« Au Bénin, il est de coutume de protéger le violeur, le harceleur sexuel », déplore Angela Kpedija

C’est une victime de viol et d’harcèlement sexuel qui le dit. Dans une tribune, ce mardi 25 mai 2021, intitulée ‘‘𝐋𝐞 𝐡𝐚𝐫𝐜𝐞𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝟐𝟐𝟗’’ Angela Kpeidja dénonce la responsabilité de la société béninoise face au viol ou au harcèlement sexuel.

C’est une victime de viol et d’harcèlement sexuel qui le dit. Dans une tribune, ce mardi 25 mai 2021, intitulée ‘‘𝐋𝐞 𝐡𝐚𝐫𝐜𝐞𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝟐𝟐𝟗’’ Angela Kpeidja dénonce la responsabilité de la société béninoise face au viol ou au harcèlement sexuel.

« Au Bénin, il est de coutume de protéger le violeur, le harceleur sexuel », déplore la journaliste.

Selon elle, « personne n’a envie que son enfant, son frère ou son époux soit mêlé à des actes aussi malveillants que vicieux ».

Et de condamner «  C’est donc tout naturellement que tout l’entourage conspire contre la victime en choisissant de fermer les yeux sur l’acte ignoble du mis en cause. Totalement persuadé de son innocence et de la culpabilité de la victime, l’enfant violeur grandit dans le déni de ce que j’appellerais « maladie ». Le virus est ensuite transmis de génération en génération ».

Manassé AGBOSSAGA

« Au Bénin, il est de coutume de protéger le violeur, le harceleur sexuel », déplore Angela Kpedija
« Au Bénin, il est de coutume de protéger le violeur, le harceleur sexuel », déplore Angela Kpedija

𝐋𝐞 𝐡𝐚𝐫𝐜𝐞𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐚𝐮 𝟐𝟐𝟗 !!!

Des harceleurs sexuels ou des violeurs au Bénin, il en existe des plus subtiles aux plus agressifs.

Des profils les plus insoupçonnés au plus sulfureux, les agresseurs sexuels sont tapis dans nos administrations publiques et privées, nos écoles, collèges et universités. Ils sont partout. Même dans les lieux de culte. Généralement, c’est comme une seconde nature pour eux.

Ils font une première victime, une seconde puis une autre et ils n’arrivent plus à s’arrêter. À croire que le harcèlement et les violences sexuelles sont un virus dont eux-mêmes subissent le diktat.

J’en veux pour preuve, les imposteurs qui en plein cœur même de la controverse soulevée par mes révélations, n’ont pas eu peur de s’aventurer.

Tout porte ainsi à croire que ces agresseurs sexuels sont soit effectivement des malades, soit il s’agirait d’une perversion agissante. Dans le premier cas, ils souffriraient d’un complexe qui se traduit par une infériorisation du sexe opposé pour se sentir « soi ». La perversion serait de ne savoir manifester son instinct sexuel que par des comportements dépravés.

Ce que je constate aussi, c’est que les lettres, les gestes ou même les paroles enjôleuses dont l’amoureux gavait l’élue de son cœur ont laissé place aujourd’hui au 229, aux attouchements soudains, aux demandes de faveurs sexuelles d’emblée et brusques. À travers une femme, certains hommes ne verraient désormais que la passerelle pour atteindre le nirvana du plaisir sexuel.

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En plus, chez nous au Bénin, il est de coutume de protéger le violeur, le harceleur sexuel. Ici, personne n’a envie que son enfant, son frère ou son époux soit mêlé à des actes aussi malveillants que vicieux.

C’est donc tout naturellement que tout l’entourage conspire contre la victime en choisissant de fermer les yeux sur l’acte ignoble du mis en cause.

Totalement persuadé de son innocence et de la culpabilité de la victime, l’enfant violeur grandit dans le déni de ce que j’appellerais « maladie ». Le virus est ensuite transmis de génération en génération. Exactement comme un gène.

L’amnésie traumatique des victimes mues par la volonté d’aller de l’avant est l’autre facteur qui fait le lit aux bourreaux. Une seule minute de silence est une victoire pour ces agresseurs sexuels dégoûtants et répugnants.

Spécialiste en communication pour la santé, j’aurais voulu faire des émissions pour vous aider à guérir de ce mal hideux. Étant victime, je promets de ne pas vous laisser de répit.

Ce ne sera plus jamais le silence!

#Naiepaspeur #AngelaKpeidja

 

1 an après, Angela Kpeidja revient sur sa nomination et clarifie, « On ne devient pas présentatrice du journal, d’une émission ou d’un show parce qu’on est généreuse sexuellement avec son ou ses patrons »

Angela Kpeidja parle de sa nomination comme chef service Web de l’ORTB.  Celle qui s’était beaucoup fait connaître avec sa dénonciation sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel avait à l’époque qualifiée cette nomination de « maigre consolation ». Un an après, la journaliste n’a pas changé d’avis et fait cette mise au point. « On ne devient pas présentatrice du journal, d’une émission ou d’un show parce qu’on est généreuse sexuellement avec son ou ses patrons »

Angela Kpeidja parle de sa nomination comme chef service Web de l’ORTB.  Celle qui s’était beaucoup fait connaître avec sa dénonciation sur le harcèlement sexuel en milieu professionnel avait à l’époque qualifiée cette nomination de « maigre consolation ». Un an après, la journaliste n’a pas changé d’avis et fait cette mise au point. « On ne devient pas présentatrice du journal, d’une émission ou d’un show parce qu’on est généreuse sexuellement avec son ou ses patrons »

Angéla Kpeidja, harcèlement sexuel
Angela Kpeidja

𝗠𝗮𝗶𝗴𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝗼𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 !

Oui je l’avais twitté. Et aujourd’hui encore, je l’assume. Pour beaucoup à l’époque, je n’avais pas l’étoffe pour prendre la direction du service Web de l’ORTB. Pour d’autres, en acceptant ce poste, je venais bonnement corroborer la thèse de la victimisation dans le but de gravir les échelons.

Ce 22 mai 2020, lorsque j’acceptais ce poste, j’étais accablée de toutes parts. Sur mon lieu de travail, je n’étais pas légitime à ce poste. Entre les éventuelles représailles du Président de la République qui s’est mêlé de l’affaire, la jalousie et mes présumées lacunes, les visages de la plupart de mes collègues sont restés fermés. Ils attendaient tous pour applaudir le clash au bout d’un mois. Pas un soupçon de félicitations!!!

Mais c’est tout de même évident d’avoir ce revers après leur avoir tendu le miroir. Je venais d’écorner l’image de tous les employés, harceleurs, violeurs ou pas.

Un an après, je ne ferai pas de bilan. Je laisserai le soin aux internautes des différentes pages de ce média de le faire. Mais je reviendrai sur cette promotion qui décrédibiliserait mon combat contre le harcèlement sexuel en milieu du travail.

Pour moi, il est inadmissible qu’on bénéficie d’une promotion en plein cœur de la gangrène du harcèlement sexuel. On ne devient pas présentatrice du journal, d’une émission ou d’un show parce qu’on est généreuse sexuellement avec son ou ses patrons. L’humiliation vient justement du fait qu’on réduise la femme à ses simples attributs au lieu de miser sur ses compétences. Et Dieu sait que de plus en plus les femmes ont cette intelligence, cette élégance à gérer au mieux les affaires de la cité.

Face à ce que les uns et les autres appellent promotion, je suis tentée de dire que je n’ai pas été promue. Jamais je n’ai rêvé d’autre chose que d’une émission de santé dans ce média.

Bien au contraire, cette nomination aurait dû mettre à nu mes présumées lacunes. Puisque certains ont affirmé que je n’ai eu droit qu’à des promotions canapés dans ce média. En plus dans mon cas, comme l’a écrit mon collègue rédacteur Web, j’étais une profane du Web qui débarquait à la tête du service Web de l’ORTB.

Mais quand on vous a réduit à un objet sexuel pendant des années, la baisse de l’estime de soi est bien souvent le seul choix à votre portée. Faut-il alors continuer à vous engouffrer dans ce tunnel de la déchéance quand vous avez l’opportunité d’en sortir ?

J’avais besoin de me prouver que je n’étais pas ce qu’ils me condamnaient à être. J’avais besoin d’éprouver mes capacités et de faire honneur à cette catégorie de femmes qui allient allègrement beauté, intelligence, courage, et savoir-faire.

Le Bénin reste l’un des rares pays sur le continent africain à disposer d’un texte de loi portant protection des victimes du harcèlement sexuel en milieu professionnel. Mais la peur du regard de la société a toujours été le frein à l’application de cette loi. Les sanctions administratives et juridiques y sont clairement signifiées. Et comme j’ai pu l’exprimer sur mon mur à l’époque, la sanction administrative n’exclut pas la poursuite judiciaire. Elle est même maigre en face du préjudice social et professionnel qui est le mien.

Pour lutter, il faut aller au front. En plus, j’y suis les mains nues, sans maquillage, sans fioritures. Il est plus facile d’être bon joueur quand on est sur le banc de touche.

#AngelaKpeidja #naiepaspeur

Angela Kpeidja toujours la tête haute répond à ses détracteurs, « Hostiles que vous êtes aux changements, osez faire moins de bruit »

Loin d’être abattue par les critiques, Angela Kpeidja garde la tête haute. La journaliste compte bien aller au bout de son combat contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, le viol, …. Ce mercredi 19 mai, elle a lancé un appel à ses détracteurs. « Hostiles que vous êtes aux changements, osez faire moins de bruit »…

Loin d’être abattue par les critiques, Angela Kpeidja garde la tête haute. La journaliste compte bien aller au bout de son combat contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, le viol, …. Ce mercredi 19 mai, elle a lancé un appel à ses détracteurs. « Hostiles que vous êtes aux changements, osez faire moins de bruit »…Lire son développement !!!

Angela kpeidja
La journaliste Angela Kpéidja

𝐿𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑣𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 !

Mon histoire n’est pas particulière. Elle n’est pas non plus la pire. Mais je n’ai jamais compris pourquoi nous devrions enfermer les victimes dans un silence aussi strident.

Il suffit de questionner honnêtement l’arbre généalogique de quelques familles béninoises et africaines. Vous vous rendrez compte des drames, les uns plus perfides que les autres, qui s’y jouent. De nombreuses femmes et filles vivent ces horreurs dans le secret de leur chambre, dans le mystère de la nuit.

Il y a aussi ces cris que certaines parmi elles auraient voulu pousser mais qui s’étranglent dans leur gorge. Tout ceci parce que ces victimes sont sous l’emprise de la peur. Soit de la réaction des parents. Soit des railleries des proches ou de vos commentaires dégoûtants.

Imaginez un tonton qui tapote les fesses ou touche la poitrine d’une fillette qui va lui ouvrir le portail ! Doit-on la blâmer parce qu’elle rompt le silence ? Et cette femme qui subit jour et nuit le diktat sexuel de son beau-père? Faut-il qu’elle ait peur de vos commentaires les plus perfides pour se laisser consumer ?

Interrogez-vous maintenant sur la qualité de vie des victimes réduites au silence par votre faute. Faites juste l’exercice de vous détacher de ma personne en imaginant votre sœur, votre femme ou votre fille aux prises de ces violences sexuelles.

Généralement, les victimes deviennent consciemment ou intentionnellement des femmes introverties, soumises, superficielles qui se meurent. Elles ne vivent que pour cacher la honte de ce qui leur arrive par la faute d’un tiers.

Terrée dans cette sorte de réclusion sociale, leur santé de reproduction prend parfois le large. Quand elles arrivent à donner naissance à des enfants, le modèle se réplique dans le silence glacial de tous. Même l’époux en souffre sans jamais oser lever le tabou au nom de la pudeur, au nom de la honte.

Quant à nos filles, elles sont nombreuses à multiplier les échecs scolaires, universitaires sans explication apparente. Enfermées dans le silence, certaines se braquent contre le sexe opposé sans issue de vous donner le bonheur d’être grand-père, grand-mère. A moins d’une hypothétique adoption. Et la liste des dommages n’est pas exhaustive.

Alors, pourquoi ne pas briser un tabou qui écrase et broie ? Pourtant il y a un adage béninois qui reconnaît qu’on ne porte pas la main sur un individu pour lui interdire ensuite de pleurer.

Hostiles que vous êtes aux changements, osez faire moins de bruit. Vous vous entendrez alors mieux. Et les vies, rêves et carrières brisés autour de vous seront plus audibles.

Personnellement je suis plus que consciente de ce maquillage répugnant que vous arborez.

#naiepaspeur #Angelakpeidja

L’activiste ‘‘Aledjo Maora’’ critique sévèrement Angela Kpeidja après son dernier aveu, « tu es une victime consentante qui prend du plaisir là où se trouve ton intérêt »

L’activiste ‘‘Aledjo Maora’’ tacle Angela Kpeidja. A travers un post, elle dénonce la dernière publication de la journaliste où elle évoquait sa triste enfance, marquée notamment par plusieurs viols. Pour ‘‘Aledjo Maora’’, Angela Kpeidja est « une victime consentante qui prend du plaisir là où se …

L’activiste ‘‘Aledjo Maora’’  tacle Angela Kpeidja. A travers un post, elle dénonce la dernière  publication de la journaliste où elle évoquait sa triste enfance, marquée notamment par plusieurs viols. Pour ‘‘Aledjo Maora’’, Angela Kpeidja est «  une victime consentante qui prend du plaisir là où se trouve ton intérêt ». Lire son développement !!!

L’activiste  ‘‘Aledjo Maora’’  tacle    Angela  Kpéidja
L’activiste ‘‘Aledjo Maora’’ tacle Angela Kpéidja

Avez vous lu les confessions de celle qui a le syndrome de Mai?🤔🤔

Il y a toujours un esprit qui l’oblige en cette période à nous pondre une histoire qui se retourne toujours contre elle.

Dagbéa?

Y a t-il quelqu’un pour expliquer à notre #AngelaPKEIDJA que la lutte contre le harcèlement et le viol ne peut être menée que par des personnes vraies qui en ont l’étoffe ; pas une personne qui se revêtit de l’étoffe?

Tantine, j’ai lu ton texte et je me suis demandée si toi même tu l’as bien relu..😳

En effet, ce texte expose deux problèmes : celui de l’éducation et celui de la physio- psychologie.

À 7 ans, tes parents te laissent seule avec un répétiteur (inconnu je suppose), qui te met sur ses genoux pour se masturber pendant longtemps sans que tu ne t’en plaignes. Wouu

Il aurait fallu que ta maman vous surprenne pour mettre fin à ces jeux malsains.

Malgré tes expériences déplorables, tu t’es maintenue dans la provocation sans retenue dans le moulage et l’exposition de ton corps pas de manière catholique alors que tu ne sembles pas te sentir psychologiquement forte pour résister et rejeter les propositions d’accouplement. C’est ce qui ressort de tes écrits.

Tu es allée rendre visite à ton cousin sur un campus qui t’a violé du fait de ta tenue provocatrice selon tes dires. Tu n’as pas hurlé pour te débattre et appeler au secours. Tu as été consentante et es ressortie la tête haute sans que ne s’en suive une réunion de famille pour recadrer le cousin indélicat .hein??

Plus loin, tu qualifies certains dragueurs de meilleurs profils et des harceleurs de subtils.

Qu’est-ce qui les caractérise selon ta propre définition ?

Deviens tu facilement une proie pour ces derniers ?

Tes collègues te décrivent comme celle qui fait des ascensions par passage de canapés.

Tes supérieurs que tu dénonces te violaient ils dans les bureaux ou dans des hôtels ?

Une fois que le « crime » est accompli, pourquoi ne pas allez te plaindre à la police ?

Tu préfères revenir au sein de ce cadre croiser et recroiser ton violeur et continuer à faire comme si de rien n’était jusqu’au prochain patron qui te permettra de te faire gravir un nouvel échelon.

Après le cinéma de l’année dernière, tu es venue pleurer ici avec des séquences de ta vie pour susciter notre compassion en vain.

Et te voilà encore avec une nouvelle séquence digne d’un film pornographique d’amateurs.

Es tu en train de nous expliquer que ce n’est pas ta faute mais celle de ceux qui t’ont fait prendre goût au sexe dès tes 7ans?

Hayii🤔🤔

Prends nous au sérieux stp.

À travers ta description, on découvre aisément que tu es une victime consentante qui prend du plaisir là où se trouve ton intérêt.

En temps normal quand on lit ou écoute une femme qui est victime de viol et de harcèlements sexuels, on a spontanément un sentiment de rage, de dégoût, de mépris contre le violeur, mais c’est bizarre. Ton histoire m’excite moi. Mdrr

Pourtant suis pas vicieuse comme mon ex.🤣🤣🤣

Ma chérie,tu as une seule option passée celle de l’éducation parentale: allez te faire soigner cette pathologie qui te laisse faible et consentante devant un intérêt personnel.

Tu ne te laisses pas à n’importe qui ; seulement à ceux qui ont les moyens de faire prospérer tes ambitions académiques et professionnelles.

Dada, Facebook n’est pas ta solution. Ici tu nous donnes l’occasion de te détruire psychologiquement. Tu as besoin d’un psychologue et d’un éducateur civique. 😢😢😢😢

Je suis farouchement contre le viol et le harcèlement peu importe la victime. 😡

Si tu tiens a mener cette lutte, vas y ! Nous sommes avec toi. J’aime les femmes qui défendent une cause noble.

Mais arrêtes cette mise en scène. Tu es une grande dame, une intellectuelle, une maman aujourd’hui❤.

Tu n’es pas violée, tu aimes raconter qu’on t’a violé pour attirer la compassion et entrer dans un rôle que ne peut jouer une personne authentique.

Les copines qui détectent vite la jalousie en toute situation, ça y est!!

Solidarité féminine oui mais comme le dit mon voisin :  » un peu de quand même « 🚶‍♀️🚶‍♀️🚶‍♀️🚶‍♀️🚶‍♀️

#ALEDJOMAORA

#BABADOUDOU

Bénin: Angela Kpéidja victime de viol à l’âge de 5 ans: Lire l’émouvant témoignage de la journaliste

Angela Kpéidja fait face à plusieurs critiques depuis qu’elle a eu l’audace de dénoncer l’harcèlement sexuel en milieu professionnel. Ses détracteurs  l’accusent de tout et de rien, critiquant au passage son style vestimentaire. Répondant à ces derniers, la journaliste en profite pour faire une confidence sur sa vie. Elle a été victime de viol à l’âge de 5 ans. ..

Angela Kpéidja fait face à plusieurs critiques depuis qu’elle a eu l’audace de dénoncer l’harcèlement sexuel en milieu professionnel. Ses détracteurs  l’accusent de tout et de rien, critiquant au passage son style vestimentaire. Répondant à ces derniers, la journaliste en profite pour faire une confidence sur sa vie. Elle a été victime de viol à l’âge de 5 ans. Lire son émouvant témoignage

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𝓙𝓮 𝓷’𝓮𝓷 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓻𝓲𝓮𝓷…

Ils disent que j’ai eu ce que je méritais. Pour eux, je suis moi-même coupable des viols et harcèlements que j’ai subis. En cause mon habillement.

Pourtant, lorsqu’à 5 ans, j’étais victime pour la première fois d’un viol de la part de mon oncle, je n’avais pas encore conscience de mon corps ni même des vêtements que ma mère me portait.

Lorsque mon répétiteur me mettait sur ses cuisses pour se masturber tout en m’enseignant le syllabaire, je n’avais que 7 ans. C’était mon maître, c’est donc tout naturellement qu’il me soumettait. Cet après-midi là, ma surprise a été grande quand maman s’est inquiétée de notre posture. Plus jamais je n’ai revu ce maître.

A 17 ans, mon Bac en poche, j’avoue que j’avais déjà conscience de mon corps. J’étais habillée dans une robe en soie, fleurie, lorsque je suis allée à l’anniversaire de mon cousin sur le campus d’Abomey-Calavi. C’est mon grand-frère, mais il n’a pas hésité à me prendre mon innocence dans une grande violence. Cette belle robe dont je m’étais parée, a pris finalement de mon sang.

Bénin : Angela Kpéidja victime de viol à l’âge de 5 ans : Lire son émouvant témoignage
La journaliste Angela Kpéidja

Des années après, le père de mes enfants m’a aperçue de dos, au Champ de foire de Cotonou. Selon ses aveux, c’est ma démarche rythmée qui l’aurait attiré. J’avais ce jour là une robe longue trapèze fendue à gauche et à droite. Elle était à la mode à l’époque.

En 1998, lorsque j’ai fait mes premiers pas dans les médias, j’étais déjà mariée et mère. La rubrique que j’animais m’imposait de m’habiller dans les couleurs de la communauté africaine que je me devais de faire découvrir aux téléspectateurs. Des grands boubous sénégalais aux saris de l’Inde, mes vêtements n’avaient rien d’indécent. Pourtant, j’étais déjà harcelée et quelques téléspectateurs se déplaçaient jusqu’à mon lieu de service pour me conter fleurette.

Sur Week-end Matin, j’ai choisi de vendre la « Béninoise ». Tin Mag, Welia et Lolo Andoche ont joyeusement rivalisé d’ingéniosité pour m’habiller. Welia particulièrement est un Guinéen et il aimait bien les manches longues. C’est à cette époque que j’ai connu les meilleurs profils de dragueurs ainsi que les plus subtiles harceleurs.

Aujourd’hui, sur mes émissions, j’allie invariablement le prêt-à-porter africain et ces marques qui nous viennent d’ailleurs. Robes, pantalons, jupes… Je porte de tout. Et c’est bien actuellement que j’ai les dragueurs et les harceleurs de tous bords.

Je vous dois un autre aveu. Côté vêtement, j’aime être coquette et chic. J’ai aussi des rondeurs que les vêtements n’arrivent malheureusement pas à cacher.

Ces rondeurs, à vrai dire, je ne sais à quel moment, j’ai pu les demander au créateur. Dans ma famille, je puis vous le confesser, j’en ai plus que toutes mes trois autres sœurs.

Dans les zones rurales et couvents, j’ai pu observer que les femmes et les jeunes filles, bien souvent, ne couvrent pas leur poitrine. Sont-elles autant harcelées ou violées ? Je n’en sais rien.

C’est quand même éprouvant de devoir se remettre en question. C’est tout aussi suicidaire d’être culpabilisé alors qu’on vient d’être dépossédé de ce qu’on a de plus intime.

Vous conviendrez avec moi, que personne ne se fait voler mais qu’on vous vole.

Harcèlement sexuel en milieu professionnel: « Un an après, je reste sur ma soif de justice », confie la journaliste Angela Kpeidja

Il y a environ un an, Angéla Kpéidja, journaliste à l’ORTB avait osé dénoncer des cas de harcèlement sexuel  et moral en milieu professionnel. Un après, elle fait le bilan de sa dénonciation et confie qu’elle reste sur sa « soif de justice », même si….

Il y a environ un an, Angéla Kpéidja, journaliste à l’ORTB s’insurgeait contre le harcèlement sexuel  et moral en milieu professionnel. Un an après, elle fait le bilan de sa dénonciation et confie qu’elle reste sur sa « soif de justice », même si….

« À cœur ouvert !

Tout au long et au delà du mois de mai 2020, j’avais été accablée sur les réseaux sociaux et dans ma vie quotidienne pour avoir osé défier la peur de mourir professionnellement.

Alors que j’avais seulement peur pour ma carrière , c’est le regard de toute la société que j’ai finalement affronté et ma vie a complètement basculé.

Pour beaucoup de personnes, ma nomination était une promotion. D’ailleurs, pour les uns et les autres, elle justifiait mes déballages sur mon compte Facebook. Puisque quelques semaines plus tôt je n’étais plus cheffe desk santé environnement.

Des voix se sont élevées pour m’interdire de prendre le poste. D’autres au contraire m’ont encouragée. Mais dans ce couloir, j’étais seule face à mon destin et torturée de toutes parts.

J’ai pleuré, je me suis affamée, j’ai envisagé fuir…

En face j’avais aussi toutes ces femmes et filles qui discrètement me disaient « Angela, je te soutiens, il faut aller loin, c’est à cause de ce phénomène que je suis à la maison, je ne travaille pas, je fais du commerce… ».

Ces témoignages poignants m’avaient davantage enragée par rapport à la condition féminine. Il était alors question pour moi de prouver d’une part que nous femmes étions toutes aussi capables que les hommes de courage et de compétence. D’autre part, j’avais envie de gagner un procès que je voulais historique dans le domaine du harcèlement sexuel dans mon pays. Je rêvais de donner espoir aux nombreuses victimes culpabilisées.

J’ai donc accepté le poste de chef Web, tout à fait décidée en dehors des sanctions administratives à saisir les juridictions pour laver mon honneur.

A l’épreuve du parcours juridique, mes premiers soutiens sont restés les hommes. Les témoignages des femmes de mon milieu professionnel qui auraient dû me porter, ne sont jamais venus. Les témoins de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, se sont murés dans le silence. Sans oublier les audios et vidéos qui m’ont condamnée avec la dernière rigueur.

J’y ai laissé des billets de banque, de l’énergie, des larmes, des amis… Le pire, c’est la guerre que les autres femmes ont décidé de me livrer et me livrent encore. Elles disent que je ne suis pas légitime pour porter la cause. Malgré tout, j’ai vu dans ces événements un appel. Car quand je me répandais sur mon mur facebook, je n’avais pas conscience de la bombe que je posais.

Un an après, je reste sur ma soif de justice. Cependant, je suis plus aguerrie à montrer le chemin à d’autres victimes.

Consciente qu’une seule hirondelle ne fait pas le printemps, je nous appelle à nous donner la main. Personnellement, j’ai pris le pari d’un monde moins hostile à l’éclosion de l’intelligence et des talents de nos filles.

J’ose vous avouer que me découvrir féministe a été un choc. Car pour moi, le tigre ne proclame pas sa tigritude…

Mais il y a tellement d’inégalités et surtout de manque de solidarité féminine !!! »

#naiepaspeur #AngelaKpeidja