Niger : l’opposant Hama Amadou de retour au pays après plus de deux ans d’exil

En exil depuis plus de deux ans, l’opposant Hama Amadou a regagné le Niger ce mardi 12 septembre.

En exil depuis plus de deux ans, l’opposant Hama Amadou a regagné le Niger ce mardi 12 septembre.

Le président du Mouvement démocratique nigérien (Moden Fa Lumana) est de retour à Niamey. Hama Amadou est rentré au Niger, mardi aux environs de 03 heures du matin, indique Rfi.

Le principal opposant à Mahamadou Issoufou puis Mohamed Bazoum a regagné le Niger via l’Algérie et en provenance de la France, détaille Jeune Afrique.

En 2017, il avait été condamné à un an de prison dans une affaire de trafic de bébé, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle. Empêché de se présenter à la présidentielle de 2020, Hama Amadou a jeté son dévolu Mahamane Ousmane.

Mais après des manifestations de contestation de l’élection de Mohamed Bazoum,  le président du Moden Fa Lumana avait été interpelé par la justice nigérienne.

En mars 2023, il a  officiellement été autorisé à quitter le Niger pour suivre un protocole de soins et de contrôles médicaux à l’Hôpital américain de Paris.

En signant son come-back après plus de deux ans d’absence, il compte sans doute jouer un rôle clé dans la transition suite au coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoum, le 26 juillet dernier. Le premier ministre Ali Lamine Zeine, nommé par la junte militaire avait notamment appelé à son retour « pour participer à l’effort de mobilisation de toutes les énergies ».

M.A

« ni la prison, ni l’exil ne sont un frein à une carrière ou à un destin politique », Guillaume Soro

En exil depuis fin 2019, Guillaume Soro parle de sa situation. Dans un entretien d’1h20miin28secondes, le président  de Générations peuple et solidaire (GPS) admet que l’exil n’est pas facile.

En exil depuis fin 2019, Guillaume Soro parle de sa situation. Dans un entretien d’1h20miin28secondes, le président  de Générations peuple et solidaire (GPS) admet que l’exil n’est pas facile.

« C’est vrai. L’exil, ce n’est pas facile », a-t-il reconnu, tout en assurant qu’il se porte bien.

Toutefois, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a laissé entendre que ce moment lui permet de s’occuper de lui-même, de réfléchir.

« …mais, l’exil peut permettre  à un homme politique de se forger, de réfléchir, de bâtir, de construire. Ça, c’est très important », a relativisé l’ancien patron de la rébellion.

L’ancien premier ministre dit comparer son sort à celui Olusegun Obasanjo, Nelson Mandela, du Général de Gaulle et reste confiant sur son avenir politique.

« Evidemment, vivre en exil n’est pas une chose souhaitable pour quiconque et surtout pour un leader politique…mais je garde la sérénité…en parcourant l’histoire des grands hommes qui ont connu tout aussi l’exil et quelques fois la prison. Je suis de toute façon serein parce que je considère que l’exil n’a jamais été un frein à une carrière ou à un destin politique…ni la prison ni l’exil ne sont un frein à un destin politique », a-t-il déclaré.

Guillaume Soro a promis de rentrer en Côte d’Ivoire, quand la liberté sera de retour.

Manassé AGBOSSAGA

Les reproches de Gbégnonvi aux députés LD, à Ajavon et Soglo (Opinion)

Dans le brouhaha des mots et des choses, au milieu de moult problèmes dont la solution presse, certaines instances d’intercession ou de décision peuvent oublier (si jamais elles l’ont entendu) le coup de tonnerre qui éclata un jour sous la plume de l’évangéliste Luc : « Vois donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres ! » (11/35) Paradoxale invitation à faire très attention à ce que la solution envisagée dans le désarroi ne passe à côté du problème à résoudre ou, pire, ne l’aggrave. Il est ainsi, dans l’actualité béninoise récente, trois générosités qui relèvent d’une bonne foi totale mais qui, regardées de près, manquent peut-être leur but.

Dans le brouhaha des mots et des choses, au milieu de moult problèmes dont la solution presse, certaines instances d’intercession ou de décision peuvent oublier (si jamais elles l’ont entendu) le coup de tonnerre qui éclata un jour sous la plume de l’évangéliste Luc : « Vois donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres ! » (11/35) Paradoxale invitation à faire très attention à ce que la solution envisagée dans le désarroi ne passe à côté du problème à résoudre ou, pire, ne l’aggrave. Il est ainsi, dans l’actualité béninoise récente, trois générosités qui relèvent d’une bonne foi totale mais qui, regardées de près, manquent peut-être leur but.

​Générosité 1.- Prière collective dite tous les jours dans plusieurs langues sur une radio confessionnelle à large diffusion. L’on supplie « Jésus, Marie et Joseph […] d’épargner la vie de l’enfant non né, que j’ai adopté spirituellement, et qui est en danger d’être avorté. Amen ! » Et l’on est quitte. Il y aurait en effet trop de soucis administratifs et financiers pour une famille généreuse prête à adopter en vrai, physiquement, l’enfant né mais abandonné. Hélas, « Les enfants de la rue » existent ! Nés de viols répétés. Abandonnés par les violeurs aux filles violées. Ayant trop peu, à 25 ans, pour nourrir environ 6 enfants aux géniteurs en fuite, les filles-mères finissent par ne plus s’inquiéter de l’absence de leurs enfants dans la case-dortoir, mais savent que leurs filles dans la rue peuvent être engrossées à 12-13 ans, à l’instar d’elles-mêmes, par des salauds qui s’enfuiront. Le crime à l’infini ? L’interrogation laisse perplexe, désarmé et impuissant tout cœur généreux. S’en remettre au chapelet et à La Sainte-Famille ?

Générosité 2.- Dès leur élection, certains députés de la 9ème législature ont eu la généreuse idée de se rendre en visite dans l’une des prisons renommées du Bénin. Mais ils seront restés à mi-chemin parce que, à l’intérieur de la prison, ils n’auront embrassé que leurs amis prisonniers. « Chaque député [étant] le représentant de la Nation tout entière », ils auraient dû montrer de la sympathie pour tous et promettre de voter des lois en faveur d’un plus grand respect des droits de l’homme dans toutes les prisons du Bénin. Sorti du conclave, le Pape élu visite tel hôpital et telle prison de Rome. Il n’y choisit pas les siens. A tous il apporte son réconfort. Les hommes et les femmes accablés ont besoin de la générosité de tous ceux qui peuvent leur en donner. A Lampedusa, le Pape François n’a pas choisi parmi les migrants.

Générosité 3.- Deux articles de la Constitution garantissent au Bénin de garder vivants et actifs plusieurs anciens Présidents de la République. Forts de leur acquis unique, ils disent et conseillent leur bon sens. Ainsi, le 23 février 2023, le plus prestigieux d’entre eux a-t-il interpellé les Béninois sur le sort d’un « compatriote et homme d’affaires […] autrefois employeur de milliers de concitoyens béninois aujourd’hui au chômage ». Puissant homme ! Ayant eu maille à partir avec la justice, il a pris les chemins de l’exil, demandé et obtenu le statut de réfugié politique. L’exil est une prison. La prison est un exil. Mais il faut préférer la prison-exil pour ses possibles arrangements humanitaires domestiques. On eût donc aimé voir l’homme d’affaires quitter l’exil, rentrer au pays, commencer avec courage à purger sa peine, pendant que ses avocats travaillent à obtenir qu’il soit rejugé dans des conditions qui lui permettent de se disculper vraiment. On eût donc aimé savoir l’ancien Président à l’œuvre avec générosité dans les coulisses pour ce retour à l’amiable, qui respecte le droit et la justice.

La générosité 1 pêche par son raccourci étriqué. La 2 et la 3 pêchent en ce qu’elles se limitent à Jean de La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Or il y a 12 millions de concitoyens hostiles à toute générosité de sacristie et de palais entre gens cooptés. Générosités à redresser donc. De ceux qui prient et décident pour eux, les Béninois attendent la plus grande justice adossée à une générosité partagée, non pas égoïste et élitiste, mais rayonnante, lumière répandue sur tous.

Par Roger Gbégnonvi

Un peu seulement, et Léhady Soglo allait rentrer d’exil dimanche dernier, si ce…

Léhady Soglo était chez le voisin d’à côté ce week-end. En exil, l’ancien maire de la ville de Cotonou et fils de l’ancien président Nicéphore Soglo a été aperçu à Kpalime au Togo, dimanche 19 février 2023.

Léhady Soglo était chez le voisin d’à côté ce week-end. En exil, l’ancien maire de la ville de Cotonou et fils de l’ancien président Nicéphore Soglo a été aperçu à Kpalimé au Togo, dimanche 19 février 2023.

Selon les informations relayées par un activiste proche de l’opposition, l’opposant au régime de la Rupture y était dans le cadre du  lancement du plan climat de KLOTO.

L’ancien maire de Cotonou est allé apporter son soutien à ce projet financé par l’Union européenne qui vise à renforcer la résilience des communautés locales et à améliorer leur cadre de vie.

Après l’activité, l’exilé a regardé de loin son pays et a poursuivi son chemin, retardant ainsi son come-back.

Au lendemain de sa révocation en 2017, Léhady Soglo s’est enfui pour la France. En juillet 2020, depuis son lieu d’exil l’ancien maire de Cotonou a finalement été condamné, à 10 ans de prison ferme pour des faits d’abus de fonction par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Si ce n’était donc pas cette condamnation, il serait alors rentré dimanche dernier.

Manassé AGBOSSAGA

Chassé en 2014, condamné à la prison à vie en avril 2022 : L’ex-président Compaoré est rentré au Burkina ce jeudi, comme si de rien n’était

Chassé en octobre 2014 par une révolution populaire après 27 ans de règne, condamné, en avril 2022, à la prison à perpétuité pour son implication dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, Blaise Compaoré a effectué son grand retour ce jeudi 07 juillet 2022 à Ouagadougou.

C’est fait ! Après 8 ans d’exil en Côte d’Ivoire, Blaise Compaoré, est de retour  à Ouagadougou, depuis ce jeudi 07 juillet 2022.  Condamné à la prison à vie par contumace,  l’ancien président du Burkina Faso est rentré pour, uniquement,  prendre part à une rencontre d’ex-chefs d’Etat burkinabè avec le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba.

Chassé en octobre 2014 par une révolution populaire après 27 ans de règne, condamné, en avril 2022, à la prison à perpétuité pour son implication dans l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, Blaise Compaoré a effectué son grand retour ce jeudi 07 juillet 2022 à Ouagadougou.

Comme si de rien n’était, il a, après 08 ans d’exil, rejoint la capitale du Burkina-Faso à bord d’un avion  de la République de Côte d’Ivoire, qui  a atterri à la base aérienne militaire de Ouagadougou, confie l’AFP.

Ses partisans, heureux, de le revoir après ce long exil l’attendaient pourtant à l’aéroport civil de la capitale.

Blaise Compaoré aura à s’entretenir avec le lieutenant-colonel Damiba, actuel homme fort du Burkina-Faso, après le renversement de Roch Kaboré, en janvier.

C’est donc à l’invitation de ce dernier, que l’ex-président du Faso, exilé en Côte d’Ivoire et qui a obtenu la nationalité Ivoirienne, participera aux côtés de Roch Marc Christian Kaboré, Michel Kafando, Yacouba Isaac Zida, et Jean-Baptiste Ouédraogo à une « rencontre de haut niveau, autour des questions liées à l’intérêt supérieur de la Nation, le vendredi 8 juillet 2022 à Ouagadougou ».

Conscient que ce retour de l’ex-président malgré sa condamnation n’est pas apprécié de tous, la présidence du Faso, s’est  empressée d’avancer que « Cette rencontre importante pour la vie de la Nation n’entrave pas les poursuites judiciaires engagées contre certains », sans citer de nom.

Manassé AGBOSSAGA

 

Après Lionel Zinsou,…: à quand le retour de Léhady Soglo? : Patrice Talon répond

 

Léhady Soglo  fait parte de la longue liste des personnalités politiques en exil. Comme Sébastien Ajavon, Komi Koutché ou encore Valentin Djènontin, l’ancien maire de Cotonou a quitté le Bénin en catimini pour se réfugier  de l’autre côté de la France depuis l’avènement du régime de la rupture. Mais, le retour au bercail du Colonel Tawès, de Bertin Koovi ou encore tout dernièrement de Lionel Zinsou donne t-il des raisons d’espérer d’un retour prochain de Léhady Soglo ? A quand le retour de l’ancien maire de Cotonou ? Qu’est-ce qui empêche son come-back ?

Interrogé sur cette actualité en marge de l’exposition des trésors royaux, Patrice Talon     a préféré lancer une série d’interrogations  « Est-ce qu’il y a un problème particulier entre Léhady et moi ?  Vous savez pourquoi,  il est parti en exil Léhady ?  Est-ce que les béninois n’ont pas exigé que ceux qui ont géré leurs affaires,  les fonds publics un jour rende compte de cela ?

Est-ce que,  demander à quelqu’un  qui  a géré,  qu’il y a des choses sur lesquelles il devrait s’expliquer,  est-ce que c’est quelque chose qui relève de l’adversité ?

Mais actuellement est ce qu’il n’y a pas d’autres maires, d’autres personnes qui ont eu des postes de responsabilité qui répondent tous les jours ? »

Depuis son exil, Léhady Soglo appréciera ces réponses, sans doute,  expéditives !!!

Manassé AGBOSSAGA

Bénin : Boni Yayi de retour au pays après une longue absence

Il est là ! L’ancien président du Bénin et président d’honneur du parti Les Démocrates est de retour au pays après un long séjour à l’hexagone, notamment en France.

Après avoir quitté le pays en avril dernier lors de la présidentielle, Boni Yayi est discrètement rentré à Cotonou.

Ce samedi 18 septembre 2021, des images de l’ancien président du Bénin ont notamment fait le tour des réseaux sociaux. Sur les images, on aperçoit Boni Yayi au domicile de l’ancien président Nicéphore Soglo pour rendre à nouveau un hommage à l’ex première dame Rosine Soglo.

Après son départ de Cotonou, les détracteurs de l’ancien président ont évoqué un exil caché.

Ce retour vient démentir cette information et laisse à une interrogation. Quel sera l’agenda de Boni Yayi ?

Manassé AGBOSSAGA

Koovi, l’opposant reconverti en soutien de Talon de retour d’exil…exit le mandat d’arrêt délivré contre lui ?

Après un  séjour passé dans une prison équato-guinéenne, un long moment d’exil en Bolivie, Bertin Koovi est enfin de retour sur sa terre natale.

Il a lui-même annoncé son come-back au Bénin, ce mardi 23 mars 2021, via les réseaux sociaux. Bertin Koovi a accompagné cette annonce avec des photos.

En réalité, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 doit son retour facile à son allégeance au régime de la Rupture. Il y a quelques jours, l’opposant s’est reconverti en soutien de Patrice Talon.

Ses audio et texte sont désormais dédiés à la gloire du régime de la Rupture.  ‘‘L’Iroko’’ passe à présent son temps à cracher sur ses ex alliés de l’opposition.

D’ailleurs l’ex opposant a ouvertement dit qu’il est rentré pour contribuer à la réélection de Patrice Talon, avec un fort taux de participation.

Mais une question se pose suite à son retour. Que fera à présent la justice béninoise, elle qui est aux trousses de l’homme qui s’est autoproclamé ‘‘Commandant en Chef’’.

C’est connu de tous que Bertin Koovi est recherché par la justice béninoise pour ‘’incitation à la haine et à la violence’’. Un mandat d’arrêt avait été délivré contre Bertin Koovi le 17 mai 2019.  C’est d’ailleurs pour ça qu’il a passé un bon moment en prison en Guinée équatoriale en 2019.

Officiellement, le mandat d’arrêt n’a pas été annulé.

La justice sous Talon accusée d’être aux trousses des opposants joue sa crédibilité dans ce dossier.

Manassé AGBOSSAGA

Sébastien Ajavon : Sa « promesse » au peuple béninois

Sébastien Ajavon fait une promesse au peuple béninois. Et ce,  à l’occasion de son 56è anniversaire, célébré ce mardi 19 janvier 2021.
 Dans un message de gratitude publié sur sa page facebook, l’ex-magnat de la volaille actuellement en exil a fait la promesse d’un Bénin bientôt libre.  

« Il y a dans ce qui me lie à chaque Béninoise et à chaque Béninois une affection profonde et une fraternité que rien ne viendra jamais trahir.

En ce jour où Dieu me fait grâce d’une année de plus, j’ai reçu de chacun et de tous le témoignage que même loin, jamais je n’ai été si présent dans vos cœurs.

Je vous fais la promesse que nous serons toujours côte à côte aux rendez-vous de l’histoire et qu’il n’y aura sur notre chemin aucune peur assez grande pour nous empêcher de dire ensemble LIBERTÉ », a-t-il écrit.

Manassé AGBOSSAGA

Les jours de la Rupture sont désormais comptés : L’Opposant et ‘‘Commandant’’ Bertin Koovi est en route pour le Bénin

Le président de l’Alliance Iroko avait annoncé son come-back pour le Bénin. Il tiendra parole. Peut-être pas forcément dans le mois de Novembre,  comme annoncé. Mais, il rentrera.

En effet, après notre article pour savoir s’il allait tenir parole et rentrer au bercail afin de restaurer la démocratie, comme promis, Bertin Koovi s’est prononcé.

Récemment frappé par le départ de sa mère, il a confié qu’il a quitté la Bolivie, pays d’exil dans lequel il était, après un long séjour en prison,  en Guinée équatoriale. Audacieux et déterminé, Bertin Koovi a, sans crainte, confié sa nouvelle position géographique.  « Je suis déjà au Nigéria », a-t-il répliqué après notre article.

L’opposant et commandant, comme il se fait appeler est donc en route pour le Bénin. La Rupture peut donc commencer à faire ses bagages. Car, ses jours sont désormais comptés.

Manassé AGBOSSAGA