Commission des lois : Deux députés du Bloc Républicain jettent l’éponge

Coup de tonnerre à la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale. Deux membres de ladite commission viennent de jeter l’éponge.

Coup de tonnerre à la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme de l’Assemblée nationale. Deux membres de ladite commission viennent de jeter l’éponge.

Benoît Dègla et Casimir Sossou, tous deux élus du Bloc républicain ont rendu le tablier.

Le vice-président et le deuxième rapporteur ont annoncé leur démission à la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme à travers une correspondance déposée au président de l’Assemblée nationale et lue à la plénière du mercredi 19 juillet 2023.

Benoît Dègla, désormais ex vice-président et Casimir Sossou, désormais ex deuxième rapporteur se sont contentés d’évoquer des « convenances personnelles » pour justifier leurs départs.

Si le président de l’Assemblée nationale a semblé afficher son étonnement, Louis Vlavonou a toutefois ajouté que ces dossiers de démission sont renvoyés à la commission des lois présidée par le député de l’Union progressiste le renouveau, Orden Alladatin, pour pourvoir  à ces deux postes.

M.A

Assemblée nationale: Le nouveau règlement intérieur divise les 82 députés de la mouvance

Cela n’arrive pas tous les jours. Les 82 députés (Ndlr : suite au décès du député Alidou Démonlé Moko) de la mouvance sont en désaccord. Le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale est à l’origine de la pomme de discorde…

Cela n’arrive pas tous les jours. Les 82 députés (Ndlr : suite au décès du député Alidou Démonlé Moko) de la mouvance sont en désaccord. Le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale est à l’origine de la pomme de discorde.

Ce lundi 06 juillet, les députés n’ont d’ailleurs pas pu accorder leur violon pour l’adoption du nouveau règlement intérieur, rapporte le quotidien Fraternité.

 D’après le journal, l’article 24 qui évoque la constitution  des groupes parlementaires et  leur fonctionnement fâche particulièrement plusieurs députés Union progressiste et Bloc républicain à l’image de Benoit Dègla, Arifari Bako,  Augustin Ahouanvoèbla, …

L’entrée de l’Hémicycle

Le nouveau texte présenté par la commission des lois, présidé par le député Orden Alladatin stipule ,entre autres, que  « les députés s’organisent en groupe parlementaire par parti politique », «  qu’un député membre d’un groupe parlementaire ne peut pas aller s’associer à un député membre d’’un autre groupe parlementaire », indique le quotidien Fraternité.

Opposés à ce texte, Arifari Bako,  Augustin Ahouanvoèbla, Bénoît Dègla et consorts ont  fait observer qu’on ne « se saurait transporter l’organisation interne des partis à un groupe parlementaire ».

Pour ces derniers, il ne faut pas « faire du parlement béninois un prolongement des partis ».

Le député Arifari Bako a,  par exemple,  invité les initiateurs de ce texte à ne pas créer « des précédents qui puissent  amener des problèmes plus tard». « Ne prenez pas le modèle que nous avons  aujourd’hui, excusez moi le terme, un parlement monocolore que les choses resteront ainsi », a-t-il averti. 

Face à ces différents désaccords, les représentants du peuple n’ont pas pu s’entendre pour réviser le règlement intérieur de l’Assemblée nationale. La suspension par le président Louis Vlavonou pour trouver un terrain d’entente n’a servi à rien.

Une entente autour du nouveau règlement intérieur viendra ,peut-être, lors de la prochaine session extraordinaire.

Manassé AGBOSSSAGA

Election de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011: Les révélations de Dègla sur la contribution de Talon

S’il était presque inconnu des béninois avant que l’affaire tentative d’empoisonnement ne le révèle au grand public en 2012, Patrice Talon poussait et plaçait les pions dans l’ombre depuis fort longtemps. Un opérateur économique discret qui avait une main mise sur la classe politique béninoise. Et sur le plateau de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de Radio Bénin de ce dimanche 1 octobre 2017, Bénoit Dègla a révélé le jeu de couloir, rappelant que Patrice Talon a, dans l’ombre, contribué à l’élection de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011…

S’il était presque inconnu des béninois avant que l’affaire tentative d’empoisonnement ne le révèle au grand public en 2012, Patrice Talon poussait et plaçait les pions dans l’ombre depuis fort longtemps. Un opérateur économique discret qui avait une main mise sur la classe politique béninoise. Et sur le plateau de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ de Radio Bénin de ce dimanche 1 octobre 2017, Bénoit Dègla a révélé le jeu de couloir, rappelant que Patrice Talon a, dans l’ombre, contribué à l’élection de Boni Yayi en 2006 puis sa réélection en 2011.

Manassé AGBOSSAGA

C’est peut-être plus un fait nouveau. Mais, cela vient confirmer ce qui s’est dit lors de la présidentielle de 2016 pour incriminer le candidat Patrice Talon. Opérateur économique avant son élection en 2016, Patrice Talon avait une main mise sur la classe politique béninoise. Une influence qui   à en croire Bénoit Dègla,  a été mise au service de l’élection de Boni Yayi en 2006 puis en 2011.

Sur radio Bénin, l’ancien ministre de l’intérieur et actuel député a souligné les rôles clés joués par Talon dans l’élection puis la réélection de son ancien ami. « Il a fallu qu’il soit là pour que nous gagnons en 2005 et en 2011 » a lancé  le désormais ex député des Forces cauris pour un Bénin émergent. Poursuivant ses confidences, Benoit Dègla a laissé entendre que l’arrivée de Talon a  donné un coup de pouce au bureau restreint (en 2005) qui travaillait dans la « clandestinité » pour Boni Yayi. Là-dessus,  l’homme témoigne sa gratitude à Talon, rappelant que c’est grâce à lui, qu’il a joué un rôle déterminant dans le bureau central en occupant   le poste de secrétaire. Et d’ajouter « si je suis en politique, c’est grâce à Talon … le président Talon a toujours eu ma confiance ».

Loin de cette confiance Benoit Dègla laisse entendre que beaucoup étaient convaincus que Patrice Talon deviendrait un jour président de la République.

Un peu comme pour dire que l’élection de ‘‘Agbônon’’ à la tête du pays n’est pas volée.