Biden subit une entorse au pied en jouant avec un de ses chiens

WILMINGTON, Del. — Le président élu Joe Biden s’est foulé un pied en jouant avec l’un de ses chiens, mais les spécialistes n’ont trouvé «aucune fracture évidente» en l’examinant dimanche, selon son médecin.

John Kerry

Biden a été blessé samedi et a rendu visite à un orthopédiste du Delaware Orthopedic Specialists à Newark, pour un examen dimanche après-midi, a annoncé son bureau.

Selon une déclaration de son médecin, Kevin O’Connor, Biden a subi une entorse du pied droit et bien que «les radiographies initiales indiquent qu’il n’y a pas de fracture évidente», il subira une tomodensitométrie pour un examen plus approfondi.

Les journalistes couvrant le président élu n’ont pas eu la possibilité de voir M. Biden entrer dans le cabinet du médecin, malgré de multiples demandes. En quittant le bureau du médecin pour se rendre dans un centre d’imagerie pour son examen, Biden boitait visiblement, bien qu’il marchait sans béquille ou autre aide.

Joe Biden était toujours en examen plus de deux heures après son arrivée au bureau du médecin, dimanche après-midi.

Le président élu a été blessé en jouant avec Major, l’un de ses deux chiens. La famille l’a adopté en 2018. Les Bidens ont déclaré qu’ils amèneraient leurs chiens à la Maison-Blanche et qu’ils prévoyaient également d’avoir un chat.

À 78 ans, Joe Biden sera le président le plus âgé lorsqu’il prêtera serment en janvier, mais il a fréquemment rejeté les questions sur son âge pendant la campagne électorale. Il a publié un rapport médical en décembre qui révélait qu’il prenait de la statine pour maintenir son taux de cholestérol à des niveaux sains, mais son médecin l’a décrit comme «sain, vigoureux» et «apte à s’acquitter avec succès des tâches de la présidence».

Alexandra Jaffe, The Associated Press

Présidentielle américaine: En attente du vainqueur, quatre jours après l’élection

Ce délai dans l’annonce d’un verdict s’explique par un nombre volumineux de votes par correspondance à dépouiller et des résultats serrés entre les deux candidats à la Maison-Blanche. M. Biden mène dans les États clés de la Pennsylvanie, du Nevada et de la Géorgie, le plaçant dans une position favorable pour atteindre au moins les 270 votes nécessaires du collège électoral, pour accéder à la présidence.

WASHINGTON — Quatre jours après la fermeture des bureaux de vote, le dévoilement officiel du vainqueur de l’élection présidentielle aux États-Unis se faisait toujours attendre samedi matin, le dépouillement n’ayant toujours pas été complété dans des États clés.© Fournis par La Presse Canadienne

Toutefois, le candidat démocrate Joe Biden semblait de plus en plus être celui qui va succéder à l’actuel président Donald Trump, qui lui refuse toujours de reconnaître la défaite.

Ce délai dans l’annonce d’un verdict s’explique par un nombre volumineux de votes par correspondance à dépouiller et des résultats serrés entre les deux candidats à la Maison-Blanche. M. Biden mène dans les États clés de la Pennsylvanie, du Nevada et de la Géorgie, le plaçant dans une position favorable pour atteindre au moins les 270 votes nécessaires du collège électoral, pour accéder à la présidence.

Au dernier décompte, M. Biden menait par plus de 28 000 voix en Pennsylvanie et par plus de 22 000 voix au Nevada.

Lorsque Joe Biden s’est adressé à la nation, tard vendredi soir, près de son domicile à Wilmington, au Delaware, il a reconnu que la lenteur du processus de dépouillement «peut nous engourdir», mais il a rappelé aux Américains qu’il ne faut jamais oublier que le décompte de chaque bulletin de vote représente le choix de chaque électeur.

L’ex-vice-président était flanqué de sa colistière Kamala Harris dans ce qui devait être un discours de la victoire. La lenteur du processus de dépouillement des bulletins a cependant privé le tandem Biden-Harris de la possibilité de crier victoire.

Plus tôt dans la journée, le président Donald Trump avait promis aux Américains qu’il «n’abandonnerait jamais le combat». Selon lui, les Américains ont droit à une «transparence totale» quant au dépouillement des votes et la certification des élections.

Donald Trump a passé sa journée, vendredi, à envoyer des messages intempestifs sur Twitter et à suivre les résultats. Il a continué à remettre en doute l’intégrité des élections, sans fournir de preuve.

Le président Trump n’a aucun moyen d’obtenir les 270 grands électeurs dont il a besoin pour retourner à la Maison-Blanche s’il perd la Pennsylvanie. En revanche, si Joe Biden remporte cet État, il deviendrait le président désigné des États-Unis.

Dans son discours en soirée, Joe Biden a soutenu que la progression du décompte des voix semble indiquer qu’il pourrait remporter plus de 300 grands électeurs, ce qui serait comparable au résultat obtenu par Donald Trump en 2016. Le président républicain avait récolté 304 grands électeurs.

Par ailleurs, Joe Biden a lancé un appel à la solidarité en rappelant que malgré les différends politiques, républicains et démocrates sont des adversaires, mais pas non des ennemis.

Il a également annoncé qu’il s’était déjà mis au travail pour mener le combat contre la COVID-19, pour la reprise économique et contre les changements climatiques.

The Associated Press/La Presse Canadienne

Les évangéliques ont voté pour Trump, mais les catholiques étaient partagés

Avant l’élection, les deux campagnes avaient lancé des appels vibrants aux catholiques, en les invitant à voter selon leur foi. Les partisans de M. Trump demandaient aux catholiques de ne pas voter pour M. Biden, qui appuie le droit à l’avortement; les partisans de M. Biden estimaient que M. Trump était trop controversé et lui reprochaient de ne pas avoir accordé d’attention aux questions de justice sociale au coeur de la foi catholique.

WASHINGTON — Le président Donald Trump a reçu l’appui d’environ huit électeurs évangéliques blancs sur dix, mais les électeurs catholiques se sont partagés presque également entre lui et son rival démocrate Joe Biden, révèle le sondage AP VoteCast.© Fournis par La Presse Canadienne

L’emprise de M. Trump sur le vote évangélique blanc témoigne du succès que continue de remporter le Parti républicain auprès d’un pan de l’électorat qui est au coeur de son pouvoir politique depuis sa victoire de 2016. Ses chances de réélection ont toutefois été compliquées quand des catholiques se sont ralliés à M. Biden, un membre de cette foi.

AP VoteCast indique que 50 % des catholiques ont appuyé M. Trump et 49 % M. Biden, ce qui illustre l’impact de ces électeurs dans les campagnes présidentielles — surtout dans des États pivots comme le Michigan et le Wisconsin.

M. Trump avait remporté ces deux États par moins d’un point de pourcentage en 2016, mais ils sont allés à M. Biden cette année.

Avant l’élection, les deux campagnes avaient lancé des appels vibrants aux catholiques, en les invitant à voter selon leur foi. Les partisans de M. Trump demandaient aux catholiques de ne pas voter pour M. Biden, qui appuie le droit à l’avortement; les partisans de M. Biden estimaient que M. Trump était trop controversé et lui reprochaient de ne pas avoir accordé d’attention aux questions de justice sociale au coeur de la foi catholique.

Michael Wear, un ancien conseiller religieux du président Barack Obama, assure avoir perçu que la campagne Biden à l’intention des électeurs religieux touchait la cible. M. Biden deviendrait le deuxième président catholique après John F. Kennedy.

«Ces résultats montrent que l’approche politique de M. Biden était la bonne, a dit M. Wear. Il s’est lancé parce qu’il croyait qu’il n’échapperait pas la région du ‘Rust Belt’, comme c’est arrivé à la candidate en 2016.»

Michael New, un adversaire de l’avortement qui enseigne à l’Université catholique des États-Unis, croit que l’opposition de M. Trump à l’avortement a probablement attiré des électeurs catholiques en désaccord avec lui sur d’autres questions.

Les électeurs catholiques représentaient cette année 22 % de l’électorat, mais ils étaient clairement divisés.

Ce sont 57 % des catholiques blancs qui ont appuyé M. Trump et 42 % M. Biden, selon VoteCast. En 2016, M. Trump avait rallié 64 % des catholiques blancs, contre 31 % pour Hillary Clinton, selon une analyse du Pew Research Center.

Parmi les catholiques latinos, VoteCast montre que 67 % ont appuyé M. Biden et 32 % M. Trump.

«L’élection montre que l’Église catholique n’est pas aussi divisée que notre pays; la vraie division concerne la race et l’ethnicité, pas la théologie», a dit David Gibson, qui dirige le Center on Religion and Culture de l’université Fordham.

Il a ajouté que l’écart entre le vote catholique blanc pour M. Trump et le vote latino pour M. Biden est problématique pour les leaders de l’Église, surtout si le Parti républicain continue de courtiser les électeurs blancs avec une rhétorique anti-immigrants.

«Si le Parti républicain continue à amplifier ses appels aux griefs blancs et à la peur des immigrants pour rallier le vote catholique blanc, ça pourrait causer d’autres problèmes pour une Église catholique qui cherche l’unité», a dit M. Gibson par courriel.

Les catholiques ne sont pas les seuls électeurs à qui la campagne Biden a fait la cour, alors qu’elle tentait de miner l’avantage de M. Trump auprès de certains segments de l’électorat évangélique blanc. Le succès retentissant remporté le président de ce côté permet toutefois de se demander si de prochaines campagnes démocrates devraient y aller d’efforts similaires.

Ryan Burge, un politologue de l’université Eastern Illinois qui se spécialise dans le vote religieux, a expliqué que les évangéliques blancs «sont aussi rouges qu’il est possible d’être rouge». Il a suggéré aux candidats démocrates de l’avenir de se concentrer sur les catholiques blancs et les évangéliques latinos.

«Il n’y a pas moyen d’aller chercher qui que ce soit» parmi les évangéliques blancs qui aiment l’agenda républicain, a dit M. Burge.

Parmi les électeurs sans affiliation religieuse, 72 % ont choisi M. Biden et 26 % M. Trump. VoteCast a aussi constaté que plusieurs autres pans de l’électorat religieux sont allés à M. Biden, en respect avec leurs préférences traditionnelles pour les démocrates.

Les électeurs juifs représentaient 3 % de l’électorat cette année; 68 % d’entre eux ont appuyé M. Biden et 31 % M. Trump. Soixante-quatre pour cent des électeurs musulmans ont voté pour M. Biden et 35 % pour M. Trump. Lors d’un sondage mené en 2017 par le Pew Research Center, environ les deux tiers des électeurs musulmans s’identifiaient comme démocrates ou proches du Parti démocrate.

M. Trump peut se réjouir de sa popularité auprès des électeurs de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours: 71 % d’entre eux ont appuyé le président sortant et 24 % son rival démocrate.

Seulement 56 % de ces électeurs approuvaient toutefois de la performance de M. Trump comme président.

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Le sondage AP VoteCast de l’électorat américain a été réalisé par la firme NORC à l’Université de Chicago pour le compte de Fox News, de NPR, de PBS NewsHour, d’Univision News, du USA Today Network, du Wall Street Journal et de l’Associated Press. L’enquête a été menée auprès de 106 240 électeurs pendant huit jours, en anglais et en espagnol. La marge d’erreur est d’environ 0,4 point de pourcentage.

Elana Schor et David Crary, The Associated Press

Élection présidentielle: Biden mène au collège électoral

WASHINGTON — Le candidat démocrate Joe Biden devançait le président Donald Trump au collège électoral vers 1 h, dans la nuit de mardi à mercredi.

WASHINGTON — Le candidat démocrate Joe Biden devançait le président Donald Trump au collège électoral vers 1 h, dans la nuit de mardi à mercredi.

M. Biden avait remporté 223 votes de grands électeurs, contre 174 pour Donald Trump. Il en faut 270 pour gagner les élections.

M. Trump a raflé la Floride, le plus prisé des États clés, dont dépendent ses espoirs de réélection. Il a également décroché l’Ohio et l’Iowa, tandis que les gains plus modestes du Minnesota et du New Hampshire sont allés à M. Biden.

Les courses étaient encore trop serrées d’autres États chaudement disputés.

M. Biden a remporté Hawaï, la Californie, l’Oregon, l’État de Washington, le Connecticut, le Delaware, l’Illinois, le Maryland, le Massachusetts, le New Jersey et New York, tandis que Donald Trump s’est démarqué au Montana, dans l’Idaho, en Indiana, en Arkansas, en Alabama, au Mississippi, en Oklahoma et au Tennessee.

L’ancien vice-président a aussi remporté le Rhode Island, le Nouveau-Mexique, le District de Columbia et le Colorado.

Le président Trump a également gagné l’Utah, le Missouri, le Kansas, la Louisiane, le Nebraska, le Dakota du Nord, le Dakota du Sud et le Wyoming. 

The Associated Press/La Presse Canadienne

Les points à retenir de l’ultime débat présidentiel américain

Le président américain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden se sont rencontrés pour la deuxième et dernière fois.

WASHINGTON — Le président américain Donald Trump et son adversaire démocrate Joe Biden se sont rencontrés pour la deuxième et dernière fois.

© Fournis par La Presse Canadienne

Voici les principaux points à retenir de leur face-à-face de jeudi soir:

LA COVID-19, UN BOULET POUR LE PRÉSIDENT

La difficulté de M. Trump à défendre adéquatement sa gestion de la pandémie reste un frein à sa campagne.

Il était tout à fait prévisible que ce sujet ouvrirait le débat. M. Trump s’est fait poser plusieurs versions de cette même question lors de différentes entrevues et il a rarement pu y offrir une réponse claire.

Questionné sur ses plans pour contenir le virus à l’avenir, M. Trump a plutôt répondu que sa gestion antérieure de la crise était sans faute. D’un grand optimisme, il a même prédit que la COVID-19 disparaîtrait sous peu.

M. Biden s’était préparé. «Quiconque est responsable d’autant de morts ne devrait pas rester président des États-Unis d’Amérique», a-t-il asséné.

ENCORE UN ASSAUT CONTRE L’«OBAMACARE»

MM. Trump et Biden ont tous deux cherché à se positionner en tant que défenseurs de l’accès aux soins de santé, parfaitement conscients que cet enjeu figurait au coeur des préoccupations des Américains avant même l’avènement du nouveau coronavirus.

Mais les efforts de M. Trump pour abroger la loi sur les soins abordables de l’administration de Barack Obama lui ont été renvoyés au visage.

M. Biden, de son côté, a dû parer les attaques de M. Trump qui a assimilé son plan à du socialisme. Il s’est défendu en affirmant que ses opposants lors de la primaire démocrate étaient ceux qui proposaient des politiques plus à gauche.

«J’ai battu tous ces autres gens», a-t-il souligné, railleur.

UN TON MOINS HARGNEUX

Après s’être attiré des reproches bipartites pour ses interjections colériques lors du premier débat, il y a trois semaines, M. Trump a adopté un style moins agressif pour la majeure partie de la joute.

Il a souvent demandé à la modératrice Kristen Welker s’il pouvait répliquer, plutôt que de simplement couper la parole de son rival.

Le ton a bien sûr monté à quelques occasions, mais dans l’ensemble, les téléspectateurs ont finalement obtenu ce dont ils avaient été privés le 29 septembre: un débat digne de ce nom.

LES ATTAQUES PERSONNELLES DE M. TRUMP

Désireux de répéter l’expérience de la campagne présidentielle de 2016, M. Trump est revenu à une tactique qui l’avait selon lui propulsé jusqu’au Bureau ovale: une avalanche d’attaques personnelles.

Il a soulevé à plusieurs reprises des allégations non fondées contre M. Biden et son fils Hunter dans le but de brosser le portrait d’une famille corrompue.

M. Trump n’a offert aucune preuve tangible pour appuyer ses affirmations, et il a souvent fait des déclarations qui n’ont pas résisté à un examen minutieux par le passé.

HOMMES BLANCS ET JUSTICE RACIALE

Le fait qu’un homme blanc de 74 ans et un homme blanc de 77 ans se font concurrence pour diriger les États-Unis détonne avec une année marquée par des débats sur la justice raciale.

MM. Trump et Biden n’ont pas fait grand-chose pour dissiper cette dissonance, jeudi soir.

Même si Kristen Welker leur a offert plusieurs occasions de s’adresser directement aux Afro-Américains, les deux hommes ont tous deux dit comprendre les défis auxquels font face leurs concitoyens noirs… pour ensuite concentrer leurs énergies à se discréditer l’un l’autre.

M. Trump a pratiquement présenté M. Biden comme l’unique responsable de l’incarcération disproportionnée des «jeunes hommes noirs».

Le président s’est aussi autoproclamé «la personne la moins raciste dans la salle». «Personne n’en a fait autant que moi» pour les Afro-Américains «à l’exception d’Abraham Lincoln, peut-être», a-t-il avancé.

LE CLIMAT

La soirée de jeudi a été le théâtre d’une première discussion approfondie sur les changements climatiques en 20 ans de débats présidentiels.

Donald Trump s’est félicité d’avoir retiré les États-Unis de l’accord de Paris, affirmant qu’il essayait ainsi d’éviter des pertes d’emplois en sol américain.

Cela ne l’a pas empêché de s’arroger le mérite de l’amélioration substantielle la qualité de l’air et de l’eau au pays — pourtant en partie attribuable aux réglementations adoptées par son prédécesseur.

L’environnement revêt une importance particulière pour les partisans de M. Biden et ce dernier a appelé à des investissements massifs dans de nouvelles industries vertes. «Notre santé et nos emplois sont en jeu», a-t-il prévenu, en réclamant une transition énergétique.

M. Trump a saisi la balle au bond et a demandé aux électeurs du Texas et de Pennsylvanie s’ils étaient bien à l’écoute.

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE SE POINTE LE BOUT DU NEZ

M. Biden a enfin eu l’occasion de discuter de politique étrangère — mais juste un peu.

Il s’agissait de l’un de ses sujets de prédilection avant que la pandémie et d’autres crises d’envergure nationale ne l’éclipsent.

M. Biden a reproché au président d’accorder de la légitimité au régime autoritaire de la Corée du Nord en rencontrant Kim Jong-un, «son copain, qui est un malfrat». M. Trump a dit entretenir une relation «différente», mais «très bonne», avec le dirigeant nord-coréen.

M. Biden a rétorqué que les pays «avaient de bonnes relations avec Hitler avant qu’il n’envahisse, en fait, le reste de l’Europe».

Ce n’était sans doute pas la discussion approfondie et nuancée que certains espéraient.

Bill Barrow et Zeke Miller, The Associated Press

Des «bonbons» contenant de la drogue circulent au Québec

Plusieurs corps policiers du Québec sonnent l’alarme après avoir saisi au cours des derniers mois des stupéfiants ayant l’apparence de bonbons de marque PEZ, qui auraient fait deux jeunes victimes dans le Grand Montréal depuis le début du mois.

Plusieurs corps policiers du Québec sonnent l’alarme après avoir saisi au cours des derniers mois des stupéfiants ayant l’apparence de bonbons de marque PEZ, qui auraient fait deux jeunes victimes dans le Grand Montréal depuis le début du mois.

La Sûreté du Québec (SQ) a rapporté mercredi avoir saisi des comprimés du genre auprès d’une adolescente à Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les résultats de l’analyse de Santé Canada révèlent qu’ils contenaient de l’étizolam, une substance qui agit comme un dépresseur du système nerveux central.

Des perquisitions ont également permis de trouver en avril et juin près de 300 faux bonbons similaires à deux adresses différentes à Granby, en Montérégie, ainsi que lors d’une interception policière sur la route. Dans ces cas, l’analyse reçue tout récemment par les policiers a révélé qu’ils contenaient de la cocaïne et de la benzodiazépine.

Ces faux bonbons «circulent dans plusieurs régions du Québec depuis un certain temps», a avancé Éric Langlois, conseiller scientifique à l’Institut national de santé publique.

«Depuis le début 2020, on a commencé à avoir des indices que des bonbons ne contenaient pas ce qu’ils devaient contenir», souvent de la benzodiazépine, une substance qui a un effet dépresseur, et qu’on trouve «de plus en plus fréquemment» sur le marché, a-t-il déclaré.

Cette situation a poussé le Service de police de la Ville de Granby à alerter les parents et les enfants qui pourraient tomber sur ces bonbons, a expliqué Caroline Garand, une porte-parole du corps policier.

«Le faux bonbon est très difficile à détecter parce que très ressemblant de la marque populaire», a souligné l’agente Garand en entrevue avec La Presse Canadienne.

Elle suggère de s’assurer que ces bonbons qui peuvent contenir «des substances potentiellement dangereuses avec des concentrations inconnues» ont bel et bien été achetés en magasin et non sur le marché noir.

Les consommateurs devraient en ingérer de petites quantités, de voir les effets et de communiquer immédiatement avec les services d’urgence s’ils ne se sentent pas bien, a-t-elle insisté.

Frédérick Jean, un jeune homme âgé de 19 ans, est mort au début septembre à Saint-Jean-sur-Richelieu, sur la Rive-Sud, à la suite d’une surdose. Les policiers refusent de confirmer qu’il aurait consommé au moins un de ces faux bonbons.

Il aurait consommé trois ou quatre de ces bonbons que ses amis et lui croyaient être du THC, le principal ingrédient actif du cannabis, a indiqué sa mère, Michelle Dionne.

La drogue ne devrait pas être un sujet tabou dans les familles. «Parlez-en» avec vos jeunes, a-t-elle imploré les parents.

Au surlendemain du décès de Frédérick Jean, une jeune femme âgée de 21 ans a également fait une violente surdose à Saint-Jérôme, dans les Laurentides.

Fermeture des frontières

Les consommateurs ne peuvent pas vraiment savoir ce qu’il y a dans ces faux bonbons, a expliqué Amélie Lechasseur, une intervenante chez l’organisme communautaire IRIS Estrie qui a lancé un centre de prévention de surdoses.

«Ils ont fait un mélange, a dit Mme Lechasseur au sujet des trafiquants. Là, ils ont vu que les gens mouraient. Alors ils inventent un autre genre de mélange. Ils essaient de nouvelles choses. Avec la pandémie, il y a moins d’import-export. Les gens font des cocktails, de nouveaux gâteaux et ils ne savent pas trop comment il va sortir. C’est ça l’enjeu en ce moment au niveau de la conso.»

Des produits qui servaient à la coupe de drogues et qui provenaient d’autres pays ne sont plus disponibles en raison de la fermeture des frontières, a confirmé Hugo Bissonnette, du Centre Sida-Amitié, à Saint-Jérôme.

Les trafiquants sont donc «très créatifs» et ajoutent d’autres produits qui peuvent être plus forts, plus performants et parfois plus mortels, bien que ce n’est pas «consciemment qu’ils veulent tuer leurs clients», a-t-il constaté.

Selon des renseignements recueillis par l’organisme, la présence de faux bonbons PEZ a été notamment observée dans les Laurentides et dans Lanaudière.

La clinique communautaire qui se spécialise dans les dépendances a affiché sur ses murs une photo de ces faux bonbons dans l’espoir d’alerter les consommateurs.

Le contenu de ces faux bonbons change «constamment» et «le dealer de rue ne sait pas vraiment ce qu’il revend; il revend ce qu’on lui donne», a indiqué M. Bissonnette.

Santé Canada a confirmé à La Presse Canadienne avoir publié des «avis de substance potentiellement dangereuse» à l’intention des organismes d’application de la loi étant donné que des substances analysées étaient présentées sous une «nouvelle forme», celle de «bonbons colorés et rectangulaires portant l’identification « PEZ »».

«Dans tous les cas, les résultats d’analyse ont démontré la présence d’étizolam dans les échantillons», a indiqué André Gagnon, un porte-parole de l’agence fédérale.

Dans un seul cas, le Service d’analyse des drogues a également noté la présence de cocaïne en combinaison avec l’étizolam.

En vertu de la Loi sur les bons samaritains, toute personne qui fait une surdose ou qui en est témoin, et qui appelle le 9-1-1, ne peut être accusée de possession simple de drogue.

Michel Saba, Initiative de journalisme local, La Presse Canadienne

Trump espère attirer l’électorat juif avec l’accord Israël-États du Golfe

Les électeurs juifs américains ont eu un penchant pour le Parti démocrate pendant des décennies, mais les républicains espèrent que le récent accord pour des relations normalisées entre les États du Golfe et Israël — que Donald Trump a vigoureusement vanté plus tôt ce mois-ci — puisse mousser sa popularité auprès d’eux.

Les électeurs juifs américains ont eu un penchant pour le Parti démocrate pendant des décennies, mais les républicains espèrent que le récent accord pour des relations normalisées entre les États du Golfe et Israël — que Donald Trump a vigoureusement vanté plus tôt ce mois-ci — puisse mousser sa popularité auprès d’eux.

Avec des États pivots comme la Pennsylvanie, la Floride et le Michigan qui se sont décidés par moins de 200 000 votes en 2016, toute perte d’appui de l’électorat juif pourrait être majeure pour le démocrate Joe Biden.

«Les démocrates aiment dire qu’ils détiennent la majorité du vote juif», a déclaré Matt Brooks, le directeur général de la la Coalition juive républicaine, qui dépense 10 millions $ US pour aider Donald Trump et d’autres candidats républicains dans les États clés.

«Ils l’ont, mais ce n’est pas le but du jeu.»

Le groupe de M. Brooks travaille pour atteindre un objectif de 300 000 contacts électoraux dans les États clés, en concentrant l’essentiel de ses dépenses sur M. Trump tout en aidant également certains espoirs républicains au Congrès. La cérémonie de signature de la semaine dernière de l’accord Israël-Émirats arabes unis, auquel le Bahreïn a adhéré plus tard, «prouve que le président a une vision» pour œuvrer à la paix au Moyen-Orient, estime M. Brooks.

La campagne de Donald Trump a mis en place sa propre initiative, appelée «Jewish Voices for Trump» («Voix juives pour Trump»), centrée sur l’appui du président à Israël. Parmi les coprésidents, on retrouve le propriétaire de casinos et donateur conservateur Sheldon Adelson et un ancien employé de M. Trump, Boris Epshteyn.

«Le président Trump est un défenseur du peuple juif et le plus grand allié que l’État d’Israël ait jamais eu», a affirmé M. Epshteyn, qui conseille également la campagne Trump, dans un communiqué.

Mais la question de savoir si Donald Trump peut gagner du terrain auprès des électeurs juifs sur la base de son programme de politique étrangère reste sans réponse. Selon un sondage réalisé par le Pew Research Center l’année dernière, 42 % des Américains juifs ont déclaré que la politique de M. Trump favorisait trop les Israéliens, tandis que 47 % ont déclaré qu’il trouvait le bon équilibre entre Israéliens et Palestiniens.

Appui aux démocrates

La plupart des électeurs juifs ont appuyé les démocrates lors des élections de mi-mandat de 2018. AP VoteCast a constaté que 72 % des juifs ayant voté à l’échelle nationale soutenaient les candidats démocrates à la Chambre des représentants, contre 26 % pour les républicains. Parmi ces électeurs juifs, VoteCast a démontré que 74 % d’entre eux désapprouvaient Donald Trump, tandis que 26 % l’appuyaient.

La majorité des électeurs juifs qui voient Donald Trump de manière défavorable «ne vont pas sortir (cela) de leur esprit» parce que le président annonce de nouveaux pactes entre les États du Golfe et Israël, a indiqué Jeremy Ben-Ami, président du groupe juif progressiste J Street.

Le comité d’action politique de J Street a collecté plus de 2 millions $ US pour Joe Biden et a organisé une réception virtuelle avec le candidat démocrate en septembre. Il ne s’agit pas de la seule organisation juive qui est optimiste sur les chances de M. Biden: Halie Soifer, directrice générale du Conseil démocrate juif d’Amérique, a prédit en entrevue que le candidat démocrate pourrait compenser la marge de victoire de Donald Trump en 2016 dans le Michigan et la Pennsylvanie «seulement avec le vote juif».

«En ce qui concerne Israël, il y a une tendance parmi les républicains, dont le président lui-même, à traiter les électeurs juifs comme si nous étions des électeurs monolithiques et intéressés par une question», a expliqué Mme Soifer, qui avait dirigé une initiative pour rejoindre les électeurs juifs en Floride pour l’ancien président Barack Obama en 2008.

«Il a tort sur les deux points.»

Critiques envers Trump

Donald Trump s’était attiré les foudres de la communauté l’année dernière pour avoir dit aux journalistes que les Américains juifs qui votent démocrate sont «déloyaux» envers leur foi et Israël. La question a refait surface ce mois-ci lors d’un appel annuel entre le président et les dirigeants juifs avant Roch Hachana.

Selon l’Agence télégraphique juive, Donald Trump a mis fin à l’appel en disant aux dirigeants juifs américains: «Nous vous apprécions vraiment. (…) Nous aimons aussi votre pays.»

Le «Washington Post» rapporte que Donald Trump aurait dit après cet appel — selon d’anciens et d’actuels responsables de la Maison-Blanche — que les juifs «ne sont là que pour eux-mêmes» et qu’ils «restent ensemble» en raison de leur allégeance ethnique.

La Maison Blanche n’a pas répondu à une demande de commentaires concernant les allégations, mais un porte-parole a déclaré au «Washington Post» que «le bilan de Donald Trump en tant que citoyen privé et en tant que président a été de lutter pour l’inclusion et pour l’égalité de traitement de tous».

La campagne Biden a rapidement condamné les propos de M. Trump, le décrivant comme insensible.

«Nous savons que l’utilisation par Donald Trump de tropes antisémites a enhardi tous ceux qui détestent les juifs», a affirmé Aaron Keyak, directeur de l’engagement juif de Joe Biden, dans un communiqué adressé au «Washington Post».

«Nous ne devons pas nous engourdir face à la rhétorique dangereuse de Donald Trump pendant notre temps sacré de réflexion et de sainteté. Cela devrait servir de réveil aux Américains juifs relativement peu nombreux qui insistent encore pour soutenir et promouvoir l’occupant actuel de la Maison Blanche.»

La campagne Biden s’active

Dans une autre entrevue, M. Keyak a vanté les solides efforts de sensibilisation de la campagne Biden auprès des électeurs juifs.

«La campagne Biden et le (Comité national démocrate) ont fait un investissement sans précédent en ressources et en talents pour convaincre les électeurs juifs», a-t-il soutenu.

L’équipe de Biden s’efforce de cibler ses efforts pour être la plus locale possible. Sa campagne a récemment organisé des événements de sensibilisation juive en Pennsylvanie, en Floride et en Ohio avec Douglas Emhoff, le mari de Kamala Harris, qui est juif. Elle a également organisé un événement pour les démocrates à l’étranger en Israël avec l’ancienne sénatrice Barbara Boxer et deux anciens ambassadeurs dans le pays.

«Il ne fait aucun doute que le vote juif peut faire une différence en Floride ainsi que dans des États comme la Pennsylvanie, l’Ohio et le Michigan», a souligné M. Keyak.

Elana Schor et Jack Jenkins, The Associated Press/La Presse Canadienne/msn actualité

Trump nie avoir minimisé la menace du coronavirus malgré l’enregistrement audio

Le président Donald Trump a nié mardi soir avoir minimisé la menace du coronavirus plus tôt cette année, malgré la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel il l’admet sans détour.

Le président Donald Trump a nié mardi soir avoir minimisé la menace du coronavirus plus tôt cette année, malgré la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel il l’admet sans détour.

Le candidat républicain participait à une discussion télévisée avec des électeurs non engagés organisée par le journaliste George Stephanopoulos d’ABC News, deux semaines avant d’affronter son rival démocrate Joe Biden lors du premier débat présidentiel. L’événement, enregistré au National Constitution Center de Philadelphie, a permis à Donald Trump de répondre aux questions d’un public restreint de 21 électeurs pour se conformer aux règles liées à la pandémie. C’était la première fois que M. Trump faisait face aux questions directes des électeurs depuis des mois, une occasion pour le républicain de tester son message avant les débats.

Dans un échange avec une électrice, M. Trump a tenté de contredire ce qu’il a admis au célèbre journaliste Bob Woodward, lorsqu’il lui a dit qu’il avait délibérément minimisé la menace que représentait la COVID-19 pour les Américains plus tôt cette année. Malgré la diffusion d’un enregistrement audio de cette discussion, M. Trump a déclaré à l’électrice: «Oui, eh bien, je ne l’ai pas minimisée. En fait, à bien des égards, je l’ai amplifiée, en termes d’action.»

«Mon action a été très forte», a ajouté M. Trump sur ABC.

Le républicain est inhabituellement silencieux en ce qui concerne sa préparation au premier débat du 29 septembre à Cleveland. Mardi, il a déclaré à Fox News qu’il pensait que son travail quotidien était la meilleure façon de se préparer pour ses trois confrontations prévues avec Joe Biden.

«Eh bien, je me prépare en quelque sorte chaque jour en faisant simplement ce que je fais», a lancé M. Trump. Il a noté qu’il était en Californie lundi et qu’il s’était rendu dans d’autres États auparavant pour montrer qu’il sort plus que son rival.

Dans la même entrevue avec Fox News, M. Trump a tenté de minimiser les attentes concernant la performance de son adversaire démocrate, affirmant que M. Biden avait été «un désastre» et «manifestement incompétent» dans les débats de la course à l’investiture démocrate.

La rhétorique de Donald Trump sur Joe Biden rompt avec la tradition des candidats à la présidence, qui ont généralement tendance à magnifier les capacités de leur adversaire avant les débats dans une tentative de créer des attentes auxquelles leur rival ne pourra pas répondre.

M. Biden aura lui aussi une chance de perfectionner ses compétences en répondant aux questions des électeurs jeudi, lorsqu’il participera à une discussion télévisée animée par CNN.

Zeke Miller et Kevin Freking, The Associated Press/La Presse Canadienne

Le Canada condamne l’empoisonnement d’Alexeï Navalny

— Le ministre des Affaires étrangères du Canada a déclaré être «profondément troublé» par les rapports d’experts allemands qui concluent que l’opposant politique russe Alexeï Navalny a été empoisonné par le même agent neurotoxique utilisé pour éliminer un ancien espion en 2018.

Dans une déclaration publiée mercredi, Francois-Philippe Champagne mentionne que le Canada «condamne sans équivoque cette attaque outrageuse». Alexeï Navalny demeure hospitalisé en Allemagne dans un état jugé grave.

Selon la déclaration du ministre Champagne, M. Navalny a été empoisonné avec une substance du groupe Novitchok. Le même type utilisé dans l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergeï Skripal et de sa fille Yulia au Royaume-Uni.

L’hôpital de Berlin, où est traité Alexeï Navalny, affirme que son état s’améliore, mais s’attend à un long rétablissement. Des séquelles à long terme pourraient également affecter l’opposant politique au régime de Vladimir Poutine.

Le gouvernement allemand a révélé que des tests menés dans un laboratoire militaire ont démontré «une preuve sans équivoque» de la présence d’un agent neurotoxique du groupe Novitchok.

François-Philippe Champagne assure que le Canada et la communauté internationale vont continuer de soutenir M. Navalny et sa famille dans leur recherche de réponses et de justice.

«Les autorités russes doivent expliquer ce qui s’est passé afin que ceux qui ont commis cet acte puissent en être tenus pour responsables, et ce sans délais, a déclaré le ministre des Affaires étrangères. L’utilisation d’armes chimiques est odieuse et inacceptable.»

Alexeï Navalny, politicien et enquêteur anticorruption, est l’un des critiques les plus féroces du président russe. Il est tombé malade à bord d’un vol devant le ramener à Moscou depuis la Sibérie, le 20 août. Il a été hospitalisé à Omsk quand l’appareil a dû atterrir d’urgence avant d’être transféré vers Berlin.

Le Kremlin est demeuré silencieux sur l’affaire, plaidant ne pas avoir reçu d’information au sujet de l’empoisonnement malgré le fait que son ambassadeur a été convoqué par Berlin.

Le gouvernement allemand a fait savoir qu’il partagerait l’information qu’il détient avec ses partenaires de l’Union européenne et de l’OTAN.

Source : msn/La Presse Canadienne