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Harry et Meghan ont choisi de déposer le nom de leur fille Lilibet Diana pour éviter toute utilisation commerciale de son double prénom à la signification si personnelle, a révélé cette semaine un porte-parole du couple au Telegraph. Ont ainsi été déposés les noms de domaine LiliDiana.com et LilibetDiana.com.Comme c’est souvent la coutume avec les personnalités publiques, un nombre important de domaines de tous les noms potentiels qui ont été considérés ont été achetés par leur équipe pour se protéger contre l’exploitation du nom une fois qu’il a ensuite été choisi et partagé publiquement », a-t-il expliqué.
Le couple a déposé les noms de domaine LiliDiana.com et LilibetDiana.com pour éviter toute utilisation commerciale de son prénom à la signification si personnelle.
Harry et Meghan ont choisi de déposer le nom de leur fille Lilibet Diana pour éviter toute utilisation commerciale de son double prénom à la signification si personnelle, a révélé cette semaine un porte-parole du couple au Telegraph. Ont ainsi été déposés les noms de domaine LiliDiana.com et LilibetDiana.com.Comme c’est souvent la coutume avec les personnalités publiques, un nombre important de domaines de tous les noms potentiels qui ont été considérés ont été achetés par leur équipe pour se protéger contre l’exploitation du nom une fois qu’il a ensuite été choisi et partagé publiquement », a-t-il expliqué.
Un double hommage
Les prénoms de Lilibet Diana sont un double hommage à la grand-mère de Harry, Elizabeth II (« Lilibet » était le diminutif donné en privé à la reine par son grand-père George V, puis par son mari, le prince Philip) et à sa mère, Diana Spencer.
Le prénom a suscité une courte polémique début juin. La BBC avait affirmé dans un articleque le couple n’avait pas demandé à la reine Elizabeth II sa permission d’utiliser son surnom. Une information « fausse » et « diffamatoire », avaient-ils répondu: »Le duc a parlé avec sa famille avant de faire son annonce – en réalité, sa grand-mère est le premier membre de sa famille qu’il ait appelé. Au cours de cette conversation, il lui a fait part de son intention de nommer sa fille Lilibet en son honneur. Si elle n’avait pas été d’accord, ils n’auraient pas utilisé le nom », avait indiqué le porte-parole des Sussex dans un communiqué.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a adressé dimanche ses félicitations au prince Harry et à son épouse Meghan Markle pour la naissance de leur fille Lilibet « Lili » Diana. »Toutes mes félicitations au Duc et à la Duchesse de Sussex pour la naissance de leur fille », a tweeté le chef du gouvernement conservateur à l’annonce de l’arrivée du deuxième enfant du couple.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a adressé dimanche ses félicitations au prince Harry et à son épouse Meghan Markle pour la naissance de leur fille Lilibet « Lili » Diana. »Toutes mes félicitations au Duc et à la Duchesse de Sussex pour la naissance de leur fille », a tweeté le chef du gouvernement conservateur à l’annonce de l’arrivée du deuxième enfant du couple.
La famille est installée aux États-Unis depuis sa mise en retrait de la famille royale. La petite fille est née vendredi matin dans un hôpital de Santa Barbara, en Californie.
Elle a été baptisée Lilibet en hommage à la reine Elizabeth II, expliquent le Duc et de la Duchesse de Sussex dans un communiqué. Son second prénom, « Diana », rend quant à lui hommage à la mère du prince Harry, la princesse Diana.
Le prince Harry et son épouse Meghan Marke ont annoncé dimanche la naissance de leur deuxième enfant, Lilibet « Lili » Diana, née vendredi matin dans un hôpital de Santa Barbara en Californie.
Le prince Harry et son épouse Meghan Marke ont annoncé dimanche la naissance de leur deuxième enfant, Lilibet « Lili » Diana, née vendredi matin dans un hôpital de Santa Barbara en Californie.
Née le 4 juin, Lilibet a été baptisée ainsi en hommage à la reine Elizabeth II, expliquent le Duc et de la Duchesse de Sussex dans un communiqué. Son second prénom, « Diana », rend quant à lui hommage à la mère du prince Harry, la princesse Diana.
La reine Elizabeth II et la famille royale sont « ravis » par la naissance de la fille du prince Harry et de son épouse Meghan Markle annoncée dimanche, a déclaré le palais de Buckingham.
La souveraine, son fils le prince Charles et son épouse Camilla, ainsi que le prince William et son épouse Kate « ont été informés et sont ravis de la nouvelle de la naissance d’une fille pour le Duc et la Duchesse de Sussex », a déclaré une porte-parole de Buckingham.
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a adressé dimanche ses félicitations au prince Harry et à son épouse Meghan Markle pour la naissance de leur fille Lilibet.
« Toutes mes félicitations au Duc et à la Duchesse de Sussex pour la naissance de leur fille », a tweeté le chef du gouvernement conservateur à l’annonce de l’arrivée du deuxième enfant du couple, installé aux États-Unis depuis sa mise en retrait de la famille royale.
« Bien plus que tout ce que nous aurions pu imaginer »
Meghan Markle et sa fille, qui pèse près de 3,5 kilos et pointe à la huitième place dans l’ordre de succession, « sont en bonne santé », précise le communiqué.
« Elle est bien plus que tout ce que nous aurions pu imaginer », écrivent Harry et Meghan de la petite soeur de leur fils Archie, âgé de deux ans.
Le prince Harry, 36 ans, sixième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, et Meghan Markle se sont mis en retrait de la famille royale, de façon effective depuis avril 2020.
Dénonçant la pression des médias sur leur couple, ils se sont installés en Californie, d’où ils ont lancé un podcast, signé avec des plateformes de contenus dont Netflix, et lancé une fondation Archwell afin d’oeuvrer pour des causes humanitaires.
Plus question de dépoussiérer la Couronne. Le 7 mars, dans un entretien corrosif, ils l’ont accablée. Un an après leur exil volontaire en Amérique, les « royal rebels », règlent leurs comptes avec la « Firme » à coups de révélations fracassantes et font basculer la querelle familiale dans une guerre de communication. Racisme, mensonges, pensées suicidaires : à la présentatrice star Oprah Winfrey, les Sussex ont livré leur vérité sur la rupture. Paris Match passe leur discours au crible.
La liberté selon les Sussex
Face à Oprah Winfrey, Meghan Markle exprime sa joie de retrouver sa liberté de parole, au moment où la Reine accueille deux corgis, célèbre son cher Commonwealth et loue des valeurs d’unité et d’amitié. Le mari de la souveraine, le duc d’Edimbourg, 99 ans, opéré du cœur, n’est toujours pas sorti de l’hôpital. Etait-ce le bon timing pour crier son malheur à la ville et au monde? C’est ainsi avec les Sussex ; quoi qu’ils fassent, ils choquent, perturbent, bousculent. Ce que l’indépendante Meghan savait avant d’accepter le grand saut. N’y a-t-il pas une autre raison à ce mal-être déversé en prime time ? Meghan, devant Oprah, se contente de «sa» vérité et passe sous silence certains épisodes peu glorieux.
Harry se plaint de ne pas être prioritaire aux yeux de son père
Dans «Libres», le livre des reporters Omid Scobie et Carolyn Durand, qui défendent les agissements des Sussex et offrent leur version du schisme, il est écrit que le prince Harry se plaint de ne pas être prioritaire aux yeux de son père, qui le finance, alors que lui et Meghan sont populaires, volontaires. Le quotidien de l’establishment «The Daily Telegraph» en rajoute ces jours-ci, après avoir échangé avec de nombreuses sources anonymes au sein de Buckingham : « Derrière les grilles du palais, il devenait évident que Meghan n’avait pas l’intention de jouer les utilités au service des Cambridge, malgré l’ordre de succession. » Ainsi, dès 2017, les trentenaires pressés n’ont pas souhaité marcher derrière William et Kate, mais bien à leurs côtés tout au long du chemin qui mène à l’église pour assister à la messe de Noël à Sandringham. Harry et Meghan entendaient agir à leur guise, ne pas attendre la permission avant de choisir telle organisation caritative à parrainer, ne pas se coordonner avec les emplois du temps du prince Charles, de la Reine ou du prince William pour bouger un orteil ou accorder une interview. Insupportable lenteur de la machine royale. Ils se sentaient négligés, feignant de ne pas comprendre la valeur, injuste mais c’est ainsi, de l’ordre dynastique. Leur prison dorée ressemble à une avalanche de requêtes non satisfaites.
Des relations familiales empreintes de racisme et de froideur
Meghan révèle que des membres de la famille royale se sont inquiétés auprès de Harry de la couleur de peau «trop sombre» de leur futur enfant, et qu’ils ne souhaitaient pas qu’il ou elle soit titré(e) prince ou princesse, ni reçoive de protection particulière. Une affirmation choquante, explosive. La métisse Meghan ne divulgue pas à Oprah Winfrey les noms des personnes en cause. Il est toutefois possible de spéculer. Le prince Philip, eu égard à ses gaffes passées, pourrait avoir ce genre de conversation. Meghan a aussi toujours eu des échanges polaires avec le prince Andrew, l’oncle de Harry, qui, d’après une source, ne lui adressait pas la parole. De même, il faut se souvenir de la broche « black face » épinglée sur le manteau de la princesse Michael de Kent pour une soirée en présence de Meghan. « Il y avait des opportunités à saisir au sein de ma famille. Personne ne nous a défendus, ils ont trop peur des tabloïds. Il y a un contrat invisible entre l’institution et cette presse», argue Harry, qui vomit la quasi-totalité des journaux de son pays. Mais, alors, pourquoi les dévore-t-il dès le réveil ?
Harry ne touche plus un centime de son père mais a signé un deal énorme avec Netflix, producteur de « The Crown », la série qui fait enrager Buckingham
Le prince William est l’autre héros malheureux de ce déballage. Lui qui fut si proche de son cadet passe pour un affreux insensible à ses yeux. Mais William, qui n’apprécie pas plus les journalistes que son frère, se plie au jeu, admet les règles. Il a moins le choix. Surnommée « Waity Katy », Kate aussi a été maltraitée, décrite comme la fille sans noblesse d’une hôtesse de l’air arriviste… Les deux fils de Diana ne se sont plus vus depuis plus d’un an et demi et communiquent à peine. Ils doivent se retrouver cet été, à Londres, pour l’inauguration d’une statue à l’effigie de leur mère, qui aurait eu 60 ans. Ambiance chaleureuse en prévision… L’autre inconnue demeurait les liens entre Charles et son cadet. Harry admet que son père ne lui verse plus un centime depuis début 2020 – il recevait 2,5 millions de livres par an du duché de Cornouailles – mais le reprend depuis peu au téléphone, avant de déclarer: «Lui et mon frère sont prisonniers de l’institution, et j’éprouve une grande compassion à leur égard. » Harry, l’anarchiste, souhaiterait-il la fin de la monarchie ? Certes, Camilla n’aurait pas montré une immense affection à l’égard de sa nouvelle belle- fille ; certes, Charles a préféré privilégier son aîné, amené à régner. Mais on sent dans la rhétorique des Sussex une emphase trop victimaire. Et une pointe de délire. Quand Meghan évoque des «fêtes de Noël pour les tabloïds à Buckingham Palace », qui peut la croire ?
Les « mensonges » de la « Firme »
Meghan Markle accuse le palais de colporter des contre- vérités, de mener une campagne de dénigrement à son encontre. C’est une méthode classique : les employés de la communication de la maison royale font souvent fuiter auprès de journalistes « amis » des bribes d’informations, tentant ainsi d’orienter les articles publiés dans des jour- naux conservateurs et des tabloïds guère progressistes. Une analyse du « Guardian » pointe en 2018 les inégalités de traitement dont fut victime la duchesse de Sussex. Sur 843 articles parus à son sujet cette année- là dans 14 publications, 43 % se révèlent négatifs, 20 % positifs ; le reste est neutre. Un exemple de partialité : lorsque la duchesse de Cambridge, enceinte, est prise en photo se caressant le ventre, le « Daily Mail » titre : « Enceinte, Kate enlace tendrement son ventre rond tout en assumant ses fonctions royales.» Lorsqu’il s’agit de Meghan dans la même posture, le ton change : « Pourquoi ne peut-elle pas s’empêcher de placer ses mains sur son ventre ? Des experts s’interrogent : est-ce par vanité, par fierté, ou en raison d’une technique new age ? » Mais pour ces unes malhonnêtes, hostiles, parfois racistes, le palais est peu soupçonnable d’intervention ni d’orientation.
La réconciliation entre les deux couples semble impossible
Les publications respectées, comme «The Times», enquêtent avec plus de sérieux sur des sujets graves, ou pas. «Même si le couple insistait pour que leur porte-parole nie l’histoire de Meghan exigeant qu’on vaporise un spray anti-odeurs dans la chapelle Saint George, où elle se marie et qui, selon elle, sent “le moisi”, est exacte d’après de nombreuses sources », persifle ainsi le « Telegraph », qui réaffirmait la veille de cet entretien que Kate avait pleuré après une remontrance de Meghan sur les tenues des enfants d’honneur. La duchesse de Sussex soutient l’inverse face à Oprah, affirmant que sa belle-sœur se serait excusée. Etait-il nécessaire de riposter sur pareille querelle ? Après de telles salves, la réconciliation entre les deux couples semble impossible. Et Meghan et Harry taisent leurs manipulations. Le matin de la naissance d’Archie, Sara Latham, leur conseillère en communication, répliquait aux journalistes qu’elle n’avait « rien à signaler» alors que l’enfant était né depuis plusieurs heures. Jamais les Cambridge n’auraient agi de la sorte.
Les accusations de harcèlement
Meghan Markle n’a pas pu évoquer avec Winfrey la plainte pour harcèlement déposée contre elle par plu- sieurs de ses assistants, en 2018, alors qu’elle résidait à Kensington Palace. L’interview télévisée a été enregistrée avant la publication par le « Times » de ces opportunes révélations. «La duchesse semble avoir toujours besoin de quelqu’un en ligne de mire. Elle harcèle X et cherche à endommager sa confiance. Nous disposons de nombreux témoignages de gens ayant vu des comportements inacceptables de sa part », notait alors Jason Knauf, le conseiller en chef des plaignants, dont le rapport, trans- mis à la DRH, est resté enfoui jusque-là dans les tiroirs. Pourquoi tant de départs aussi rapides autour de Meghan? Edward Lane Fox, ancien secrétaire privé de Harry, a quitté ses fonctions un mois avant le mariage. Il a été remplacé par Samantha Cohen, dix-sept années d’expérience au sein de la « Firme ». Elle a, à son tour, rendu son tablier au bout d’un an, malgré une proximité ancienne avec Harry. « Ils l’ont poussée à bout », attaquait le « Daily Mail ». Samantha Carruthers, la patronne des ressources humaines des princes, s’est éclipsée à l’été 2019. Melissa Toubati, une des assistantes personnelles de Meghan à l’origine de la plainte pour harcèlement, a quitté ses fonctions au bout de six mois. Amy Pickerill a, elle, tenu dix-huit mois le poste d’adjointe au secrétariat privé avant de désirer « s’installer à l’étranger » ; elle a, en fait, opté pour servir les Cam- bridge. Sans oublier les retraits de deux nounous, d’un officier de sécurité, d’une secrétaire de la communication… «Je n’ai jamais entendu parler de harcèlement», tempère Omid Scobie qui décrit un couple soumis à de fortes pressions: «Ils ont pu se montrer exigeants, comme d’autres membres de la famille, mais Harry et Meghan se sentaient oppressés. L’ambiance autour d’eux était stressante, toxique.» On rapporte aussi que la duchesse bombardait de mails son personnel dès 5 heures du matin… Eux nient en bloc, invoquent des mensonges du palais, qui orchestrerait ces calomnies.
La comparaison avec Diana
Pendant l’entretien, Meghan porte autour du poignet un bracelet ayant appartenu à Diana Spencer. Et Harry a prononcé cette phrase : « Je ne veux pas que l’histoire se répète », sous-entendant que la mort de sa mère était liée à sa traque par les paparazzis au service des tabloïds. Harry lie le sort de la princesse de Galles à celui de sa femme, qu’il estime accablée par les médias, en butte à la même institution hypocrite et malsaine. S’en aller, c’était la protéger des « hommes en gris », surnom donné par Diana aux conseillers royaux, et des agissements nocifs de la presse. Mais Meghan n’est pas Diana. L’Américaine divorcée de 39 ans n’est pas une aristo- crate qui a épousé son prince à 20 ans, vierge d’expérience. Elle savait deux ou trois choses, même si elle plaide la « naïveté ». Diana a bousculé la monarchie mais n’a pas cessé de la servir jusqu’à son divorce, prononcé en 1996. Elle a été seule dans la tourmente, trompée par un mari distant, auquel elle a elle-même été infidèle. Rien de tout cela pour miss Markle. Trois maigres années dans les habits royaux au compteur. Son union paraît solide, Meghan et Harry affichant les mêmes aspirations, sauver le monde, quand Charles et Diana n’avaient que peu en commun.
Meghan confie avoir eu des pensées suicidaires
Pourtant, Meghan, émouvante, confie à Oprah des pensées suicidaires, un trouble mental persistant durant sa grossesse, la sombre solitude. L’angoisse, comme l’a aussi connue de Diana. Elle confie avoir sollicité de l’aide auprès de certains Windsor et d’un conseiller en ressources humaines du palais. « Il n’est rien que nous puissions faire », lui aurait-on répondu. Il lui a été recommandé de ne pas séjourner à l’hôpital. Son but est le même que celui visé par Diana à l’époque : fragiliser une institution sexiste, archaïque. Sarah Ferguson l’avait déjà signifié à cette même Oprah en 1996 : « L’existence royale n’a rien d’un conte de fées. » La vengeresse Diana a fini par regretter sa fameuse interview libératrice avec Martin Bashir, durant laquelle elle se plaignait des tromperies du prince Charles, qu’elle jugeait inapte à régner. Harry et Meghan ont beau promettre que cet entretien constituera leur unique confession publique, elle les suivra leur vie durant.
Le véritable enjeu de l’interview
Harry et Meghan le clament, ils veulent protéger leur vie privée. Pour cette raison, ils n’ont jamais divulgué les noms des parrains et marraines d’Archie. Soit. Contrairement aux us et coutumes en vigueur dans la famille royale, ils attaquent les publications en justice, exigent des sommes importantes en guise de réparation du préjudice. Pourtant, avant l’interview accordée à Oprah, Harry s’est confié aux caméras dans l’émission de son copain James Corden, star anglaise de la télévision américaine. Voilà le prince roux assis en haut d’un bus à impériale qui circule dans les rues de Los Angeles. Il raconte que sa grand-mère lui a envoyé un moule à gaufres, qu’il «zoome» régulièrement avec elle, qu’entre Meghan et lui ce fut le coup de foudre, qu’il regarde « The Crown », une fiction selon lui, mais meilleure que celle imprimée dans la maudite presse. Le prince Harry ne peut se permettre une critique plus franche ; il a signé un deal de 100 millions de dollars avec Netflix, les producteurs du feuilleton sur sa famille. La somme n’aurait pas été versée en totalité, les Sussex préparent quatre ou cinq documentaires. Mais pourquoi ne pas se taire, rester loin du tumulte et assécher la parole publique ? Pourquoi s’épancher et déclarer qu’ils se sont mariés en secret trois jours avant la date prévue, ou qu’ils attendent une fille après Archie?
L’entretien avec Winfrey répond à une logique, la leur : gagner la bataille de l’image. Ils ne sont pas de cruels rejetons qui enquiquinent la digne Reine, ils ont des excuses. Ils encensent d’ailleurs Elizabeth II, alors que c’est elle qui a décidé de leur éviction au nom du devoir et des valeurs. Mais blesser une femme de bientôt 95 ans au sommet de sa popularité ruinerait leurs projets. Se défendre pour exister. Et engranger des contrats avec Apple, Netflix ou Spotify (ce dernier pour un montant d’environ 30 millions de dollars), qu’ils n’ont pas cherchés, disent-ils… Un jeu dangereux. D’autant – faut-il le rappeler? – que s’ils ont obtenu des sommes folles de ces sociétés américaines, ils ne le doivent pas à leurs réalisations personnelles mais aux liens de parenté de Harry avec la souveraine, sa grand-mère, et ceux – son père, son frère et son neveu – qui, après elle, se succéderont sur le trône.
L’amour entre Harry et Meghan transparaît à chaque plan, chaque phrase: «Il m’a sauvée»; «Elle m’a sauvé.» Tous deux semblent heureux du côté de l’enclave cossue de Montecito, dans le comté de Santa Barbara, à deux heures au nord-ouest de Los Angeles. Ils habitent depuis juillet dernier une demeure grandiose, achetée 14,6 mil- lions d’euros, avec courts de tennis, spa, sauna, garage pour cinq véhicules, maison d’amis, home cinéma et immense jardin fleuri, le tout situé à sept minutes en voiture de la majestueuse résidence de leur hôtesse, Oprah Winfrey. Une existence de milliardaires en tongs sous le soleil, bien sûr dédiée au service public, les attend. Leurs amis sur place ? Le producteur de musique David Foster, la présentatrice vedette Ellen DeGeneres… Et les Windsor? Cette famille a essuyé de nombreuses crises et péripéties depuis 1936, lorsque Edward VIII avait choisi d’abdiquer pour épouser une Américaine divorcée, Wallis Simpson. Les turpitudes du clan ont souvent été étalées. « Nous étions trois dans ce mariage », la phrase de Diana en référence à Camilla Parker Bowles, la maîtresse de son mari, a fait couler beaucoup d’encre. Sa mort a ébranlé un peu la maison royale, et même secoué la « froide » Reine.
Vingt-trois ans plus tard, l’équation est différente. Si deux camps se dessinent au Royaume-Uni, les pros et les anti-Meghan, les premiers souvent jeunes et d’origines diverses, actifs sur les réseaux sociaux, les seconds conservateurs et plus âgés, le régime monarchique n’est pas menacé pour autant. Elizabeth II est une souveraine incontestée, populaire. Mais l’interview des Sussex peut ternir la confiance envers les suivants. C’est un bon coup de massue. Elle ringardise l’institution vieillotte et sape à sa façon la curiosité et l’adhésion en faveur de Charles et de William, son dauphin… D’ici là, ces personnages secondaires de la dynastie auront sans doute disparu, trop occupés à siroter un jus de carotte bio au bord de la piscine d’une villa de Californie.
La duchesse a notamment révélé que des membres de la famille royale s’étaient inquiétés de la couleur de peau de son fils Archie avant sa naissance.
Très attendue, notamment au Royaume-Uni, l’interview accordée par le duc et la duchesse de Sussex, Harry et Meghan, à Oprah Winfrey, sur CBS, dimanche 7 mars, va faire l’effet d’une bombe. Le duc et la duchesse de Sussex attendent une fille, ont-ils révélé, leur deuxième enfant après la naissance d’Archie, un garçon, en mai 2019. « Avoir un garçon, puis une fille, que peut-on demander de plus ? » s’est réjoui le prince Harry, qui a épousé Meghan Markle en 2018.
L’épouse du prince Harry, Meghan Markle, qui est métisse, a fait état d’« inquiétudes » au sein de la famille royale britannique sur la couleur de peau de son fils Archie lorsqu’elle en était enceinte, dans une interview explosive diffusée dimanche soir sur CBS aux États-Unis. La duchesse de Sussex a indiqué à Oprah Winfrey que ces propos lui avaient été rapportés par son mari, sans vouloir donner l’identité de la ou des personnes ayant eu cet échange avec Harry parce que « ce serait très dommageable pour elles ». Le prince Harry a été informé « d’inquiétudes et de conversations […] quant à savoir à quel point sa peau [serait] foncée quand il [naîtrait] », a-t-elle dit à Oprah Winfrey à propos de son fils.
La duchesse de Sussex a également indiqué que le palais de Buckingham avait refusé d’accorder une protection à l’enfant, bien que ce soit la tradition. Meghan Markle a aussi révélé avoir eu des pensées suicidaires lors de cette période. « Je ne voulais plus être en vie », a-t-elle déclaré à la présentatrice Oprah Winfrey, les larmes aux yeux.
Meghan Markle accusée de harcèlement
Si l’Américaine de 39 ans a dénoncé une « vraie campagne de dénigrement » de la part de l’institution royale et dit ne pas s’être sentie protégée par la famille royale, l’ancienne actrice a pris garde de ne pas attaquer personnellement des membres de la couronne. Elle a simplement affirmé que, contrairement à ce qui avait été rapporté par la presse britannique, ce n’était pas elle qui avait fait pleurer Kate, la duchesse de Cambridge, mais que l’inverse s’était produit lors d’un incident survenu avant son mariage avec le prince Harry, en 2018. Elle a précisé que Kate s’était excusée peu après.
Mardi, le quotidien britannique The Times avait publié des témoignages accusant la duchesse de Sussex de harcèlement lorsqu’elle vivait encore au sein de la famille royale. Le palais de Buckingham, « très préoccupé », a immédiatement annoncé l’ouverture d’une enquête, une décision inhabituelle pour l’institution peu accoutumée à régler ses conflits en public. Le couple a souvent justifié son départ d’Angleterre par le désir d’échapper à la presse britannique, mais il a aussi laissé filtrer publiquement son malaise au sein de l’institution.
Elizabeth II ne regardera pas l’interview
De son côté, la monarchie britannique a décidé de faire front face à la menace de cette interview choc, offrant quelques heures avant l’intervention des Sussex l’image d’une famille unie lors des célébrations annuelles du Commonwealth. Dans un discours télévisé préenregistré, la reine a souligné l’importance du « dévouement désintéressé et du sens du devoir » dont ont fait preuve les soignants durant la pandémie, un signe que certains ne manqueront pas d’interpréter comme une critique adressée au couple princier.
Selon une source proche de la reine citée par le Sunday Times, Elizabeth II ne regardera pas l’interview de son petit-fils et sera médiatiquement plus présente la semaine prochaine pour montrer que la monarchie « se concentre sur des questions importantes ». Le journal indique aussi que des membres de la cour, qui n’ont pas hésité à qualifier l’interview de « cirque », se préparent à riposter « par de nouvelles révélations » sur le comportement du couple si la monarchie était attaquée.
Le duc et la duchesse ont perdu leurs derniers titres officiels
« Ma plus grande inquiétude, c’était de voir l’histoire se répéter », a expliqué le prince de 36 ans, dans un autre extrait de l’émission spéciale de CBS, référence au destin tragique de sa mère Diana, morte en 1997 dans un accident de la route à Paris alors que son chauffeur tentait d’échapper aux paparazzis. Après avoir confirmé à la reine leur mise en retrait définitive de la famille royale, au terme d’une période d’observation, le duc et la duchesse de Sussex, mariés depuis mai 2018, ont perdu leurs derniers titres officiels en février.
Le prince Harry a également affirmé que son père, le prince Charles, et son frère, le prince William, étaient « prisonniers » du système en tant que membres de la famille royale, une situation qui, a-t-il dit, lui inspire « beaucoup de compassion ». « Mon père et mon frère sont prisonniers » du système, a-t-il dit. « Ils ne peuvent pas le quitter », comme lui l’a fait après avoir réalisé qu’il était lui-même « prisonnier », a-t-il déclaré. Le prince Harry a dit se sentir « vraiment déçu » par son père, le prince Charles, estimant qu’il ne l’avait pas soutenu durant l’épreuve qu’il a traversée. « Je suis vraiment déçu », a expliqué le duc de Sussex, « parce qu’il est passé par quelque chose de similaire. Il sait ce que c’est que la douleur », a-t-il dit lors de son entretien, racontant que le prince Charles avait même refusé, un temps, de prendre ses appels au téléphone. Harry a toutefois précisé qu’il parlait de nouveau à son père.
« Nous avons fait tout notre possible pour que ça marche »
Le prince Harry a aussi assuré que son épouse et lui avaient fait « tout [leur] possible » pour rester au sein de la famille royale. « Je suis triste que ce qui est arrivé soit arrivé, mais je sais […] que nous avons fait tout notre possible pour que ça marche », a-t-il affirmé. « Oh, mon Dieu, nous avons tout simplement fait tout ce que nous pouvions pour les protéger », a ajouté Meghan Markle, à ses côtés. Le couple a annoncé en janvier 2020 qu’il renonçait à son rôle au sein de la famille royale britannique.
Le prince et Meghan Markle se sont mariés en secret trois jours avant la grandiose cérémonie officielle suivie par des millions de personnes à travers le monde en 2018, a-t-elle révélé. « Trois jours avant notre mariage, nous nous sommes mariés », a affirmé la duchesse de Sussex, racontant qu’ils s’étaient dit oui devant l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, avant la grand-messe du 19 mai 2018. « Personne ne le sait. Mais nous avons appelé l’archevêque, et nous avons juste dit “Écoutez, ce spectacle, c’est pour le monde, mais nous voulons que notre union soit entre nous” », a-t-elle dit à Oprah Winfrey.
Installé au Canada, puis en Californie, à Montecito, depuis mars, le duo a déjà résolument pris la tangente et capitalisé sur son image de couple moderne, mixte, tourné vers l’humanitaire, dans un pays où l’opinion leur est beaucoup plus favorable qu’en Angleterre.
Une vie « meilleure que tous les contes de fées »
Le prince Harry et son épouse Meghan Markle ont levé un coin du voile sur leur nouvelle vie en Californie, « meilleure que tous les contes de fées que vous avez lus », selon la duchesse de Sussex. Durant l’entretien, le couple a justifié son retrait de la famille royale et son départ du Royaume-Uni par la pression constante des médias britanniques et le manque de soutien des Windsor. Meghan Markle est enthousiaste à l’idée de « pouvoir vivre de façon authentique », avec enfants, chiens et poules, loin de la pompe et du protocole du palais de Buckingham.
Depuis leur déménagement, les époux ont créé leur fondation, Archewell, et se sont notamment engagés à produire des programmes pour Netflix, moyennant 100 millions de dollars, selon plusieurs médias américains, et des podcasts pour Spotify. À cela s’ajoute un partenariat annoncé avec la plateforme Apple TV +, en collaboration avec la présentatrice américaine Oprah Winfrey, qui a dirigé l’interview de dimanche. Le couple vaut de l’or et « Oprah » a vendu, selon le Wall Street Journal, cet entretien entre 7 et 9 millions de dollars à CBS, tout en conservant les droits à l’international, source de juteux revenus, car une bonne partie de la planète attendait ce rendez-vous télévisuel.