Absences de Yayi et Soglo à l’investiture de Talon malgré l’invitation reçue: Le Politologue Ouoro dédouane les deux anciens présidents

Les deux anciens présidents du Bénin encore en vie n’étaient pas à la cérémonie d’investiture du président Talon, le dimanche 23 mai dernier à Porto-Novo. Au cours d’une sortie médiatique,  Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du Gouvernement a pourtant   confirmé que Boni Yayi et Nicéphore Soglo  ont bien reçu leurs invitations pour assister à l’investiture de Patrice Talon, conformément aux normes républicaines. Beaucoup ont alors vu un manque d’élégance des deux anciens présidents ou une atteinte à la République. Mais le Politologue Richard Boni Ouorou n’est pas de cet avis.

Les deux anciens présidents du Bénin encore en vie n’étaient pas à la cérémonie d’investiture du président Talon, le dimanche 23 mai dernier à Porto-Novo. Au cours d’une sortie médiatique,  Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du Gouvernement a pourtant   confirmé que Boni Yayi et Nicéphore Soglo  ont bien reçu leurs invitations pour assister à l’investiture de Patrice Talon, conformément aux normes républicaines. Beaucoup ont alors vu un manque d’élégance des deux anciens présidents ou une atteinte à la République. Mais le Politologue Richard Boni Ouorou n’est pas de cet avis.

«   De mon point de vue, je pense que la « sacralité » des liens institutionnels qui liaient encore les anciens chefs d’Etats a leurs précédente fonction et qui expliquent leurs présences a cet événement, sont foulés au pied quand le successeur demanda aux policiers de gazer l’un au marché Dantokpa, de le maintenir enfermer dans son lieu de résidence pendant plus de 52 jours, sans aucune ordonnance restrictive émise par un juge.

Quand le successeur suggère avec mépris à l’opinion et à ses partisans, que ses prédécesseurs n’ont contribué en rien au développement du pays et qu’il est lui, entrain de tout organiser. L’utilisation du verbe organiser n,est pas anodin, car sous le prétexte de reformer l,État et les institutions, M Patrice Talon est entrain de réorganiser l’Etat et lui adapte les institutions qui serviront la nouvelle organisation.

Dans de telles circonstances et compte tenu du caractère méprisant de l’hôte connu des uns et des autres, il serait hasardeux voire suicidaire pour des pères de familles, d’aller poser leurs fesses et se forcer d’afficher un sourire hypocrite pour les besoins de la circonstance.

Ne pas y aller, n’étant pas une infraction morale commise envers la république, y aller aurait été un manque de respect pour soi-même et pour ceux et celles qui vouent encore une solidarité a la personne de ces deux anciens chefs d’État » explique t-il avant de conclure  « Je prie ceux et celles qui mal informés, voient en l’absence des personnes citées, une atteinte a la république. Il n’en est rien ! ».

Manassé AGBOSSAGA

Richard Boni Ouorou
Absences de Boni Yayi et Nicéphore Soglo à l’investiture de Patrice Talon malgré l’invitation reçue : Richard Boni Ouoro dédouane les deux anciens présidents

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« Les anciens présidents M Yayi Boni et M Nicephore Soglo, ont été invités à la cérémonie d’investiture de M Patrice Talon. C’est un fait, une tradition protocolaire très ordinaire.

Mais dans les faits, et de façon objective, sont-ils vraiment invités?

D’abord, déconstruisons les idées reçues. La cérémonie d’investiture d’un chef d’état, n’est pas un événement au cours duquel la république est célébrée à l’instar du 1er Août etc…

Il s’agit lors de cet événement, de la prise de fonction d’un individu auréolé par une majorité de concitoyens qui voient en lui, la personne capable de les représenter et d’assurer leurs intérêts sociaux.

C’est donc l’entrée en fonction de cette personne et un événement pour ses partisans et parfois par extension pour toutes celles et ceux qui ont coalisé avec cette option.

Cela dit, la république et l’Etat, sont l’ensemble des institutions et organes qui demeure malgré les changements à la tête de l’Etat.

Vous comprendrez alors qu’a l’investiture, ce n’est ni l’Etat, ni la république qui sont célébrés en tant que tels, mais une formalité d’entrée en fonction.

Cependant, il est coutume chez nous et même ailleurs que les anciens dirigeants ou les prédécesseurs encore en vie de celui ou celle qui rentre en fonction. Assistent à l’événement aux cotes des partisans et autres autorités régulières.

Pourquoi n’y étaient-ils pas se demandent une majorité de béninoises et béninois, pourquoi déroger a la tradition?

De mon point de vue, je pense que la « sacralité » des liens institutionnels qui liaient encore les anciens chefs d’Etats a leurs précédente fonction et qui expliquent leurs présences a cet événement, sont foulés au pied quand le successeur demanda aux policiers de gazer l’un au marché Dantokpa, de le maintenir enfermer dans son lieu de résidence pendant plus de 52 jours, sans aucune ordonnance restrictive émise par un juge.

Quand le successeur suggère avec mépris à l’opinion et à ses partisans, que ses prédécesseurs n’ont contribué en rien au développement du pays et qu’il est lui, entrain de tout organiser. L’utilisation du verbe organiser n,est pas anodin, car sous le prétexte de reformer l,État et les institutions, M Patrice Talon est entrain de réorganiser l’Etat et lui adapte les institutions qui serviront la nouvelle organisation.

Dans de telles circonstances et compte tenu du caractère méprisant de l’hôte connu des uns et des autres, il serait hasardeux voire suicidaire pour des pères de familles, d’aller poser leurs fesses et se forcer d’afficher un sourire hypocrite pour les besoins de la circonstance.

Ne pas y aller, n’étant pas une infraction morale commise envers la république, y aller aurait été un manque de respect pour soi-même et pour ceux et celles qui vouent encore une solidarité a la personne de ces deux anciens chefs d’État.

Je prie ceux et celles qui mal informés, voient en l’absence des personnes citées, une atteinte a la république. Il n’en est rien !

Portez-vous mieux ».

Richard Boni Ouorou

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