Politique: Le bloc républicain annonce la promotion de la jeunesse, mais donne la parole à ses « pépés » et « mémés »

Le respect des engagements pris, est la chose, la moins partagée au Bloc républicain. Pour cause, force est de constater, le faussée entre les engagements pris à l’issue de la rentrée politique et les actes posés dans la foulée…

Le respect des engagements pris,  est la chose,  la moins partagée au Bloc républicain. Pour cause, force est de constater, le faussée entre les engagements pris à l’issue de la rentrée politique et les actes posés dans la foulée.

Manassé  AGBOSSAGA

Juste quelques heures après la clôture des assises, un communiqué signé de Janvier Yahouédéhou dévoilait les personnes désignées pour aller faire le point des travaux sur les médias. Chose curieuse, en lieu et place des jeunes, c’est les ‘‘pépés’’ et ‘‘mémés’’ du parti qui ont été préféré.

Excepté le jeune Clotaire Olohidé, le choix s’est porté sur des vieux routiers de la politique béninoise  pour faire le point des travaux pourtant dédiés aux jeunes et aux femmes

Jacques Migan, ancien soutien du Général Mathieu Kérékou, ancien, habitué de tous les régimes, et  spécialiste des changements de veste,  Nassirou Arifari Bako, ancien ministre de Yayi, presque habitué à tous les régimes, Sofiath Chanou, ancienne membre de l’écurie FcBe, Alimatou Badarou, tous et toutes, la soixantaine environ sont allés se mettre en lumière sur les médias, le dimanche dernier.   .

C’est un indice. Il s’agit d’un jeu de façade. Malgré les paroles mielleuses,  Abdoulaye Bio Tchané n’est pas prêt à donner une place de choix à la jeunesse républicaine.

Jeunes républicains, c’est un avertissement kpakpatotique.

Présidentielles de 2021: Déjà deux candidatures annoncées

La présidentielle de 2021, c’est dans moins de deux ans. Et déjà, les candidats à la succession de Patrice Talon s’annoncent. En effet, deux potentiels candidats ont fait part de leurs intentions de briguer la magistrature suprême.

La présidentielle de 2021, c’est dans moins de deux ans. Et déjà, les candidats à la succession de Patrice Talon s’annoncent. En effet, deux potentiels candidats ont fait part de leurs intentions de briguer la magistrature suprême.

Benoit Illassa, deuxième candidat déclaré à la présidentielle de 2016 après Simon Tomèty

Institutionnaliste de reforme publique et ancien directeur de l’Ecole de la Nouvelle conscience, Simon Narcisse Tomèty avait  annoncé en 2018 sur sa page facebook sa candidature pour la présidentielle de 2021. « Mon ambition,  c’est d’être le prochain président de la République du Bénin dès le 6 avril 2021.  Je suis prêt pour le job.  Merci ! », avait  confié  l’Institutionnaliste.

Et comme Simon Narcisse Tomèty, Benoît Illassa a utilisé le même canal pour afficher  ses ambitions de siéger au palais de la marina. « Bénin : Je suis candidat aux présidentielles de 2021 », a indiqué l’ancien Ambassadeur du Bénin auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et ancien compagnon de Patrice Talon.

Prochaine équation à résoudre pour Tomèty et Illassa. Passer le cap  du parrainage et les 50 millions de cautions avant d’officialiser leurs candidatures.

Manassé AGBOSSAGA

Organisation bâclée de la rentrée politique du Bloc républicain : A ce rythme le cheval va se retrouver dans un cimetière de Djougou

Sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, le Bloc républicain a présenté un vilain spectacle à l’occasion de sa rentrée politique le samedi dernier. Cette rentrée qui répondait sans doute aux Journées de l’Union progressiste, son rivale a souffert d’un amateurisme et d’une mauvaise organisation. Ceci, malgré le report d’une semaine de l’activité.

Sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, le Bloc républicain a présenté un vilain spectacle à l’occasion de sa rentrée politique le samedi dernier. Cette rentrée qui répondait sans doute aux Journées de l’Union progressiste,   son rivale a souffert d’un amateurisme et d’une mauvaise organisation. Ceci,  malgré le report d’une semaine de l’activité.

Manassé AGBOSSAGA

Ce cheval républicain pourrait se retrouver dans un cercueil pour loger dans un cimetière de Djougou

Le  bloc républicain a beau être un parti la mouvance présidentielle, il ne partage  visiblement pas les mêmes valeurs que son leader, le président de le République, Patrice Talon.  

En effet, les responsables du bloc républicain qui côtoient  le chef de l’Etat n’ont éprouvé aucun gène à étaler leur amateurisme.

Premier péché, le retard

Contrairement au président Patrice Talon qui fait preuve d’une extrême ponctualité dans ses déplacements et activités, les Républicains ont accusé plus d’une heure de retard avant de démarrer la cérémonie d’ouverture, annoncée pour 09h00. Au bloc républicain, l’heure après l’heure est sans doute la devise.

Bako n’a-t-il pas débloqué les fonds

A leur grand amour pour le retard, Abdoulaye Bio Tchané, Nassirou Arifari Bako, et consorts ont montré leur attachement à la chaleur. Ce n’est sans doute pas pour rien que le Bloc républicain s’apparente à un parti du Nord Bénin, région où il fait habituellement chaud.

En effet, il régnait une chaleur ambiante dans la salle qui recevait les délégués, les invités et autres. Conséquence, d’une climatisation presque inexistante. La très jeune ministre de l’industrie et  du commerce ne manquait alors pas de faire recours à son éventail, comme si en quittant chez elle,  elle savait à quoi s’y attendre.

Pour sa part, le très controversé ministre Alain Orounla qui était juste à côte de son homologue du commerce mettait régulièrement  sa main dans la poche pour sortir son mouchoir et s’essuyer le visage.

L’un des militants qui étaient venus à cet évènement sans prendre les mêmes dispositions que les ministres du commerce et de la communication a préféré jeter l’éponge. « Avec cette chaleur, je ne peux pas rester », lançait il alors que nous étions juste à ses côtés.

En outre, des ténors du parti ont préféré se mettre sous les arbres pour jouir de la chaleur pendant que les délégués étaient en travaux.

Même la salle apprêtée pour la restauration végétait dans une chaleur indescriptible. C’est à croire que Nassirou Arifari Bako, président du comité d’organisation et  ancien président du Cos-Lépi (version KO présidentielle 2011), nommé plus tard ministre des Affaires étrangères, sans doute pour l’ensemble de son œuvre, n’a pas débloqué les fonds pour payer convenablement le prestataire.

Les journalistes victimes de cet amateurisme

A la chaleur, il faudra souligner ce dispositif incompris dans la salle où il était difficile de se retrouver. Pire, la sonorisation était médiocre. Difficile alors d’entendre aisément le discours du secrétaire général du parti Abdoulaye Bio Tchané,  lui qui donne l’impression de faire une confession quand il intervient à chaque fois.

 Les journalistes  ont aussi fait les frais de la mauvaise organisation de la rentrée politique du Bloc républicain. Aucune  salle prévue pour leur permettre de se mettre à l’abri  pendant que les travaux se déroulaient. Ils étaient tous éparpillés comme des mouches sur l’esplanade. Et même pour entrer en possession de leur maigre perdiem, ils ont dû attendre des heures et des heures. Encore que là, il y a, à redire.

Lassé de ce vilain spectacle, votre kpakpato a préféré quitter les lieux avec la certitude que si le bloc républicain continue avec cette mauvaise organisation et cet amateurisme, le cheval risque de se retrouver dans un cimetière de Djougou, fief de son secrétaire général.

Cela sera d’ailleurs du déjà vu à l’image des deux échecs retentissants de Abdoulaye Tchané, à la présidentielle de 2011 et 2016.

A la rentrée politique du Bloc républicain : Le représentant de Moele- Bénin tacle le BR et l’UP

Le parti de Jacques Ayadji a saisi la tribune de la rentrée politique du Bloc républicain pour régler ses comptes avec ses alliés de la mouvance présidentielle. Céphise Béo Aguiar, secrétaire général de Moele-Bénin a, à demi-mot, égratigné le Bloc républicain (BR) et l’Union progressiste (UP), lors de son allocution.

Avec une forte délégation conduite par Céphise Béo Aguiar,  le parti Moele-Bénin a répondu à l’invitation des responsables du parti Bloc républicain (BR), ce samedi 17 novembre 2019 à Porto-Novo. Occasion pour Céphise Béo Aguiar de dire ses vérités aux responsables du Bloc républicain et de l’Union progressiste.

Manassé AGBOSSAGA

Le parti de Jacques Ayadji a saisi la tribune de la rentrée politique du Bloc républicain pour régler ses comptes avec  ses alliés de la mouvance présidentielle. Céphise Béo Aguiar, secrétaire général de Moele-Bénin a, à  demi-mot,  égratigné le Bloc républicain (BR) et l’Union progressiste (UP), lors de son allocution.

Dès l’entame de son propos, Céphise Béo Aguiar a indirectement dénoncé l’absence du Bloc républicain  au conseil national  de Moele-Bénin à Abomey. «  La dernière fois,  nous aurions vraiment aimé avoir le Bloc républicain à nos côtés », déplore t-il, avant d’ironiser «  Mais, notre cœur n’est pas gêné. On peut avancer ».

Après cet reproche diplomatique, Céphise Béo Aguiar s’attaque indirectement à l’Union progressiste (UP).  Comme une femme refuse publiquement  les avances d’un homme, le secrétaire général du parti désapprouve publiquement l’appel fait à Moele-Bénin de  rejoindre l’UP,   par son  représentant lors du conseil national à Abomey.

 « Nous sommes ensemble.  D’aucuns sont venus à Abomey pour nous demander en mariage.  Est-ce qu’on peut se marier sans un minimum de vérité ? La Cour qui nous a été faite pèche par son défaut d’élégance. Mais,  nous observons davantage par usage de voix médiatique’ relativement maladroite que cette cour se fait de façon très assidue pendant même que à aucun moment nous nous sommes intéressés par une telle démarche. Moelle Bénin estime que autour du président de la République,  toutes les forces politiques qui soutiennent son action sont en famille.  Il faut éviter l’insecte », a-t-il dénoncé.

Kpakpato Médias ne pouvait pas s’empêcher de revenir sur ce détail, même si en Kpakpato averti,  on ne commettra pas  l’erreur de mettre notre  bouche dans palabre des membres d’une même famille.

Organisation pour la défense des acquis de la conférence nationale : L’Odacn se dote de ses Comités à Cotonou

L’Organisation pour la défense des acquis de la conférence nationale (Odacn) met en place son dispositif de « guerre ». Après Parakou, Houdou Ali, Saliou Adamou, Gbédji et autres responsables ont installé les Comités de défense des acquis de la Conférence nationale du 1er au 13ème arrondissement de Cotonou, ce samedi 16 novembre 2019 à l’annexe de la Fondation Mathieu Kérékou, à Cotonou.

Manassé AGBOSSAGA

L’Organisation pour la défense des acquis de la conférence nationale se dote de son aile de Cotonou. Après Parakou, il y a quelques semaines, Houdou Ali, Saliou Adamou, la ministre Gbédji et d’autres responsables ont procédé dans l’après-midi du samedi 17 novembre à l’installation des Comités de défense des acquis de la Conférence nationale du 1er au 13ème arrondissement de Cotonou.

Saliou Adamou

Avant d’investir les 13 membres dans leur nouvelle fonction, Saliou Adamou a rappelé que l’Odacn est une organisation apolitique qui regroupe les acteurs de la société civile, les partis politiques toutes tendances confondues. Le secrétaire général de l’Odacn a ensuite mis l’accent sur la nécessité d’une bonne organisation pour l’atteinte des objectifs. « La défense des acquis de la Conférence nationale ne peut pas se faire sans une organisation digne du nom », a insisté Saliou Adamou.

Dans le même sens, Houdou Ali a confié que l’organisation  comprend trois éléments à savoir l’Homme, l’Idéal, la Structure. Puis d’ajouter, « nous sommes les héritiers de la conférence nationale, c’est notre idéal ».

Le président de l’Odacn invite à cet effet les membres à être convaincus de cet idéal et par ricochet de leurs actions.

Houdou Ali a ensuite précisé que l’installation des 546 comités donnera place à l’Assemblée constituante qui présentera au chef de l’Etat la plateforme revendicative de l’ODACN.

Pour sa part l’ancienne ministre de l’eau Gbédji a rappelé que les acquis de la Conférence nationale comprennent,  entre autres,  le pluralisme politique, la liberté, la démocratie, mais aussi et surtout la constitution, qui dénonce t- elle est actuellement galvaudée.

Les membres des comités connaissent donc leur mission.

Crise postélectorale: Le Colonel Pascal Tawès vole au secours des orphelins des parents tués

Le Colonel Pascal Tawès soulage les peines des familles, orphelins, victimes des violences de la crise postélectorale. Absent du territoire national, il a apporté son soutien financier et matériel aux familles, orphelins, victimes des violences de la crise postélectorale, qui ont pu être recensés sur toute l’étendue du territoire national.

Le Colonel Pascal Tawes a fait parler son cœur à l’endroit des familles, orphelins, victimes des violences de la crise postélectorale. Depuis les Etats-Unis où il séjourne, le Colonel à la retraite  a apporté son soutien financier aux orphelins des parents tués  lors des violences de la crise postélectorale, qui ont pu être recensés sur toute l’étendue du territoire national.

Manassé AGBOSSAGA

Le Colonel Pascal Tawès soulage les peines des familles, orphelins, victimes des violences de la crise postélectorale. Absent du territoire national, il a apporté son soutien financier et matériel aux familles, orphelins, victimes des violences de la crise postélectorale, qui ont pu être recensés sur toute l’étendue du territoire national.

Le colonel Tawès

De Cotonou à Tchaourou, de Savè à Parakou, en passant par  Djougou à Boukoumbé, le Colonel Pascal Tawès n’est pas resté indifférent aux difficultés rencontrées par les orphelins des parents tués lors de la crise postélectorale.

A Cotonou,  par exemple, les orphelins  de Feu Prudence Amoussou ont reçu la modeste contribution financière du Colonel Tawes, le  samedi 19 octobre dernier,  par l’intermédiaire de  Thiery Sèdjro,   jeune activiste politique.

En outre, les orphelins de Feu Fidèle Combétti (Boukoumbé), les orphelins du Feu brigadier Djangou Mohamed (Djougou), les orphelins de Feu Amssouma Yacoubou (Parakou),  les orphelins de  Feu Amadou Sodik, Feu Sowade Mouftaou (Tchaourou),  les orphelins de  Feu Wole Wily (Kilibo), et les orphelins de Feu Oluwatobi Jeannette, de Feu Olatumi Nouroudine, de Feu  Atchadé Wilfried ( Savè) ont également bénéficié de la même marque d’affection du Colonel  à la retraite Tawès.

Sans surprise, à chacun de ces endroits, la gratitude à l’endroit du bienfaiteur fut au rendez-vous.

Sens de l’acte  

Loin d’être un acte propagandiste, le Colonel Pascal Tawès prouve au contraire son attachement aux valeurs de solidarité, républicaines, patriotiques. Et même si cet acte ne ramènera pas à la vie les parents assassinés, il redonne  néanmoins de l’espoir  et du sourire aux orphelins.

Ce geste vient également  motiver et encourager  les jeunes leaders à ne pas négliger les orphelins, mais aussi susciter l’adhésion du peuple.

En outre, ce soutien financier depuis les Etats-Unis où séjourne le Colonel Tawès  vient interpeler les politiciens sur la nécessité de faire preuve de solidarité en ne s’occupant pas  seulement de leurs militants.  

C’est donc une action modeste, mais pleine de  sens.

Financement public des partis politiques: Les pertinentes propositions de Bénilde Akambi aux députés

Cela peut sembler irréaliste comme proposition, mais dans le contexte qui est le nôtre, il s’agit non pas de protéger ses intérêts, mais de tendre la main aux autres acteurs de la crise pour redonner confiance au peuple et décrisper l’atmosphère.

PROPOSITION DU COMITE DES EXPERTS AU SUJET DU FINANCEMENT PUBLIC DES PARTIS POLITIQUES

Mon analyse et mes suggestions aux parlementaires

Bénilde Akambi Secrétaire général du Gouvernement des Jeunes du Bénin (GJB),
Membre de la 4e promotion de l’Ecole Politique du NIMD-BÉNIN

Avant que de saisir ma plume et de me prononcer sur le sujet, j’ai longtemps hésité. Sans doute parce que je m’interrogeais (je m’interroge encore d’ailleurs !) sur votre réceptivité, sur votre capacité à admettre la critique, surtout quand elle provient de quelqu’un qui n’est pas de votre camp.

Toutefois, je me réclame citoyen. Et en tant que tel, je me fais l’obligation de vous saisir avant que vous ne posiez un acte qui, je l’entends ainsi, ne constitue point une avancée, mais un recul.

Vous vous apprêtez à voter une Loi sur le financement public des partis politiques, en complément des dispositions de la charte des partis politiques.

Et je voudrais espérer qu’avant de la voter, vous userez, cette fois-ci de votre droit constitutionnel d’amendement.

I-Du recul au sujet du financement privé des partis politiques

L’objectif premier du financement public des partis politiques est de leur assurer une relative indépendance vis-à-vis de l’influence informelle des mécènes, donateurs, et autres ‘’légateurs’’. Dans une perspective plus pragmatique, il peut s’entendre comme une récompense à la participation effective des partis politiques à l’animation de la vie politique nationale.
Au fil des expériences législatives en la matière, il s’est révélé que l’arme la plus efficace pour atteindre cet objectif est, d’une part d’opérer une nomenclature claire des types d’apports admis à être reconnus comme un financement privé des partis, et d’autre part, d’imposer une limite dans la proportion. En France, par exemple les dons privés sont limités à 7.500 Euros par an, par personne physique. Les dons par des personnes morales y sont interdits.

Au Bénin, la loi 2001-21 du 21 février 2003 après avoir prévu la nomenclature du financement privé, disposait en son article 35 alinéa 3 ‘’Le montant des dons et libéralités actuelles (…)provenant de personnes physiques ou morales et destinés à un parti politique ne doit en aucun cas dépasser le tiers (1/3) du montant total des sources propres à ce parti.’’

En limitant au tiers de leurs ressources les apports privés aux partis, cet article comportait un grand intérêt car elle permettait de faire un grand pas dans la réalisation de l’objectif que j’ai relevé plus haut dans mon développement.

En 2018, à la faveur du vote de la loi 2018-23 du 17 septembre 2018, contrairement à ce qu’on eût pu espérer (une élévation du taux ou de la proportion), la disposition a été simplement supprimée. Désormais donc, les partis politiques peuvent recevoir autant de subsides que la volonté et la capacité de leurs bienfaiteurs le permet.

Évidemment, personne n’est dupe. Plus un bienfaiteur ‘’donne’’ à un parti, plus il peut agir dans l’ombre pour influencer les décisions en son sein.

Ceci, dans un esprit contraire à celui qui a prévalu à la mise en place du financement public des partis politiques.

Un infime espoir était demeuré quant aux propositions du Comité d’Experts qui s’est penché sur le toilettage des textes, mais là encore, l’idée n’a pas prospéré. Les dispositions ont été reconduites. Le recul a été validé.

II-Des avancées possibles en matière de financement public des partis politiques

De la proposition du comité d’experts au sujet du financement des partis politiques, notamment en son article 7, on retient que ‘’le montant total annuel du financement public aux partis politiques est réparti entre les partis éligibles, au prorata des députés élus sur leur liste’’.

Ainsi, la principale condition proposée pour bénéficier d’un accompagnement financier de l’État est d’avoir de députés au parlement.

À première vue, cela peut sembler légitime. Mais le contexte béninois, fait d’assemblée nationale monocolore, de décentralisation, d’exercice de la démocratie à la base, est tel que l’idée me paraît perfectible. Pour deux raisons.

En premier, les niveaux d’animation de la vie politique. Ma remarque à ce niveau est que contrairement à l’esprit qui semble prévaloir à la rédaction des textes, tendant à faire croire que ‘’les réformes’’ ne doivent être implémentées que directement au niveau national (représentativité des femmes au parlement, financement public des partis représentés au parlement, etc.), la vie politique s’anime aussi aux niveaux local et communal, par des partis qui n’ont pas forcément la même envergure que les autres, mais qui, par leur action, contribuent à l’enracinement du processus de démocratisation dans les communes. Dans des États d’Afrique, une part du financement public destiné aux partis est réservée à ceux ayant des élus communaux ou locaux. Au Tchad, en plus du montant forfaitaire de cinq millions systématiquement alloués à chaque parti, depuis 2009 35% du montant global du financement public est réservé aux partis ayant des élus communaux. Au Burkina Faso, le législateur est allé plus loin en choisissant d’accompagner les partis dans le financement de leurs campagnes électorales (législatives ou municipales), c’est-à-dire avant que la notion d’élu n’intervienne (cf. rapport sur le Financement des partis politiques dans l’espace francophone, présenté par Jean Rousselle et Gérard Bila SEGDA, 2014).

Le second argument a trait au contexte actuel de notre pays marqué par un sentiment d’exclusion et d’injustice né des dernières législatives auxquelles n’ont pu participer que deux partis, tous de la mouvance. La conséquence est qu’avec cette proposition, seuls le Bloc républicain et l’Union Progressiste se partageraient la manne qui représente 0,30% de 1862,918 milliards de francs CFA (budget exercice 2018). Évidemment, au lieu d’être une des panacées censé ressortir du dialogue politique, cette disposition n’est en réalité qu’une nouvelle bassine d’eau au moulin de la crise politique qui prévaut.

Contrairement à la première partie de mon développement, vous pouvez encore agir en amont le vote n’a pas encore eu lieu. La constitution, même révisée, vous permet toujours d’amender toute proposition ou projet de loi soumis à votre examen.

Ma proposition est, simplement, au lieu de réserver la totalité du financement public aux seuls partis présents au parlement, de le répartir comme suit :

-50% aux partis ayant des députés au parlement, au prorata des députés élus sur leurs listes ;

-30% aux partis ayant des élus communaux, en conservant le même principe de répartition;

-10% aux partis ayant des élus locaux, en conservant le même principe de répartition;

-10% aux partis ayant des élues femmes (députés et conseillers communaux et locaux), en conservant le même principe de répartitions.

Cela peut sembler irréaliste comme proposition, mais dans le contexte qui est le nôtre, il s’agit non pas de protéger ses intérêts, mais de tendre la main aux autres acteurs de la crise pour redonner confiance au peuple et décrisper l’atmosphère.

Je veux croire que cela vous aidera dans votre tâche.

Paul Hounkpè: « La lutte ne fait que commencer »

A ceux qui évoquent un deal entre Paul Hounkpè et Patrice Talon, le secrétaire exécutif du parti Forces cauris pour un Bénin émergent nie cette accusation. Mieux, il réitère la détermination de son camp à faire plier le chef de l’Etat.

A ceux qui évoquent un deal entre Paul Hounkpè et Patrice Talon, le secrétaire exécutif du parti Forces cauris pour un Bénin émergent nie cette accusation. Mieux, il réitère  la détermination de son camp à faire plier le chef de l’Etat. En effet, face à la presse ce jeudi 31 octobre 2019,  Paul Hounkpè a laissé entendre que le combat, après la reconnaissance juridique du parti n’est qu’ à sa phase préliminaire.  « La lutte ne fait que commencer », lance t-il.

Le secrétaire exécutif national du parti FcBe, reconnu par  Sacca Lafia invite dans ce sens les militants à se tenir prêts pour les consignes à venir. « Nous leur disons d’être prêts pour les mots d’ordre qui leurs seront donnés ».

En attendant, il invite ces derniers à la mobilisation et à la sérénité.

Comédie ou Sincérité?  A chacun, son appréciation.

Mises en garde

En outre, les responsables du parti Forces cauris pour un Bénin émergent ont prévenu les députés contre  toute révision non consensuelle de la constitution. A travers une déclaration de presse lue par l’honorable Garba Yaya, les FcBe ont mis en garde les députés contre tout passage en force dans le dessein de confiscation du pouvoir.

Théophile Yarou, Paul Hounkpè, Idrissou Bako, Garba Yaya et consorts ont suggéré au chef de l’Etat de prioriser la mise en œuvre des mesures d’apaisement avant toute autre mesure au nom de la paix et de l’unité nationale.

Talon et ses députés n’en ont visiblement pas tenu compte.

Manassé  AGBOSSAGA

Elections générales, parrainage, poste de vice président, loi d’amnistie: Ce qu’il faut retenir du menu pimenté des forces de l’Opposition

Au domicile du premier président du Bénin, ère démocratique, ce jeudi 31 octobre 2019, les forces de l’opposition réunies au sein de la Résistance ont réagi sur plusieurs sujets. A travers une déclaration lue par le président Nicéphore Soglo en présence de certains leaders de l’opposition dont Candide Azannaï, Géraldo Gomez, Justin Adjovi, la Résistance a donné son point de vue sur les élections générales, le parrainage, le poste de vice président, la loi d’amnistie, propositions actuellement sur la table des députés. Détails d’un menu pimenté !!!

Au domicile du premier président du Bénin, ère démocratique, ce jeudi 31 octobre 2019, les forces de l’opposition réunies au sein de la Résistance ont réagi sur plusieurs sujets. A travers une déclaration lue par le président Nicéphore Soglo en présence de certains leaders de l’opposition dont Candide Azannaï, Géraldo Gomez, Justin Adjovi, la Résistance a donné son point de vue sur les élections générales, le parrainage, le poste de vice président, la loi d’amnistie, propositions  actuellement sur la table des députés. Détails d’un menu pimenté !!!

Manassé AGBOSSAGA

Sur la question des élections générales, :la Résistance parle d’une vaste escroquerie politique, si elle venait à être effective en 2026, comme annoncée par le ministre Alain Orounla. Par la voix de Nicéphore Soglo, l’Opposition souligne que cela reviendrait à laisser des députés illégitimes allés au terme de leur mandat. Pour l’opposition, cela est inadmissible avec la parodie d’élection organisée le 28 avril dernier.

Quant au parrainage des candidats, les forces de l’Opposition confient qu’il s’agit en réalité du plan caché de « la parodie de  dialogue » initié par le chef de l’Etat, les 10 et 12 octobre derniers. Pour l’Opposition, cette proposition constitue un coup  d’Etat qui mènerait le Bénin vers l’abîme. « Nous tenons à mettre en garde l’assemble nationale contre toute tentative d’une loi induisant le parrainage  par  des élus tels qu’ils  soient », prévient alors Nicéphore Soglo.

Au sujet du poste de  vice président, l’Opposition parle d’une supercherie  et d’un  complot qui remettrait en cause les acquis de la conférence nationale de février 1990. La Résistance invite au passage le président Talon à démissionner s’il se sent fatigué au bout de trois ans d’exercice du pouvoir.

Enfin sur la loi d’amnistie, la Résistance approuve, mais pose des conditions. Par la voix du premier président du renouveau démocratique, la Résistance précise que les crimes commis pendant et après la période électorale ne peuvent rester impunis. Pour les forces de l’opposition, les auteurs de ces crimes  ne peuvent donc bénéficier d’une quelconque loi d’amnistie.

Par contre, la Résistance confie que la loi d’amnistie peut s’appliquer à Sébastien Ajavon,  condamné, selon les propos de Soglo,   par une « Cour aux ordres’, aux exilés politiques,  aux prisonniers et détenus arbitrairement arrêtés pendant la période électorale.

L’Opposition confie qu’un simple acte administratif est suffisant pour dénouer cette situation.

Interpellé, Talon appréciera !

Loi d’amnistie/Dégel de la crise : Six demandes d’Amnesty international Bénin à Talon, Vlavonou, …

Le directeur exécutif d’Amnesty international Bénin s’est prononcé sur la loi d’amnistie que s’apprête à voter les députés à l’occasion d’une conférence de presse dans la matinée de ce mardi 29 octobre 2019 au siège de l’institution. Fidèle Kikan a insisté sur la nécessité de faire la lumière sur les violations des droits humains pendant la période électorale, élément indispensable d’une sortie de crise…

Le directeur exécutif d’Amnesty international Bénin s’est prononcé sur la loi d’amnistie que s’apprête à voter les députés  à l’occasion d’une conférence de presse dans la matinée de ce mardi 29 octobre 2019 au siège de l’institution. Fidèle Kikan a  insisté sur la nécessité de faire la lumière sur les violations des droits humains pendant la période électorale, élément indispensable d’une sortie de crise.

Fidèle Kikan

Dans ce sens, il a, au nom d’Amnesty international Bénin, adressé six demandes  aux autorités béninoises pour le dégel de la crise. Fidèle Kikan a notamment cité la  « garantie d’une enquête transparente et indépendante sur les violences électorales comme l’a promis le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique », la « garantie d’une justice pour les victimes des  violations de droits humains », la  « réaffirmation de l’engagement de l’Etat au sujet de la lutte contre l’impunité et les immunités abusives », la «  libération des personnes arrêtées arbitrairement et détenues dans les cadres des manifestations liées au processus électoral », le « respect de la recommandation du comité des nations unies sur la torture au sujet de la répression des manifestants de mai à Cotonou et de l’usage excessif de la force ayant entraîné des morts », et « l’introduction d’une clause d’exclusion de la loi d’amnistie des violations liées aux droits humains ».

Patrice Talon, président de la République et Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, les plus concernés par cette requête apprécieront !

Manassé AGBOSSAGA