Bénin : Un ex-prisonnier fait irruption dans un meeting de « Génération Aïvo » et fait pleurer les participants 

L’ancien pensionnaire de la prison civile de Cotonou qui espérait y retrouver son bienfaiteur, a rendu un témoignage émouvant de ce que le professeur Joël Aïvo a fait pour lui en prison.

L’ancien pensionnaire de la prison civile de Cotonou qui espérait y retrouver son bienfaiteur, a rendu un témoignage émouvant de ce que le professeur Joël Aïvo a fait pour lui en prison.

La scène s’est déroulée le samedi 26 octobre dernier à Cotonou. Ce jour-là il se déroulait un meeting du mouvement Génération Aïvo. Un rendez-vous qui se voulait important puisqu’il entrait dans le cadre de la stratégie d’enracinement du mouvement et de la diffusion des idées du professeur Joël Aïvo entamée depuis un moment par ses soutiens. De fait, ce rendez-vous a été l’occasion pour les responsables du mouvement de galvaniser leurs troupes dans la zone et de repréciser la doctrine et le projet politique du mouvement. « Notre projet est plus grand que nous tous, il est plus grand que les intrigues et les calculs politiciens », a-t-elle clamé avant de renvoyer ses camarades « labourer le terrain en attendant l’arrivée de la pluie ».

Un hôte particulier 

Mais la cérémonie de ce jour-là fut également chargée d’émotion. Un homme qui n’était pas attendu, s’est présenté ce matin-là et a insisté pour prendre la parole. « Je passais quand j’ai vu la photo du professeur sur la bâche accrochée au mur de dehors et j’ai pensé qu’il était sorti et qu’il était venu ici. J’ai pensé que je pouvais le revoir ici et lui dire merci. » Etienne Alapini est un ancien pensionnaire de la prison civile de Cotonou. Comme plusieurs prisonniers, il a été oublié par le système judiciaire dans cette maison d’arrêt pendant quatre (4) alors qu’il n’a été condamné qu’à 3 mois de prison ferme. Il raconte : « pour un différend avec mon ancienne patronne, je me suis retrouvé en prison. Peu de temps après, j’ai été condamné à 36 mois de prison dont seulement 3 fermes. Mais on ne m’a pas laissé sortir. J’ai passé un, deux, puis trois ans en détention avant que monsieur Aïvo n’arrive en avril 2021. Et puis il a commencé par faire sortir des prisonniers injustement retenus en prison. Mes camarades m’ont encouragé à aller le voir, ce que j’ai fait. Après quelques vérifications auprès du bureau greffe, il a découvert que je ne mentais pas. Je ne sais pas ce qu’il a fait après, mais la nuit-même on est venu m’extraire de ma cellule. J’étais libre », témoigne-t-il, au bord des larmes. Et au milieu des acclamations de la salle Etienne Alapini s’engage à « suivre partout cet homme, où qu’il aille. Je n’ai pas de l’argent à lui donner, mais je témoignerai partout de sa générosité et de son humilité ».

Etienne Alapini est le deuxième ex-détenu de Cotonou à prendre la parole publiquement pour raconter son calvaire et rendre témoignage au Constitutionnaliste condamné à 10 ans de prison au lendemain de l’élection présidentielle d’avril 2021 à laquelle il a tenté de se porter candidat. Avant lui, Gogan Issa avait pris la parole chez nos confrères de Reporter Bénin Monde l’année dernière après avoir passé 20 ans sans procès dans la maison d’arrêt de Cotonou. On compte une dizaine de prisonniers abusivement retenus dans les liens de la justice que l’intervention de l’opposant a permis de libérer depuis son admission à la prison civile de Cotonou.

S.E

Education : Message de Génération Aïvo à l’occasion de la rentrée scolaire 2024-2025

Au Bénin, élèves et enseignants reprennent le chemin des classes ce lundi 16 septembre 2024. A l’occasion, Génération Aïvo souhaite une année scolaire riche en succès et en découvertes pour toutes et tous.

Au Bénin, élèves et enseignants reprennent le chemin des classes ce lundi 16 septembre 2024. A l’occasion, Génération Aïvo souhaite une année scolaire riche en succès et en découvertes pour toutes et tous.

Message de Génération Aïvo à l’occasion de la rentrée scolaire 2024-2025

En cette rentrée scolaire, nous souhaitons une excellente reprise à tous les enseignants, élèves et parents. La rentrée est un moment clé dans le parcours de notre jeunesse, et c’est avec espoir et optimisme que nous saluons la détermination des enseignants, véritables piliers de notre société. Votre engagement pour la transmission des savoirs et l’épanouissement de chaque élève est une mission précieuse qui mérite notre reconnaissance et notre soutien indéfectible.

Chers élèves, nous vous invitons à saisir cette nouvelle année comme une chance de grandir, d’apprendre et de vous rapprocher de vos ambitions. Votre travail et votre curiosité seront les moteurs de votre réussite. Faites preuve de discipline, de courage, et n’oubliez pas que chaque pas que vous faites aujourd’hui construit le Bénin de demain.

Quant à vous chers parents, nous reconnaissons votre rôle indispensable dans l’accompagnement de vos enfants. Votre implication quotidienne est une source de motivation et de stabilité pour eux. Ensemble, enseignants, élèves et parents, nous pouvons poser les bases d’un avenir meilleur, où l’éducation reste au cœur de notre projet de société. Que cette année scolaire soit riche en succès et en découvertes pour toutes et tous.

Cotonou, le 16 Septembre 2024

Barkatou SABI BOUN

Grâce présidentielle à 27 détenus politiques : Génération Aïvo entre gratitude et exhortation

Au lendemain de la fête de l’indépendance, Patrice Talon a pris deux décret pour gracier plus de 400 détenus de droits communs, dont 27 militants de l’opposition interpellés et jugés après les violences électorales de 2019 et 2021. Une décision qui suscite gratitude et exhortation du côté de Génération Aïvo. Dans un communiqué en date du dimanche 04 juin 2024, et signé de sa Déléguée Générale, le mouvement souligne que « cette mesure de grâce est un pas dans la bonne direction » et « salue ce frémissement vers la concorde nationale ». Mais comme pour dire que Génération Aïvo reste encore sur sa faim, les partisans de Joel Aïvo invitent le chef de l’Etat « à…

Au lendemain de la fête de l’indépendance, Patrice Talon a pris deux décret pour gracier plus de 400 détenus de droits communs, dont 27 militants de l’opposition interpellés et jugés après les violences électorales de 2019 et 2021. Une décision qui suscite gratitude et exhortation du côté de Génération Aïvo. Dans un communiqué en date du dimanche 04 août 2024, et signé de sa Déléguée Générale, le mouvement souligne que « cette mesure de grâce est un pas dans la bonne direction » et « salue ce frémissement vers la concorde nationale ». Mais comme pour dire que Génération Aïvo reste encore sur sa faim, les partisans de Joel Aïvo invitent le chef de l’Etat « à débarrasser les prisons de tous les citoyens détenus dans le cadre des élections législatives de 2019 et présidentielles 2021 et à favoriser le retour de nos compatriotes exilés en raison de leur engagement politique ». Communiqué !

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Depuis les élections législatives non inclusives d’avril 2019, notre pays a basculé dans un cycle de  violences jamais atteint depuis le retour de la démocratie à l’issue de l’historique conférence  nationale de février 1990. Les tensions qui sont nées de cette élection législative ont  malheureusement été aggravées à l’occasion des élections présidentielles de 2021. Ce scrutin a  consacré l’exclusion de tous les candidats de l’opposition, engendré des actes de violence et installé  dans notre pays un climat délétère de rupture de confiance entre le peuple béninois et son  gouvernement.

Depuis ces malheureux événements, des centaines de nos compatriotes croupissent en prison. Pour  diverses raisons, toutes liées à la contestation de ces deux élections non inclusives et à la défense  de la démocratie, beaucoup parmi ces prisonniers d’opinion ont été jugés, condamnés à des peines  infamantes et demeurent encore injustement détenus dans les prisons de notre pays.

La mobilisation de notre peuple a permis en 2021 la relaxe pure et simple de certains. D’autres,  gardés depuis des années sous convocation judiciaire, restent à ce jour empêtrés dans les liens de  la CRIET.

Le vendredi 2 août 2024, en marge de la commémoration du 64e anniversaire de l’accession de notre  pays à l’indépendance, le Président de la République a gracié une trentaine de ces prisonniers  politiques, leur permettant ainsi de rejoindre leurs familles respectives et de reprendre leur place  dans la société.

Cette mesure de grâce est un pas dans la bonne direction. Elle répond partiellement à la  demande de l’ensemble de notre peuple d’apaiser le pays et de rassembler les Béninois. Génération Aïvo prend acte de ce pas dans la bonne direction et salue ce frémissement vers  la concorde nationale.

Cependant, le chantier de la paix et de la justice reste encore vaste. C’est pour cette raison que  Génération Aïvo exhorte le Gouvernement à avoir le courage d’intensifier cet élan vers la  décrispation politique et à essayer la paix et le consensus.

Nous invitons tout particulièrement le Président de la République à débarrasser les prisons de  tous les citoyens détenus dans le cadre des élections législatives de 2019 et présidentielles  2021, et à favoriser le retour de nos compatriotes exilés en raison de leur engagement  politique.

Génération Aïvo est convaincue que nous pouvons vivre nos différences dans la paix, poursuivre  chacun notre engagement pour le Bénin, sans recourir à la violence et sans être obligés de passer  par la prison ou contraints à l’exil en raison de nos divergences politiques.

Nous sommes également convaincus que la voie dans laquelle nous invitons le Gouvernement à  s’engager va contribuer à apaiser les tensions qui menacent la stabilité politique de notre pays, et  favoriser le consensus dont le Bénin a besoin pour aborder sereinement les grandes échéances qui  nous attendent.

Fait à Cotonou le 04 août 2024

Barkatou SABI BOUN

Déléguée Générale

Après le communiqué de « Génération Aïvo » sur la visite des députés LD : la sage et douce réponse de Mitokpè

Guy Mitokpè était l’invité de l’émission « Cartes sur table » de la radio Océan Fm, le dimanche dernier. Entre autres sujets abordés par le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, le communiqué de « Génération Aïvo » sur la visite des députés du groupe parlementaire LD au Professeur Joel Aïvo à la prison civile de Cotonou.

Guy Mitokpè était l’invité de l’émission « Cartes sur table » de la radio Océan Fm, le dimanche dernier. Entre autres sujets abordés par le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates, le communiqué de « Génération Aïvo » sur la visite des députés du groupe parlementaire LD au Professeur Joel Aïvo à la prison civile de Cotonou.

Sur cette délicate question qui touche des alliés politiques de l’opposition, Guy Dossou Mitokpè a alterné fermeté, sagesse et douceur. Dans un franc parlé, le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates a condamné le contenu du communiqué de « Génération Aîvo », en date du 29 mars et signé de sa déléguée générale Barkatou Sabi Boun.  » (…) nous ne sommes pas des acteurs de cinéma. Nous sommes des acteurs politiques…Les membres de mouvement Génération Aïvo doivent comprendre que nous avons été très meurtris de la dureté des expressions. Nous trouvons que le communiqué est un peu excessif, mais nous voudrons croire que c’est un acte isolé », a déploré Guy Mitokpè, admettant « que dans la démarche » des députés LD, « il n’y a pas eu trop de concertation ».

Guy Dossou Mitokpè a ensuite confié qu’il n’a jamais été question de médiatiser la descente des députés LD à la prison civile de Cotonou pour rencontrer Joel Aïvo. « Personnellement, madame Barkatou Sabi Boun m’a appelé. J’ai parlé avec elle. Elle m’avait dit qu’elle a échangé avec le professeur Aïvo, et je lui ai dit, qu’effectivement je m’arrangerai afin qu’il n’y ai pas de communication autour des descentes. Mais entre le moment où je reçois son appel et les déplacements des députés, je crois qu’il y a eu des fuites avec les journalistes. Et puis, c’est aller dans tous les sens. Moi-même, je regrette le fait que ce soit allé dans tous les sens » a t-il avoué, ajoutant toutefois, que cela   » ne doit pas justifier la dureté constatée dans ce communiqué » suite à cette « descente de cœur ».

Invitant les membres du mouvement « Génération Aïvo » à plus de retenue » et espérant que cela ne « remettra pas en cause leur collaboration », il a  invité  les uns et les autres à ne pas perdre de vue la priorité du moment, la libération de tous les prisonniers politiques.  » Nous sommes dans le même combat. Il faut rester concentré », a-t-il insisté, avant de réitérer le ferme engagement du parti Les Démocrates à se battre pour la libération des prisonniers politiques, « que ce soit le président Yayi, que ce soit les autres responsables du parti, nous avons travaillé et nous continuons de travailler à leur libération ».

Guy Dossou Mitokpè a, à cet effet, rappelé la loi d’amnistie introduite au parlement par les députés LD pour faciliter la libération de de Joel Aïvo, Reckya Madougou et de tous les détenus politiques.

Pour clore ce débat, il a martelé  que le sort des prisonniers politiques ou des exilés politiques « n’a et ne sera jamais un fonds de commerce pour le parti Les Démocrates ».

Manassé AGBOSSAGA