Attaque au couteau à Rambouillet : une fonctionnaire de police tuée

Le Parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête sur l’attaque au cours de laquelle un homme a égorgé une fonctionnaire de police avant d’être neutralisé.

Un homme a tué à coups de couteau une fonctionnaire de police au commissariat de Rambouillet (Yvelines), avant d’être interpellé et blessé par balles par d’autres agents, a indiqué le parquet de Versailles et une source policière à l’Agence France-Presse, ce vendredi 23 avril. Jean Castex, Premier ministre, mais également Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, se sont rendus dans ce commissariat pour dénoncer cet acte meurtrier. En réaction, le locataire de la Place Beauvau a annoncé que la sécurité serait renforcée devant les commissariats et gendarmeries.

Les faits se sont produits vers 14 h 20 dans le sas du commissariat de Rambouillet, ville paisible de près de 26 000 habitants, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris. La fonctionnaire administrative, qui était d’abord en arrêt cardiorespiratoire, est décédée sur place, malgré l’intervention des pompiers. Mère de deux enfants, cette agente du secrétariat du commissariat rentrait de sa pause déjeuner quand l’assaillant lui a porté deux coups de couteau à la gorge. De source policière, le meurtrier présumé, qui était également blessé, est mort sous les balles d’un seul et même policier. Il s’agit d’un ressortissant tunisien de 36 ans, inconnu des services de police et des renseignements territoriaux et en situation régulière. D’après le procureur, cet habitant de Rambouillet aurait effectué des repérages en amont de son passage à l’acte. « Une évaluation est en cours par la Sdat (Sous-direction antiterroriste) », a indiqué à l’AFP le Parquet national antiterroriste (Pnat). 

« Un drame pour la police nationale »

Le département des Yvelines a été lourdement endeuillé, avec la mort des deux policiers à Magnanville, en juin 2016, puis l’assassinat du professeur Samuel Paty, en pleine rue à Conflans-Sainte-Honorine, en octobre 2020. « Tous les services d’enquête sont sur place », a réagi François Bersani, secrétaire départemental du syndicat Unité-SGP Yvelines, qui évoque « un drame pour la police nationale ». Pour l’heure, on ignore s’il s’agit ou non d’une attaque à caractère terroristeLe Parquet antiterroriste s’est saisi de l’affaire. Les forces de l’ordre, lourdement armées, sont sur place.

AFP

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