Joe Biden : ses chiens ont suivi « un stage de discipline »

Rien ne se fait à moitié au pays de l’Oncle Sam : agités et agressifs, les deux bergers allemands du président ont suivi une rééducation sur mesure…

Major et Champ, les deux bergers allemands de la famille Biden.

ux États-Unis, les compagnons à quatre pattes des présidents sont presque aussi suivis que la vie du locataire de la Maison-Blanche… On apprend ainsi que les deux bergers allemands de Joe Biden, qui s’étaient montrés quelque peu excités début mars, sont allés discrètement suivre un stage de rééducation dans le Delaware, là où se trouve la résidence privée du nouveau président américain. Une leçon de dressage sur mesure, selon le site TMZ, qui évoque un « stage de discipline » sur quelques jours afin de permettre aux deux chiens de s’habituer à leur nouvelle vie au 1 600 Pennsylvania Avenue…

Un ancien dresseur, interrogé par le site américain, raconte qu’un déménagement à la Maison-Blanche nécessite forcément une adaptation à un nouvel environnement, avec plus de bruit, de personnes et donc de stress, un changement qui pourrait expliquer le comportement agressif de Major, 3 ans, le plus jeune des chiens, tandis que le second, Champ, serait plus placide en raison de ses 13 ans. Ce qui ne l’a pas empêché lui aussi de suivre la mise à niveau, on n’est jamais trop prudent…closevolume_off

Le 8 mars dernier, la presse avait rapporté que Major avait légèrement mordu un membre du service de sécurité, sans toutefois atteindre la chair, avait vite précisé Joe Biden, quelque peu embarrassé. Les deux bergers allemands se montraient particulièrement agressifs en aboyant ou en sautant sur l’entourage du couple présidentiel. Un scénario que redoutait la première dame Jill Biden, comme elle l’avait confié sur la chaîne NBC : « Ils doivent prendre l’ascenseur, auquel ils ne sont pas habitués, et ils doivent sortir sur la pelouse avec beaucoup de gens qui les regardent. C’est donc ce qui m’obsède… Que tout le monde reste calme ! »

Dog bless America !

Major est vite devenu la coqueluche des médias : c’est la première fois en effet qu’un chien issu d’un simple refuge trouve sa niche dans la prestigieuse enceinte de la Maison-Blanche. Pour célébrer l’événement, le jeune berger allemand a même eu droit à sa propre investiture en janvier dernier sur le Net, une petite cérémonie organisée par l’association qui avait recueilli l’animal avant son adoption par les Biden, en vue de récolter des fonds. Une « indoguration », selon ses termes, avec photos et vidéos, et même une chanson interprétée par l’artiste Josh Groban, qui a conclu le show avec un jeu de mots de circonstance : « Dog bless America ! »

« C’est un bon chien », a reconnu Joe Biden dans une récente interview à NBC, même s’il lui a causé une fracture du pied en lui sautant dessus, en novembre dernier. « Il bouge pour se protéger », a poursuivi le président démocrate, en expliquant que, s’il avait récemment attaqué, c’est parce qu’il avait croisé deux personnes qu’il ne connaissait pas. « 85 % des gens ici l’adorent, il ne fait que remuer la queue », a-t-il précisé, ce qui laisse quand même 15 % d’autres quidams qui préfèrent raser les murs quand ils le croisent…

PAR MARC FOURNY/ Le Point.fr

USA: Biden trébuche sur les marches d’Air Force One

 Le président américain Joe Biden a trébuché à plusieurs reprises sur l’escalier menant à bord d’Air Force One vendredi, mais il se porte bien, a assuré la Maison blanche.

BIDEN TRÉBUCHE SUR LES MARCHES D'AIR FORCE ONE

« Il y avait beaucoup de vent », a déclaré la porte-parole de la présidence Karine Jean-Pierre. « Il va à 100% bien. »

Alors qu’il embarquait dans l’avion présidentiel posé sur la base aérienne Andrews, près de Washington, pour se rendre en Géorgie, le président américain a trébuché à deux reprises, s’est frotté le genou gauche en se relevant, achevant plus lentement son ascension.

Fin novembre, Joe Biden s’était légèrement fracturé un pied alors qu’il jouait avec un de ses chiens.

Agé de 78 ans, il est le président le plus âgé de l’histoire des Etats-Unis.

REUTERS

Corée du Nord : La sœur de Kim Jong-un lance un avertissement aux Etats-Unis

Les Etats-Unis et la Corée du Sud procèdent actuellement à des manœuvres militaires conjointes dans la péninsule

Kim Yo-jong est la petite soeur du leader nord-coréen, Kim Jong-un.

Si à Washington le pouvoir a changé de main, à Pyongyang rien ne bouge pas même la rhétorique vis-à-vis de l’étranger. L’influente sœur du leader nord-coréen Kim Jong-un s’en est prise aux Etats-Unis et à la Corée du Sud dans une déclaration publiée mardi par le quotidien officiel Rodong Sinmun.

Le moment est choisi : les nouveaux secrétaires américains à la Défense et aux Affaires étrangères entament une visite à Tokyo et Séoul. Surtout, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont débuté des manœuvres militaires conjointes la semaine dernière. Kim Yo-jong offre donc « un conseil à la nouvelle administration américaine qui tente de répandre une odeur de poudre sur notre pays ».

« Si vous voulez dormir tranquille pendant les quatre ans à venir (durée d’un mandat présidentiel américain), vous feriez bien de ne rien entreprendre qui vous fasse perdre le sommeil », dit la sœur de Kim Jong-un, selon le Rodong Sinmun. Il s’agit là de la première référence explicite, sans toutefois le nommer, au nouveau président américain de la part de ce pays doté de l’arme nucléaire, plus de quatre mois après l’élection de Joe Biden à la succession de Donald Trump.

28.500 militaires américains en Corée du Sud

La politique étrangère atypique de Donald Trump avait donné lieu à des échanges d’insultes et de menaces de guerre avec Kim Jong-un, suivies d’une extraordinaire lune de miel diplomatique marquée par des sommets entre les deux dirigeants. Ces relations n’avaient finalement pas conduit à des avancées vers une dénucléarisation de la Corée du Nord, soumise à de multiples sanctions internationales en raison de son programme nucléaire.

Quelque 28.500 militaires américains sont stationnés en Corée du Sud pour la protéger d’une éventuelle attaque et Séoul et Washington. La Corée du Nord condamne les entraînements communs qu’elle qualifie de préparation d’invasion. Pour Kim Yo-jong, « le gouvernement sud-coréen a une fois encore choisi « la Marche de la guerre », « la Marche de crise » ».

 20 Minutes avec AFP

Etats-Unis : Deb Haaland, première ministre amérindienne de l’histoire

La représentante du Nouveau-Mexique a été confirmée à l’Intérieur par un vote disputé

Confirmée à l'Intérieur dans le gouvernement Biden, Deb Haaland est la première ministre amérindienne des Etats-Unis.

 La représentante du Nouveau-Mexique a été confirmée à l’Intérieur par un vote disputé

La démocratie américaine aura donc attendu près de 250 ans. La parlementaire Deb Haaland a reçu lundi le feu vert du Sénat américain pour entrer au cabinet de Joe Biden, devenant la première personne amérindienne à devenir ministre aux Etats-Unis. A 60 ans, elle a été confirmée, par 51 voix contre 40, au poste de ministre de l’Intérieur, un vaste département qui gère principalement les ressources naturelles d’immenses terres fédérales (environ un cinquième de la surface du pays) mais aussi les réserves amérindiennes.

Deb Haaland appartient à la tribu Laguna Pueblo du Nouveau-Mexique. Elle avait déjà marqué l’Histoire en devenant en 2018 l’une des deux premières femmes amérindiennes élues au Congrès.

« La confirmation de Mme Haaland représente un pas de géant vers la composition d’un gouvernement qui reflète toute la richesse et la diversité de ce pays car les Amérindiens ont été bien trop longtemps négligés », a déclaré le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, avant le vote. « En plaçant Mme Haaland à la tête du ministère de l’Intérieur, nous remettons les compteurs à zéro dans la relation entre le gouvernement fédéral et les nations autochtones pour retrouver la coopération, le respect mutuel et la confiance », a-t-il ajouté.

Bataille du climat

Sa candidature avait été soutenue par une pétition de quelque 120 représentants tribaux exhortant Joe Biden à « marquer l’Histoire » en la choisissant. « Je pense qu’il est temps que notre monde – pas seulement notre pays, mais le monde entier – commence à écouter les peuples autochtones quand il s’agit de changement climatique et d’environnement », avait lancé l’élue au moment où son nom commençait à circuler pour ce poste.

« Mes ancêtres ont fait des sacrifices incroyables pour me permettre de garder mes coutumes et traditions. Je ne leur ferai pas défaut », assurait-elle en 2018, lors d’une rencontre avec l’AFP. Elle avait peu après été élue à la Chambre des représentants, où elle siégeait depuis janvier 2019.

Mère célibataire, elle a vaincu l’alcoolisme dans sa jeunesse et a dû un temps recourir à des bons d’alimentation du gouvernement pour subsister. Avant Deb Haaland, seul un autre Amérindien a été membre d’un gouvernement américain : Charles Curtis, vice-président de Herbert Hoover entre 1929 et 1933, aimait à rappeler qu’il était « un huitième indien Kaw et 100 % républicain ».

AFP

USA: Les chiens de Joe et Jill Biden renvoyés dans le Delaware après une morsure

Major et Champ, les deux bergers allemands de Joe et Jill Biden, ont quitté la Maison-Blanche après qu’un des chiens a mordu un officier de sécurité.

Retour dans le Delaware pour les chiens présidentiels. Major et Champ, les deux bergers allemands de Joe et Jill Biden, ont quitté la Maison-Blanche la semaine dernière après que Major, le plus jeune des deux chiens, a mordu un membre de l’équipe de sécurité de la résidence présidentielle, rapporte CNN. On ignore la sévérité des blessures subies par l’officier de sécurité, mais l’incident a été jugé assez grave pour que les deux chiens soient renvoyés à Wilmington, où vivaient les Biden avant l’élection du démocrate et où ils sont envoyés lorsque Jill Biden est en déplacement hors de Washington -elle se trouve actuellement sur la côte ouest du pays, où elle doit s’entretenir avec des familles de militaires. C’est en jouant avec Major que Joe Biden avait trébuché, fin novembre, et s’était légèrement fracturé le pied.

Major et Champ, les chiens de Joe et Jill Biden, sur la pelouse de la Maison-Blanche, le 16 février 2021.

Major, un peu plus de 2 ans, a été adopté en novembre 2018 par le couple Biden, qui avait initialement accueilli le chiot en tant que famille provisoire en attendant une adoption depuis le refuge où il avait été recueilli avec sa portée. Major, âgé de 14 ans, a rejoint le couple en 2009, peu après que Joe Biden est devenu vice-président de Barack Obama. Le retour de chiens à la Maison-Blanche -Donald Trump, peu friand d’animaux de compagnie, n’en avait pas- avait été un point sur lequel la campagne Biden avait joué sur les réseaux sociaux. Et l’adaptation de Major et Champ dans cette résidence historique était un sujet d’inquiétude pour Jill Biden, comme elle l’avait expliqué en février dans le «Kelly Clarkson Show» : «J’ai été obsédée à l’idée que nos chiens soient bien installés car nous avons un vieux chien et un très jeune. Ils doivent prendre l’ascenseur, ce dont ils n’ont pas l’habitude, ils doivent aller sur la Pelouse sud avec beaucoup de gens qui les observent. C’est ce qui m’a préoccupée, que tout le monde soit installé et calme.»

«Ils n’ont pas vraiment de règles, ce sont de très bons chiens. Nous les avons dressés dès le début», avait assuré à «People» Joe Biden. «Champ est vieux, il a 14 ans et il a été extrêmement bien entraîné par le Canine Corps et il pense qu’il fait partie du Secret Service. Mais Major, qui est un chien jeune et grand, n’a qu’une règle de la part de Jill et il la suit : ne pas grimper sur les meubles.» Seule exception à la règle : lorsque leurs petites-filles restaient dormir chez eux. «Major se faufile et grimpe sur le lit avec elles», s’était amusé le président américain.

Paris Match

Sport et politique: LeBron James répond au tacle de Zlatan Ibrahimovic

Polémique entre les deux stars du football et du basket-ball. Zlatan Ibrahimovic a égratigné LeBron James à propos de son engagement en dehors du sport, notamment sur le plan politique. Selon le Suédois, les sportifs ne devraient pas prendre position et se cantonner à leur rôle. Le basketteur américain, lui, n’est pas du tout de cet avis. Et il le fait savoir.

Les sportifs les plus renommés doivent-ils ne rester que des sportifs et ne pas s’engager sur le plan social et politique ? Ou bien, peuvent-ils user de leur notoriété pour prendre position sur les sujets extrasportifs qu’ils estiment importants ? Ce vieux débat, très en vogue ces derniers mois aux États-Unis avec en toile de fond la présidentielle de 2020, est revenu en lumière cette semaine. Et c’est l’un des plus célèbres footballeurs d’Europe qui a allumé l’étincelle, bien que les échanges par médias interposés restent encore cordiaux entre lui et l’icône du sport américain qu’il a critiqué.

« Reste dans ton domaine »

Zlatan Ibrahimovic, réputé pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, a ouvert le sujet jeudi 25 février. L’attaquant de l’AC Milan s’est exprimé dans une interview à l’UEFA pour la chaîne Discovery +, en Suède. Le buteur de 39 ans estime que les sportifs célèbres font « une erreur » en s’engageant sur le plan politique. « Abstenez-vous. Faites des choses là où vous êtes bons », a-t-il déclaré.

Et le Milanais a cité l’exemple de la star américaine du basket. « J’adore LeBron James, il est phénoménal dans ce qu’il fait », a-t-il d’abord indiqué, avant de poursuivre : « Mais je n’aime pas quand des gens avec un certain statut s’impliquent en politique. Reste dans ton domaine. »

Les mots du géant suédois ont traversé l’Atlantique pour parvenir jusqu’aux oreilles de « King James ». Et après la victoire des Los Angeles Lakers face au Portland Trail Blazers, vendredi 26 février, l’ailier quadruple champion NBA a répondu à Zlatan Ibrahimovic en conférence de presse.

« Je ne me tairai jamais sur les choses qui ne vont pas »

Très engagé dans la lutte contre le racisme et pour l’éducation des jeunes, le basketteur a été l’un des leaders du mouvement imprimé en NBA l’été dernier pour plus d’égalité et pour dénoncer les violences policières aux États-Unis. Farouchement opposé à Donald Trump, il a aussi supporté Joe Biden durant la dernière présidentielle. Alors, invité à s’exprimer sur les critiques d’Ibrahimovic, James a contre-attaqué : « Je ne suis pas vraiment le genre de gars qu’il faut venir attaquer, car je fais ce qu’il faut. »

Non, le natif d’Akron dans l’Ohio n’a pas l’intention de se cantonner à jouer au basket : « Je ne me tairai jamais sur les choses qui ne vont pas. Je m’engage en faveur de mon peuple, pour l’égalité, pour l’égalité aussi en matière d’accès au vote, je m’engage contre l’injustice sociale et le racisme. Il n’est pas question que je me contente de faire du sport. Je sais à quel point ma voix est puissante. »

LeBron James et Anthony Davis, leaders des Lakers de Los Angeles, posant un genou à terre en soutien au mouvement Black Lives Matter aux côtés de coéquipiers et de rivaux des Clippers, le 30 juillet 2020 à Lake Buena Vista, Floride.
LeBron James et Anthony Davis, leaders des Lakers de Los Angeles, posant un genou à terre en soutien au mouvement Black Lives Matter aux côtés de coéquipiers et de rivaux des Clippers, le 30 juillet 2020 à Lake Buena Vista, Floride. Mike Ehrmann GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

LBJ surpris par le discours d’Ibra, lui-même victime de racisme en Suède

Soutien du mouvement Black Lives Matter, LeBron James assume sa parole, même si celle-ci divise : « Pendant longtemps, on s’est entendu dire qu’en tant que sportifs, on devait être reconnaissants de pouvoir lancer une balle, dribbler avec un ballon, frapper avec une batte de baseball. On nous disait qu’on n’était pas capable ni autorisé à parler d’autre chose. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Et ce ne sera plus le cas pendant un long moment. »

Et le basketteur a rajouté à propos de Zlatan Ibrahimovic : « C’est marrant qu’il dise ça, parce que je me souviens qu’en 2018, c’était le même gars qui disait que lorsqu’il était en Suède, il parlait de ces mêmes sujets. Parce que son nom de famille n’était pas commun, et qu’il ressentait parfois le racisme quand il était sur le terrain. »

🗨️ @Ibra_official : « Que font les médias suédois ? Ils me défendent ou ils m’attaquent ? (…) Si je m’appelais Andersson ou Svensson, ils me défendraient même si braquais une banque » #MaPartDOmbre pic.twitter.com/Yw57jPeoXx— Canal Football Club (@CanalFootClub) January 7, 2018

Dans le documentaire « Ma part d’ombre » diffusé en janvier 2018 sur la chaîne française Canal+, Zlatan Ibrahimovic, né en 1981 à Malmö d’un père bosnien et d’une mère croate, avait expliqué le racisme « latent » dont il est victime en Suède. « Si un autre joueur suédois faisait les mêmes erreurs que moi, ils (les médias) le défendraient. Quand c’est moi, ils ne me défendent pas. (…) C’est une histoire de racisme. Je ne dis pas que c’est du racisme affirmé, mais du racisme latent. (…) Parce que je ne m’appelle pas Andersson ou Svensson. »

En désaccord sur l’engagement des sportifs les plus connus, LeBron James et Zlatan Ibrahimovic ont au moins un point commun : leur liberté de ton. Le débat qu’ils ont rouvert en est la preuve.

Par Rfi

L’armée américaine frappe des milices pro-iraniennes en Syrie

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les frappes auraient fait 17 morts et détruit trois camions de munitions .

Il s’agit de la première opération militaire de l’administration Biden, depuis son arrivée au pouvoir il y a un peu plus d’un mois : les Etats-Unis ont frappé jeudi soir des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes en Syrie, en réponse aux récentes attaques contre le personnel américain et de la coalition en Irak. Une opération «défensive», a qualifié John Kirby, le porte-parole du Pentagone, qui a affirmé que les frappes avaient détruit «de multiples infrastructures situées à un poste-frontière utilisé par des milices soutenues par l’Iran, notamment le Kataeb Hezbollah», un groupe armé chiite irakien soutenu par l’Iran.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), cité par l’AFP, les frappes auraient fait 17 morts, tous membres du Hachd al-Chaabi, la coalition de paramilitaires irakiens pro-Iran, et détruit trois camions de munitions qui arrivaient de l’Irak au niveau d’un poste-frontière illégal au sud de la ville syrienne de Boukamal.

Le président américain, Joe Biden avait, un peu plus tôt dans la journée, autorisé ces frappes en représailles à une série de trois attaques en une semaine, imputées à des groupes armés pro-iraniens, après plusieurs mois d’un calme relatif. Le 15 février, des roquettes ont touché une base militaire de la coalition à l’aéroport d’Erbil. Un entrepreneur civil philippin employé par la coalition avait été tué dans l’attaque, qui avait également fait six blessés, dont un soldat et des entrepreneurs civils américains. Samedi, des tirs avaient visé la base aérienne irakienne de Balad, blessant un employé irakien d’une entreprise américaine chargée de la maintenance d’avions de combat F-16. Et lundi, des roquettes sont tombées près de l’ambassade américaine à Bagdad.

Avertissement

Le Kataeb Hezbollah n’a pas revendiqué ces attaques, mais le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a assuré que l’organisation pro-iranienne en était responsable. «Nous savons qui nous avons frappé», a-t-il déclaré aux journalistes dans l’avion le ramenant jeudi soir à Washington, après une visite du porte-avions USS Nimitz au large de la Californie. «Nous sommes certains que notre cible était utilisée par la milice qui a mené les attaques» récentes contre des intérêts occidentaux en Irak.

Après les derniers tirs lundi, l’administration Biden avait fait savoir que l’Iran serait tenu «responsable des actions de ses affidés qui attaquent des Américains», mais souligné que ses forces éviteraient d’alimenter une «escalade». La frappe américaine de jeudi sonne comme un avertissement, alors que Washington demande des concessions à Téhéran avant de réintégrer l’accord sur le nucléaire, dont les Etats-Unis se sont retirés en 2018 sous l’administration de Donald Trump, et que l’Iran pourrait être tenté d’augmenter sa marge de manœuvre en cas de négociations.

Le Pentagone aurait proposé à Joe Biden plusieurs cibles potentielles dont certaines de plus grande ampleur, mais le président aurait choisi l’option la plus limitée, précise le New York Times. John Kirby a évoqué une «réponse militaire proportionnée, conduite parallèlement à des mesures diplomatiques, notamment des consultations avec les partenaires de la Coalition» antijihadiste en Irak et en Syrie. «Nous avons agi de façon calculée, afin de calmer la situation globale à la fois l’est de la Syrie et en Irak, a-t-il poursuivi. Cette opération envoie un message sans ambiguïté: le président Biden agira pour protéger les forces américaines et celles de la coalition.»

par Isabelle Hanne, correspondante à New York/Libération

Donald Trump fils interrogé par les procureurs du District de Columbia

Le fils aîné de l’ex-président américain Donald Trump a témoigné à huis clos dans le cadre d’une poursuite du procureur général du District de Columbia. Celle-ci porte sur l’utilisation frauduleuse alléguée de fonds censés être consacrés à l’investiture de Donald Trump, en 2017.Donald Trump fils serait dans la mire des procureurs de plus d'un État.© Carlos Barria/Reuters Donald Trump fils serait dans la mire des procureurs de plus d’un État.

Donald Trump fils a livré une déclaration sous serment le 11 février, indique un document déposé mardi devant la Cour supérieure du District de Columbia et d’abord révélé par CNN.

L’an dernier, le bureau du procureur général du District de Columbia a intenté une action contre le comité d’investiture de Donald Trump et la Trump Organization, dont Donald Trump fils est l’un des vice-présidents à la direction. Les deux entités sont accusées d’avoir détourné des fonds pour enrichir l’entreprise familiale de l’ex-locataire de la Maison-Blanche.

La déposition de Donald Trump fils «a soulevé des questions additionnelles sur la nature» d’un relevé d’hôtel sur lequel le bureau du procureur général a enquêté, stipule la poursuite dans une requête judiciaire visant à repousser la date de remise de la preuve.

Dans sa demande au tribunal, le bureau du procureur général Karl Racine réclame également la déposition de trois nouveaux témoins, qui viendraient s’ajouter aux 10 déjà entendus, dont Ivanka Trump. La fille aînée de l’ex-président américain, qui était aussi sa conseillère au cours de son mandat à la Maison-Blanche, a enregistré une déposition en décembre dernier.

Les procureurs allèguent que la Trump Organization, après avoir signé un contrat d’une valeur de quelque 50 000 dollars avec l’hôtel Loews Madison pour plusieurs chambres en janvier 2017, a transmis la note au comité d’investiture, qui l’a ensuite acquittée.

Trois des témoins interrogés sur cette question ont «donné des explications contradictoires sur l’objet du contrat et les raisons pour lesquelles le comité d’investiture a accepté de le payer», ont-ils écrit. «Aucun des témoins n’a donné un compte rendu complet ou précis des circonstances de la facturation.»

Les procureurs ont par ailleurs joint au dossier des notes de l’agence de recouvrement sur l’acquittement de la facture.

Rick Gates, qui était le vice-président du comité d’investiture, «assurera le paiement, mais il a besoin que le nom soit changé. On ne peut pas dire Trump Organization», peut-on lire dans une note de juillet 2017.

«Ils semblent tous se montrer du doigt et se trouver des prétextes pour ne pas payer, et cela semble être un autre stratagème pour que le nom de l’organisation ne figure pas dessus», dit une note ultérieure.

Donald Trump avait amassé 107 millions de dollars pour les festivités entourant son investiture, soit près du double du précédent établi huit ans plus tôt par Barack Obama.

Malgré la cagnotte record amassée, les célébrations avaient pourtant été moins fastueuses que celles de certains de ses prédécesseurs.

Des documents obtenus par ABC News en janvier 2019 avaient montré que le comité d’investiture de Donald Trump avait en outre dépensé plus de 1,5 million de dollars à l’hôtel Trump International de Washington, avant son arrivée au pouvoir, le 20 janvier 2017.

Dans la mire des procureurs de Manhattan

Donald Trump fils ne semble pas au bout de ses peines. Mardi, The Daily Beast révélait que les procureurs du district de Manhattan, à New York, qui mènent une enquête criminelle sur Donald Trump et la Trump Organization, avaient étendu leur enquête et portaient un intérêt particulier à l’aîné des enfants Trump.

Lundi, la Cour suprême américaine a débouté l’ex-président, qui souhaitait protéger ses déclarations de revenus et d’autres documents financiers de leur investigation.

M. Trump contestait une décision d’un tribunal de première instance, rendue en octobre dernier, qui obligeait sa firme comptable, Mazars USA, à se plier à l’ordonnance de production de documents présentée par le bureau de Cyrus Vance.

L’enquête des procureurs new-yorkais porte notamment sur les paiements effectués lors de la campagne présidentielle de 2016 à deux ex-maîtresses présumées de Donald Trump dans la foulée de révélations de son ancien avocat personnel et ex-homme de confiance, Michael Cohen. Ce dernier a d’ailleurs été condamné dans ce dossier.

En août 2020, des documents déposés par le bureau de Cyrus Vance indiquaient que la portée de son enquête s’était élargie à de possibles fraudes bancaires à l’assurance.

Michael Cohen avait déclaré devant le Congrès en 2019 que son ancien client surestimait son patrimoine financier lorsqu’il transigeait avec les banques, tout en le minimisant auprès du fisc.

Sophie-Hélène Lebeuf

Les Etats-Unis ont arrêté l’épouse du narcotrafiquant « El Chapo »

LES ETATS-UNIS ONT ARRÊTÉ L'ÉPOUSE DU NARCOTRAFIQUANT "EL CHAPO"© Reuters/JEENAH MOON LES ETATS-UNIS ONT ARRÊTÉ L’ÉPOUSE DU NARCOTRAFIQUANT « EL CHAPO »

L’épouse de l’ancien baron mexicain de la drogue Joaquin Guzman, dit « El Chapo », a été arrêtée lundi pour son implication présumée dans un trafic de drogue international, a déclaré le département américain de la Justice.

Emma Coronel Aispuro, 31 ans, a été arrêtée à l’aéroport international de Dulles, en Virginie du Nord, et devrait comparaître mardi devant un tribunal de Washington.

On ne sait pas dans l’immédiat la raison exacte pour laquelle Emma Coronel Aispuro, qui détient la double nationalité américaine et mexicaine, se trouvait dans la région de la capitale fédérale américaine. Aucun avocat la représentant n’a pu être identifié pour le moment.

Cette arrestation survient deux ans après le procès très médiatisé à New York de Joaquin Guzman, désormais âgé de 63 ans, qui a été reconnu coupable d’un vaste narcotrafic entre le Mexique et les Etats-Unis lorsqu’il était à la tête du cartel de Sinaloa. « El Chapo » a été condamné en juillet 2019 à une peine d’emprisonnement à perpétuité.

Un chef d’inculpation pour complot en vue de distribuer de la drogue aux Etats-Unis a été retenu contre Emma Coronel Aispuro, que les procureurs accusent aussi d’avoir aidé son mari à s’échapper grâce à un tunnel en juillet 2015 de la prison mexicaine dans laquelle il était détenu et d’avoir préparé une nouvelle évasion après la capture d' »El Chapo » par les autorités mexicaines en janvier 2016.

Les efforts conjoints des Etats-Unis et du Mexique dans la lutte contre le trafic de drogue ont été mis à mal par l’arrestation en octobre dernier à Los Angeles de l’ancien ministre mexicain de la Défense, Salvador Cienfuegos.

Toutefois le département américain de la Justice a abandonné un mois plus tard les poursuites contre l’ancien ministre, lequel est retourné au Mexique où il a par la suite été exonéré.

par Jonathan Stempel/REUTERS

Pékin appelle Washington à lever ses restrictions sur le commerce

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé, lundi, les États-Unis à lever les restrictions sur le commerce et les échanges interpersonnels tout en mettant fin à ce que Pékin considère comme une ingérence injustifiée dans les régions de Taiwan, Hong Kong, Xinjiang et Tibet.© Fournis par La Presse Canadienne

Ces commentaires interviennent alors que Pékin presse l’administration du président Joe Biden d’abandonner bon nombre des mesures de confrontation adoptées par son prédécesseur Donald Trump.

Parmi ceux-ci, il y a la pression sur les griefs commerciaux et technologiques qui ont poussé Trump à augmenter les tarifs sur les importations chinoises en 2017 et à imposer des interdictions ou d’autres restrictions aux entreprises technologiques chinoises et aux échanges universitaires.

Donald Trump a également amélioré les relations militaires et diplomatiques avec Taiwan – la démocratie insulaire autonome revendiquée par la Chine comme son propre territoire – tout en sanctionnant les responsables chinois accusés d’abus contre les minorités musulmanes au Xinjiang et de la répression des libertés à Hong Kong.

«Nous savons que la nouvelle administration américaine examine et évalue sa politique étrangère. Nous espérons que les décideurs politiques américains suivront le rythme, verront clairement la tendance du monde, abandonneront les préjugés, abandonneront les soupçons injustifiés et agiront pour amener la politique concernant la Chine de retour à la raison afin d’assurer un développement sain et régulier de la Chine et des États-Unis», a soutenu le ministre Wang Yi à des diplomates, des universitaires et des journalistes lors d’un forum du ministère des Affaires étrangères sur les relations américano-chinoises.

Alors que Biden a promis un réengagement et un ton plus civil dans la diplomatie américaine, on ne sait pas s’il apportera des changements fondamentaux dans la politique du pays envers Pékin.

La Chine fait face à plus d’opposition que jamais à Washington en raison de son bilan commercial, des différends territoriaux avec ses voisins et des accusations de vol de technologie et d’espionnage.

Taïwan bénéficie d’un fort soutien bipartite, tout comme les critiques du bilan de la Chine en matière de droits humains, en particulier à Hong Kong, au Xinjiang et au Tibet.

Wang Yi a affirmé que la Chine avait «aucune intention de défier ou de remplacer les États-Unis» et était prêt à coexister pacifiquement et à rechercher un développement commun.

Il a aussi exhorté les États-Unis de «cesser de comploter ou même de soutenir les paroles et les actions erronées des forces séparatistes en faveur de l’indépendance de Taiwan et d’arrêter de saper la souveraineté et la sécurité de la Chine dans les affaires intérieures concernant Hong Kong, Xinjiang et Tibet».

Wang Yi estime que les États-Unis devraient réactiver tous les niveaux de dialogue et renforcer la coopération sur les grandes questions bilatérales et internationales. La pandémie de COVID-19, les changements climatiques et la reprise économique mondiale sont les trois plus grands problèmes sur lesquels les parties peuvent coopérer, selon lui.

Ajuster les politiques commerciales

Concernant le commerce, Wang Yi a assuré que la Chine défendrait les droits des entreprises américaines.

Cependant, il voudrait que les États-Unis ajustent aussi leurs politiques dès que possible, notamment en supprimant les tarifs déraisonnables sur les produits chinois, en levant leurs sanctions unilatérales sur les entreprises chinoises et les instituts de recherche et d’enseignement et abandonner la «suppression irrationnelle du progrès technologique chinois».

«Les États-Unis devraient également lever les restrictions sur les échanges médiatiques, éducatifs et interpersonnels pour inverser la forte baisse du nombre de Chinois qui étudient aux États-Unis et qui visitent pour le tourisme ou les affaires», a ajouté le ministre.

Comme il est courant dans la politique étrangère chinoise, Wang Yi a mis la responsabilité de l’amélioration des relations sur les épaules des États-Unis et n’a proposé aucune proposition directe pour réaliser des percées majeures, tout en encourageant un dialogue accru.

– Par The Associated Press