBOSSAGA
Cet atelier de trois jours s’inscrit dans la droite ligne du vaste programme de renforcement de capacité élaboré par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) au profit de tous les acteurs impliqués dans la LBC/FT. Serges Houédanou a, dans ce sens, indiqué que cette assise qui regroupe une cinquantaine de fonctionnaires de la douane béninoise « contribuera à la mise en œuvre effective des mesures préventives et des techniques de contrôle des transports physiques transfrontaliers illicites d’espèces et d’instruments négociables dans nos frontières ».
Menacon Amoussou a mis en avant la volonté du GIABA, et ce en application des recommandations du GAFI, d’accroître la compréhension des acteurs et parties prenantes, notamment ceux en charge des contrôles aux frontières des mouvements de l’argent liquide, sur la nature des procédés criminels de son exploitation à des fins de blanchiment de capitaux ou d’infractions connexes.
Et pour atteindre cet objectif, il a indiqué que les experts mettront à la disposition des participants les « cadres normatifs et quelques cas des méthodes utilisées par les passeurs de fonds. Le représentant de Giaba l n’a pas manqué d’inviter les participants à partager leurs expériences respectives, à identifier les défis auxquels ils sont confrontés, à s’approprier les meilleures pratiques pour lutter contre les fraudes et en particulier contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et enfin à formuler de façon participative des recommandations idoines pour des solutions durables aux problèmes liés aux transports physiques illicites transfrontaliers d’espèces et d’instruments négociables au porteur.
Pour sa part, le représentant du directeur général de la douane a indiqué que cet atelierrenforcera les capacités des agents des douanes sur les meilleures pratiques internationales pour détecter et empêcher les transports physiques illicites transfrontaliers d’argent liquide. Aussi a-t-il fait savoir qu’il contribuera au renforcement de la capacité opérationnelle des agents des douanes afin de contrôler de manière adéquate les mouvements transfrontaliers d’argent liquide ; à doter les agents de techniques de surveillance, de détection et d’interception des mouvements illégaux d’argent liquide en menant des enquêtes financières parallèles de blanchiment de capitaux et/ou de financement du terrorisme, à renforcer les capacités des agents à perturber les groupes criminels transnationaux par des saisies de fonds et des enquêtes de suivi connexes.
Le représentant a également précisé que cet atelier facilitera la mise en œuvre de la recommandation 32 du GAFI.