Me Paul Kato Atita, membre du collège d’avocat de Réckya Madougou : « Quand il s’agit de la Criet, je ne crois en rien »

Me Paul Kato Atita dit ce qu’il pense de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), qui a vu le jour en juillet 2018.

Alors qu’il animait une conférence de presse conjointe ce vendredi 05 mars 2021 avec Me Renaud Agbodjo, également membre du collège d’avocat de Réckya Madougou, Me Paul Kato Atita a indiqué que la Criet « est une juridiction particulière ».

Il ajoute que cette juridiction est fondée sur une « doctrine de répression farouche », installée dans les régimes totalitaires.

Sur cette base, Me Paul Kato Atita dit n’avoir aucune confiance que le « droit », ou « l’humanisme » prime quand il s’agit de cette juridiction.

   « Quand il s’agit de la Criet, je ne crois en rien », lance t-il.

Outre le Bénin,  il  fait toutefois remarquer que  c’est le cas dans tous les pays, où cette juridiction a vu le jour.

Manassé AGBOSSAGA

Arrestation de Madougou : Ses avocats dénoncent une « affaire politique, pensée, montée et mise en exécution avec le bras armé de la Criet »

Me Renaud Agbodjo et Me Paul Kato Atito, tous deux membres du collège d’avocat de Réckya Madougou étaient face à la presse ce vendredi 05 mars 2021. Les conférenciers ont évoqué l’arrestation de l’opposante, et dénoncé au passage un « procès politique, pensé, monté et   mis en exécution avec le bras armé  de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ».

Pas résignés, mais  lucides ! Face aux hommes des médias, les deux avocats ont affiché ce sentiment.

Premier à l’exprimer, Me Renaud Agbodjo. «Dans les heures ou les minutes qui vont suivre, Madame Réckya Madougou sera présentée au procureur spécial de la Criet.  Nous ne nous  faisons pas d’illusion, en réalité, sur l’issu de ce déferlement.  Nous ne nous faisons pas d’illusion sur ce  que sera la décision du procureur spécial qui, certes à l’opportunité des poursuites,  mais vu le contexte et les circonstances qui ont entouré l’interpellation de notre cliente,  nous pensions que c’est un scénario qui est connu dans des dossiers qui ont une connotation fortement politique. Nous pensons que l’issu est connu d’avance…  Quand ceux qui ont la Criet décident de vous attribuer l’accusation de terrorisme, vous ne pouvez pas y échapper…C’est un scénario pensé,  monté,  exécuté avec le bras armé de la        Criet », lance t-il.

Renaud Agbodjo dénonce ensuite une juridiction sous ordre.  « La Criet n’est pas une juridiction indépendante…Aucun magistrat à la Criet n’est libre », avance t-il.

Et pour ne pas servir de faire-valoir, Me Paul Kato Atita dit avoir préféré ne pas se rendre à la Criet, ce vendredi 5 mars 2021 pour assister sa cliente.

Dénonçant un procès politique et la nature de la juridiction, en charge du dossier, Me Paul Kato Atita confie que le sort de Madougou est déjà plié, même s’il salue sa « bravoure » et sa « détermination ».

Les jours prochains diront s’ils ont dit vrai !!!

Manassé AGBOSSAGA

Bénin: Me Paul Kato Atita a échappé de justesse à un AVC… ce qui a failli provoquer ça

Le Bénin était à deux doigts de perdre l’un de ses plus brillants et anciens avocats. Me Paul Kato Atita a échappé de justesse à un Accident vasculaire cérébral (AVC).

Vous vous demandez, sans doute, où Kpakpato Médias est allé chercher ce ‘‘kpakpatoya ». Et bien, restez, tranquille et lisez la suite.

Face à la presse ce vendredi 05 mars où il animait une conférence de presse aux côtés de son confrère Me Renaud Agbodjo, Paul Kato Atita a dit ça de  sa propre bouche.

« J’ai failli faire un AVC, il y a huit jours », a-t-il révélé.

CRIET

Cet AVC évité de justesse aurait eu pour origine la Criet, et ses décisions « étonnantes », « imaginaires » et « surprenantes », qualificatifs utilisés par l’avocat.

En effet, après avoir appris que le juge d’instruction ait pris la décision de poursuivre son client Bio Dramane Tidjani, pour « associations de malfaiteurs et  terrorisme », Me Paul Kato Atita confie qu’il n’en revenait pas.

Car dit-il « rien de ça,  ne figurait dans le dossier,   rien de ça ne figurait dans le dossier que nous avons reçu ».

C’est comme ça, papa, ou mari ou grand papa des gens allait mourir cadeau et puis les gens allaient mentir que c’est ç cause de son joli poids là.

Manassé AGBOSSAGA

Me Paul Kato Atita: «Boni Yayi se trouve dans une situation extrêmement périlleuse et dangereuse»

Me Paul Kato Atita émet des doutes sur la justice béninoise, dans le dossier Boni Yayi. A l’occasion d’une sortie médiatique animée avec son collègue Me Renaud Agbodjo, il a mis en avant les raisons qui fondent ses réserves. Me Paul Kato Atita s’est notamment attardé sur les ennuis judiciaires, du juge chargé d’écouter son client. ..

Les avocats de Boni Yayi ont effectué une sortie médiatique, le samedi 14 juin dernier au Chant d’Oiseau. A l’occasion, Me Paul Kato Atita a exprimé ses inquiétudes au sujet de l’indépendance et l’impartialité du juge, indiquant que son client se trouve dans une situation périlleuse et dangereuse.

Manassé AGBOSSAGA

Me Paul Kato Atita émet des doutes sur la justice béninoise, dans le dossier Boni Yayi. A l’occasion d’une sortie médiatique animée avec son collègue Me Renaud Agbodjo, il a mis en avant les raisons qui fondent ses réserves. Me Paul Kato Atita s’est notamment attardé sur les ennuis judiciaires, du juge chargé d’écouter son client. « Un juge qui est dans les liens d’une poursuite disciplinaire sous la tutelle du garde des sceaux jouant le rôle de l’organe de poursuite contre lui ne peut pas venir ici garantir une justice impartiale et équitable à un adversaire politique  du garde des sceaux. Ce n’est pas possible… nous n’avons pas confiance à l’indépendance d’un juge dans un cas pareil », se plaint Me Paul Kato Atita.

Face à cette situation, il dit craindre pour la survie et la sécurité de  l’ancien président de la République. « Boni Yayi se trouve dans une situation extrêmement périlleuse et dangereuse, pour lui,  pour sa sécurité,  pour sa survie, parce qu’aujourd’hui, il est invité à répondre devant une justice qui ne lui garantira absolument   aucune justice digne de ce nom. Tout simplement parce que les gouvernants veulent qu’il en soit ainsi », a-t-il déploré.