« Ce qui se passe avec Madougou est inhumain », Guy Mitokpè

Invité sur Esae Tv dimanche 31 mars dernier, Guy Dossou Mitokpè a déploré les mauvais traitements infligés à Reckya Madougou, détenue à la prison civile d’Akpro-Missérété.  Revenant sur l’interdiction de visite des députés Les Démocrates à l’opposante, il a laissé entendre que…

Invité sur Esae Tv dimanche 31 mars dernier, Guy Dossou Mitokpè a déploré les mauvais traitements infligés à Reckya Madougou, détenue à la prison civile d’Akpro-Missérété.  Revenant sur l’interdiction de visite des députés Les Démocrates à l’opposante, il a laissé entendre que « ce qui se passe avec la ministre Madougou est inhumain ». « Lorsqu’on lui refuse toute visite, (…) et occasionnellement sa mère et son avocat,  pour nous cela est inhumain et dégradant ».

« Injustement arrêtée », « injustement condamnée », « prisonnière politique » et personnalité qui  » a occupé de hautes fonctions dans le pays », Reckya Madougou mérite plus de considération et de respect, dira le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates.

Et tout en appelant à l’arrêt de cette « maltraitance », Guy Dossou Mitokpè a confié  que le parti LD continuera à saisir les juridictions nationales et internationales pour la libération de Reckya Madougou.

M.A

Bénin : L’opposante Madougou célèbre ses 49 ans en prison ce dimanche 30 avril

Triste date anniversaire pour Réckya Madougou ! L’opposante et ancienne ministre de la justice célèbre, ce dimanche 30 avril  2023, ses 49 ans derrière les barreaux.  

Triste date anniversaire pour Réckya Madougou ! L’opposante et ancienne ministre de la justice célèbre, ce dimanche 30 avril  2023, ses 49 ans derrière les barreaux.

La candidate recalée à la présidentielle du 11 avril 2021 du parti ‘‘Les Démocrates’’  a été arrêtée le 03 mars 2021 après un meeting politique à Porto-Novo.  Présentée 02 jours plus tard au  juge des libertés et de la détention de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Réckya Madougou a ensuite été placée sous mandat de dépôt.

L’opposante à Patrice Talon, sera finalement condamnée à 20 ans de prison pour « financement du terrorisme », après un procès décrié par ses avocats et partisans.

C’est donc depuis la prison que Reckya Madougou soufflera encore une bougie de plus. Elle devra à nouveau se contenter des messages de soutien de ses proches et admirateurs,  en ce  jour heureux, mais difficile.

Manassé AGBSSAGA

« Les autorités ont poussé l’inhumanité jusqu’à m’interdire de téléphoner à mes enfants », Madougou dénonce ses conditions de détention et souffle 03 mots à ses « géôliers »

Nouvelle réaction de Reckya Madougou depuis sa cellule de Missérété. A travers un message en date du lundi 06 mars, l’opposante condamnée à 20 de prison au bout d’un procès contesté par ses avocats et sa famille politique, a fustigé le durcissement de ses conditions de détention au lendemain d’une dénonciation.

Nouvelle réaction de Reckya Madougou depuis sa cellule de Missérété. A travers un message en date du lundi 06 mars, l’opposante condamnée à 20 de prison au bout d’un procès contesté par ses avocats et sa famille politique, a fustigé le durcissement de ses conditions de détention au lendemain d’une dénonciation.

L’ancienne ministre de la Justice, qui vient de boucler 02 ans de détention, dit qu’elle a été informée, qu’elle n’a plus le droit d’échanger avec ses co-détenus. Et ce en présence de leurs « avocats communs ».

« Je viens d’être informée par mon conseil au cours de sa visite, de la nouvelle décision unilatérale prise par le régisseur sur ordres de la hiérarchie, m’interdisant désormais d’échanger avec mes co-déténus en présence de nos avocats communs, au mépris du code de procédure pénale. Cet énième durcissement de mes conditions auquel je m’attendais à cela de pathétique qu’il infantilise des pères de famille, hauts gradés, feignant d’ignorer à leurs postes de responsabilité que la Constitution du 11 décembre 1990 dispose en son article 34 que « Tout citoyen béninois, civil ou militaire, a le devoir sacré de respecter en toutes circonstances, la Constitution et l’ordre constitutionnel établi ainsi que les lois et règlements de la République. » Et poursuivant à l’article 40 « L’Etat a le devoir d’assurer la diffusion et l’enseignement de la Constitution, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples de 1981ainsi que de tous les instruments internationaux dûment ratifiés et relatifs aux droits de l’Homme. » », écrit Reckya Madougou.

A cela, la candidate recalée du parti Les Démocrates à la présidentielle de 2021 confie qu’elle n’a pas la possibilité d’échanger avec ses enfants depuis 02 ans, et évoque tout son calvaire à la prison civile de Missérété.

« Pendant que je suis privée du droit à l’information et à la communication, les autorités de mon pays ont poussé l’inhumanité jusqu’à m’interdire de téléphoner à mes enfants, et ce depuis 2 ans; – d’ailleurs, en sus, depuis 20 mois, il m’est refusé un bilan spécial qui m’avait été fortement prescrit par un médecin généraliste après l’épisode de ma crise respiratoire en détention; – également depuis bientôt une année, mon médecin spécialiste suite à une autre crise de santé a instamment recommandé un bilan spécial dans une clinique de la place disposant du matériel adéquat. Cela de nouveau m’a été refusé », déplore Reckya Madougou.

Elle dit prendre « acte de cette agression supplémentaire de sa personne, de la violation sans honte de ses droits ».

Mais, l’ancienne ministre assure garder la tête haute et  souffle 03 mots à ses « geôliers » : « 1- À mes geôliers: vous avez certainement reçu pour mission de me tuer à petits feux, mais vous n’y parviendrez guère parce que je tiens ma résilience de CELUI qui détient votre souffle de vie. 2- Il ne m’arrivera que ce que Dieu, LUI SEUL, aura permis; et « ceux qui se confient en l’Eternel ne sont jamais confondus ». 3- Mais en attendant, veuille Mon Créateur prendre votre âme en pitié. Amen.

Reckya Madougou jure qu’elle ne se taira pas malgré ces acharnements, car avance t-elle,  » le Bénin d’abord. Le Bénin toujours.

Véritable Amazone !!!

M.A

Après 2 ans de détention de Madougou : Soglo entre aveux et appel, lire son émouvant message

03 mars 2021 – 03 mars 2023, exactement 2 ans que Reckya Madougou était arrêtée à Porto-Novo après un meeting dans le cadre des présidentielles. Au bout d’un procès controversé, l’opposante sera finalement condamnée à 20 ans de prison. A l’occasion de cette triste date anniversaire, qu’il qualifie de « jour funeste de notre jeune démocratie », Nicéphore Soglo a exprimé sa douleur de ne pas avoir réussi à contribuer à la libération de la candidate recalée du parti Les Démocrates à la présidentielle 2021, avouant qu’il s’est laissé aller à des compromis sans succès.

Déclaration de Soglo à l’occasion des 2 ans de l’arrestation de Reckya Madougou

COTONOU, LE 03 MARS 2023

C’était le 03 mars 2021, un jour funeste pour notre jeune démocratie ; Reckya Madougou, dont la candidature à la présidentielle de 2021 a été rejetée sur la base de lois scélérates, a été arrêtée. Depuis, elle a été embastillée à l’issue d’un procès tout aussi inique, jetant ainsi un masque hideux sur l’image de notre pays.

Ma défunte épouse ne s’en est jamais remise jusqu’à sa mort. Tout le combat d’une carrière politique sacrifié sur l’autel d’une gouvernance d’acharnement.

Par sa maman, une brave femme, j’ai su que Reckya s’est forgée, en prison, une carapace solide pour faire face à l’épreuve. Je constate d’ailleurs qu’elle n’a jamais abdiqué et, qu’elle continue de peser à sa manière dans le débat public. C’est comme garder un aigle dans une cage. Accepter de souffrir pour son peuple élève le niveau de conscience.

Personnellement je suis très déçu de ne pas avoir pu obtenir sa libération depuis 2 ans. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Je me suis même laissé aller à des compromis dans le but de décrisper l’atmosphère des deux côtés sans succès. De vagues promesses en arguments fallacieux. Reckya Madougou, tout comme Joël Aïvo et d’autres compatriotes croupissent toujours dans les geôles de l’intolérance, de l’arbitraire et du déni parce que la loi de la force a remplacé tout simplement la force de la loi.

Je ne me lasserai pas d’en appeler à la libération immédiate de tous les détenus politique et sans condition. Je le ferai aujourd’hui, je le ferai demain, jusqu’à ma dernière force, et, jusqu’au jour où, Reckya et les autres, vont recouvrer leur liberté. Je me soumettrai aussi au même exercice dans quelques semaines si entre-temps, le professeur Joël Aïvo ne retrouve pas la liberté. L’histoire de notre pays s’écrit par nous-même maintenant et ici. Leurs compétences et leurs engagements manquent cruellement à la marche de notre nation vers son développement économique et social.

Nous n’avons pas fait la conférence nationale pour que des gens continuent de se voir priver de leur liberté parce qu’ils sont opposés à un régime. Notre pays est aujourd’hui confronté à de grands défis sociaux qui nécessitent l’apport de tous. Aucun projet de société ne peut prospérer pendant que des fils émérites du pays sont embastillés ou contraints à l’exil. C’est le sens de mon engagement, c’est ma responsabilité de me faire entendre lorsque ça ne va pas. Et quiconque ne dénonce pas, les travers dans une gouvernance, en est complice. Ici, se taire serait d’aller contre l’esprit même de l’historique Conférence Nationale Souveraine de février 1990 dont on vient juste de fêter les 33 ans, dans un silence assourdissant.

Je joins donc ma voix, à celle de ces millions de concitoyens farouchement hostiles au calvaire auxquels Reckya est soumis durant toutes ces deux années ; alors que ses enfants, ses parents, ses collaborateurs et la nation ont besoin de son énergie, de son intelligence et de ses potentialités. Que tous les Béninoises et Béninois épris de progrès social et du bien-être pour tous, réclament avec moi la fin de pénitence pour Reckya et pour tous les autres prisonniers politiques. La paix de notre nation, la paix pour la nation béninoise passe par là.

Courage à toi Reckya Madougou !

Courage à vous tous prisonniers à cause de vos opinions !

Tous ensembles pour leur libération !

Et que vive le Bénin !

Je vous remercie.

Nicéphore D. SOGLO

Ancien Président de la République

Ancien Maire de la ville de Cotonou

Vice-Président du Forum des Anciens Chefs d’Etats et de Gouvernements d’Afrique,

Créé en 2006 à Maputo sous le haut patronage de Nelson Mandela

Drame de Dassa et décès de René Zinsou : les hommages de Reckya Madougou

Depuis sa cellule de Missérété, Reckya Madougou réagit au drame de Dassa et au décès du Professeur René Zinsou. Dans un message publié sur ses canaux officiels, elle témoigne sa compassion aux victimes de l’accident et présente ses condoléances à la famille et aux proches du père de Lionel Zinsou.

Depuis sa cellule de Missérété, Reckya Madougou réagit au drame de Dassa et au décès du Professeur René Zinsou. Dans un message publié sur ses canaux officiels, elle témoigne sa compassion aux victimes de l’accident et présente ses condoléances à la famille et aux proches du père de Lionel Zinsou. Lire son message.

Mes prières vous accompagnent depuis ma cellule.

Insondables sont les voies du Seigneur et qu’il soit fait selon Sa Volonté, nous enseignent les Saintes Écritures.

Ce dimanche du 05 février 2023, voilà exactement sept jours que notre pays le Bénin a été frappé par une absconse tragédie, suite à l’accident du bus de la compagnie Baobab Express, qui nous a tous plongés dans l’effroi. Ce drame a de toute évidence engendré une terrible désolation dans de nombreuses familles.

Étant souvent éloignée de l’actualité car privée arbitrairement non seulement de ma liberté mais également étonnamment privée du simple poste radio et d’appels téléphoniques, je n’ai reçu cette triste information que plusieurs jours après. Au demeurant, je ne pouvais rester insensible à la douleur des familles endeuillées. J’y ai moi-même perdu une brave vieille amie, Frida Hazoumè, précédemment au Lion’s Club. En ce moment précis, je pense à ses enfants et généralement à tous les orphelins de ce chaos.

Au-delà de la compassion, le sens de responsabilité invite à établir de la façon la plus exhaustive possible, les causes de la catastrophe. Autrement, les effets des annonces seront éphémères. Nos axes routiers sont devenus si destructeurs qu’un placébo destiné à calmer l’émoi généralisé n’est pas le remède approprié pour endiguer le mal à la racine. À l’analyse, les crashs revèlent souvent de malencontreux concours de circonstances et parfois des raisons difficilement avouables en dehors du « coupable idéal ».

De Dieu nous venons et à Lui nous repartons. Puisse Le Créateur, par Sa Miséricorde, accorder à chaque défunt le pardon de ses transgressions. Puisse-t-Il de même restaurer la santé des blessés et consoler tous les membres des familles éplorées par ce terrible drame.

M’étant engagée depuis plusieurs jours dans le recueillement et la prière afin d’implorer Notre Créateur de conjurer tous les malheurs qui pourraient s’abattre sur notre pays après ce week-end particulièrement meurtrier sur nos routes, j’apprends derechef, par mon conseil, en cette matinée, la douloureuse annonce du décès de celui que j’appelle affectueusement « papa René ZINSOU, mon vieil ami ». Oui, nonobstant les généreux printemps qui nous séparaient, ce personnage à la remarquable bonhomie me faisait l’honneur de son amitié.

Papa, je suis très affectée par votre disparition car je n’aurai donc pas l’occasion d’accomplir la promesse que je me suis faite. Aller vous remercier particulièrement pour votre attention et affection car du haut de votre jeunesse affable de 96 ans, vous vous êtes soucié de ma situation carcérale au point de prendre le risque en dépit de la pandémie du Covid 19 de me rendre par deux fois visite à la prison civile de Missérété. Et ce, en surmontant les limites de votre mobilité réduite. Vous êtes venu me confier que vous êtes révolté de me voir dans une pareille situation. Vous m’avez dit à votre dernière visite « ça suffit, ta place n’est pas ici, je prends mon bâton de pèlerin pour(…) ». Je garde la suite pour le temps de ce que la perspicacité des lecteurs du présent témoignage leur suggère à l’esprit.

Par ailleurs vous échangiez souvent avec mon conseil pour vous enquérir de mes nouvelles. Je m’étais donc promise de vous rendre visite dès la cessation de ma détention arbitraire. Il ne m’est hélas plus possible de tenir ma promesse. Je me console toutefois de ce que vous n’avez pas vécu inutilement car j’ai scelé, dans mon cœur, vos ineffables conseils. Je vous promets de les mettre en pratique avec dextérité afin d’honorer la mémoire du grand homme ayant du panache que vous fûtes. À votre famille, j’adresse mes vives condoléances, notamment Lionel, Marie-Cécile, Thomas et Anthony.

Papa René, volez, naviguez en paix et que Dieu dans Sa Mansuétude se remémore vos bienfaits afin de vous accueillir dans la Félicité Éternelle. AMEN!

#MerciPapaReneZinsou

#ToutExpire

Reckya Madougou

Missérété le 05/02/23

 

Bénin : Colère et exigences des Avocats de Reckya Madougou (communiqué)

Dans l’après-midi de ce mercredi 08 février 2023, monsieur Noureni ATCHADE Vice-président et député élu du parti ´´ Les Démocrates ´´ ainsi que monsieur Allassane TIGRI, ancien ministre, tous deux membres de la coordination dudit parti, ont été refoulés par les autorités pénitentiaires de la prison civile d’Akpro-Missérété.

Communiqué du Collectif des Avocats de Madame Reckya MADOUGOU

Objet: Vive protestation

Dans l’après-midi de ce mercredi 08 février 2023, monsieur Noureni ATCHADE Vice-président et député élu du parti ´´ Les Démocrates ´´ ainsi que monsieur Allassane TIGRI, ancien ministre, tous deux membres de la coordination dudit parti, ont été refoulés par les autorités pénitentiaires de la prison civile d’Akpro-Missérété.

Comme motif avancé par les agents de ladite prison, toute visite à la Présidente Reckya MADOUGOU est dorénavant subordonnée à une permission spéciale délivrée par le procureur spécial de la CRIET en vertu du décret Numéro 73-293 du 15 septembre 1973 portant régime pénitentiaire. Cette mesure fait suite à la visite des députés du parti « Les Démocrates » rendue à madame Reckya MADOUGOU le dimanche 5 février 2023.

Le collectif des Avocats de la Présidente Reckya MADOUGOU arbitrairement détenue, dénonce et condamne cet énième acharnement qui ne vise qu’à l’empêcher de continuer à exercer ses droits civils et politiques.

En effet, non seulement ledit décret est tombé en désuétude mais en plus il tire son fondement de textes législatifs abrogés ou devenus caducs de sorte qu’il ne saurait donc produire quelque effet de droit.

Le collectif des avocats de Madame Reckya MADOUGOU rappelle aux autorités pénitentiaires et judiciaires qu’elles ne peuvent s’ériger en bras armé d’un pouvoir politique et aux autorités politiques du Bénin que depuis le 07 novembre 2022, date de la publication de l’Avis numéro 51/2022 du GTDA/ONU, leur cliente est censée avoir été libérée sans condition et que chaque jour qui passe ne fait qu’empirer la situation des auteurs à divers niveaux de la chaîne pénale de cette détention que les Nations unies ont, dans leur avis contradictoire, jugée triplement arbitraire.

Devant cette institution des Nations Unies qu’est le GTDA, le gouvernement Béninois avait inexactement et de façon trompeuse affirmé que Madame Reckya MADOUGOU reçoit sans difficultés ses visites (outre celles de sa mère). Alors qu’en réalité à l’époque déjà, toutes les fois que ses amis politiques de l’opposition cherchaient à la voir, soit les agents les empêchaient d’entrer dans la prison, soit au jour de visite suivant, ses hôtes sont simplement éconduits avec pour motif « ce sont les instructions du haut ».

Le fallacieux prétexte du permis de visite avancé aujourd’hui pour refuser désormais et de nouveau à la Présidente Reckya MADOUGOU toute visite de ses proches (en dehors de sa mère de 73 ans) n’est qu’une confirmation surabondante que sa détention ne relève que de motivations strictement politiques.

Pendant ce temps et dans toutes les prisons du Bénin, tous les autres détenus recevaient et continuent de recevoir des délégations de leurs collègues ou amis et sans production de permis spécial de visite.

Cet état de fait est d’une extrême gravité au regard des circonstances de pression permanente et de torture morale. Puisque, déjà privée depuis deux ans des droits élémentaires d’un déténu – contrairement aux autres détenus des prisons du Bénin – voici que les autorités viennent de rajouter une interdiction de visite à peine voilée. Car le même procédé lui avait été infligé pendant les premiers mois de sa détention et le procureur spécial n’avait jamais donné suite à ceux qui l’avaient saisi à cette fin.

Il ne fait point l’ombre d’aucun doute que cette situation aggravée participe d’une stratégie d’isolement de la Présidente Reckya MADOUGOU pour l’amener à renoncer à ses droits civils et politiques avant d’espérer recouvrer une forme de liberté. Ce qui est un scandale politique et judiciaire inédit.

En conséquence :

1- Le collectif exige la cessation immédiate de l’interdiction sans fondement de visite à madame Reckya MADOUGOU;

Ensuite, tel que demandé par les experts de l’ONU dans l’Avis sus-cité du GTDA:

2- La libération sans condition de madame Reckya MADOUGOU ;

3- L’ouverture d’une enquête approfondie pour faire la lumière sur les auteurs de sa détention arbitraire et la prise de sanction appropriée ;

4- Le dédommagement en la forme d’indemnisation au profit de madame Reckya MADOUGOU

5- L’interpellation de tous les agents qui ont refusé à madame Reckya MADOUGOU de recevoir ses visites sans un permis spécial du procureur au mépris de ses droits;

6- La mise en conformité des pratiques carcérales du Bénin au droit international;

7- Le collectif demande à l’administration pénitentiaire de rester dans sa mission régalienne et d’éviter toutes politisation, discrimination et torture multiforme sur madame Reckya MADOUGOU.

Pour le collectif des Avocats de Madame Reckya MADOUGOU:

A signé Maître Renaud Agbodjo

Cotonou, le 10 février 2023

Madougou : Le GTDA juge « arbitraire » sa détention et donne « six mois » au Gouvernement pour « libérer et indemniser» la ‘‘réserve minière’’ de l’opposition, sinon

Réckya Madougou, la ‘‘réserve minière’’, comme l’appelle le député de la mouvance, Dakpè Sossou ne peut et ne doit plus rester en prison. C’est ce qu’il faut retenir du verdict du Groupe de travail sur la détention de l’Organisation des Nations Unies (GTDA).

Réckya Madougou, la ‘‘réserve minière’’, comme l’appelle le député de la mouvance, Dakpè Sossou ne peut pas et ne doit plus rester à la prison civile d’Akpro-Missérété. C’est ce qu’il faut retenir du verdict du Groupe de travail sur la détention de l’Organisation des Nations Unies (GTDA).

A effet à travers un  Avis adoptés par le Groupe de travail sur la détention  arbitraire à sa quatre-vingt-quatorzième session, 29 août-2 septembre 2022, l’organisation « considère que la détention de Mme  Madougou est dépourvue de base légale, contraire à l’article 9 de la Déclaration universelle  des droits de l’homme et à l’article 9 du Pacte et donc arbitraire au titre de la catégorie I » et est « contraire aux articles 19, 21, 22 et 25 du Pacte et aux articles 19, 21 et 22  de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et donc arbitraires au titre de la catégorie  II ».

Le GTDA s’est basé sur les informations fournies par les avocats de Réckya Madougou et les clarifications apportées par le Gouvernement du Bénin pour rendre son verdict.

Face à cela, le Groupe de travail sur la détention  arbitraire « demande au Gouvernement du Bénin de prendre les mesures qui  s’imposent pour remédier sans tarder à la situation de Mme Madougou et la rendre  compatible avec les normes internationales applicables, notamment celles énoncées dans la  Déclaration universelle des droits de l’homme et dans le Pacte », estimant que « compte tenu de toutes les circonstances de l’espèce,  la mesure appropriée consisterait à libérer immédiatement Mme Madougou et à lui accorder  le droit d’obtenir réparation, notamment sous la forme d’une indemnisation, conformément  au droit international ».

Et d’être beaucoup plus précise : «  Dans le contexte actuel de la pandémie mondiale de maladie à  coronavirus (COVID-19) et de la menace qu’elle représente dans les lieux de détention, le  Groupe de travail appelle le Gouvernement à prendre des mesures urgentes pour assurer la  libération immédiate de Mme Madougou ».

Mais ce n’est pas tout. Le Groupe de travail réclame également « une  enquête approfondie et indépendante  sur les circonstances de la privation  arbitraire de liberté de Mme Madougou » afin  « de prendre les mesures qui s’imposent contre les  responsables de la violation des droits de celui-ci ».

Désormais, le Gouvernement du Bénin a « six mois » pour  « fournir les informations  demandées suivant la communication du présent avis ».

En cas d’entêtement, le GTDA prévient avec une piqure de rappel au passage « Il se réserve  néanmoins le droit de prendre des mesures de suivi si de nouvelles informations préoccupantes concernant l’affaire sont portées à son attention. Cela lui permettra de faire  savoir au Conseil des droits de l’homme si des progrès ont été accomplis dans l’application  de ses recommandations ou si, au contraire, rien n’a été fait en ce sens.  Le Groupe de travail rappelle que le Conseil des droits de l’homme a engagé tous les  États à coopérer avec lui et les a priés de tenir compte de ses avis, de faire le nécessaire pour  remédier à la situation de toutes personnes arbitrairement privées de liberté et de l’informer  des mesures prises à cette fin2 ».

Le Gouvernement est donc prévenu.

Manassé AGBOSSAGA 

appel-libération-madougou

Gens qui critiquent tout le monde, gens qui agissent : loin des invectives, Guy Mitokpè ou le ‘‘chouchou de la jeunesse’’ a rendu visite à Réckya Madougou

Dans la vie politique au Bénin,  à chacun ses priorités. Si certains s’adonnent aux invectives et injures à moins de trois mois des législatives de janvier 2023, d’autres, par contre préfèrent, agir pour la restauration de la démocratie. C’est le cas de Guy Dossou Mitokpè.

Dans la vie politique au Bénin,  à chacun ses priorités. Si certains s’adonnent aux invectives et injures à moins de trois mois des législatives de janvier 2023, d’autres, par contre préfèrent, agir pour la restauration de la démocratie. C’est le cas de Guy Dossou Mitokpè.

Loin des critiques contre sa personne, le ‘‘chouchou de la jeunesse’’ travaille inlassablement pour la victoire de sa nouvelle formation politique Les Démocrates.

Après avoir rendu visite à Joël Aïvo à la prison civile de Cotonou, l’ancien député de la 7ème législature a parcouru plusieurs kilomètres pour aller rendre visite à Réckya Madoougou.

Il était avec son ami de tous les jours, Franck Coffi à Missérété ce dimanche 16 octobre 2022.

« Dans l’après-midi de ce dimanche 16 octobre 2022, Monsieur Franck COFFI (ancien Conseiller municipal à Cotonou) et moi-même, avons été à la prison civile de Missérété, rendre visite à Rekiath MADOUGOU, ancienne Ministre de la République », a-t-il annoncé sur sa page Facebook.

Comme avec le Constitutionnaliste, il dit avoir vu une femme forte. Guy Mitokpe a ensuite confié que les échanges ont tourné sur les raisons de son adhésion au parti Les Démocrates après sa démission de Restaurer l’Espoir.

« Ce fut un intense moment d’échanges. J’ai vu une dame forte. J’ai parlé à une compatriote déterminée et très engagée. Nous ne devons jamais perdre de vue que notre contribution à la construction d’un État démocratique, pourrait passer par des moments difficiles.

J’ai exprimé au Ministre MADOUGOU les raisons de mon choix politique. Je lui ai clairement dit que je suis désormais membre du parti « Les Democrates « .

À l’ancienne Ministre du Président YAYI Boni, je n’ai pas manqué de dire que les raisons qui fondent ce choix politiques sont basées sur des convictions solides…

Je lui ai dit que les gens ne manqueront pas de critiquer nos choix mais notre foi et nos convictions doivent rester inébranlables…

J’ai aussi dit au Ministre MADOUGOU, que je suis très content de la voir forte physiquement, forte moralement et j’admire son engagement malgré les épreuves qu’elle traverse…

Je n’ai pas manqué également de remercier sa mère et les membres de sa famille pour tout le rempart qu’ils constituent autour d’elle… », a-t-il indiqué.

Guy Mitokpè dit espérer que « la prochaine » rencontre avec l’ancienne candidate recalée du parti Les Démocrates à la présidentielle de 2021, se tienne « hors des mûrs de la prison ».

Et comme pour confirmer qu’il n’a pas le temps pour les attaques et diatribes, Guy Dossou Mitokpè lance « Ne nous laissons pas distraire… Allons gagner le cœur de nos compatriotes sur le terrain ». …

Manassé AGBOSSAGA

Grâce présidentielle pour Madougou et Aïvo ? Sévérin Quénum ne ferme pas totalement la porte, «…, peut-être, …Talon sera encore beaucoup plus magnanime »

Alors que le Bénin s’apprête à célébrer le 62è anniversaire de son indépendance le 01er août 2022, la question de la libération des prisonniers politiques est sur toutes les lèvres.  Et lors de son passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, initié dans le cadre de l’An 1 de Talon, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum a été interrogé  sur la question, notamment sur les cas Joel Aïvo et Réckya Madougou.

Alors que le Bénin s’apprête à célébrer le 62è anniversaire de son indépendance le 01er août 2022, la question de la libération des prisonniers politiques, est sur toutes les lèvres.  Et lors de son passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, initié dans le cadre de l’An 1 de Talon, le ministre de la Justice, Sévérin Quenum a été interrogé  sur la question, notamment sur les cas Joel Aïvo et Réckya Madougou.

De passage sur l’émission ‘‘Le Gouvernement en Action’’, le ministre de la Justice a été interrogé sur une probable grâce présidentielle qui pourrait être accordée, à l’opposante Madougou, condamnée à 20 ans de prison et à l’opposant Joel Aïvo, condamné à 10 ans de prison, à l’occasion du 01er août.

Sur la question, Sévérin Quénum a d’abord clarifié le concept de grâce présidentielle, martelant au passage qu’il n’y a pas de détenus politiques au Bénin.

Le ministre de la Justice a expliqué que « la grâce présidentielle est une prérogative personnelle du président de la République  qu’il exerce avec l’assistance du conseil supérieur de la magistrature ».

Sévérin Quenum a ajouté que les personnes qui en sont bénéficiaires doivent d’abord être condamnées et faire l’objet d’une décision définitive.

Après cette clarification, le ministre de la Justice a semblé ouvrir une porte à une libération des deux opposants. Il a indiqué que Patrice Talon, ayant placé son second mandat sous le sceau du hautement social, pourrait se montrer « beaucoup plus magnanime ».

« Le président accorde la grâce à certains prisonniers. L’année dernière, contrairement aux usages,  il a fait par deux fois. Nous sommes dans une année hautement social, peut-être que sous ce rapport, il sera encore  beaucoup plus magnanime », a-t-il déclaré, avant de relativiser « Mais, je ne pense pas que ça s’adresserait particulièrement à telle ou telle catégorie d’individus qui ont commis des faits suffisamment graves ».

Sévérin Quénum a enfin précisé que le dernier mot revient à Patrice Talon.

« Maintenant libre au président de la République, libre au conseil supérieur de la magistrature d’aviser », a-t-il avisé.

Les regards sont donc tournés vers l’actuel locataire de la marina.

Manassé AGBOSSAGA

Rosine Vieyra Soglo,  »la championne »: Nourou-Dine Saka Saley cite trois ‘‘Amazones contemporaines du Bénin’’

Alors que la statue de l’Amazone est au cœur de tous les débats sur la toile, Nourou-Saka Saley a choisi ce moment pour rendre hommage à certaines femmes du Bénin. L’‘‘opposant tchigan’’, comme il se fait appeler,   cite  Reckya Madougou, Biba Dafia Ouassagari, Feue Mme Rosine Vieyra Épouse Soglo. Pour lui, ces femmes sont des ‘‘Amazones contemporaines du Bénin’’. Lire son point de vue.

Alors que la statue de l’Amazone est au cœur de tous les débats sur la toile, Nourou-Dine Saka Saley a choisi ce moment pour rendre hommage à certaines femmes du Bénin. L’‘‘opposant tchigan’’, comme il se fait appeler,   cite  Reckya Madougou, Biba Dafia Ouassagari, Feue Mme Rosine Vieyra Épouse Soglo. Pour lui, ces femmes sont des ‘‘Amazones contemporaines du Bénin’’. Lire son point de vue.

Nos Amazones contemporaines du Bénin…

Je citerais sans hésitation aucune, après ma feue mère (comme pour la mère de tous) Pego Issa Azaratou (RIP):

Mme Reckya Madougou, qui est pour moi l’incarnation du courage le plus téméraire face à l’adversité et l’injustice politiques et institutionnelles.

Tes bourreaux, chère sœur, même après 100 ans de règne que je leur souhaite du fond du cœur, ne pourront jamais recevoir les éloges et la reconnaissance du mérite dont je suis témoin chaque jour qui passe.

À ton jeune âge, très peu d’entre eux ont ton parcours et accomplissement.

Mme Biba Dafia Ouassagari, dont le parcours administratif et politique, et surtout la fidélité, restent encore inégalés par la majorité de la gente masculine en politique. J’ai cette chance d’être ton fils, et je bénis chaque jour supplémentaire que Dieu te donnera.

Feue Mme Rosine Vieyra Épouse Soglo, qui restera pour moi la championne, toutes catégories confondues, du courage d’engagement politique. Jusqu’au dernier souffle, votre cécité en a même été oubliée tellement votre voix couvrait tout type de handicap. Les deux fois où elle s’est posée sur moi, malgré mes cheveux grisonnants, j’en ressens encore les frissons.

Bien des fois, mal acceptées parce qu’audacieuses, villipendées parce que non soumises, je garde de vous l’image, et surtout l’exemple, chacune dans son sillon, de l’engagement public dont je rêve personnellement.

Beaucoup de statues devront encore être érigées Insh Allah..et ce ne sera que justice en temps opportun.

Des amazones béninoises, nous avons le luxe d’en avoir et d’en côtoyer. Pourvu que nous en ayions conscience.

Pardonnez-moi et citez-en si j’en ai oubliées, après votre mère à chacune et chacun….

#NDSS

#TCHIGAN