Arrêtée le 3 mars dernier à la descente du pont de Porto-Novo après un meeting politique, l’opposante et candidate recalée du parti Les démocrates àla présidentielle, Réckya Madougou a été placée en détention provisoire à la prison de Missérété dans la nuit du vendredi 05 mars 2021. Ses partisans, proches et certains observateurs dénoncent notamment une arrestation politique.
Mais faux, rétorque le porte-parole du Gouvernement béninois, dans un entretien accordé à nos confrères de Frissons.
« Il n’y a pas d’infraction politique », fait d’abord remarquer Alain Orounla.
Puis de justifier « On ne peut pas laisser passer sous silence des actes de terreur et de terrorisme au motif que ces actes seraient commandités par une personnalité politique. Les propos de Dame Réckya Madougou avant cette interpellation, sont des propos menaçants en période électorale, des propos lourds, des propos déstabilisateurs. L’appel à l’insurrection. Dame Réckya Madougou est venue librement dans son pays. Elle a bénéficié de la régularité des services de l’état et des autorités du pays, puisqu’elle n’était pas sur la liste électorale. Ce qui était rédhibitoire pour sa candidature. Elle a été admise à concourir, à aller à la compétition. Elle a été recalée, les seules juridictions pour se prononcer là-dessus se sont prononcées, c’est-à-dire la Céna et la cour constitutionnelle. Lorsqu’un leader politique menace de ce que le processus n’ira pas à son terme, si l’on ne participe pas, c’est déjà des propos incriminants ».
Le Porte-parole rassure que la justice reste indépendante et non partisane dans cette affaire.
« La justice, elle est neutre. Elle n’est pas partisane. Elle n’est pas politique », avance Alain Orounla.
Manassé AGBOSSAGA