Notice: Function _load_textdomain_just_in_time was called incorrectly. Translation loading for the updraftplus domain was triggered too early. This is usually an indicator for some code in the plugin or theme running too early. Translations should be loaded at the init action or later. Please see Debugging in WordPress for more information. (This message was added in version 6.7.0.) in /var/www/clients/client4/web4/web/wp-includes/functions.php on line 6085 Henri Konan Bédié – Page 2 – Kpakpato Medias
Président élu avec un score à la soviétique, mais contesté par l’opposition, Alassane Dramane Ouattara poursuit les consultations pour un dégel de la crise en Côte d’Ivoire. Après sa rencontre avec Henri Konan Bédié ce mercredi 11 novembre 2020 à l’hôtel du Golf, il s’est entretenu ce jeudi 12 novembre 2020 avec Kouadio Konan Bertin.
Président élu avec un score à la soviétique, mais contesté par l’opposition, Alassane Dramane Ouattara poursuit les consultations pour un dégel de la crise en Côte d’Ivoire. Après sa rencontre avec Henri Konan Bédié ce mercredi 11 novembre 2020 à l’hôtel du Golf, il s’est entretenu ce jeudi 12 novembre 2020 avec Kouadio Konan Bertin.
La rencontre avec le seul candidat qui n’a pas boycotté la présidentielle s’est tenue au palais présidentiel.
« J’ai échangé, ce jeudi, avec M. Kouadio Konan Bertin, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre dernier. Je l’ai félicité pour son attitude républicaine ainsi que pour son engagement en faveur de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays », a ensuite écrit Alassane Ouattara sur ses comptes officiels.
Comme annoncé, la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié s’est tenue dans l’après-midi de ce mercredi 11 novembre 2020 à l’hôtel du Golf.
Comme annoncé, la rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié s’est tenue dans l’après-midi de ce mercredi 11 novembre 2020 à l’hôtel du Golf.
A la sortie, les deux hommes ont fait un bref aperçu de leurs échanges à la presse.
« Après cette première rencontre, je peux vous dire que la confiance est rétablie. Dans les jours à venir, nous allons nous rencontrer », a déclaré Alassane Dramane Ouattara.
« Nous allons, les semaines et jours à venir, nous téléphoner et nous rencontrer, afin que le pays soit ce qu’il était avant », a pour sa part Henri Konan Bédié.
Probable rencontre entre le président du Conseil national de transition (CNT) et le président de la République de Côte d’Ivoire. D’après Rfi, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara pourraient se rencontrer ce mercredi 11 novembre 2020 ou demain jeudi
Probable rencontre entre le président du Conseil national de transition (CNT) et le président de la République de Côte d’Ivoire. D’après Rfi, Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara pourraient se rencontrer ce mercredi 11 novembre 2020 ou demain jeudi
Une source proche de la présidence ivoirienne précise que le tête-à-tête pourrait se tenir à l’hôtel du Golfe.
Après la confirmation de sa victoire à la présidentielle du 31 octobre dernier, boycottée par l’Opposition, Alassane Dramane Ouattara avait appelé à une rencontre avec Henri Konan Bédié « pour rétablir la confiance ».
Bédié va-t-il répondre à cette main tendue en participant à cette rencontre annoncée ?
Quelques heures après la confirmation de sa victoire à la présidentielle du 31 octobre, Alassane Dramane Ouattara , réélu pour un troisième mandat s’est adressé au peuple ivoirien, ce lundi 9 novembre 2020.
Quelques heures après la confirmation de sa victoire à la présidentielle du 31 octobre, Alassane Dramane Ouattara , réélu pour un troisième mandat s’est adressé au peuple ivoirien, ce lundi 9 novembre 2020.
Dans son message, il a tenu à remercier les ivoiriens pour cette nouvelle confiance.
« C’est avec beaucoup d’humilité et une grande fierté que j’accueille la confiance renouvelée et le soutien du peuple ivoirien à travers les 94.27% des suffrages exprimés et un taux de participation de 53,90% », a indiqué Alassane Dramane Ouattara.
Il a dans ce sens remercié les citoyens qui sont sortis pour accomplir leurs devoirs civiques, malgré les « intimidations et menaces ».
« Je veux vous remercier et vous féliciter, pour avoir bravé les intimidations et les menaces afin de jouer votre partition dans la consolidation de la démocratie dans notre pays … Je tiens à remercier le peuple souverain de Côte d’Ivoire qui est sorti ce samedi 31 octobre pour s’exprimer dans les urnes», se félicite t-il
Et comme on pouvait s’y attendre, Alassane Ouattara a eu un petit pour son ex-allié, aujourd’hui adversaire politique et président du Conseil national de transition.
Il a notamment sollicité une rencontre avec Henri Konan Bédié, qu’il appelle son « aîné » pour « rétablir la confiance ».
« Je voudrais inviter mon aîné, le Président Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA, à une rencontre, dans les tous prochains jours, pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance », a-t-il lancé.
Le Procureur d’Abidjan était face à la presse ce vendredi 6 novembre 2020. Richard Adou a, à l’occasion, donné les raisons de la non arrestation de Henri Konan Bédié, après la création du Conseil national de transition.
Le Procureur d’Abidjan était face à la presse ce vendredi 6 novembre 2020. Richard Adou a, à l’occasion, donné les raisons de la non arrestation de Henri Konan Bédié, après la création du Conseil national de transition.
Il a notamment mis en avant l’âge (86 ans) et la santé de l’ancien président ivoirien.
« Le procureur a affirmé n’avoir pas arrêté Henri Konan Bédié de peur qu’il ne supporte pas la détention, ‘‘eu égard à son âge, et eu égard à sa condition physique’’ » , rapporte le correspondant de Rfi à Abidjan, Pierre Pinto.
Selon le procureur d’Abidjan, la création du « Conseil de Transition » et la formation d’un gouvernement parallèle par l’opposition, qui rejette la présidentielle du 31 octobre dernier constitue un « acte de sédition constitutif d’attentat et de complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national».
En Côte d’Ivoire, le président du Conseil national de transition fait une demande urgente. Henri Konan Bédié a notamment appelé à la levée immédiate des blocus autour des domiciles des opposants.
En Côte d’Ivoire, le président du Conseil national de transition fait une demande urgente. Henri Konan Bédié a notamment appelé à la levée immédiate des blocus autour des domiciles des opposants.
« Suite aux tentatives d’intimidations de ces derniers jours, je demande la libération sans condition des cadres du PDCI-RDA ainsi que la levée immédiate des blocus des résidences des opposants au régime antidémocratique d’Alassane Ouattara », a-t-il exigé, via un message laconique publié ce vendredi 6 novembre 2020.
Déclaration de M. Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministres-ministre de la défense, ancien Président de l’Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire suite aux attaques contre les résidences de Son excellence Henri Konan Bédié et des membres l’opposition politique nationale.
M. Guillaume Kigbafori Soro, ancien Premier ministre -Ministre de la Défense, ancien Président de l’Assemblée nationale de la République de Côte d’Ivoire, Président de Générations et Peuples Solidaires, apprend que dans la nuit du 02 au 03 novembre 2020, des éléments appartenant à des unités des forces de défense et de sécurité ivoiriennes bien identifiées, ont mené des attaques à l’arme de guerre contre la résidence du Président du Conseil National de Transition(CNT), Son Excellence Henri Konan Bédié et celles des éminentes personnalités politiques que sont MM. Pascal Affi N’Guessan, Albert Mabri Toikeusse et Assoa Adou.
Ces attaques simultanées et coordonnées font manifestement suite à la mise en place du Conseil National de Transition (CNT) et à la désignation de son Excellence Henri Konan Bédié pour en assurer la présidence.
Ces opérations sont l’œuvre d’éléments indisciplinés des forces armées ivoiriennes qui, endoctrinés, ont décidé d’obéir à des ordres illégaux, émanant d’une personnalité qui ne détient plus le pouvoir constitutionnel de commander aux forces armées ivoiriennes. Il s’agit de l’ancien président M. Alassane Ouattara.
C’est pourquoi, en ma qualité de membre du Conseil National de Transition, j’apporte mon soutien total au président Henri Konan Bédié et marque ma solidarité sans faille à l’ensemble des personnalités victimes de cette série d’attaques ciblées.
Vu les graves circonstances et tenant compte des impératifs d’ordre stratégique, j’invite de façon pressante le Conseil National de Transition à nommer aux responsabilités de la Défense nationale, une personnalité civile ayant une bonne connaissance des armées et des forces de sécurité.
J’appelle les soldats, sous-officiers, officiers supérieurs, officiers généraux des forces de défense et de sécurité, à demeurer strictement dans la voie de la légalité républicaine. Je mets en garde les miliciens et autres groupes de civils armés sur les graves conséquences qui ne manqueront pas de découler de leurs actes criminels. Je demande aux forces de défense et de sécurité leurs responsabilités dès à présent pour rétablir immédiatement l’ordre, la sécurité et la paix sur l’ensemble du territoire national.
Votre priorité doit être les populations ivoiriennes, de sécuriser les membres du Conseil National de Transition et les biens. Il est inutile de rappeler aux membres des forces de défense et de sécurité que celui qui se mettra en travers de la légalité républicaine répondra de ses actes devant une cour martiale.
Je demande au courageux peuple de Côte d’Ivoire de rester debout, déterminé et d’accentuer la mobilisation depuis les campagnes, les villages et les villes, jusqu’à la victoire finale.
Ça vient de tomber ! L’opposition ivoirienne a désigné dans la soirée de ce lundi 2 novembre 2020 après une énième rencontre Henri Konan Bédié, à la tête du Conseil national de transition.
L’ancien président ivoirien aura pour mission de former un gouvernement de transition pour aller à de nouvelles élections.
Pour rappel, l’opposition a boycotté la présidentielle du 31 octobre dernier.
En Côte d’Ivoire, les anti-Ouattara ne démordent pas. Malgré la validation de la candidature du président ivoirien pour un 3ème mandat, les populations continuent les manifestations.
En Côte d’Ivoire, les anti-Ouattara ne démordent pas. Malgré la validation de la candidature du président ivoirien pour un 3ème mandat, les populations continuent les manifestations.
Et ce samedi 19 septembre, des manifestations ont été enregistrées dans plusieurs villes, notamment à Yopougon, un territoire réputé pro-Gbagbo.
Les populations ont installé des barricades et brulé des pneus pour empêcher la circulation.
Les éléments de la gendarmerie ont tenté de ramener le calme. Mais, visiblement ils n’ont pas été à la hauteur.
Preuve, un véhicule de la troupe de la Gendarmerie nationale a été incendié à Yopougon Sicogi.
Et d’après l’Agence ivoirien presse et la Radio télévision ivoirienne, les auteurs de cet acte sont encore non identifiés.
Pour rappel, le Conseil constitutionnel a validé les candidatures de Alassane Ouattara, de Henri Konan Bédié, de Kouadio Konan Bertin et de Pascal Affi N’Guessan pour le scrutin du 31 octobre.
Le Conseil constitutionnel a dévoilé ce lundi 14 septembre les candidats retenus pour participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Des 44 dossiers reçus par la Commission électorale indépendante, la haute juridiction a seulement validé les candidatures de Kouadio Konan Bertin (KKB), de Henri Konan Bédié, de Pascal Affi N’Guessan, et de Alassane Ouattara. Voici pourquoi à travers l’intégralité du communiqué du Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel a dévoilé ce lundi 14 septembre les candidats retenus pour participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. Des 44 dossiers reçus par la Commission électorale indépendante, la haute juridiction a seulement validé les candidatures de Kouadio Konan Bertin (KKB), de Henri Konan Bédié, de Pascal Affi N’Guessan, et de Alassane Ouattara. Voici pourquoi à travers l’intégralité du communiqué du Conseil constitutionnel.
Sur l’éligibilité des candidats
1- Sur l’éligibilité de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN
Considérant qu’il résulte de l’examen du dossier de candidature de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN, qu’il a produit la totalité des pièces exigées par le Code électoral ;
Considérant en outre que sa candidature n’a fait l’objet d’aucune contestation ;
Qu’il en résulte que la candidature de Monsieur KOUADIO KONAN BERTIN remplit toutes les dispositions légales en vigueur ;
Qu’en conséquence, il convient de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ;
2- Sur l’éligibilité de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL
Considérant qu’il résulte de l’examen du dossier de candidature de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL, qu’il a produit la totalité des pièces exigées par le Code électoral ;
Considérant en outre que sa candidature n’a fait l’objet d’aucune contestation ;
Qu’il en résulte que la candidature de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL remplit toutes les dispositions légales en vigueur ;
Qu’en conséquence, il convient de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 ;
3- Sur l’éligibilité de Monsieur BEDIE KONAN HENRI AIME
Considérant, que, par exploit en date du vendredi 03 juillet 2020, de Maître RICHEMOND N’DA, Commissaire de justice à Abidjan, Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI a fait remettre au Président du Conseil constitutionnel la lettre dont la teneur suit :
« Abidjan le 03 juillet 2020
A
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel
de la République de Côte d’Ivoire
Abidjan
Objet : Lettre de renonciation.
Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de vous faire rappel des dispositions des articles 128 de la Constitution ivoirienne, 2 de la loi N°2001-303 du 05 juin 2001 déterminant l’organisation et le Fonctionnement du Conseil constitutionnel et 4 du Décret N°2005-291 du 25 août 2005 relatif au Règlement, la composition et le Fonctionnement des services, l’Organisation du Secrétariat Général du Conseil constitutionnel qui disposent que les anciens Présidents de la République sont membres de droit du Conseil constitutionnel sauf renonciation expresse de leur part.
Je suis donc, en ma qualité d’Ancien Président de la République de la Côte d’Ivoire (1993 à 1998), de droit, membre de cette Institution sauf renonciation expresse de ma part.
Aussi, par la présente, je vous notifie ma volonté de renoncer à ma qualité de membre de droit du Conseil constitutionnel.
Je suis assuré que vous saurez mettre en œuvre les diligences prescrites par la loi pour la prise en compte effective de cette renonciation.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma distinguée considération.
HENRI KONAN BEDIE
ANCIEN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
DE CÔTE D’IVOIRE ».
Considérant, en effet, que les articles 128 de la Constitution, 2 de la loi Organique
N°2001-303 du 05 juin 2001 relative au Conseil constitutionnel et 04 du Décret N°2005-291 du 25 août 2005, cités par Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI, reconnaissent aux anciens Présidents de la République la qualité de membre de droit du Conseil constitutionnel, sauf renonciation expresse de leur part ;
Considérant, que l’article 50 du Code électoral dispose que la candidature à la Présidence de la République d’un membre du Conseil constitutionnel ne peut être acceptée pendant l’exercice desdites fonctions et pendant les six (6) mois qui suivent la cessation de celle-ci, de quelque manière que ce soit ;
Considérant cependant, dans le cas d’espèce, la renonciation est intervenue le 03 juillet 2020, soit seulement trois (03) mois avant le premier tour du scrutin fixé au 31 octobre2020, alors qu’elle devait intervenir au plus tard le 30 avril 2020 ;
Qu’au regard de l’article 50 du code électoral, cette renonciation tardive a pour conséquence de rendre irrecevable la candidature de Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI ;
Considérant toutefois, que dans un courrier similaire daté du 31 août 2004,
l’intéressé avait déjà notifié au Conseil constitutionnel sa volonté de renoncer à sa qualité de membre de droit de cette Institution pour se consacrer à ses fonctions de Président de (son) Parti politique, incompatibles avec celles de membre de la haute juridiction constitutionnelle ;
Qu’usant de son pouvoir d’appréciation, le Conseil constitutionnel, constate que depuis cette date, Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI, n’a jamais participé à aucune activité de la juridiction constitutionnelle, n’a réclamé aucune des prérogatives liées à la qualité de membre de cette Institution, et ne s’est conformé à aucune des obligations qui en découlent ;
Qu’il y a donc lieu de juger qu’il était toujours inscrit dans la logique de sa
renonciation du 31 août 2004 et, qu’ainsi, celle de 2020 doit être considérée
comme superfétatoire ;
Considérant qu’il résulte de ce qui précède, que Monsieur BEDIE KONAN
HENRI remplit toutes les conditions d’éligibilité prévues par les dispositions légales en vigueur ; qu’il convient donc de le déclarer éligible et d’inscrire ses nom et prénoms sur la liste définitive des candidats ;
4- Sur l’éligibilité de Monsieur ALASSANE OUATTARA
Considérant que, suivant requêtes en date du 06 septembre 2020, enregistrées à la même date au Secrétariat général du Conseil constitutionnel, respectivement sous les numéros 003/EP 2020, 004/EP/2020, 005/EP/2020 et 006/EP/2020, monsieur SOKO WAZA THEOPHILE, agissant en personne, Messieurs BEDIE KONAN AIME HENRI et SORO KIGBAFORI GUILLAUME, le PDCI-RDA et le groupement politique GPS, par l’organe de leurs Conseils, Maîtres MESSAN TOMPIEU NICOLAS, SUY BI GOHORE EMILE, DIALLO SOULEYMANE et associés, et TOURE KADIDIA, tous Avocats au Barreau de Côte d’Ivoire, EMMANUEL MARSIGNY, ROMAIN DUPEYRE, ROBIN BINSARD et AFFOUSSY BAMBA, tous Avocats au Barreau de Paris, la plateforme politique « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté » (EDS), représentée par son Avocat, Maître DAKO ZAHUI TOUSSAINT, Avocat au barreau de Côte d’Ivoire mais agissant, dans le cas d’espèce, ès-qualités de Vice-Président chargé des affaires juridiques d’EDS, et le Front Populaire Ivoirien (FPI) représenté par monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL, agissant tous sur le fondement de l’article 56 alinéa premier du Code électoral, ont sollicité qu’il plaise à la juridiction constitutionnelle de déclarer le candidat ALASSANE OUATTARA inéligible;
Considérant en la forme, que l’article 56 alinéa premier du Code électoral sus-cité dispose que : « Dès réception des candidatures, celles-ci sont publiées par le Conseil constitutionnel. Les candidats ou les partis politiques les ayant investis éventuellement, adressent au Conseil constitutionnel leurs réclamations ou observations dans les soixante-douze heures suivant la publication des candidatures » ;
Considérant qu’au regard de ce texte, la requête de monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI et du PDCI-RDA, ainsi que celle de monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et du FPI doivent être déclarées régulières et recevables, les intéressés ayant qualité pour agir et ayant déposé leurs réclamations dans les formes et délais prévus par la loi ;
Que, par contre, celle de Monsieur SOKO WAZA THEOPHILE, qui a perdu la qualité de candidat à la suite de la décision d’irrecevabilité de sa candidature, doit être déclarée irrecevable pour défaut de qualité pour agir ;
Qu’il en va de même pour EDS, relativement à la candidature de Monsieur GBAGBO LAURENT que soutenait cette plateforme politique, et de celle de SORO KIGBAFORI GUILLAUME, toutes déclarées irrecevables ;
Considérant par ailleurs qu’une bonne administration de la Justice commande d’ordonner la jonction de toutes les requêtes jugées recevables ;
Considérant, sur le fond, que pour contester l’éligibilité de Monsieur ALASSANE OUATTARA, les requérants BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA, ainsi que Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et le FPI, soutiennent qu’en application du principe de la continuité législative énoncée par l’article 183 de la Constitution, le Président de la République sortant ne peut pas briguer un nouveau mandat, ayant déjà effectué les deux mandats auxquels l’article 55 alinéa 1 de la loi fondamentale lui donne droit ;
Qu’à l’appui de cette thèse, les requérants produisent une décision rendue par le Conseil constitutionnel le 23 août 2018 dans laquelle il précise sa conception de la continuité législative, ainsi que des coupures de presse rapportant des déclarations de personnalités nationales, notamment le Président et des membres du Comité d’experts, rédacteur de la Constitution du 08 novembre 2016, ainsi qu’un professeur émérite de Droit constitutionnel, qui ont soutenu, par le passé, qu’effectivement le Président de la République sortant n’était pas éligible à un nouveau mandat ;
Considérant que pour sa part, Monsieur ALASSANE OUATTARA, par la voix de ses conseils, de la SCPA KEBE et MEITE, Avocats à la Cour, conteste la thèse de ses adversaires, et conclut à son éligibilité ;
Que, pour parvenir à cette conclusion, il fait d’abord valoir que la Constitution du 08 novembre 2016, quoiqu’affirmant le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux pour l’avenir, du fait de l’effet immédiat de la loi nouvelle, mentionné à l’article 184, n’a pas entendu conférer à l’article 55 alinéa premier un effet rétroactif et que, faute d’avoir expressément prévu une disposition transitoire faisant rétroagir ses effets sur les candidatures aux élections présidentielles antérieures à son avènement, son mandat en cours ne peut être pris en compte dans le décompte du nombre de ses mandats ;
Qu’il soutient ensuite que ses adversaires ont erré dans l’interprétation de l’article 183 qui renvoie en réalité à des normes juridiques infra-constitutionnelles ;
Qu’enfin, il expose que les déclarations publiques de certaines personnalités, produites au dossier par ses adversaires, ne sauraient nullement constituer une source de droit susceptible de lier le juge constitutionnel, et rapporte à son tour des déclarations publiques d’autres personnalités nationales concluant à la possibilité, pour lui, de briguer un nouveau mandat ;
Considérant que la question de la possibilité ou non, pour le Président de la
République sortant de briguer un nouveau mandat doit s’analyser à l’aune de l’adoption d’une nouvelle Constitution ;
Considérant en effet que la Constitution du 08 novembre 2016, qui fait suite à un processus d’élaboration d’une nouvelle Constitution, et non d’une révision constitutionnelle, consacre une nouvelle République pour mettre fin à une longue période de crises politiques faite de coup d’Etat militaire, de rébellion armée et de guerre post électorale ;
Considérant qu’il résulte, tant de l’exposé des motifs que du dispositif légal de la Constitution du 08 novembre 2016, que le motif impulsif et déterminant des initiateurs de cette nouvelle loi fondamentale était d’instituer une troisième République ;
Qu’ainsi l’exposé des motifs indique, à sa page deux (2), que « cet avant-projet, qui s’inspire des valeurs démocratiques ainsi que de l’histoire politique et constitutionnelle de la Côte d’Ivoire, et préserve certains acquis, propose un nouveau pacte social. Il consacrera l’avènement de la troisième République » ;
Considérant, s’agissant du dispositif légal, que le nombre et l’ampleur des
modifications intervenues, qui impactent presque tous les aspects de la vie institutionnelle de la Côte d’Ivoire, confirment effectivement la volonté d’instauration d’un nouveau contrat social ;
Considérant ainsi, que le Pouvoir exécutif compte désormais un Vice-Président aux côtés du Président de la République ;
Considérant qu’au niveau du Pouvoir Législatif, le Sénat a été institué, consacrant
ainsi le bicaméralisme ; Que par ailleurs, la fonction parlementaire est désormais règlementée par un statut ; Que tous ces éléments renforcent le Pouvoir Législatif et, partant, la démocratie ;
Considérant, s’agissant du Pouvoir Judicaire, que la nouvelle Constitution a
effectivement consacré le démantèlement, puis la suppression de la Cour Suprême et son remplacement par la Cour de Cassation et le Conseil d’Etat, après la mise en place de la Cour des Comptes, de même que le Président de la République a cédé le poste de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature à un Magistrat hors hiérarchie en fonction ou à la retraite ; Que tous ces éléments concourent indiscutablement à une affirmation plus marquée de la séparation des pouvoirs et à un renforcement de l’indépendance du pouvoir Judiciaire ;
Que, d’application immédiate, tel que précisé à l’article 184, la nouvelle
Constitution vise à établir un nouveau pacte social, un nouvel ordre juridique, politique et institutionnel avec effet « erga omnes » permettant à chacun, en ce qui le concerne, de tirer les conséquences d’un nouveau départ ;
Considérant que, dans ces conditions, en ne mentionnant pas « expressis
verbis », s’agissant du décompte des mandats présidentiels, que ceux exécutés sous l’empire de la précédente Constitution doivent être pris en compte pour l’application de l’article 55, il ne peut être sérieusement fait grief au Président de la République sortant, se fondant sur ce nouveau départ de la vie politique et institutionnelle, de prétendre briguer un nouveau mandat ;
Considérant que cette thèse avait déjà été confirmée par la position du doctrinaire
dont les publications sont produites au soutien de la thèse des requérants BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA pour contester l’éligibilité du candidat ALASSANE OUATTARA ;
Considérant en effet, que courant 2016, dès que la première mouture du projet de
nouvelle Constitution avait été rendue publique, cet universitaire avait adressé au Comité d’experts chargé de la rédaction de ladite Constitution, une contribution dans laquelle il soutenait que si l’article 55 tel que formulé par ledit Comité restait en l’état, il n’excluait pas un autre mandat pour le Président en exercice ; que c’est pourquoi, il avait proposé que « pour lever toute équivoque, de prévoir dans les dispositions finales que le principe selon lequel le Président de la République n’est rééligible qu’une fois s’applique aux situations nées sous l’empire de la Constitution du 1er août 2000 » ;
Considérant que l’équivoque relevée n’a nullement été levée par le constituant ni dans les dispositions transitoires, ni à l’article 55, de sorte qu’on ne peut soutenir qu’une nouvelle candidature du Président en exercice n’est pas possible ;
Considérant par ailleurs que, sur cette même question, des leaders politiques avaient, par le passé, soutenu publiquement que la nouvelle Constitution permettait bel et bien au Président de la République de solliciter un nouveau mandat, et, sous ce prétexte, avaient combattu le projet de la nouvelle loi fondamentale pendant la campagne référendaire ; Qu’à ce sujet, le requérant AFFI N’GUESSAN PASCAL avait soutenu publiquement que : « rien dans la nouvelle Constitution promulguée le 08 novembre 2016 n’empêche le Président ALASSANE OUATTARA d’être candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 » ;
Considérant, en conséquence de ce qui précède qu’il échet de déclarer mal
fondées les requêtes de Monsieur BEDIE KONAN AIME HENRI et du PDCI-RDA, ainsi que de Monsieur AFFI N’GUESSAN PASCAL et du FPI, de les rejeter, de déclarer éligible Monsieur ALASSANE OUATTARA, et de l’inscrire sur la liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020 ;
DÉCIDE:
Article premier : En la forme :
– Sont irrecevables, pour dossiers de candidature non conformes au Code électoral, les candidatures de :
1- BESSI M’BOUKE BENJAMIN
2- ME N’GUESSAN
3- AMON-TANOH BENOIT MARCEL
4- GBAGBO LAURENT
5- DJIBRE SERGE FRANCK-AIME
6- SORO KIGBAFORI GUILLAUME
7- FIENI KOFFI KEVIN
8- GNANGBO KACOU
9- GNAMIEN KONAN
10- MABRI TOIKEUSSE ALBERT ABDALLAH
11- MIANDIGA MADELEINE EPSE BLEY
12- KOULIBALY MAMADOU
13- ATTIA SYLVIE AYA EPSE SOTO
14- SOKO WAZA THEOPHILE
15- GUEU CELESTIN
16- TOURE SIAKA
17- BANHI MOMBLE ROGER
18- DJE-BI-DJE OLIVIER VAMY
19- GOGUI ZEGRE THEOPHILE
20- KOFFI KOUAME ARMAND
21- ATHACOU KONAN JEAN REMY
22- BLADI DESSIHE MARIE-CARINE EPSE DAVISON
23- MEITE MAMOUDOU
24- TOKPA MIMPLEU FELIX
25- SOKO KOHI
26- DJATCHI DIDO EDOUARD
27- AHOUA STALLONE JULIEN ELVIS
28- GBOWLI DJEWLE MARCEL PAUL-AARON
29- SERI GOZE BERTIN
30- LOULOU YORO
31- SERY KOULAI AIME
32- MEITE ALIKARI
33- ZEHOUE BI ZAMBLE
34- TOH-BI IRIE VINCENT
35- GOHOUROU ZIALLO CLAUDE-FRANCOIS
36- CHAHIN SOMBO JOHN
37- ABOLI GHISLAIN ROMEO
38- KOUADIO KOFFI ROLLAND
39- ZAHA DJENOHAN MICHEL
40- GOORE BI ZIH CHARLES KADER
– Sont également irrecevables pour défaut de qualité pour agir, les requêtes de Messieurs : SOKO WAZA THEOPHILE, GBAGBO LAURENT et EDS, et SORO KIGBAFORI GUILLAUME ;
Article 2 : Sur le fond :
Les requêtes de Messieurs BEDIE KONAN AIME HENRI et le PDCI-RDA, AFFI N’GUESSAN PASCAL et le FPI, tendant à déclarer Monsieur ALASSANE OUATTARA inéligible sont mal fondées et, en conséquence, rejetées ;
Article 3 : La liste définitive des candidats à l’élection du Président de la République du 31 octobre 2020 est arrêtée ainsi qu’il suit :
1- ALASSANE OUATTARA
2- AFFI N’GUESSAN PASCAL
3- BEDIE KONAN AIME HENRI
4- KOUADIO KONAN BERTIN
Article 4 : La présente décision sera publiée au journal officiel de la République de Côte d’Ivoire
Décision délibérée par le Conseil constitutionnel en sa séance du lundi 14 septembre 2020 ;
Où siégeaient :
Mesdames et Messieurs
Mamadou KONÉ Président
Jacqueline LOHOUÈS-OBLE Conseiller
Ali TOURÉ Conseiller
KOUA Diehi Vincent Conseiller
Assata KONÉ Épouse SILUÉ Conseiller
Rosalie KOUAMÉ KINDOH Épouse ZALO Conseiller
Mamadou SAMASSI Conseiller
Assistés de Monsieur CAMARA Siaka, Secrétaire Général du Conseil constitutionnel, qui a signé avec le Président.