Annoncé à grand renfort médiatique, le congrès ordinaire du Rassemblement pour la démocratie et la république (RDR) de Epiphane Quenum a effectivement eu lieu ce samedi 30 septembre 2017 au palais des sports du stade de l’amitié. Sauf que, le rendez-vous politique qui annonçait la refondation du parti a étalé de graves lacunes. De nombreuses taches noires ont prises d’assaut les cheveux blancs de l’ex-préfet et de ses militants ratant ainsi le décollage de la refondation du RDR…
Annoncé à grand renfort médiatique, le congrès ordinaire du Rassemblement pour la démocratie et la république (RDR) de Epiphane Quenum a effectivement eu lieu ce samedi 30 septembre 2017 au palais des sports du stade de l’amitié. Sauf que, le rendez-vous politique qui annonçait la refondation du parti a étalé de graves lacunes. De nombreuses taches noires ont prises d’assaut les cheveux blancs de l’ex-préfet et de ses militants ratant ainsi le décollage de la refondation du RDR.
Manassé AGBOSSAGA
Si Epiphane Quenum comptait s’appuyer sur son congrès pour signer son come-back sur la scène politique, et bien, il devra cogiter avant de prendre par ce chemin. Pour cause, le congrès ordinaire du RDR tenu le samedi 30 septembre dernier a proposé un cocktail de retard, de discours kilométrique, d’incohérence dans les interventions des uns et des autres, des erreurs de français dans les allocutions de certain, d’absences remarquables et remarquées des invités pourtant annoncés, de conflits autour de la nourriture, …Bref, une organisation ratée pour un rendez-vous politique qui annonçait la refondation du parti.
Trop de couacs
Si l’ancien député à l’Assemblée nationale a, dans son discours, pris du plaisir à s’appuyer sur le modèle français en particulier sur Emmanuel Macron pour justifier la nécessité de repenser notre modèle politique, il ne l’a pourtant pas démontré dans les actes. Du moins, sur un autre pan.
En effet, loin des habitudes occidentales, le congrès du RDR a battu le record du retard dans le démarrage. Alors que le programme proposé annonçait que l’hymne national et celui du parti seraient entonnés à 10h30, c’est malheureusement dans l’après-midi que le président Quenum a fait son entrée au palais des sports. Une situation idéale pour perturber le programme défini au départ. A titre d’exemple, la fin du discours du président du parti qui était prévue à 13h15 s’est finalement achevée aux environs de 16heures. Pas besoin de vous dire dans quelles conditions les travaux se sont ensuite poursuivis. Facile à deviner.
Sur un autre pan, les responsables du RDR et les invités ont aussi joué leurs partitions pour gâcher la fête. Organisateurs et représentants ou chefs de partis invités ont aligné des discours incohérents et kilométriques, à l’image de Georges Bada, qui pendant plus de 10 minutes s’est répété, ou encore de Epiphane Quenum qui pendant plus de 30 minutes présentait une communication à un auditoire qui donnait l’impression d’être préoccupé par autre chose.
Et si ce n’était pas des discours kilométriques qui étaient proposés, c’était des erreurs de français qui s’invitaient comme pour signifier que la ‘‘Refondation’’ est un mot maudit au Bénin. Ici, c’est le secrétaire général du RDR, Athanase Houessou qui s’est illustré à merveille en nous sortant dans son discours le groupe de mots « dans sa option ». Cette lourde faute n’a d’ailleurs pas échappé aux oreilles des journalistes, invités et militants du RDR. Comme les oreilles des militants qui ont souffert suite à cette bévue, les ventres ont aussi été éprouvés. Du moins, ceux des militants du RDR venus des quatre coins du pays.
S’il est vrai que le président n’a pas lésiné sur les moyens pour assurer l’alimentation de ses militants, la mauvaise foi de sa troupe a gâché son plan. Une rupture de riz proposé comme met, a mis en courroux les militants qui disent n’avoir rien mis dans leur ventre. Et les nouveaux plats de riz envoyés pour calmer la colère des militants fâchés ont malheureusement amplifié le désordre. De quoi obliger Epiphane Quenum a tout abandonné pour régler une question de nourriture.
Un spectacle que Claudine Prudencio, Arifari Bako, André Okounlala, Rachdi Gbadamassi ont échappé de justesse en ne répondant pas, pour des raisons inconnues, à l’invitation de leur ancien collègue député. Annoncés dans le programme, les chaises apprêtées pour ces chefs de partis sont restées inoccupées jusqu’à la fin de la cérémonie d’ouverture.
Quand dans ce méli-mélo, Epiphane Quenum déclare son soutien à Patrice Talon, le chantre du Nouveau départ peut facilement apprécier la qualité de celui qui le rejoint.