Quand l'anodin devient une information

Décès de patients au CNHU pour cause de coupure de courant : Richard Boni Ouorou réclame la tête du directeur général du CNHU et du ministre de la Santé

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Les décès de 4 patients dans le plus grand hôpital du Bénin pour cause de coupure d’électricité, selon le père d’une des victimes, provoque l’ire de Richard Boni Ouorou. A travers un texte publié sur sa page Facebook, le Politologue socio-économique a exprimé toute sa colère, appelant à la démission du directeur général du CNHU/HKM et du ministre de la santé. Lire son coup de gueule.

« 4 morts pour une raison absurde.

4 morts qui pourraient être nos parents, nos amis, des proches, ou nous-mêmes.

4 morts inutiles et 4 morts de trop.

Je suis attristé, profondément déçu qu’en 2022, dans mon cher pays, l’on meure d’une coupure d’électricité, dans l’hôpital dit de référence du pays.

Je suis atterré, dévasté.

J’ai la chance de me soigner hors du pays, là où les hôpitaux ne sont pas des mouroirs

Mais combien de Béninois ont la même chance que moi?

J’ai le privilège d’exiger une qualité irréprochable de soins, mais qu’en est-il de mes compatriotes qui n’ont nulle part ou aller, et pas d’autre option que de se vouer à la Divine Providence en se rendant dans ces lieux négligés, peu équipés, et où il est désormais impossible qu’un groupe électrogène fonctionne normalement en cas de panne électrique.

Sous d’autres cieux, le directeur général du CNHU et le ministre de la Santé auraient déjà fait une déclaration publique annonçant leur démission. Mais ici, dans mon cher pays, cela ne risque pas d’arriver. Ils peuvent dormir tranquilles et manger en paix. Il n’y a eu que 4 morts après tout. 4 morts ce n’est rien. 4 familles endeuillées, sur 12 millions d’habitants, qu’est-ce que cela représente ?

Sous d’autres cieux la santé du peuple est prise au sérieux, elle est prioritaire et n’est pas sacrifiée sur l’autel des ambitions personnelles, ou des réalisations touristiques tape-à-l’œil, faisant étalage d’une mégalomanie à faire vomir. Dans le même temps un hôpital public, le plus grand du pays manque de produits de première nécessité, et les plaintes du personnel soignant sont ignorées, et surtout leur droit de grève bâillonné.

Sous d’autres cieux, un deuil national serait prononcé et cette situation adressée comme il se doit. J’ose croire que cette fois-ci, les promesses d’enquêtes et de sanctions, faites à grand renfort de communiqués laconiques, ne s’éteindront pas après quelques jours.

J’ose croire, cher monsieur le président de la République, que vous prendrez vos responsabilités jusqu’au bout, et que les responsables seront sévèrement punis. Pas seulement par devoir moral envers ces 4 morts, mais aussi par respect envers votre peuple tout entier.

De tout cœur avec mon pays.

 Boni Richard Ouorou

 

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