Niger : le Collectif des Avocats de Mohamed Bazoum fait une demande à la Cédeao

A la veille de l’ouverture du sommet des Chefs d’Etat de la Cédeao, le Collectif des avocats du président Mohamed Bazoum fait une demande à l’organisation ouest africaine. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 février 2024, le Collectif invite la Cédeai à mettre la pression sur la junte militaire au pouvoir pour faciliter la libération de leur client et de son épouse, toujours détenus depuis le 26 juillet, sans jugement.

A la veille de l’ouverture du sommet des Chefs d’Etat de la Cédeao, le Collectif des avocats du président Mohamed Bazoum fait une demande à l’organisation ouest africaine. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 février 2024, le Collectif invite la Cédeai à mettre la pression sur la junte militaire au pouvoir pour faciliter la libération de leur client et de son épouse, toujours détenus depuis le 26 juillet, sans jugement. Lire ci-dessous ledit communiqué.

COMMUNIQUE DE PRESSE

23 Février 2024

LE COLLECTIF DES AVOCATS DU PRÉSIDENT DU NIGER MOHAMED BAZOUM DEMANDE À LA CEDEAO D’EXIGER SA LIBÉRATION 

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit exiger lat libération du Président de la République du Niger Mohamed Bazoum et de son épouse Hadiza, déclare le collectif de ses avocats à la veille d’un sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation régionale. Depuis le coup d’Etat militaire au Niger le 26 juillet 2023, le Président Bazoum et sa femme sont séquestrés au sein de la résidence présidentielle de Niamey.

Dans une décision du 15 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO a jugé que le Président Bazoum et sa femme étaient détenus illégalement. La Cour a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de restituer le pouvoir du Président Bazoum, dont le mandat lui avait été confié démocratiquement.

Dans une lettre au Président du Nigéria Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la. CEDEAO, les avocats du Président Bazoum rappellent que l’organisation régionale est obligée, par ses statuts, d’oeuvrer pour l’exécution des décisions de la Cour, et que le Niger est tenu d’appliquer la décision, même s’il entend se retirer de la CEDEAO.

 

<< C’est la responsabilité de la CEDEAO et de ses Etats membres de s’assurer que les. décisions de justice soient effectivement appliquées et que le Président Bazoum et son épouse soient libérés », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats. << Il en va non seulement de la liberté d’un chef d’État démocratiquement élu, mais aussi de la crédibilité des institutions de la CEDEAO elle-même ».

Aux termes du Protocole relatif à la Cour de justice, « les Etats membres et les institutions de la Communauté sont tenus de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires de nature à assurer l’exécution des décisions de la Cour ».

La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO se réunit le 24 février, à Abuja au Nigeria, pour << examiner la situation politique et sécuritaire de la sous-région ». Le 28 janvier 2024, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO. Toutefois, en vertu de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, le Niger est tenu de continuer à « s’acquitter des obligations qui lui incombent » pendent une période d’un an.

Dans leur lettre au Président Bola Ahmed Tinubu, les avocats rappellent que le Président Bazoum et son épouse n’ont jamais été présentés à un magistrat. Depuis le 19 octobre 2023, ils sont coupés du monde et personne n’est autorisé à leur rendre visite, hormis leur médecin. Après des mois de détention, leur fils Salem a été transféré au Togo le 9 janvier 2024, tout en étant abusivement inculpé de complot contre l’autorité de l’Etat.

Le 10 décembre 2023, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a profondément << déploré le maintien en détention du Président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs » et a demandé aux putschistes de procéder à leur << libération immédiate et sans condition >>.

Dans sa décision du 15 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO avait donné aux autorités de fait du Niger un délai d’un mois pour communiquer sur l’état d’exécution de sa décision. Deux mois. plus tard, aucune information n’a été fournie ni par les autorités du Niger, ni par la CEDEAO, sur l’exécution de la décision.

<< Les chefs d’Etat ne peuvent pas oublier les souffrances endurées par le Président Bazoum et son épouse », a déclaré Reed Brody, avocat et ancien procureur américain, et membre du collectif d’avocats. << Toute résolution de la situation du Niger doit prendre en compte les droits fondamentaux de son président démocratiquement élu »>.

Plusieurs organisations non gouvernementales ont demandé la libération du Président Bazoum et le respect de ses droits, notamment Human Rights Watch et Amnesty International.

Le 9 août 2023, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a dénoncé « les conditions de vie déplorables dans lesquelles le président Bazoum et sa famille vivraient » et demandé leur libération.

Supposée tentative d’évasion de Bazoum et sa famille ; le démenti formel de ses avocats (Communiqué)

Après l’annonce par les autorités nigériennes d’une tentative d’évasion de Mohamed Bazoum et sa famille, ses avocats n’ont pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié ce vendredi 20 octobre 2023, le collectif d’avocats du président déchu dénonce une information « montée de toutes pièces », appelant à la libération immédiate de leur client et de ses proches.

Après l’annonce par les autorités nigériennes d’une tentative d’évasion de Mohamed Bazoum et sa famille, ses avocats n’ont pas tardé à réagir. Dans un communiqué publié ce vendredi 20 octobre 2023, le collectif d’avocats du président déchu dénonce une information « montée de toutes pièces », appelant à la libération immédiate de leur client et de ses proches. Lire le communiqué.

⚖️𝐶𝑜𝑚𝑚𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒́ 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑒𝑐𝑡𝑖𝑓 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑣𝑜𝑐𝑎𝑡𝑠 𝑑𝑢 𝑃𝑟𝑒́𝑠𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑒́𝑙𝑢 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑅𝑒́𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑢 𝑁𝑖𝑔𝑒𝑟 𝑆.𝐸.𝑀 𝑀𝑜ℎ𝑎𝑚𝑒𝑑 𝐵𝑎𝑧𝑜𝑢𝑚.

. 𝗖𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂é 𝗱𝗲 𝗣𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲

 

Dakar (le 20 octobre 2023) – Le Président du Niger Mohamed Bazoum, sa femme et son fils sont détenus au secret, sans accès aux avocats ni au monde extérieur, a déclaré le collectif international des avocats du Président Bazoum. Selon un communiqué diffusé le 19 octobre par la junte militaire, le Président Bazoum et sa famille auraient été appréhendés après qu’ils ont « tenté de s’évader ». .
« Nous rejetons énergiquement ces accusations montées de toutes pièces contre le Président Bazoum » a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif. « Avec cette détention au secret, c’est une nouvelle ligne rouge qui a été franchie par une junte qui continue à violer les droits fondamentaux de notre client. Elle aura à répondre de ses actes »
Depuis le coup d’Etat militaire au Niger le 26 juillet 2023, le Président Bazoum, sa femme Hadiza et son fils Salem étaient maintenus en détention au sein de la résidence présidentielle de Niamey. Ils n’avaient jamais été présentés à un magistrat et n’avaient pas non plus été informés de l’existence d’une quelconque procédure à leur encontre. L’électricité leur avait été coupée le 2 août. Seul un médecin était autorisé à les voir et leur apportait des vivres une fois tous les deux jours.
Le 20 octobre au matin, le médecin s’est vu refuser l’accès alors qu’il apportait de la nourriture à la famille.

« Non seulement les autorités militaires doivent nous apporter la preuve que le Président Bazoum et sa famille sont bien en vie, mais surtout elles doivent les libérer immédiatement », a déclaré Reed Brody, avocat membre du collectif. « Il est absurde d’accuser quelqu’un d’évasion alors même qu’il n’était pas entre les mains de la justice. C’était plutôt au procureur de la République de poursuivre les responsables de la séquestration dont sont victimes nos clients depuis le 26 juillet ».
Les avocats nigériens de Salem Bazoum avaient obtenu d’un juge de Niamey que Salem Bazoum soit libéré. Le 19 octobre, ils avaient reçu l’ordonnance leur permettant de notifier l’Etat du Niger pour que la décision soit appliquée.
Les avocats du président avaient déjà saisi la Cour de justice de la CEDEAO le 15 septembre afin que celle-ci condamne l’Etat du Niger pour la violation de l’ensemble des libertés fondamentales et des droits politiques du Président Bazoum qui est privé d’exercer le mandat présidentiel qui lui a été confié démocratiquement.
Plusieurs organisations non gouvernementales ont demandé la libération du Président Bazoum et le respect de leurs droits, notamment Human Rights Watch et Amnesty International.

Les membres du collectif :
Mohamed Seydou Diagne, avocat au barreau de Dakar. Spécialiste de la défense des droits de l’Homme.
Moussa Coulibaly, avocat au barreau de Niamey, ancien bâtonnier.
Brahim Ould Ebety est avocat depuis 1981. Il a été Bâtonnier de l’ordre des avocats de Mauritanie (2020-2023) et est connu pour son rôle dans des procès d’opinion et d’hommes politiques, notamment pendant la période 1983 à 2005. Il a été poursuivi pour son appartenance à des organisations de défense des droits humains.
Reed Brody avocat au barreau de New-York, a passé sa vie à enquêter sur les atrocités commises par des criminels au pouvoir. Il a combattu pendant 18 ans aux côtés des victimes de Hissène Habré (Tchad) – condamné au Sénégal en 2016 – et a aidé à poursuivre des dictateurs comme Augusto Pinochet (Chili) et Jean-Claude Duvalier (Haïti). Il travaille actuellement avec les victimes de Yahya Jammeh en Gambie.
Florence Loan-Messan – Bâtonnière dauphine de Côte d’Ivoire Nicoline Kuhsen – President, International Alliance of Women Lawyers Cameroon Branch
Pour plus d’informations, veuillez contacter :

– A Dakar, Mohamed Seydou Diagne : +221 77 369 58 55, ou seydodiagne@gmail.com
– A Niamey, Moussa Coulibaly: +227 96 96 60 57 ou micouli50@gmail.com
– A Barcelone, Reed Brody : +1 (917) 388-6745 ou reedbrody@gmail.com
– A Nouakchott, Brahim Ould Ebety : +222 20 75 75 75 ou hamdyfr@

Crise au Niger : Orden Alladatin dédouane Patrice Talon

Interrogé par Reporter Bénin Monde sur le rôle joué par le Bénin dans l’enlisement de la crise nigérienne, Orden Alladatin a dédouané Patrice Talon. Pour le député de l’Union progressiste le Renouveau,  le « Bénin n’a pas joué un rôle » dans la crise politique au Niger depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier qui a renversé Mohamed Bazoum.  

Interrogé par Reporter Bénin Monde sur le rôle joué par le Bénin dans l’enlisement de la crise nigérienne, Orden Alladatin a dédouané Patrice Talon. Pour le député de l’Union progressiste le Renouveau,  le « Bénin n’a pas joué un rôle » dans la crise politique au Niger depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier qui a renversé Mohamed Bazoum.

Le président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale soutient que « c’est la Cédeao qui a été à l’avant-garde dans cette crise ».

Et parce qu’il « ne faut pas dire, une chose et faire son contraire », Orden Alladatin souligne que le Bénin a suivi les décisions prises par la Cédeao, qui n’a pas manqué de condamner le putsch.

Pour le député de l’UP le Renouveau, c’est ce qui justifie la fermeture de la frontière Bénin-Niger.

Et d’inviter les uns et les autres à prier pour que l’option diplomatique porte ses fruits pour un retour rapide à la normale.

Manassé AGBOSSAGA

Détenu au palais présidentiel depuis le 26 juillet : Mohamed Bazoum saisit l’ONU et les juridictions nationales

Nouvelle plainte de Mohamed Bazoum contre la junte militaire. Après la Cour de justice de la Cédéao mi-septembre, le président détenu au palais présidentiel depuis le 26 juillet, vient de saisir  l’ONU et les juridictions nationales.

Nouvelle plainte de Mohamed Bazoum contre la junte militaire. Après la Cour de justice de la Cédéao mi-septembre, le président détenu au palais présidentiel depuis le 26 juillet, vient de saisir  l’ONU et les juridictions nationales.

Les avocats du président reconnu par la Cédeao, ont notamment saisi le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU pour « détention arbitraire ».

Ils ont également annoncé « le dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile»  pour « attentat et complot contre l’autorité de l’Etat » ainsi que pour « arrestations et séquestrations arbitraires »  auprès du tribunal de grande instance hors classe de Niamey, rapporte la presse locale.

Mohamed Bazoum, sa femme et son fils, sont toujours gardés par les autorités militaires (CNSP) au sein de la résidence présidentielle de Niamey,  depuis le coup d’état du 26 juillet dernier.

Pendant ce temps, la Cédeao tarde à passer à l’action, elle qui jurait être prête à intervenir militairement pour rétablir l’ordre constitutionnel.

M.A

Poursuite contre le président Bazoum : une « nouvelle forme de provocation », selon la Cédeao

La Cédeao réagit au dernier communiqué du CNSP, relatif à la poursuite devant les instances nationales et internationales compétentes du président déchu Mohamed Bazoum et ses « complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ». L’organisation sous-régionale dénonce une «  nouvelle forme de provocation ».

La Cédeao réagit au dernier communiqué du CNSP, relatif à la poursuite devant les instances nationales et internationales compétentes du président déchu Mohamed Bazoum et ses « complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ». L’organisation sous-régionale dénonce une «  nouvelle forme de provocation ».

Dans un communiqué publié ce lundi 14 août 2023, la Cédeao a exprimé sa colère sur l’intention des putschistes de poursuivre Mohamed Bazoum et ses complices « pour haute trahison » et « atteinte à la sureté du Niger. Condamnant cette démarche, l’organisation sous-régionale souligne qu’elle constitue « une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques ».

La Cédeao en profite pour rappeler que  Mohamed Bazoum reste le président reconnu, appelant au rétablissement dans ses fonctions.

« Le président Bazoum reste le président démocratiquement élu de la République du Niger, reconnu par la Cédeao et la communauté internationale », peut-on lire.

Le Général Tchiani et ses hommes apprécieront !!!

M.A   

Peut être une image de talon de billet et texte

Niger: les putschistes veulent «poursuivre» Mohamed Bazoum et ses « complices » pour «haute trahison» et « atteinte à la sûreté »

Les putschistes nigériens  ont l’intention de poursuivre le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat, le 26 juillet dernier. Dans un énième communiqué lu à la télévision nigérienne dans la soirée du dimanche 13 août 2023, ils jurent détenir des  « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».

Les putschistes nigériens  ont l’intention de poursuivre le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat, le 26 juillet dernier. Dans un énième communiqué lu à la télévision nigérienne dans la soirée du dimanche 13 août 2023, ils jurent détenir des  « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger ».

 Nouveau rebondissement dans la crise nigérienne. Alors que la Cédeao a activé sa force d’attente, les putschistes ont annoncé dimanche dernier avoir des preuves pour poursuivre le président déchu Mohamed Bazoum et ses « complices locaux » et « étrangers ».

« Le gouvernement nigérien a réuni à ce jour » les « preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger », a déclaré le colonel major Amadou Abdramane,  dans un communiqué lu à la télévision nationale.

Mohamed Bazoum, sa femme, son fils et ses proches sont toujours retenus au palais présidentiel depuis le 26 juillet dernier. Le président déchu a reçu le samedi 12 août dernier, la visite de son médecin personnel. Ce dernier a confié que toutes les personnes retenues « vont bien » et Mohamed Bazoum « a le moral haut ».

 M.A

Niger : pris en « otage », le président Bazoum lance un SOS au gouvernement américain et à la communauté internationale

Victime d’un coup d’Etat le 26 juillet dernier, Mohamed Bazoum a choisi la presse américaine  pour raconter son calvaire. Dans une tribune une tribune publiée par le quotidien américain Washington Post, jeudi 03 août 2023, il dit être pris en « otage » par des militaires qui menacent la démocratie.

Victime d’un coup d’Etat le 26 juillet dernier, Mohamed Bazoum a choisi la presse américaine  pour raconter son calvaire. Dans une tribune publiée par le quotidien américain Washington Post, jeudi 03 août 2023, il dit être pris en « otage » par des militaires qui menacent la démocratie.

« J’écris ceci à titre d’otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui essaie de renverser notre démocratie, et je ne suis que l’un des citoyens qui par centaines ont été arbitrairement et illégalement emprisonnés », introduit Mohamed Bazoum, retenu dans sa résidence présidentielle depuis le 26 juillet.

Le président déchu a ensuite prévenu contre les conséquences « dévastatrices » du coup d’Etat pour le monde et le Sahel.

« Si le coup d’Etat réussit, il aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier. Avec le feu vert des instigateurs du putsch et de leurs alliés régionaux, l’ensemble de la région centrale du Sahel pourrait passer sous influence russe via le groupe Wagner, dont le terrorisme brutal a été clairement exposé en Ukraine », prévient Mohamed Bazoum.

Rejetant les arguments avancés par le CNSP pour justifier ce coup de force, il a soutenu que « la situation sécuritaire au Niger s’est radicalement améliorée » depuis son arrivée au pouvoir.

Et de lancer un SOS à Joe Biden, à la Cédeao et à l’ONU : « J’appelle le gouvernement américain et l’ensemble de la communauté internationale à aider à restaurer l’ordre constitutionnel. Nous battre pour nos valeurs partagées, dont le pluralisme démocratie et le respect de l’Etat de droit, est l’unique façon de faire des progrès durables contre la pauvreté et le terrorisme. Le peuple nigérien n’oubliera jamais votre soutien dans ce moment charnière de notre histoire ».

M.A

Joe Biden appelle à la « libération immédiate » de Mohamed Bazoum et à la « préservation de la démocratie »

Le président américain a lancé cet appel au Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance du Niger, ce jeudi 03 août 2023. Dans un message, Joe Biden a appelé  à la « libération immédiate » de Mohamed Bazoum, retenu au palais présidentiel  depuis le 26 juillet dernier par des militaires de la garde présidentielle.

Le président américain a lancé cet appel au Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance du Niger, ce jeudi 03 août 2023. Dans un message, Joe Biden a appelé  à la « libération immédiate » de Mohamed Bazoum, retenu au palais présidentiel  depuis le 26 juillet dernier par des militaires de la garde présidentielle.

Le président des Etats-Unis a également appelé à la « préservation de la démocratie ».

« J’appelle à la libération immédiate du président Bazoum et sa famille, et à la préservation de la démocratie conquise de haute lutte au Niger », peut-on lire dans le communiqué.

Le Général Tchiani, nouveau chef d’Etat autoproclamé appréciera.

M.A

Déclaration du président  Biden à l’occasion de  la fête de l’indépendance du Niger

« Cette année, alors que le Niger célèbre le 63e anniversaire de son indépendance, il fait face à un grave défi à sa démocratie. En ce moment critique, les États-Unis se tiennent aux côtés du peuple nigérien pour honorer notre partenariat de plusieurs décennies ancré dans des valeurs démocratiques partagées et le soutien à une gouvernance dirigée par des civils. Le peuple nigérien a le droit de choisir ses dirigeants. Ils ont exprimé leur volonté par le biais d’élections libres et équitables, et cela doit être respecté.

La défense des valeurs démocratiques fondamentales et la défense de l’ordre constitutionnel, de la justice et du droit de réunion pacifique sont essentielles au partenariat entre le Niger et les États-Unis. J’appelle à la libération immédiate du président Bazoum et de sa famille et à la préservation de la démocratie durement gagnée au Niger ».

Niger : Les putschistes coupent les signaux de RFI et France 24

Après le putsch qui a éjecté Mohamed Bazoum du pouvoir, les putschistes nigériens s’attaquent aux médias français. Dans l’après-midi de ce jeudi 03 août, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a coupé les signaux de RFI et France 24.

Après le putsch qui a éjecté Mohamed Bazoum du pouvoir, les putschistes nigériens s’attaquent aux médias français. Dans l’après-midi de ce jeudi 03 août, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a coupé les signaux de RFI et France 24.

Réagissant à cette mesure, France Médias Monde « dénonce une  décision prise hors de tout cadre conventionnel et légal, qui prive un peu plus encore dans la région les citoyens de leur accès à une information libre et indépendante », rappelant son « son attachement sans faille à la liberté d’informer, au pluralisme de l’information, comme au travail professionnel et à la sécurité des journalistes ».

En décidant de couper les signaux de Rfi et France 24, la junte nigérienne va ainsi à l’école de ses homologues du Burkina-Faso et du Mali.

M.A

Koovi à Talon : « Surtout ne vous mêlez pas des affaires du Niger encore moins du Burkina, du Mali ni de la Guinée »

Alors que Patrice Talon est annoncé avec insistance en Niger pour tenter une médiation dans la crise nigérienne, Bertin Koovi déconseille au président béninois de s’y mêler. Lire son message.

Alors que Patrice Talon est annoncé avec insistance en Niger pour tenter une médiation dans la crise nigérienne, Bertin Koovi déconseille au président béninois de s’y mêler. Lire son message.

Béninoises et Beninois
Mes chers compatriotes.

Chers peuples africains
Cher peuple nigerien.
Nous sommes le 27 juillet 2023.

C’est avec une grande consternation que j’ai reçu la nouvelle du coup d’État perpétré par les force de défense et de sécurité du Niger, en la la date du 26 juillet 2023.

Je voudrais ici marquer ma désapprobation de tout processus qui met fin à la marche normale d’un pouvoir établi par un processus électorale et démocratique.

Ainsi donc je condamne avec la dernière vigueur ce coup d’État contre le Président Bazoum.

Pourtant je n’appelle pas au rétablissement du président Bazoum dans ses fonctions.

Si la garde présidentielle en est venue à mettre fin à son pouvoir c’est parce qu’il a jugé que dans l’intérêt supérieur du Niger qu’il fallait passer par ce sacrifice.
Qu’est-ce qu’un homme devant le destin d’un peuple ?

Je voudrais donc appeler les autres présidents de la CEDEAO à ouvrir leur esprit et à cesser les litanies sur les préceptes de la démocratie, qu’ils n’appliquent pas par ailleurs chez eux.

Ceux qui connaissent le Niger doivent se souvenir que le Président Hama Amadou a été empêché d’être candidat afin que le citoyen Bazoum soit élu sans conçurent.
Je ne suis pas étonné donc de sa fin.

La situation de la transition au Mali, au Burkina, en Guinee et aujourd’hui au Niger concerne plus les peuples de ses pays que les présidents des pays de la CEDEAO qui ne sont pas aussi respectueux des règles de la démocratie qu’ils veulent donner aux autres.

On a la vague impression que ces régimes militaires ont plus le soutien de leur peuple que certains présidents africains qui se muent en professeurs de la démocratie.

Je n’ai rien contre le président Tinubu du Nigeria quoique mon candidat ait été Atiku à la dernière élection présidentielle Nigeriane qui n’a pas encore connu son épilogue.

En effet le président Tinubu est encore devant le tribunal électoral qui doit valider son élection ou l invalider pour de nouvelles élections présidentielles justes et équitables.

Quand on est dans la position incertaine du mandat du président Tinubu il y a des positions qu’on ne prend pas.

Au risque de me tromper, c’est la réunion du 18 juillet 2023 à Abuja, réunion à l’occasion de laquelle le président Tinubu a pratiquement menacé les régimes militaires et à parler de la place de l’armée dans nos sociétés.

Il faut que les régimes civils cessent de croire que nos armées sont faites de soldats sac à dos.

L’armée dans nos pays est composée de hauts cadres bardés de diplômes universitaires.
Il faut que les civils cessent infantiliser les militaires.

Le pouvoir est au bout du fusil, il faut l’avoir à l’esprit.

Je veux voir Bazoum dans sa nouvelle position pouvoir chasser les militaires maliens, Burkinabe et aujourd’hui nigeriens du pouvoir.

En vérité il faut que les présidents africains civils aient à l’esprit qu’ils sont au pouvoir parce que les forces de défense et de sécurité le leur permettent.

Je voudrais rassurer le peuple béninois que l’armée beninoise a plus d’intérêt à avoir Patrice Talon au pouvoir que toute autre personne en son sein.

Le président Patrice Talon a fait une place de choix à notre armée.
Ceux qui rêvent d’un coup d’État au Benin ne savent pas lire l’histoire politique.

Ceci étant dit je voudrais inviter le président Patrice Talon à s’occuper du Benin et oublier les autres pays dont le régime politique ne l’empêche pas de construire le Bénin.

Monsieur Patrice Talon, président du Benin, occupez-vous du Benin et laissez ceux qui veulent imposer la démocratie au Niger, au Burkina au Mali, en Guinee aller le faire.

On ne peut pas imposer un régime politique aux autres, la CEDEAO est mal placé pour donner des leçons de précepte de démocratie.

Monsieur le Président Patrice Talon, le Bénin a besoin de vous pour continuer sa construction et sa marche pas à pas dans le choix politique qu’il a fait.

Surtout ne vous mêlez pas des affaires du Niger encore moins du Burkina, du Mali ni de la Guinée.

C’est par devoir de vérité et parce que le Bénin a besoin de vous que je me permets de vous dire la vérité.

La démocratie n’est pas un produit d’exportation que les uns peuvent vendre aux autres.

Le système électoral du Nigeria comparé à notre système électoral n’est pas une démocratie, le système américains comparé aux système français n’est pas une démocratie.

Aucun pays n’a le système parfait qu’il doit imposer aux autres pays.
Il est des moments où hélas le salut de la nation passe par la violation des règles établies, la preuve en est que le Général de Gaules a été un pushiste quand la France était en crise politique et de survie.

Je ne crois pas qu’il y ait de militaires qui fassent aujourd’hui un coup d’État juste par ambition politique.
Plus aucun militaire n’est aussi naïf.

Nos pays ont déjà trop de misère pour que des pays qui n’arrivent pas à nourrir leur peuple veillent se mettre à réinstaller un président que les forces de défense et de sécurité de son pays ont déposé.
Par la force militaire ou alors des sanctions économiques et diplomatiques.

Le Bénin a plus à perdre à ce jeu plus que les pays que nous voudrions sanctionner.

C’est ce que je crois.

Chabi Woure Boukoukpin
Bertin Koovi
Président de l Alliance Iroko.