Médiation des anciens présidents dans la crise Bénin-Niger : Ce qu’en pense Daniel Edah

Daniel Edah a dévoilé, ce lundi 01er juillet 2024, sa position sur la médiation des anciens présidents béninois dans la crise Bénin-Niger.

Daniel Edah a dévoilé, ce lundi 01er juillet 2024, sa position sur la médiation des anciens présidents béninois dans la crise Bénin-Niger. Ci-dessous ce qu’il pense de l’initiative de Boni Yayi, Nicéphore Soglo, mais également l’attitude de Patrice Talon face à la démarche de ses prédécesseurs.

SUR LA MÉDIATION DES ANCIENS PRÉSIDENTS DU BÉNIN DANS LA CRISE BÉNIN – NIGER

En accord avec le Président de la République, Monsieur Patrice TALON, l’effort de médiation entrepris par les anciens Présidents de la République, Monsieur Nicephore Dieudonné SOGLO et Dr Thomas Boni YAYI, est la preuve que lorsque nous avons la volonté de bien faire, rien ne peut nous empêcher de nous rassembler pour avancer ensemble.

En s’engageant dans la recherche de solutions à la crise entre notre pays et le Niger, les anciens Présidents de la République du Bénin viennent de démontrer que quand le pays est en danger, le sursaut patriotique s’impose au-delà des considérations politiques partisanes.

Je remercie les anciens Présidents de la République, Monsieur Nicephore Dieudonné SOGLO et Dr Thomas Boni YAYI, pour leur disponibilité à toujours contribuer au développement du Bénin malgré leurs opinions politiques opposées à la gouvernance en vigueur et je les encourage à poursuivre leurs efforts.

Je salue l’ouverture du Président TALON à l’implication de ses prédécesseurs pour un heureux dénouement de cette crise entre le Bénin et le Niger qui n’aurait jamais dû être.

Je l’encourage vivement à poursuivre cette dynamique qui est un acte salutaire pour la gouvernance inclusive indispensable pour le relèvement durable des nombreux défis auxquels notre pays est confronté.

J’invite tous les citoyens béninois, toute la classe politique et particulièrement l’ensemble de la presse béninoise, les influenceurs et les activistes des réseaux sociaux à accompagner cette dynamique nouvelle qui milite en faveur de l’unité nationale et dont la poursuite ne pourra que contribuer, au-delà de la résolution de la crise actuelle, à l’apaisement du climat politique, y compris permettre la libération des prisonniers politiques, le retour des exilés et la relecture du code électoral pour renouer avec des compétitions électorales inclusives.

Vive le Bénin!

Daniel EDAH

Les cinq nigériens interpellés à Sèmè attendus à la Criet

Les cinq ressortissants nigériens interpellés mercredi dernier sur la plateforme de Sèmè Kpodji sont attendus à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Selon le Correspondant de Rfi au Bénin, « les cinq personnes interpellées, dont la directrice générale adjointe de Wapco Niger devront être présentés au procureur Mario Mètonou, ce mercredi 12 juin ou au plus tard jeudi ».

Les cinq ressortissants nigériens interpellés mercredi dernier sur la plateforme de Sèmè Kpodji sont attendus à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Selon le Correspondant de Rfi au Bénin, « les cinq personnes interpellées, dont la directrice générale adjointe de Wapco Niger devront être présentés au procureur Mario Mètonou, ce mercredi 12 juin ou au plus tard jeudi ».

La police judiciaire béninoise a presque bouclé les enquêtes, indique la même source.

Les mis en cause sont accusés de s’être frauduleusement introduits sur le site du pipeline. Deux parmi les cinq sont accusés d’être détenteurs de faux badges.

En attendant leur présentation au Procureur spécial de la Criet, leur garde-à-vue a été prorogée. Côté défense, les mis en cause sont assistés par des avocats béninois, confie la même source.

Dans un communiqué le CNSP a révélé l’identité des personnes interpelées. D’après le communiqué il s’agit : Mme Aminou Hadiza Ibra, Directrice Générale Adjointe de Wapco-Niger; M. Ismael Cissé Ibrahim, Inspecteur Pétrolier, M. Mousbahou Dan Kané, Inspecteur Pétrolier; M. Saidou Harouna Oumarou, Ingénieur pétrolier, cadre de Wapco Niger; M. Abdoul Razak Djibo, Ingénieur pétrolier, cadre de Wapco Niger.

S.E

Crise Bénin-Niger : Moïse Kérékou fait la Genèse de l’idée du Projet d’oléoduc

Des commentaires et critiques fusent de toute part depuis la décision du Bénin de fermer la vanne et la station d’écoulement de Sèmè, du pétrole brut provenant du Niger (gisement d’Agadem), empêchant ainsi les tankers (bateaux pétroliers) de charger au port pétrolier de Sèmè. Une extrême confusion et de nombreuses contradictions règnent aussi autour de ce dossier. Mais il ne fait l’ombre d’un doute qu’il s’agit visiblement du prolongement et de l’une des conséquences collatérales du différend qui oppose notre pays le Bénin et la République sœur du Niger depuis l’arrivée de la junte militaire et la décision subséquente, fortement critiquée et contestée, de la CEDEAO de fermer les frontières avec le Niger ; décision appliquée avec enthousiasme par le Bénin. Toutefois, il est important de souligner ici que juridiquement, selon le principe de primauté du droit communautaire, la norme juridique de la CEDEAO prévaut sur le droit national de chaque État membre. Autrement dit, le droit communautaire s’impose au droit national. En ce qui concerne le bien-fondé ou le mal-fondé de la décision de la CEDEAO, c’est un autre débat.

Différend qui oppose le Bénin  et le Niger  : Ma contribution à la résolution de la crise.
Première Partie : Genèse de l’idée du Projet d’oléoduc Niger-Bénin_

 

Des commentaires et critiques fusent de toute part depuis la décision du Bénin de fermer la vanne et la station d’écoulement de Sèmè, du pétrole brut provenant du Niger (gisement d’Agadem), empêchant ainsi les tankers (bateaux pétroliers) de charger au port pétrolier de Sèmè. Une extrême confusion et de nombreuses contradictions règnent aussi autour de ce dossier. Mais il ne fait l’ombre d’un doute qu’il s’agit visiblement du prolongement et de l’une des conséquences collatérales du différend qui oppose notre pays le Bénin et la République sœur du Niger depuis l’arrivée de la junte militaire et la décision subséquente, fortement critiquée et contestée, de la CEDEAO de fermer les frontières avec le Niger ; décision appliquée avec enthousiasme par le Bénin. Toutefois, il est important de souligner ici que juridiquement, selon le principe de primauté du droit communautaire, la norme juridique de la CEDEAO prévaut sur le droit national de chaque État membre. Autrement dit, le droit communautaire s’impose au droit national. En ce qui concerne le bien-fondé ou le mal-fondé de la décision de la CEDEAO, c’est un autre débat.

Ce n’est pas l’objet de cet article.

Pour deux raisons, je voudrais intervenir dans ce dossier. La première raison est par devoir de restituer la vérité sur le peu que je connais de ce dossier afin d’éclairer l’opinion publique nationale de la genèse du Projet d’oléoduc en lui-même. La seconde raison tient du souci que je me fais du Panafricanisme et de l’un de ses instruments de réalisation qu’est l’intégration économique régionale aujourd’hui mise à mal par la fermeture de la frontière du Niger et le bras de fer qui oppose les deux pays. Ayant acquis depuis bientôt 3 ans une nouvelle expérience dans le secteur minier, je procéderai à une analyse pointue de la situation qui prévaut. J’espère en fin de compte, que cette réflexion sera utile et pourra orienter les décideurs des deux pays vers une issue plus prometteuse et un dénouement heureux de la crise dont fait partie, un puissant acteur économique transnational et pas des moindres – un acteur plus puissant que les deux États réunis, au regard de sa capitalisation, son chiffre d’affaires et même son résultat net – de la deuxième puissance mondiale, la Chine, qui aura forcément son mot à dire, la Chinese National Petroleum Corporation (CNPC).

Première raison :

En effet, l’idée du Projet de Pipeline est apparue lors de mon séjour en Turquie en tant qu’Ambassadeur. Il ne date pas d’aujourd’hui, ni de 2021 comme beaucoup pourraient le penser à la date de démarrage des travaux du pipeline, encore moins de 2019, date de la signature de l’Accord entre l’État du Niger et la CNPC, mais depuis 2015 lorsqu’un après-midi, au cours d’une réception offerte par l’Ambassade des Pays-Bas en Turquie a laquelle j’ai naturellement pris part, j’ai intercepté une vive discussion entre mes collègues du Niger et du Nigeria. La discussion tournait autour de l’exportation du surplus du brut nigérien via le réseau d’oléoduc du Nigeria.

Pour mémoire, c’est depuis 1969 que le pétrole a été découvert à Agadem par la société américaine Texaco. En 2008, l’État du Niger a signé une Convention de Partage de Production (CPP) pour ce champ pétrolier avec la CNPC, une entreprise pétrolière appartenant à l’État chinois ; convention qui a conduit à la création de la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), bien connue. Petrochina, qui est plus connue dans les affaires internationales, n’est que la filiale cotée en bourse de la CNPC. Pourquoi le pétrole nigérien est resté longtemps inexploité et pourquoi la CNPC, et non Texaco qui a découvert le pétrole, a été choisie, on peut se poser ces questions ! C’est juste parce que le Niger demandait que son exploitation soit couplée à la construction d’une raffinerie.

Les compagnies pétrolières ont refusé, arguant que la raffinerie serait non rentable, jusqu’à ce que la CNPC accepte cette condition en 2008. Dès lors, tout s’est accéléré.

L’année 2011 a marqué le début de la production de pétrole dans le champ d’Agadem ainsi que l’inauguration de la raffinerie de Zinder située à moins de 500 km du puit d’Agadem. Seulement 20 000 barils/jour étaient raffinés en Super, Gasoil, GPL et essentiellement destinés à la consommation nationale. Et ce n’est pas tout, la CNPC a consacré d’importants investissements de l’ordre de plus de six milliards de dollars pour d’une part développer d’autres champs pétroliers dans l’Agadem. Ces investissements ont permis de porter la production pétrolière du Niger à 110.000 barils par jour, sur lesquels 90.000 barils doivent être exportés. C’est la raison pour laquelle il fallait construire un oléoduc (pipeline) pour l’exportation, le Niger étant un pays enclavé ; un investissement supplémentaire d’un milliard de dollars a été engagé pour le transport du Pétrole brut vers un port pétrolier d’exportation, celui du Bénin.

Aujourd’hui, les réserves de pétrole du Niger sont estimées à deux milliards de barils. Et selon les projections officielles, le pays produira 200.000 barils/jour en 2026. À partir de cette année 2024, le Niger s’attend à un taux de croissance à deux chiffres. Ceci n’était qu’une digression.

Ayant donc eu l’information à chaud ce jour-là, que le Niger cherchait un débouché pour son surplus de brut, je n’ai pas pu fermer l’œil cette nuit-là. Comment le Bénin pouvait-il capter les fruits de cette importante manne pétrolière du Niger ! Ayant bénéficié d’une solide formation de trois mois dans le domaine avec la National Oil Corporation (NOC) en Libye en 2003, j’ai rapidement entrevu l’opportunité économique (investissements directs et droit de passage) et sociale (emplois directs et indirects) à saisir par mon pays. Il y’avait aussi longtemps qu’on parlait aussi du Port minéralier de Sèmè sans jamais pouvoir le réaliser, peut-être que l’heure a enfin sonné. C’était donc une aubaine.

Le lendemain, je n’ai pas attendu l’ouverture des chancelleries à 9h pour appeler mon collègue et frère l’Ambassadeur Dan-Maradi avec lequel j’entretenais des relations des plus cordiales, nos épouses se visitaient régulièrement aussi, pour lui rendre une visite de courtoisie. À 10h, j’étais déjà pointé devant la Chancellerie du Niger, à quelque encablure de celle du Bénin. J’ai été chaleureusement accueilli comme d’habitude. Après quelques compliments d’usage propres au métier de diplomate, je suis allé directement au sujet de préoccupation sans tergiverser. J’ai pu tirer de mon collègue que le gouvernement nigérien d’alors avait un gros souci pour écouler son surplus de production compte tenu de la situation géographique du pays. Deux solutions s’offraient au Niger. Soit se connecter au réseau existant d’oléoduc du Tchad-Cameroun, solution la moins coûteuse, soit se connecter au vaste réseau du Nigeria. Les négociations étaient engagées mais aucune solution ne pointait à l’horizon. Alors que le Tchad était favorable, le Cameroun faisait monter les enchères en doublant la moyenne du droit de passage, c’était à prendre ou à laisser selon Yaoundé. Quant au Nigeria disposant d’un vaste réseau de pipes, il se posait un problème de sécurité, avec Boko Haram qui sévissait au nord, les sabotages des oléoducs existants et l’instabilité dans la région du Delta du Niger. Niamey ne pouvait pas se permettre de passer son pétrole par le port de Port Harcourt ; le risque encouru était énorme. Après ce développement, j’ai tout de suite rassuré mon collègue qu’il existait une autre solution qui prendra certes du temps, mais c’est quand même une solution. Je lui ai d’abord fait un petit exposé de comment ça fonctionne dans le secteur et je n’ai pas manqué de lui donner quelques exemples pour le rassurer que c’est bel et bien faisable ; c’était juste une question de financement. Je me rappelle comme si c’était hier avoir même donné l’exemple des infrastructures dont le long pipeline que Kaddafi a fait construire en plein désert pour désaliniser et transporter l’eau mer dans le fond du pays, en plein désert. Nous avions tous deux regretté ce jour là l’assassinat crapuleux de ce grand homme qui aurait pu d’un claquement de doigts régler notre problème de débouché pour le Niger via le Bénin.

Bref, nous avions décidé de nous mettre à la tâche et d’en parler à nos gouvernements respectifs de cette possibilité. La question de financement devant se poser d’une manière ou d’une autre, nous avons aussi notre petite idée : un financement Turquie Eximbank. Et voilà le problème était réglé !

À l’époque, je sais le Président Yayi Boni très préoccupé du maintien du niveau de croissance nationale. Je dirais même qu’il en était très soucieux, voyant le taux d’accroissement de la population supérieur à celui de la croissance économique. Il disait toujours que si on ne découvrait pas du pétrole ou un minerai à exploiter au plus tôt, on ne pourrait pas maintenir notre niveau de croissance pendant longtemps. En plus de ma fonction hautement politique, j’avais aussi pour mission de saisir toutes les opportunités d’affaires et économiques que pouvait offrir la Turquie. J’étais dans mon bain et totalement à l’aise grâce à ma double formation en sciences de gestion et en sciences politiques. C’était donc avec beaucoup d’excitation et d’empressement que dès mon retour à la Chancellerie du Bénin, j’ai envoyé un câble diplomatique directement à la Haute Autorité et estampillé <confidentiel>. Il ne s’est pas écoulé plus d’une heure pour que mon téléphone sonne. À son habitude, pour certains sujets specials, le President Yayi Boni me demande si la ligne est sécurisée. J’ai répondu : affirmatif Excellence. Ensuite, il dit, j’ai ton papier sous les yeux, quelle est la source de ton information, ce que j’ai eu plaisir à lui dire tout en remontant aux échanges captés la veille…

Depuis ce jour, je n’ai plus suivi ce dossier. Je ne sais non plus le traitement qui en a été fait par la Haute Autorité. J’ai seulement suivi sur les ondes de la télévision nationale, qui transmettait fraîchement par satellite, le lendemain, dans le JT de 20h de l’ORTB, l’audience que le Président de la République a accordée à l’Ambassadeur de Chine près le Bénin. La semaine qui a suivi, le President a aussi effectué un aller-retour au Niger pour une visite de travail selon le Communiqué du Ministère des Affaires Étrangères. À l’époque, les rapports entre les deux Hommes d’Etat, le Président Yayi Boni et le Président Mahamadou Issoufou du Niger étaient fraternels et les relations au beau fixe, au point où le Président Yayi l’appelait par son prénom <Issifou>, j’en fus (je fus) témoin lors du Sommet Turquie-Afrique à Malabo en Guinée Equatoriale.

Suite à ces deux développements, j’ai pensé à notre dossier et ma joie était immense.

Mais c’était de courte puisque le retour de mon collègue n’allait pas dans le même sens, Niamey estimait l’investissement très lourd, le Bénin n’était pas dans l’agenda et ne constituait pas une option sur la table. Entre temps, le dossier a évolué. Le Cameroun n’ayant pas montré de signe d’ouverture et avec la pression du Nigeria qui tenait coûte que coûte à capter cette manne financière, c’était l’option du passage par le Nigeria qui était en train d’être retenue par Niamey. Abuja a donné toutes les garanties possibles de sécurité et s’est même engagé pour compenser chaque baril de pétrole perdu par le Niger. Mais, le connaissant, c’était sans compter sur la détermination du Président Yayi qui, lors de sa visite officielle en Turquie, la dernière je pense en 2015, m’a rassuré qu’il n’a pas désarmé et qu’il était sur le dossier. J’ai aussi compris qu’avec son homologue du Niger des démarches ont été menées envers les bailleurs de fonds, notamment la Chine, pour le financement de la construction de l’oléoduc. J’ai été rappelé de mon poste fin 2016 et je ne sais plus ce que ce dossier est devenu. L’État étant une continuité, je suppose que les négociations ont continué avec l’avènement du nouveau régime en 2016, le Président Mahamadou Issifou étant resté au pouvoir jusqu’en 2021, ce qui a abouti à la signature de l’accord de construction en 2019 et au démarrage des travaux deux ans plus tard en raison du Covid-19, en 2021.

J’ai été quand même très heureux et satisfait d’apprendre d’un officiel nigérien plus tard en 2020 que les négociations ont été ardues entre le Niger et la Chine, et que le processus a duré banalement cinq ans, ce qui nous ramène à 2015. Toute chose qui corrobore mes propos.

À suivre…

Moïse Kérékou 

Dagnon-Talon : les raisons du divorce, selon Jeune Afrique

Tandis qu’une bataille de succession s’est ouverte parmi les proches du président béninois, celui-ci a limogé, le 9 avril, son conseiller spécial. Que s’est-il passé entre les deux cousins? 

Dans la soirée du 9 avril, Johannes Dagnon a remis ses clés et quitté le palais de la Marina. Un peu plus tôt dans la journée, le patron du Bureau d’analyse et d’investigation (BAI) de la présidence apprenait qu’il était limogé de son poste de conseiller spécial du chef de l’État, qu’il occupait depuis l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon, en 2016.

Une décision qui a pris tout le monde de court, sauf peut-être l’intéressé. En effet, entre les deux hommes, qui sont aussi cousins et proches collaborateurs depuis trente-six ans, le feu couvait depuis plusieurs semaines.

Niger et présidentielle 2026 

Selon nos informations, Johannes Dagnon était en désaccord avec Patrice Talon sur certains dossiers, comme celui du Niger. L’expert- comptable, réputé modéré, a tenté plus d’une fois de lui faire infléchir sa position, qu’il juge trop ferme par rapport à la junte dirigée par Abdourahamane Tiani. Il estime que cela impacte économiquement le pays, puisque la majorité des exportations, via le port de Cotonou, dépendent du Niger. Johannes Dagnon a par ailleurs abordé avec le président, à plusieurs reprises, le sujet brûlant de sa succession.

En effet, Patrice Talon a effectué plus de la moitié de son second et, en théorie, dernier mandat. Il s’est de nouveau opposé à une révision de la Constitution, en février dernier, après qu’un parlementaire proche de la mouvance présidentielle a introduit au Parlement une proposition en ce sens. Mais il n’a toujours pas adoubé de candidat en vue de la présidentielle de 2026.

À ce sujet, Johannes Dagnon a tenté de convaincre Patrice Talon de susciter un débat au sein de la majorité et de ne pas imposer une personnalité. Il lui a aussi conseillé, en vain, d’engager des discussions avec l’opposition et de reconsidérer les cas de Reckya Madougou, l’ex- ministre de la Justice de Thomas Boni Yayi, et de l’universitaire Frédéric Joël Aïvo, emprisonnés depuis 2021.

Et puis, il y a eu cet incident, le 23 mars. Lors d’une réunion organisée afin de présenter les réalisations du Programme d’action du gouvernement, lequel est supervisé par le BAI, un groupe de jeunes entrepreneurs a évoqué la possibilité d’une candidature de Johannes Dagnon à la présidentielle de 2026, suscitant la colère de Patrice Talon. Le même jour, Benjamin Coovi Dako, le premier secrétaire général adjoint du gouvernement, Arnaud Zannou, responsable au BAI, et Urbain Amégbédji, patron de l’Agence nationale pour l’emploi, tous proches de Dagnon, ont publié un communiqué virulent pour dénoncer une « utilisation trompeuse» de leur présence à cet événement.

La réunion de la discorde 

Ces derniers mois, les appels à une candidature d’Olivier Boko, autrefois considéré comme le bras droit de Patrice Talon, mais avec qui il a pris ses distances, se multiplient. En première ligne se trouve l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky, qui a démissionné en octobre 2023 de ses fonctions après avoir été recadré pour s’être publiquement exprimé en faveur d’une candidature d’Olivier Boko à la présidentielle de 2026. Il a été rejoint par l’ex-ministre de la Justice Séverin Quenum, limogé en avril 2023.

Le 1er avril, le chef de l’État a réuni à son domicile ses «<< soutiens de la première heure », afin de les appeler à resserrer les rangs : Johannes Dagnon, mais aussi Olivier Boko, Oswald Homeky, Séverin Quenum et le député Charles Toko, un ami de longue date. Autant de noms qui alimentent régulièrement les débats autour du futur dauphin. À la suite de cette rencontre, tous sauf Patrice Talon se sont retrouvés chez Johannes Dagnon. Une initiative qui n’a pas été au goût du président, lequel lui a fait savoir lors d’une entrevue le 8 avril, au palais de la Marina.

Toujours selon nos informations, il lui a reproché de ne plus lui être loyal et d’entretenir des relations avec d’anciens collaborateurs dont il s’est éloigné. De son côté, Dagnon lui a demandé pourquoi, alors qu’il dit souhaiter quitter le pouvoir en 2026, les velléités des uns et des autres l’irritent autant. Le ton est monté entre les deux hommes : dès le lendemain, le conseiller spécial a appris son limogeage.

Johannes Dagnon était par ailleurs membre de conseils d’administration de grandes sociétés publiques, comme la Société des aéroports du Bénin, l’Agence nationale de promotion des patrimoines et de développement du tourisme ou le port autonome de Cotonou. Patrice Talon a expressément demandé à ce qu’il soit remplacé.

Source : Jeune Afrique

Supposée crise au parti Les Démocrates : la réaction de Nourénou Atchadé

Archi faux ! Le parti Les Démocrates ne vibre pas aux rythmes des querelles de personnes. C’est du moins ce qu’il faut retenir des propos de son 1er vice-président.

Le parti Les Démocrates fait les choux gras de certains canards depuis quelques jours. Selon plusieurs quotidiens, une crise de leadership secoue  la formation politique de l’opposition à moins de trois ans des présidentielles de 2026. Réagissant à cette actualité au cours d’une sortie politique le week-end dernier, Nourénou Atchadé a préféré parler de « rumeur », rassurant au passage les uns et les autres que  « LD ne traverse aucune  crise ».

Archi faux ! Le parti Les Démocrates ne vibre pas aux rythmes des querelles de personnes. C’est du moins ce qu’il faut retenir des propos de son 1er vice-président.

En effet face aux militants et militantes, Nourénou Atchadé a, sans tabou, évoqué la supposée crise au parti Les Démocrates, annoncée par une certaine presse.

Pour lui, il s’agit d’une « rumeur » pour « décourager les militantes et militantes » du parti LD.

« Cette semaine, il y a une rumeur qui s’est propagée pour décourager les militants du parti, pour vous décourager », a-t-il lancé.

Puis de rassurer qu’aucune tempête ne secoue le parti présidé par Eric Houndété.

« Je voudrai publiquement vous dire que LD ne traverse aucune crise. Et je le dis en toute responsabilité. LD ne traverse aucune crise », a soutenu le député.

Nourénou Atchadé a ajouté qu’en cas de crise, les responsables vont en prendre conscience et la « régler » en leur sein.

Et comme s’il voyait une main invisible derrière cette « rumeur », le 1er vice-président du parti Les Démocrates a invité les comploteurs à s’occuper de leurs affaires.

« Je voudrai dire à ceux qui le disent, on les connait, que les gens apprennent à dire pour eux, parce que la crise est dans leur maison », a-t-il conclu.

M.A

Bloc Républicain : 24H d’actions dans le Littoral et tout redevient à la normale

Sous le leadership de Euloge Beo Aguiar et des jeunes du Littoral, une bonne cohésion  et un étalement de stratégies ont suffi pour montrer la maturité politique et le choix consciencieux des militants du BR.

Le Littoral de part, la déclaration des jeunes et des artisans à visage découvert suffit largement à Abdoulaye Bio Tchané de reprendre le contrôle.

Il faut remarquer que ce samedi 06 mai 2023, quelques petites actions impliquant le Littoral ont suffi pour remettre chaque dissident à sa place.

Sous le leadership de Euloge Beo Aguiar et des jeunes du Littoral, une bonne cohésion  et un étalement de stratégies ont suffi pour montrer la maturité politique et le choix consciencieux des militants du BR.

Félicitations à ces jeunes, à ces femmes, à ces militants, surtout à ces artisans et pour finir clin d’œil spécial à Dame Chantal Ahyi.

Aimé TELLA

MPL : Tèbè raconte comment des ‘‘descendants de Bob Denard’’, mal inspirés et manipulés, ont voulu lui faire un putsch

Expérience Tèbè rompt le silence. Le président légitime du Mouvement populaire de libération (MPL) évoque, pour la première fois, le putsch manqué contre sa personne avec l’épisode de la bagarre au siège du parti. Reçu sur la télévision en ligne Bi News le dimanche 12 mars dernier, il a décrit dans les moindres détails comment des descendants de Bob Denard’’, mal inspirés et manipulés, ont raté leur coup d’Etat.

Expérience Tèbè rompt le silence. Le président légitime du Mouvement populaire de libération (MPL) évoque, pour la première fois, le putsch manqué contre sa personne avec l’épisode de la bagarre au siège du parti. Reçu sur la télévision en ligne Bi News le dimanche 12 mars dernier, il a décrit dans les moindres détails comment des descendants de Bob Denard’’, mal inspirés et manipulés, ont raté leur coup d’Etat. Lire son récit.

Expérience Tébé, président du MPL : « J’ai pris la tête du parti le 3 juillet 2021 et l’une des recommandations fortes faites à mon équipe était de faire tout possible après la tentative ratée de participer aux communales de 2020, il faut participer aux législatives de 2023.

Du coup, je me suis mis à l’œuvre avec les camarades pour faire tout possible et amener l’organisation à cette échéance. Par la grâce de Dieu, ça été réalisé. Aux sorties de cette élection dont malheureusement les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, nous n’avons pas été largement suivi par le peuple Béninois. Pour nous, il fallait s’assoir et faire le bilan et tirer les leçons.

Mais malheureusement, il s’est trouvé que deux individus qui plus tard se sont révélés être manipulés par des mains invisibles se sont levés le 16 janvier comme des descendants de Bob Denard, descendent au siège du parti et lisent une déclaration demandant la démission du président en faisant des allégations suffisamment graves. Il n’y a rien qui présageait d’une telle situation.

Surpris, j’ai appelé mon frère et ami le président d’honneur (Sabi Sira Korogoné, Ndlr) pour dire : est-ce que tu viens de voir ce que j’ai vu là ? Il dit qu’il n’est informé de rien. Plus tard, il se révèlera que la veille au soir, il a pris part à une réunion au cours de laquelle tout ça a été concocté.

Dépassé par la gravité des déclarations, j’ai dit, parce que c’est en même temps allé sur les réseaux sociaux, il vaut mieux saisir la justice afin de leur demander d’apporter les preuves des allégations. Ce que j’ai fait en même temps le lendemain. L’avocat saisit un huissier, leur envoie sommation interpellative d’apporter les preuves de leur allégation pour mettre ça sur la place publique pour éclairer l’opinion. Vous savez que ces deux individus avec six autres camardes qui étaient avec eux ont évité de prendre la sommation de l’huissier ! Ils l’ont tourné en bourrique. L’un d’eux finalement lui donne rendez-vous quelque part, prend la sommation de l’huissier, rentre dans la voiture, sans décharger et s’enfui avec un comportement de délinquant. Jusqu’à ce jour, ils n’ont pas pris la sommation de l’huissier pour répondre des allégations distillées dans l’opinion.

Deux jours après, les mêmes reviennent au siège pour déposer à 11 H 28 au secrétariat une convocation au président l’invitant à prendre part à une réunion supposée se tenir à 11 h. Etant déjà informé, je me suis assis dans le bureau déjà à 9 h. La secrétaire m’envoie le papier. Je dis, je suis ici.

Les gens n’arrivent pas jusqu’à 11 H 40 et je sors du bureau pour comprendre. Je dis : mais il doit avoir une réunion pourquoi ils n’arrivent pas. On me dit non, on vient de voir un camarade qui est venu. Certainement, il attend d’autres personnes. Je dis : ok. À 11 h 50 je sors de mon bureau et je viens dans la salle de réunion et je vois assis quatre personnes en train de lire une déclaration et de se faire filmer par d’autres personnes.

Je m’arrête et je dis : je ne comprends pas. Il semble qu’il il y a une réunion à laquelle je suis invité. Vous venez, vous ne cherchez pas à me voir et vous vous mettez à lire une déclaration ! Je ne comprends pas. Il semble qu’il y a une réunion à laquelle je suis invité ! Expliquez-moi ? Personne ne me répond. Je veux comprendre ce qui se passe ? Personne ne répond. Je vais voir alors ce que vous lisez et filmer. C’est ça le papier que j’ai pris et deux bardeaux qui étaient conviés, se sont jetés sur moi avec des chaises et ont commencé par me donner des coups.

Mais je tenais à prendre ce document pour servir de pièce à conviction. Le voilà. Il est intitulé : Procès-verbal de destitution du président. Un procès-verbal d’une réunion qui n’a pas eu lieu. Le papier est déjà saisi. Le document n’était pas encore signé, mais on y voit : les noms des deux frondeurs, celui du frère du président d’honneur, son beau-frère. Le document dit installer un comité de crise. J’ai gardé le papier.

Pendant que j’ai pris le papier pour voir et que les deux bardeaux conviés se sont jetés sur moi, l’un d’eux filme la scène, extrait une partie, poste pour montrer qu’il y a bagarre. À l’instant même ayant constaté les faits, j’ai appelé le Commissaire de police de l’Arrondissement. Lui-même s’est porté sur les lieux  et là j’ai constaté en bas au siège du parti, qu’il y a une horde de délinquants qui avait été convié pour faire du désordre. Des gros bras, des gens qui fumaient de chanvre indien. Ce que je dis, je parle sous le contrôle du commissaire de police qui est venu sur les lieux faire le constat et qui a dit : venez faire une déposition à la police. Je suis allé le faire. On a appelé les autres, ils ne sont pas venus, les convocations leur sont adressées ils n’ont jamais répondu. »

Transcription  Christophe KPOSSINOU

Hélouééé ! Des « individus tentent de déstabiliser » le MPL : Mais, Tèbè rassure avec un calme olympien

RAS au MPL ! Si ce n’est que des « individus » ont décidé d’amuser la galerie en ce mois de janvier. En réalité, il ne s’agit que des jérémiades et des manœuvres de déstabilisation de quelques individus pour ternir la belle image du dynamique et audacieux président Tèbè.

RAS au MPL ! Si ce n’est que des « individus » ont décidé d’amuser la galerie en ce mois de janvier. En réalité, il ne s’agit que des jérémiades et des manœuvres de déstabilisation de quelques individus pour ternir la belle image du dynamique et audacieux président Tèbè.

« Des manœuvres sont entreprises par une poignée de militants, pour porter atteinte à l’honorabilité du président du parti et pour saper les multiples acquis enregistrés », clarifie le directoire du MPL, assurant qu’il  « ne se sent nullement ébranlé par ces manœuvres relevant d’une bassesse d’autre époque ».

Faisant sien l’adage qui dit « le chien aboie, la caravane passe », Expérience Tèbe, connu pour sa tranquillité légendaire, invite les militants et sympathisants au « calme » et à la « sérénité ».

« Nous voudrions une fois encore féliciter les milliers de béninois qui ont porté leur choix sur notre jeune formation politique et les inviter au calme et à la sérénité, tout en les rassurant du fonctionnement régulier du parti », a lancé le président du MPL.

Ne tolérant pas l’indiscipline, la pagaille et le désordre, Expérience Tèbè annonce que des mesures seront « prises à leur encontre », car dit-il, «  Nous ne saurions tolérer qu’au moment où nous nous battons pour construire un creuset fort, et porter dignement la voix de la jeunesse, certains individus tentent de fragiliser notre parti, par des manèges dont ils sont les seuls à détenir la finalité ».

Balai va donc chicoter certains d’ici peu.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Bédié à nouveau victime d’un malaise

Henri Konan Bédié a piqué une crise alors qu’il était présent à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau,  à l’occasion du 117e anniversaire de naissance du parti du Président Félix Houphouet-Boigny, dans la matinée de ce mardi 18 octobre 2022. Il a été immédiatement conduit à son domicile.

Henri Konan Bédié a piqué une crise alors qu’il était présent à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau,  à l’occasion du 117e anniversaire de naissance du parti du Président Félix Houphouet-Boigny, dans la matinée de ce mardi 18 octobre 2022. Il a été immédiatement conduit à son domicile.

Dans une note, Cyrielle Koné Obré, Conseillère en communication d’Henri Konan Bédié, a ensuite rassuré que l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire se « porte bien », évoquant les causes de ce malaise.

 « Le Président Bédié se porte bien. Après un coup de chaleur dû à l’humidité ambiante et une mauvaise aération de la cathédrale Saint Paul du Plateau lors de la célébration de l’anniversaire de naissance du président Félix Houphouet-Boigny ce 18 octobre 2022, le Président Henri Konan Bédié est sorti de la salle en direction de sa résidence, et se porte bien », a écrit Cyrielle Koné Obré.

Et comme pour confirmer que le président du PDCI-RDA, 88 ans, était au top de sa forme, il a dans une autre note, indiqué que Henri Konan Bédié  a reçu le cardinal Koutouan juste après la messe, à sa résidence privée de Cocody.

Bédié et les malaises

Ce n’est pas la première fois que l’ancien président de Côte d’Ivoire est victime d’un malaise. Le 30 avril 2013 alors qu’il participait au gala commémorant l’an 67 de la naissance du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), il avait piqué une crise et s’était écroulé.

En janvier 2014 alors qu’il était précampagne dans le Sud-Comoé,  Bédié pique une crise en plein discours et s`affaisse.

Bédié et les malaises !

 Manassé AGBOSSAGA

Tournée gouvernementale sur la cherté de la vie : Le porte-parole du Gouvernement parle d’une « démarche scientifique » et lance « il ne s’agissait pas d’aller se défouler »

Sans doute, une réplique aux nombreuses critiques sur la tournée gouvernementale de la cherté de la vie. En marge de la lecture du compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 1er juin 2022, Wilfried Léandre Houngbédji a, nouveau, montré la pertinence de la tournée nationale de sensibilisation.

Les ministres du président Talon étaient, il y a quelques semaines, dans les 77 communes du Bénin, pour expliquer aux populations, les causes réelles de la cherté de la vie et les efforts du Gouvernement. Après la tournée, Wilfried Léandre Houngbédi a indiqué qu’il s’agissait d’une « démarche scientifique », martelant au passage qu’il ne s’agissait pas pour les membres du Gouvernement « d’aller se défouler à l’intérieur du pays ».

Sans doute, une réplique aux nombreuses critiques sur la tournée gouvernementale sur la cherté de la vie. En marge de la lecture du compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 1er juin 2022, Wilfried Léandre Houngbédji a, nouveau, montré la pertinence de l’initiative.

Pour le Porte-parole du Gouvernement, il s’agissait avant tout d’une « démarche respectueuse » vis-à-vis des populations et d’une « démarche scientifique ».

Wilfried Léandre Houngbédji fait alors remarquer que chaque membre du Gouvernement a, au cours de la tournée,  exprimé et expliqué à nos concitoyens, les causes réelles de la cherté de la vie, les efforts du Gouvernement face à la crise, mais aussi et surtout recueillir les préoccupations ou doléances des populations.

Et là-dessus, il soutient que « ça été un travail bien organisé en amont » avec des équipes chargées de recenser les doléances des populations en même tems que les séances se déroulaient. Wilfried Léandre Houngbédji ajoute que les équipes devaient faire le point et classer les préoccupations, en fin de journée.

Le Porte-parole du Gouvernement précise que cette « démarche » a permis de recueillir plus de 1000 préoccupations, ajoutant que « certaines préoccupations ont fait objet de délibération immédiate » et qu’un « rapport a été élaboré ».

Pour lui, c’est « un indicateur du sérieux de la démarche du gouvernement qui montre qu’il ne s’agissait pas d’aller se défouler à l’intérieur du pays ».

Une tournée nationale chaque année

Wilfried Léandre Houngbédji a annoncée que cette initiative sera répétée à l’avenir sous la Rupture. « Chaque année, cette descente au cœur du pays près de nos concitoyens devrait se tenir pour partager avec eux, les actions du gouvernement, les résultats, recueillir les préoccupations », a-t-il déclaré.

Voilà qui risque de rappeler l’ère Yayi.

Manassé AGBOSSAGA