C’est un fléau qui prend de l’ampleur à Boukoumbé. Dans cette commune située au Nord Bénin, depuis le mois de décembre, des jeunes filles, surtout en apprentissage sont kidnappées pour ensuite être données en mariage forcé.
Lors de la tournée d’une équipe du comité départemental de la campagne de lutte contre les grossesses en milieu scolaire et d’apprentissage (ZEGROMISA), Barthélémy N’Tcha, responsable du centre de promotion social de Boukoumbé a confié que plus d’une cinquantaine de cas d’enlèvement de filles, notamment en apprentissage, ont été enregistrés dans la commune, avec une certaine recrudescence dans l’arrondissement de Nata.
N’Tcha N’Po Koubakoua, chef d’arrondissement de Nata confirme la nouvelle.
« C’est un constat bien réel et la situation me préoccupe véritablement, les actions hardies doivent être menées », a-t-il reconnu selon des propos rapportés par l’ABP .
« Selon le responsable CPS de Boukoumbé, lorsque les filles sont enlevées, elles sont d’abord enfermées pendant des jours dans une chambre, ensuite l’on les oblige à se marier, avant de les amener vers le Nigéria », explique l’ABP.
Il urge donc de multiplier les actions pour arrêter la saignée.
Manassé AGBOSSAGA