Niger : Tiani retire la nationalité nigérienne à 09 personnes

Le Général Abdourahamane Tiani retire la nationalité nigérienne à neuf personnes. Selon un communiqué du Secrétariat général du Gouvernement en date du jeudi 10 octobre, le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a signé ce jour un « décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions « prévues et sanctionnées par la loi ».

Le Général Abdourahamane Tiani retire la nationalité nigérienne à neuf personnes. Selon un communiqué du Secrétariat général du Gouvernement en date du jeudi 10 octobre, le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a signé ce jour un « décret portant déchéance de la nationalité de certaines personnes pour diverses infractions « prévues et sanctionnées par la loi ».

D’après ledit décret, il s’agit de : Rhissa Ag Boulla, Pagoui Hamidine Abdou, Amadou N’Gadé Hamid, Abdoul Kader Mohamed, Abou Mahamadou Tarka, Daouda Djibo Yakoubakoye, Karingama Wali Ibrahim, Harouna Gazobi Souleymane, et Moussa Moumouni.

Selon le communiqué du Secrétariat général du Gouvernement, ces derniers sont soupçonnés de »mener des activités susceptibles de perturber la paix et la sécurité publiques, d’intelligence avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’Etat, en lui fournissant les moyens sur le territoire nigérien, en ébranlant la fidélité des armées ou de toute autre manière, de complot contre l’autorité de l’Etat et de trahison, de participation à une entreprise de démoralisation de l’armée ou de la nation ayant pour objet de nuire à la défense nationale, de diffusion de données ou de propos de nature à troubler l’ordre public »

Après s’être empressé d’accorder la nationalité nigérienne à Kemi Séba après après la perte de sa nationalité française, Tiani va à l’école de Macron.

Manassé AGBOSSAGA

Niger : la Cour d’Etat lève l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum

Fin du faux suspense au sujet de la levée ou non de l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum. Après deux reports, la Cour d’État du Niger, mise en place par le Général Tiani au lendemain de son coup d’Etat militaire, a rendu son verdict.

Fin du faux suspense au sujet de la levée ou non de l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum. Après deux reports, la Cour d’État du Niger, mise en place par le Général Tiani au lendemain de son coup d’Etat militaire, a rendu son verdict.

Sans surprise, la Cour d’Etat a levé ce vendredi 14 juin 2024 l’immunité présidentielle de Mohamed Bazoum. « La Cour a ordonné la levée de l’immunité de M. Mohamed Bazoum », a annoncé Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, créée en novembre 2023 par le CNSP, rapporte le site ActuNiger.

Renversé le 26 juillet 2023, l’ancien président peut désormais être jugé par une justice, visiblement à la solde du CNSP.  Mohamed Bazoum est notamment accusé de haute trahison, de complot contre la sûreté de l’État et d’apologie du terrorisme.

Elu démocratiquement, le président déchu est toujours détenu à la résidence présidentielle avec son épouse, Hadiza depuis le coup d’Etat.

Après l’annonce du verdict, le collectif des avocats du Président Bazoum qui s’était retiré lors de l’audience précédente a dénoncé une « caution de la dictature putschiste » mise en place par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

M.A

Crise Bénin-Niger : Lamine Zeine répond à Talon et révèle la seule condition d’ouverture de la frontière

Réaction des autorités nigériennes après les propos du président Talon dans ce qui convient désormais de qualifier « Crise Bénin-Niger ». Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, a tenu une…

Réaction des autorités nigériennes après les propos du président Talon dans ce qui convient désormais de qualifier « Crise Bénin-Niger ». Ali Mahaman Lamine Zeine, Premier Ministre, Ministre de l’Économie et des Finances, a tenu une conférence de presse en présence d’un parterre de hautes personnalités, comprenant des membres du gouvernement et du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, des membres du cabinet du Président du CNSP, ainsi que des conseillers à la Présidence et à la Primature. Le conférencier a évoqué deux sujets, notamment le blocus de l’embarquement du pétrole nigérien au niveau de la plateforme de Sémé Kpodji, sur les côtes béninoises et la fermeture de la frontière.

Sur le premier sujet, Lamine Zeine dénonce une « violation d’engagement » et une « violation des différents accords signés » par les autorités béninoises. Le premier ministre nigérien a également ajouté que cette attitude témoigne de la « volonté d’asphyxier le Niger ».

Lamine Zeine a ensuite fait savoir que ce pétrole n’appartient pas uniquement au Niger. Il a, dans ce sens, invité la partie chinoise à entrer  en discussion avec les autorités béninoises, ajoutant que le Bénin tire aussi profit de ce brut avec les revenus fiscaux et les emplois créés.

Quant à l’ouverture de la frontière, Lamine Zeine a d’abord indiqué que sur les sept frontières que compte le Niger, seul la partie béninoise reste à ce jour fermées.

Il a laissé entendre que le Niger sera « prêt à rouvrir » la frontière avec le Bénin, lorsqu’ils   » auront la certitude que leur territoire est en sécurité (..). Lamine Zeine a, dans ce sens, accusé le Bénin d’abriter sur son territoire « des bases militaires françaises  pour déstabiliser le Niger.

Et de marteler « Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin ».

M.A

Niger : La fille de Bazoum accuse Mahamadou Issoufou d’être « le commanditaire du putsch »

Hinda est l’une des cinq enfants du président nigérien Mohamed Bazoum, qui est séquestré depuis neuf mois à Niamey avec son épouse. Ce mardi matin, en exclusivité sur RFI, elle lance un « appel de détresse » en faveur de la libération de ses parents. Et elle accuse l’ancien président Mahamadou Issoufou, d’être non seulement à l’origine du putsch qui a renversé son père en juillet 2023, mais aussi d’être derrière les poursuites judiciaires dont son père est menacé vendredi prochain devant la Cour d’État de Niamey.

RFI : Dans une tribune, vous dites que le cerveau du putsch [du 26 juillet 2023] n’est autre que l’ancien président Mahamadou Issoufou, l’ami de toujours de votre père. Qu’est-ce qui vous fait dire ça ? 

Hinda Bazoum : À son comportement, tout d’abord. Il n’a jamais condamné le putsch. Pire, il s’affiche même aux côtés des putschistes. Il est allé présenter ses vœux pour l’Aïd et saluer [le général] Tiani au palais présidentiel. Quel démocrate fait ça ? Il était l’ami de notre père, mais n’a fourni aucun effort pour lui. Il n’a jamais cherché à le rencontrer ni à exiger sa libération. Il n’a jamais cherché à rentrer en contact avec nous, les enfants. Chose plus curieuse encore, lorsque la communauté internationale souhaitait exiger un retour à l’ordre constitutionnel, au lieu d’abonder dans le même sens, il a plutôt plaidé pour une courte transition, une nouvelle Constitution et de nouvelles élections, sûrement pour pouvoir revenir au pouvoir. Lui qui se voulait grand démocrate est en fait un grand dictateur.

Est-ce que vous pensez que Mahamadou Issoufou a pris le train en marche, qu’il a profité du putsch pour faire ce que vous dites ?

Non, pas du tout. C’est bien lui le commanditaire du putsch. L’idée a mûri dans la tête d’une seule personne, Mahamadou Issoufou. Mon père était sûrement devenu trop gênant pour les gens de son clan. Du temps de mon père, il faut dire que la lutte contre la corruption était bien lancée. Elle avait permis l’arrestation de 40 cadres par la justice, dont les membres du parti PNDS de mon père, ce qui est inédit au Niger et qui prouve que la justice était indépendante. Il était en train de mettre fin à l’affairisme, à la gabegie au sommet de l’État. Et c’est là qu’Issoufou s’est senti en danger à travers les intérêts de ses amis et, certainement, les siens.

Donc il a véritablement dupé votre père dans les derniers jours d’avant le 26 juillet ?

Beaucoup plus, il l’a trahi. Il a trahi tout un peuple, il a trahi ses amis de lutte. C’est comme un cauchemar pour nous.

Hinda Bazoum, vous allez plus loin puisque vous dites aujourd’hui que la menace de levée d’immunité de votre père afin de pouvoir le juger pour haute trahison, c’est une manœuvre de l’ancien président Issoufou lui-même…

Oui, tout à fait, parce que, face à la résistance de mon père, à son refus de démissionner, je pense que c’est quelque chose qu’ils n’ont pas imaginé au début. La dernière cartouche d’Issoufou serait de lever l’immunité de mon père pour le faire condamner, de sorte à le rendre inéligible pour laisser le champ libre à Issoufou de cette manière. Et ils ont créé de toutes pièces une nouvelle Cour d’État qui se substitue aux tribunaux de la Constitution, à la tête de laquelle est nommé un proche d’Issoufou.

L’audience de la Cour d’État de Niamey est prévue vendredi prochain, qu’est-ce que vous attendez des magistrats de cette Cour ? 

J’espère qu’ils feront preuve d’impartialité. C’est un rendez-vous avec l’histoire qui se présente à eux, il faut qu’ils en aient conscience.

Si votre père démissionnait de ses fonctions de président de la République, tout irait mieux pour lui, font savoir les officiers putschistes. Pourquoi refuse-t-il de démissionner ?

Je ne pense pas que tout irait mieux pour lui, non. Et mon père ne démissionne pas parce que c’est un démocrate sincère. Il est courageux et ce combat, il le mène pour le Niger tout entier et pas que pour lui. C’est un homme de principes, mon père, et je peux vous assurer qu’il continuera le combat.

En janvier, Hinda Bazoum, votre frère Salem, qui était séquestré avec vos parents, a été libéré. Est-ce que vous avez cru à ce moment-là que c’était bon signe pour vos parents ?

Oui, bien sûr. C’était déjà un premier soulagement pour nous que notre petit frère sorte de cette prison. On a espéré et rien n’est jamais venu. C’est dur pour nous, vraiment très dur.

C’est le Togo et le président Faure Gnassingbé qui ont aidé par leur médiation à la libération de votre petit frère. Est-ce que ce pays ou d’autres pays de la Cédéao peuvent intercéder en faveur de votre père et de votre mère ?

Oui, bien sûr. Et d’ailleurs, nous appelons les démocrates sincères et la Cédéao, qui a toujours rendu hommage à la bonne gouvernance de mon père, à nous aider à obtenir la libération de nos parents et à rétablir la démocratie au Niger. Il est du devoir des chefs d’État africains effectivement de défendre la démocratie et d’obtenir la libération de nos parents.

Donc c’est un appel que vous leur lancez ?

C’est un appel que je lance effectivement. Un appel de détresse !

Hinda Bazoum, c’est la première fois que vous vous exprimez de vive voix dans un média international. Je sais que ce n’est pas facile pour vous de prendre la parole. Pourquoi tenez-vous à le faire aujourd’hui ?

Parce que l’heure est grave. Si je sors du silence, c’est parce qu’il y a urgence. J’ai décidé de prendre la parole au nom de mes frères et sœurs pour dénoncer cette injustice et surtout désigner l’unique responsable. Nous nous sentons abandonnés et on espère sincèrement que la communauté internationale n’oubliera pas nos parents.

Avez-vous peur qu’on oublie vos parents ?

Effectivement, c’est une peur, mais nous espérons que mon appel sera entendu et que notre voix sera portée loin pour la libération de nos parents et la démocratie au Niger.

Par :Christophe Boisbouvier/Rfi

Levée des sanctions contre le Niger : François Attadédji salue la clairvoyance de la Cédeao et lance un appel au Général Tiani

François Xavier Attadédji lance un appel au président du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) après la levée des sanctions économiques contre le Niger. Approuvant la décision de la Cédeao, le Président des Emeraudes de la Diaspora Béninoise USA-Canada a, avec humilité, et  « dans un élan de solidarité agissante « , suggéré au Général de Brigade Abdourahamane Tiani, « de …

François Xavier Attadédji lance un appel au président du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) après la levée des sanctions économiques contre le Niger. Approuvant la décision de la Cédeao, le Président des Emeraudes de la Diaspora Béninoise USA-Canada a, avec humilité, et  « dans un élan de solidarité agissante « , suggéré au Général de Brigade Abdourahamane Tiani, « de bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires et faire tout ce qui ressort de son pouvoir pour l’ouverture des frontières du côté du Niger. Ceci  » pour l’intérêt des populations du Bénin et du Niger, a-t-il, insisté dans le communiqué parvenu à Kpakpato Medias. Lire ci-dessous le communiqué.

Chers compatriotes Béninois et Peuple frère du Niger,

Le coup d’État survenu au Niger le 26 Juillet 2023 qui a renversé le Président Mohamed BAZOUM avait engendré plusieurs décisions de sanctions de la CEDEAO. Des sanctions poussant la junte militaire Nigérienne à libérer sans délai, le pouvoir afin de rétablir le Président déchu.

Ces différentes résolutions sanctionnant le Niger avaient amené le gouvernement de notre pays le Bénin et ceci selon les recommandations de la CEDEAO à fermer ses frontières.

Cette décision avait coûté économiquement et, a un impact négatif à nos deux pays. Les populations des deux pays ont lancé à plusieurs reprises, des appels à l’endroit de la CEDEAO et au gouvernement du Bénin expliquant leur calvaire vis-à-vis de la fermeture des Frontières.

La situation n’était favorable à personne, ni aux Béninois, ni aux Nigériens.
Le Bénin et le Niger sont des pays non seulement frères, mais aussi et surtout des pays qui entretiennent des relations bilatérales et diplomatiques depuis des lustres et ces relations ne peuvent s’éteindre mais au contraire devraient être renforcées pour le bonheur des deux Peuples frères.

L’ institution sous-régionale (CEDEAO) a ordonné le 24 Février 2024, la levée de la plupart des sanctions économiques contre le Niger et entre autres, la réouverture des frontières terrestres et de l’espace aérien.

On peut donc constater, dans une  démarche diplomatique et sans délai que le Bénin a levé ses barrières pour laisser passer les personnes et les biens de son côté.

Chers compatriotes Béninois et Peuple Nigérien,

cette réouverture a été saluée par nos deux populations. Nous constatons cependant que du côté du Niger, la frontière est toujours fermée, ce qui bloque la reprise effective des activités qui se faisaient mutuellement entre le Bénin et le Niger.

Je voudrais demander très humblement et ceci comme un plaidoyer, dans un élan de solidarité agissante et pour l’intérêt des populations des deux pays au Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et à son Président S.E.M TCHIANI Abdourahamane de bien vouloir prendre toutes les dispositions nécessaires et faire tout ce qui ressort de leur pouvoir pour l’ouverture des frontières du côté du Niger. Ceci va dans l’intérêt de nos peuples et renforcera d’avantage la cohésion dans la sous-région ouest-Africaine.

Le Bénin et le Niger doivent continuer à travailler ensemble pour le rayonnement économique, la stabilité et la sécurité de nos deux populations.

La Paix et la tolérance doivent nous guider, toujours pour le bien-être social du Peuple Nigérien et celui Béninois

Fait aux USA, le 05 Mars 2024

 François Xavier ATTADEDJI

Président des Emeraudes de la Diaspora Béninoise USA-Canada.

Niger : La CEDEAO lève les sanctions économiques, annonce la réouverture des frontières et le survol du pays avec effet immédiat

Lors d’un sommet extraordinaire à Abuja au Nigeria, réunissant les chefs d’État de la CEDEAO, samedi 24 février 2025, l’organisation a annoncé la levée des sanctions économiques,  la réouverture des frontières et le survol du pays avec effet immédiat
Une décision salutaire qui intervient, néanmoins, moins d’un mois après le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédeao

Lors d’un sommet extraordinaire à Abuja au Nigeria, réunissant les chefs d’État de la CEDEAO, samedi 24 février 2025, l’organisation a annoncé la levée des sanctions économiques,  la réouverture des frontières et le survol du pays avec effet immédiat
Une décision salutaire qui intervient, néanmoins, moins d’un mois après le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cédeao.

Au lendemain du coup d’Etat qui a renversé Mohamed Bazoun, la Cédeao a, entre autres, décidé de :

1. la Fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Niger ;

2. l’Institution de la zone d’exclusion aérienne de la CEDEAO sur tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger;

3. la Suspension de toutes transactions commerciales et financières entre États membres de la CEDEAO et le Niger ;

4. du Gel de toutes les transactions de services, y compris les services publics ;

5. du Gel des avoirs de la République du Niger dans les Banques Centrales de la CEDEAO ;
6. du Gel des avoirs de l’Etat du Niger et des Entreprises d’Etat et entreprises parapubliques dans les banques commerciales ;

7. la Suspension du Niger de toute aide financière et transaction avec toutes les institutions financières, notamment la BIDC et la BOAD ;

8. l’Interdiction de voyager et gel des avoirs pour les responsables militaires impliqués dans la tentative de coup d’État. Il en va de même pour les membres de leur famille et les civils qui acceptent de participer à toute institution ou gouvernement mis en place par ces responsables militaires ;

Reste désormais à savoir si ce rétropédalage de la Cédeao va amener la junte militaire au pouvoir de changer d’avis.

Niger : le Collectif des Avocats de Mohamed Bazoum fait une demande à la Cédeao

A la veille de l’ouverture du sommet des Chefs d’Etat de la Cédeao, le Collectif des avocats du président Mohamed Bazoum fait une demande à l’organisation ouest africaine. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 février 2024, le Collectif invite la Cédeai à mettre la pression sur la junte militaire au pouvoir pour faciliter la libération de leur client et de son épouse, toujours détenus depuis le 26 juillet, sans jugement.

A la veille de l’ouverture du sommet des Chefs d’Etat de la Cédeao, le Collectif des avocats du président Mohamed Bazoum fait une demande à l’organisation ouest africaine. Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 février 2024, le Collectif invite la Cédeai à mettre la pression sur la junte militaire au pouvoir pour faciliter la libération de leur client et de son épouse, toujours détenus depuis le 26 juillet, sans jugement. Lire ci-dessous ledit communiqué.

COMMUNIQUE DE PRESSE

23 Février 2024

LE COLLECTIF DES AVOCATS DU PRÉSIDENT DU NIGER MOHAMED BAZOUM DEMANDE À LA CEDEAO D’EXIGER SA LIBÉRATION 

La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) doit exiger lat libération du Président de la République du Niger Mohamed Bazoum et de son épouse Hadiza, déclare le collectif de ses avocats à la veille d’un sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de l’organisation régionale. Depuis le coup d’Etat militaire au Niger le 26 juillet 2023, le Président Bazoum et sa femme sont séquestrés au sein de la résidence présidentielle de Niamey.

Dans une décision du 15 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO a jugé que le Président Bazoum et sa femme étaient détenus illégalement. La Cour a ordonné aux autorités militaires de les libérer immédiatement et de restituer le pouvoir du Président Bazoum, dont le mandat lui avait été confié démocratiquement.

Dans une lettre au Président du Nigéria Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la. CEDEAO, les avocats du Président Bazoum rappellent que l’organisation régionale est obligée, par ses statuts, d’oeuvrer pour l’exécution des décisions de la Cour, et que le Niger est tenu d’appliquer la décision, même s’il entend se retirer de la CEDEAO.

 

<< C’est la responsabilité de la CEDEAO et de ses Etats membres de s’assurer que les. décisions de justice soient effectivement appliquées et que le Président Bazoum et son épouse soient libérés », a déclaré Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats. << Il en va non seulement de la liberté d’un chef d’État démocratiquement élu, mais aussi de la crédibilité des institutions de la CEDEAO elle-même ».

Aux termes du Protocole relatif à la Cour de justice, « les Etats membres et les institutions de la Communauté sont tenus de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires de nature à assurer l’exécution des décisions de la Cour ».

La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO se réunit le 24 février, à Abuja au Nigeria, pour << examiner la situation politique et sécuritaire de la sous-région ». Le 28 janvier 2024, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO. Toutefois, en vertu de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, le Niger est tenu de continuer à « s’acquitter des obligations qui lui incombent » pendent une période d’un an.

Dans leur lettre au Président Bola Ahmed Tinubu, les avocats rappellent que le Président Bazoum et son épouse n’ont jamais été présentés à un magistrat. Depuis le 19 octobre 2023, ils sont coupés du monde et personne n’est autorisé à leur rendre visite, hormis leur médecin. Après des mois de détention, leur fils Salem a été transféré au Togo le 9 janvier 2024, tout en étant abusivement inculpé de complot contre l’autorité de l’Etat.

Le 10 décembre 2023, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO a profondément << déploré le maintien en détention du Président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs » et a demandé aux putschistes de procéder à leur << libération immédiate et sans condition >>.

Dans sa décision du 15 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO avait donné aux autorités de fait du Niger un délai d’un mois pour communiquer sur l’état d’exécution de sa décision. Deux mois. plus tard, aucune information n’a été fournie ni par les autorités du Niger, ni par la CEDEAO, sur l’exécution de la décision.

<< Les chefs d’Etat ne peuvent pas oublier les souffrances endurées par le Président Bazoum et son épouse », a déclaré Reed Brody, avocat et ancien procureur américain, et membre du collectif d’avocats. << Toute résolution de la situation du Niger doit prendre en compte les droits fondamentaux de son président démocratiquement élu »>.

Plusieurs organisations non gouvernementales ont demandé la libération du Président Bazoum et le respect de ses droits, notamment Human Rights Watch et Amnesty International.

Le 9 août 2023, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a dénoncé « les conditions de vie déplorables dans lesquelles le président Bazoum et sa famille vivraient » et demandé leur libération.

Cédeao : Les 10 propositions magiques de Richard Boni Ouorou après le retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger (Tribune)

En tant que béninois et soucieux de notre avenir en communauté, je tiens à souligner la gravité de la situation économique qui s’impose à nous au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exacerbée par la sortie du Mali, du Niger et du Burkina, désormais réunis dans l’Alliance des États Sahéliens (AES). Notre région, déjà éprouvée par les crises successives – sanitaire liée au COVID-19, inflation galopante, et insécurité persistante – doit maintenant faire face à une nouvelle épreuve qui menace de fragiliser davantage nos économies et nos populations.

Terrien,ne,s,

En tant que béninois et soucieux de notre avenir en communauté, je tiens à souligner la gravité de la situation économique qui s’impose à nous au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), exacerbée par la sortie du Mali, du Niger et du Burkina, désormais réunis dans l’Alliance des États Sahéliens (AES). Notre région, déjà éprouvée par les crises successives – sanitaire liée au COVID-19, inflation galopante, et insécurité persistante – doit maintenant faire face à une nouvelle épreuve qui menace de fragiliser davantage nos économies et nos populations.

L’impact immédiat de cette scission se traduit par une hausse des tensions sécuritaires, particulièrement dans le nord du Bénin, où l’isolement économique accentué par la réduction des échanges commerciaux avec les pays de l’hinterland va engendrer frustration et désarroi. Il est impératif de reconnaître que le dynamisme économique qui prévaut entre nos populations du nord et celles de l’hinterland est en péril, ce qui pourrait entraîner une baisse conséquente des activités commerciales, avec des conséquences directes sur le niveau de vie des citoyens.

La perte de ces pays pour la CEDEAO n’est pas seulement une perte humaine et culturelle, mais aussi économique. En effet, ces États, devenus producteurs de pétrole et détenteurs d’autres ressources minières, représentent une source de liquidités et d’investissements potentiels qui aurait pu être bénéfique pour l’ensemble de nos économies.

Face à cette situation alarmante, il est primordial d’agir avec pragmatisme et solidarité. Les solutions que nous devons envisager doivent s’articuler autour de plusieurs axes :

1. Renforcement de l’intégration régionale : Il est crucial de consolider les liens entre les États membres restants de la CEDEAO en améliorant les infrastructures de transport et de communication, en harmonisant les politiques douanières et en stimulant le commerce intra-régional.

2. Diversification économique : Nos économies doivent se diversifier pour réduire la dépendance aux exportations de matières premières et créer une résilience face aux chocs externes.

3. Dialogue politique : Un dialogue constructif avec les pays de l’AES est essentiel pour maintenir la paix et la sécurité régionales. Des accords bilatéraux ou multilatéraux pourraient être explorés pour assurer une transition économique fluide et une coopération dans des domaines d’intérêt mutuel.

4. Investissement dans la sécurité et la stabilité : Il est fondamental d’investir dans les forces de sécurité nationales et régionales pour lutter contre les menaces transfrontalières et instaurer un climat propice au développement économique.

5. Appui des partenaires internationaux : La sollicitation d’un soutien financier et technique de la part de nos partenaires internationaux est essentielle pour combler les déficits budgétaires et financer les projets de développement stratégiques. Nous devrons également travailler de concert avec des institutions telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), le Fonds Monétaire International (FMI), et la Banque Mondiale pour obtenir une assistance en matière de politique économique et de gestion des crises.

6. Promotion de l’entrepreneuriat et de l’innovation : Il est vital de soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) et les startups, car elles sont le moteur de la croissance économique et de la création d’emplois. Des politiques d’incitation et des programmes de financement adaptés peuvent stimuler l’entrepreneuriat et l’innovation.

7. Éducation et formation professionnelle : Investir dans l’éducation et la formation professionnelle permettra de développer une main-d’œuvre qualifiée, prête à répondre aux besoins d’un marché du travail en constante évolution.

8. Politiques macroéconomiques stables : La mise en œuvre de politiques fiscales et monétaires prudentes est cruciale pour maintenir la stabilité économique et la confiance des investisseurs.

9. Coopération régionale en matière d’énergie et de ressources naturelles : Afin de compenser la perte de ressources énergétiques et minières, il est nécessaire de développer des projets énergétiques régionaux et de partager les infrastructures pour une gestion optimale des ressources naturelles.

10. Renforcer les systèmes de santé : La pandémie de COVID-19 a mis en évidence l’importance d’avoir des systèmes de santé solides. Investir dans ce secteur est crucial pour protéger nos populations contre les futures crises sanitaires et pour maintenir la productivité économique.

En conclusion, la sortie du Mali, du Niger et du Burkina de la CEDEAO pose indéniablement un défi majeur pour la région. Cependant, c’est aussi une opportunité pour les États membres restants de renforcer leur coopération, de repenser leurs stratégies de développement et d’adopter des mesures économiques innovantes et solidaires pour garantir la prospérité et la stabilité de notre région. Nous devons agir avec détermination et unité pour transformer cette période de turbulence en un moment charnière pour la construction d’une Afrique de l’Ouest plus résiliente et autonome.

Dieu bénisse nos pays et assagisse ses dirigeants.

Prenez soin de vous,

Richard Boni Ouorou

Président mouvement libéral Bénin

Retrait du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de la Cédeao : « Un grave effondrement dipomatique », selon Daniel Edah

Dans un communiqué conjoint, publié ce dimanche 28 janvier 2024, le Mali, le Burkina-Faso et le Niger ont annoncé leur retrait de la Cédeao. Au Bénin, cette annonce suscite déjà des réactions dans le rang des acteurs poliques.

C’est le cas de Daniel Edah. A travers un message publié sur sa page Facebook, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 a exprimé son désaccord quant au retrait de ces trois nations de la Cédeao.

« Les informations faisant état du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de notre organisation sous-régionale, la Ecowas – Cedeao, sont très préoccupantes », a t-il déploré.

Pour Daniel Edah, le retrait annoncé du Mali, du Burkina-Faso et du Niger est un « grave effondrement diplomatique ».

Face à cela, l’ancien fonctionnaire de la Francophonie « invite le Président Patrice Talon à garder à l’esprit les intérêts économiques et sécuritaires de la République du Bénin dans l’évaluation de la situation ».

Pour l’heure, la Commission de la CEDEAO dit n’avoir  » pas encore reçu de notification formelle directe des trois États membres concernant leur intention de se retirer de la Communauté » et réaffirme sa détermination à trouver une solution négociée à l’impasse politique dans ces pays.

Manassé AGBOSSAGA

Le Mali, le Niger et le Burkina-Faso tournent dos à la Cédeao

Entre le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, c’est fini ! Les trois nations ont annoncé dans un communiqué conjoint leur départ de l’organisation ouest africaine. Pour le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, la Cédeao s’est « éloigné des idéaux de ses pères fondateurs ».

Entre le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, c’est fini ! Les trois nations ont annoncé dans un communiqué conjoint leur départ de l’organisation ouest africaine. Pour le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, la Cédeao s’est « éloigné des idéaux de ses pères fondateurs ».

Le communiqué ajoute que l’influence des puissances étrangères est une menace pour les nations et les populations.

Lire ci-dessous le communiqué pour plus de détails.

Peut être une image de texte

Peut être une image de texte