Guerre en Ukraine : Un homme d’affaires russe propose 1 million de dollars pour « arrêter Vladimir Poutine »

 

Alex Konanykhin ! Ce nom, retenez-le. Homme d’affaires russe, il a ouvertement pris position dans la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie. Dénonçant l’invasion de l’Ukraine par les troupes russe,  Alex Konanykhin est allé jusqu’à  mettre 1 million sur la table pour « arrêter » le président Vladimir Poutine.   

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Un citoyen russe qui n’est pas d’avis avec son président, et qui est prêt à sortir le jackpot pour l’arrêter. Alex Konanykhin,   homme d’affaires russe  vient de proposer 1 million de dollars pour « arrêter Vladimir Poutine ».

Après avoir changé sa photo de profil Facebook  le dimanche dernier où il s’affiche  avec un t-shirt sur lequel sont floquées les couleurs de l’Ukraine,  l’homme d’affaires  est revenu à la charge sur  son compte LinkedIn,  avec une forte proposition.

.  « Poutine n’est pas le président russe. Il est arrivé au pouvoir à la suite d’une opération spéciale qui a fait exploser des immeubles d’habitation en Russie. Puis il a violé la Constitution en éliminant les élections libres et en assassinant ses opposants » fait il remarquer, avant d’annoncer « « Je promets de payer 1 000 000 de dollars aux officiers qui, remplissant leur devoir constitutionnel, arrêtent Poutine comme criminel de guerre en vertu du droit russe et international ».

Alex Konanykhin sur sa photo de profil Facebook. Photo DR

L’homme qui dit agir par devoir « moral » pour « faciliter la dénazification de la Russie » soutient que  Vladimir Poutine « doit être traduit en justice ».

Avec un tel message, Alex Konanykhin peut renoncer à mettre pied en Russie tant que Poutine  sera  à la tête du pays.

Manassé AGBOSSAGA

Guerre en Ukraine: La Pologne désapprouve et refuse de jouer contre la Russie en barrages du mondial

Incertitude sur le match Russie # Pologne, prévu le 24  mars à Moscou pour le compte des barrages du mondial Qatar 2022. Face à l’invasion de l’Ukraine par des troupes russes, la partie polonaise menace de ne pas honorer le rendez-vous.  

Incertitude sur le match Russie # Pologne, prévu le 24  mars à Moscou pour le compte des barrages du mondial Qatar 2022. Face à l’invasion de l’Ukraine par des troupes russes, la partie polonaise menace de ne pas honorer le rendez-vous.  

Ce samedi 26 février 2022, le président de la Fédération polonaise de football a indiqué sur Twitter que la Pologne « n’envisage pas de jouer le match de barrage » à la Coupe du monde contre la Russie, prévu le 24 mars à Moscou, en raison de l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes.

Désapprouvant la descente des troupes russes en Ukraine,  Cezary Kulesza pense qu’il faut agir.

« Trêve de paroles, il est temps d’agir. En raison de l’escalade de l’agression de la Fédération de Russie en Ukraine, l’équipe de la Pologne n’envisage pas de jouer le match de barrage contre la Russie…  c’est la seule décision correcte », a écrit le président de la Fédération polonaise de football.

Il a ajouté que des négociations  sont en cours avec d’autres fédérations, notamment celles suédoise et tchèque pour présenter une position commune à la FIFA.

Et déjà, certains ténors de l’équipe nationale de football de Pologne ont approuvé cette décision. C’est le cas de l’attaquant du Fc Bayern Munich.

 « Je ne peux pas imaginer jouer un match contre l’équipe nationale russe dans le contexte d’une agression armée en Ukraine. Les joueurs et supporters russes ne sont pas responsables de tout ça, mais on ne peut pas faire comme si de rien n’était.», a  écrit Robert Lewandowski.

Voilà qui risque de mettre la Fifa dans un dilemme.

Siméon AKOGBE

Bénin :  Falliou Akadiri nommé vice grand chancelier de l’Ordre national, André Okounlo désormais Ambassadeur

C’est sans doute les deux grandes informations à retenir du Conseil des ministres du mercredi 8 septembre 2021. Les nominations de Falilou Akadiri et de André Oklounlola.

Bénin :  Falliou Akadiri nommé vice grand chancelier de l’Ordre national, André Okounlo désormais  Ambassadeur

Le premier, membre du parti du Renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji est nommé  Vice-grand Chancelier de l’Ordre national du Bénin,  « sur proposition du Président de la République », précisé le communiqué du Conseil des ministres.

Quant à André Okounlola,, député du Bloc républicain, il est nommé  Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin près la Fédération de Russie .

Bonne chance à eux dans les nouvelles fonctions !!!

Manassé AGBOSSAGA

Russie: une fusillade dans une école fait au moins neuf morts et 21 blessés

Un jeune homme armé a attaqué une école mardi matin dans la ville russe de Kazan, tuant au moins neuf personnes — sept élèves de huitième année, un membre du personnel enseignant et un autre membre du personnel de l’école — et blessant 21 autres personnes, qui ont été hospitalisées, ont indiqué des responsables russes.

Des images diffusées par les médias russes montrent des étudiants vêtus de noir et blanc sortant du bâtiment en courant. Une autre vidéo montre des fenêtres brisées et de la fumée, alors que des sons ressemblant à des coups de feu sont entendus en arrière-plan.  Des dizaines d’ambulances se sont alignées à l’entrée de l’école après l’attaque, et l’accès au bâtiment a été clôturé par la police.

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Les médias russes ont déclaré que certains élèves avaient pu s’échapper du bâtiment pendant l’attaque, tandis que d’autres avaient été coincés à l’intérieur. Les élèves ont finalement été évacués vers des jardins d’enfants à proximité, où ils ont pu retrouver leur famille. 

Les responsables ont déclaré que l’attaquant avait été arrêté et que la police avait ouvert une enquête sur la fusillade. Les autorités ont immédiatement mis en place des mesures de sécurité supplémentaires dans toutes les écoles de Kazan, une ville située à 700 kilomètres à l’est de Moscou.

Rustam Minnikhanov, gouverneur de la république du Tatarstan, dont Kazan est la capitale, a déclaré que quatre garçons et trois filles, tous des élèves de huitième année, étaient morts dans la fusillade, ainsi qu’un membre du personnel enseignant et un autre employé de l’école.

«Le terroriste a été arrêté, (il a) 19 ans. Une arme à feu est enregistrée à son nom. Il n’a pas été déterminé qu’il y avait d’autres complices, une enquête est en cours », a déclaré l’agence de presse russe Minnikhanov après avoir visité l’école.

Selon les responsables de la santé au Tatarstan, 21 personnes ont été hospitalisées avec des blessures après l’attaque, dont 18 enfants. Six d’entre eux se trouvent «dans un état très grave».

Les autorités ont annoncé mercredi une journée de deuil pour honorer les victimes de la fusillade et ont annulé tous les cours dans les écoles de Kazan.

Si les fusillades dans les écoles sont relativement rares en Russie, il y a eu plusieurs attaques violentes contre des écoles ces dernières années, principalement menées par des élèves.

Les médias russes ont déclaré que le tireur était un ancien élève de l’école qui se serait qualifié de «dieu» dans l’application de messagerie Telegram. Il aurait promis de «tuer une grande quantité de biomasses» le matin de la fusillade. Le compte a été bloqué par Telegram après l’attaque, a déclaré le média indépendant «Meduza».

Le législateur russe Alexander Khinshtein a déclaré sur Telegram que le suspect avait reçu son permis d’armes à feu il y a moins de deux semaines et que l’école n’avait aucune sécurité à part un bouton de panique.

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés, en ordonnant au gouvernement de leur apporter toute l’aide nécessaire.

M. Poutine a également ordonné à Victor Zolotov, chef de la Garde nationale russe, de réviser la réglementation sur les types d’armes autorisées pour usage civil à la lumière de l’attaque.

Le ministère russe des Urgences a envoyé un avion avec des médecins et du matériel médical à Kazan et deux hauts responsables, le ministre de la Santé Mikhail Murashko et le ministre de l’Éducation Sergueï Kravtsov, se sont également rendus dans la région.

The Associated Press

La Russie sanctionne huit responsables européens, dont le président du Parlement européen

Regain de tensions entre Moscou et l’Occident. La Russie a annoncé vendredi 30 avril des sanctions contre huit responsables européens, dont le président du Parlement européen David Maria Sassoli, en représailles à celles mises en place par l’UE en mars.

Parmi les personnes visées figure Asa Scott, une responsable d’un laboratoire spécialisé dans les substances hautement toxiques en Suède qui a confirmé les conclusions d’un laboratoire allemand sur l’empoisonnement d’Alexeï Navalny. Le député français Jacques Maire, rapporteur spécial sur l’empoisonnement de l’opposant russe à l’Assemblée parlementaire au Conseil de l’Europe (APCE) est également concerné.

Interdiction d’entrée dans l’UE

Le 2 mars, l’Union européenne avait imposé des mesures restrictives à l’encontre de quatre Russes responsables, selon elle, de graves violations des droits de l’homme, notamment des arrestations et des détentions arbitraires, ainsi que de la répression massive et systématique de la liberté de réunion pacifique en Russie.

Ces mesures comprenaient notamment l’interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE et le gel des avoirs de ces hauts responsables, parmi lesquels le chef du Comité d’enquête russe Alexandre Bastrykine et le procureur général Igor Krasnov.

Selon Le Monde (article réservé aux abonnés), depuis 2017, 309 représentants de la Russie ont dû quitter le territoire européen et nord-américain ou s’apprêtent à le faire. Un nombre supérieur au nombre de diplomates soviétiques déclarés « persona non grata » durant la Guerre froide, entre 1971 et 1991.

Franceinfo

Poutine et Biden pourraient se rencontrer en juin, selon la presse russe

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden pourraient se rencontrer en juin prochain, a rapporté dimanche l’agence de presse russe RIA, citant un conseiller du Kremlin, sur fond de tensions entre Moscou et les puissances occidentales.

POUTINE ET BIDEN POURRAIENT SE RENCONTRER EN JUIN, SELON LA PRESSE RUSSE

Youri Ouchakov, conseiller du Kremlin en politique étrangère, a précisé qu’une décision ferme sur cette rencontre n’avait pas encore été prise et qu’elle dépendait « de nombreux facteurs », selon les propos rapportés par RIA.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré pour sa part que la proposition de Joe Biden d’organiser un sommet entre les deux dirigeants avait été accueillie « positivement » et était à l’étude.

Reuters

Poutine répond à Biden : « C’est celui qui le dit qui l’est »

Le président russe s’est moqué jeudi de son homologue américain qui l’avait qualifié de « tueur ».

Au lendemain de propos de Joe Biden le qualifiant de « tueur », le président russe Vlamidir Poutine s’est moqué jeudi de son homologue américain, avant de réaffirmer que la Russie défendra ses intérêts et travaillera avec les Etats-Unis là où c’est « avantageux ». « C’est celui qui le dit qui l’est », a lâché Vladimir Poutine, lors de propos retransmis à la télévision russe. « Nous défendrons nos propres intérêts et nous travaillerons avec eux aux conditions qui seront avantageuses pour nous », a-t-il ajouté.

Mercredi, le président Joe Biden avait répondu par l’affirmative à un journaliste lui demandant si le maître du Kremlin était « un tueur ». Puis, dans le même entretien, il dit vouloir faire « payer » au président russe l’ingérence dans les élections américaines de 2016 et 2020. Moscou a toujours démenti ces accusations. Vladimir Poutine « en paiera les conséquences », a prévenu Joe Biden, avant de répéter, après une relance : « Vous verrez bientôt le prix qu’il va payer ».

AFP

Russie: Gorbatchev, le dernier dirigeant soviétique, fête son 90e anniversaire sur Zoom

RUSSIE: GORBATCHEV, LE DERNIER DIRIGEANT SOVIÉTIQUE, FÊTE SON 90E ANNIVERSAIRE SUR ZOOM© Reuters/Reuters Photographer RUSSIE: GORBATCHEV, LE DERNIER DIRIGEANT SOVIÉTIQUE, FÊTE SON 90E ANNIVERSAIRE SUR ZOOM

Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’Union soviétique, devrait fêter mardi son 90e anniversaire en quarantaine sur la plateforme Zoom, et a été qualifié à cette occasion par le président russe Vladimir Poutine d' »homme d’État exceptionnel » ayant influencé le cours de l’histoire.

Mikhaïl Gorbatchev, défenseur du contrôle des armements et des réformes axées sur la démocratie dans les années 1980, a été largement crédité d’avoir contribué à mettre fin à la Guerre froide, mais critiqué pour l’éclatement, jugé par ses détracteurs russes inutile et douloureux, de l’Union soviétique en 1991.

Le lauréat du prix Nobel de la paix en 1990, qui a passé plusieurs mois isolé à l’hôpital par précaution pendant la pandémie, organisera un rassemblement virtuel avec des amis proches et le personnel de sa fondation, a déclaré son porte-parole Vladimir Polyakov.

« Nous lèverons nos verres », a-t-il dit. « Nous nous rassemblerons ici et (Gorbatchev) sera là et nous nous verrons et porterons des toasts. »

Selon Vladimir Polyakov, des messages de félicitations avaient été envoyés par des dirigeants mondiaux, notamment le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président américain Joe Biden et la chancelière allemande Angela Merkel.

Le président russe Vladimir Poutine, qui compte parmi ceux qui ont déploré l’éclatement de l’Union soviétique, a envoyé à Mikhaïl Gorbatchev un télégramme de félicitations, publié sur le site internet du Kremlin.

« Vous appartenez à juste titre à la galaxie des gens brillants et extraordinaires, des hommes d’État exceptionnels de notre temps qui ont eu une influence significative sur le cours de l’histoire nationale et mondiale », a-t-il écrit.

REUTERS

Manifestations en soutien à Navalny : plus de 3000 personnes arrêtées en Russie

Des dizaines de milliers de manifestants ont réclamé la libération de l’opposant Alexeï Navalny dans une centaine de villes russes samedi, un mouvement d’une rare ampleur dans l’histoire récente de la Russie. Les forces de l’ordre ont arrêté plus de 3000 personnes et ont utilisé la force pour disperser les rassemblements.Des agents des forces de l'ordre se tiennent devant les participants au cours d'un rassemblement en soutien au leader de l'opposition russe Alexeï Navalny, à Saint-Pétersbourg.© ANTON VAGANOV/Reuters Des agents des forces de l’ordre se tiennent devant les participants au cours d’un rassemblement en soutien au leader de l’opposition russe Alexeï Navalny, à Saint-Pétersbourg.

Les rassemblements de Moscou et de Saint-Pétersbourg ont tous deux réuni quelque 20 000 participants. Des heurts sont survenus à plusieurs reprises dans la capitale, alors que les policiers frappaient à la matraque des manifestants qui leur jetaient généralement des boules de neige, mais aussi d’autres projectiles.

Les forces antiémeute ont arrêté au moins 1167 personnes à Moscou et plus de 460 à Saint-Pétersbourg, selon l’ONG spécialisée OVD Info, qui a comptabilisé 3228 arrestations sur l’ensemble du territoire russe. La police russe n’a pas fourni de données sur les arrestations.Des agents des forces de l'ordre s'emparent d'un homme lors d'un rassemblement de soutien au leader de l'opposition russe Alexeï Navalny.© MAXIM SHEMETOV/Reuters Des agents des forces de l’ordre s’emparent d’un homme lors d’un rassemblement de soutien au leader de l’opposition russe Alexeï Navalny.

La femme d’Alexeï Navalny, Ioulia, a été arrêtée dans la manifestation de Moscou. Elle a été libérée quelques heures plus tard. La police de Moscou avait arrêté jeudi trois alliés de l’opposant en amont des mobilisations, dont deux ont ensuite été emprisonnés pour des périodes de neuf et dix jours.

L’Union européenne et les États-Unis ont aussitôt condamné la répression de ces manifestations. «Les États-Unis condamnent fermement l’emploi de méthodes brutales contre les manifestants et les journalistes cette fin de semaine», a affirmé la nouvelle administration du président Joe Biden par voie de communiqué.

Le Canada s’est dit «profondément préoccupé par la détention de manifestants et de membres des médias», plus tard en soirée sur Twitter, et exhorte les autorités russes «à respecter les droits de la personne et à libérer immédiatement les personnes détenues».

Une impasse stratégique pour le Kremlin

Cette contestation survient à quelques mois des législatives prévues à l’automne, sur fond de chute de popularité du parti de Vladimir Poutine, Russie unie.

Le nombre important de manifestations, dans des villes où les températures sont descendues aussi bas que -50 degrés Celsius, ont mis en évidence l’influence de Navalny, qui va bien au-delà des grands centres politiques et culturels du pays.Le leader de l'opposition russe Alexeï Navalny est escorté par des officiers de police après une audience au tribunal, à Khimki, près de Moscou, le 18 janvier 2021. © EVGENY FELDMAN/MEDUZA/Reuters Le leader de l’opposition russe Alexeï Navalny est escorté par des officiers de police après une audience au tribunal, à Khimki, près de Moscou, le 18 janvier 2021.

Ce large soutien place le Kremlin dans une impasse stratégique : les autorités ne comptent pas faire marche arrière en libérant Alexeï Navalny, mais le garder en détention risque de susciter davantage de critiques de la part de l’Occident.

Les Nations unies plusieurs pays occidentaux ont condamné la détention d’Alexeï Navalny et demandé sa libération immédiate. Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne devraient débattre, lundi à Bruxelles, de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de la Russie.

Les législateurs européens ont déjà adopté, jeudi, une résolution demandant à l’Union européenne l’arrêt de la construction du gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l’Allemagne, en réponse à l’arrestation de Navalny.

Appel à la protestation sur les réseaux sociaux

Placé en détention jusqu’au 15 février au moins et visé par plusieurs procédures judiciaires, Alexeï Navalny, 44 ans, a été appréhendé le 17 janvier, dès son arrivée à Moscou de Berlin, après cinq mois de convalescence à la suite d’un empoisonnement dont il accuse le Kremlin. Il affirme avoir piégé au téléphone un agent des services secrets qui aurait participé à son empoisonnement.

Les autorités russes rejettent l’ensemble de ces accusations, qualifiant l’opposant et son entourage d’«escrocs».Selon Alexeï Navalny, cette propriété appartient à Vladimir Poutine et a été construite au coût de 1,3 milliard de dollars américains (ou 1,6 milliard de dollars canadiens) grâce à un système de corruption élaboré impliquant les proches du président russe.© YouTube/Navalny Life/Associated Press Selon Alexeï Navalny, cette propriété appartient à Vladimir Poutine et a été construite au coût de 1,3 milliard de dollars américains (ou 1,6 milliard de dollars canadiens) grâce à un système de corruption élaboré impliquant les proches du président russe.

Son appel à porter le combat de l’opposition dans la rue a été accompagné d’une enquête vidéo, visionnée plus de 70 millions de fois depuis mardi sur YouTube, dans laquelle il accuse Vladimir Poutine de s’être fait bâtir pour un milliard d’euros une fastueuse demeure privée au bord de la mer Noire.

Le gendarme russe des télécommunications Roskomnadzor a menacé d’amendes les plateformes TikTok et VKontakte (VK), l’équivalent russe de Facebook, où de nombreux appels à manifester avaient été relayés.

CBC/Radio-Canada

La Russie arrête Alexei Navalny et s’expose à la colère des Occidentaux

RUSSIE-POLITIQUE-NAVALNY:La Russie arrête Alexei Navalny et s’expose à la colère des OccidentauxLA RUSSIE ARRÊTE ALEXEI NAVALNY ET S'EXPOSE À LA COLÈRE DES OCCIDENTAUX© Reuters/STAFF LA RUSSIE ARRÊTE ALEXEI NAVALNY ET S’EXPOSE À LA COLÈRE DES OCCIDENTAUX

par Polina Ivanova et Andrew Osborn

MOSCOU (Reuters) – La police a interpellé l’opposant au président russe Vladimir Poutine, Alexei Navalny, à son arrivée à Moscou dimanche après quasiment cinq mois de convalescence en Allemagne à la suite de son empoisonnement, provoquant l’indignation des gouvernements occidentaux.

Alexei Navalny risque jusqu’à 3 ans et demi de prison pour avoir enfreint les conditions de sa condamnation à de la prison avec sursis. Son arrestation pourrait alimenter les appels à un durcissement des sanctions contre la Russie, notamment sur le projet de gazoduc entre la Russie et l’Allemagne.

Dans une affaire qui avait suscité une forte attention de la communauté internationale, Alexei Navalny a été empoisonné l’été dernier par un agent toxique appelé Novitchok, d’après des analyses menées par l’armée allemande. Le Kremlin conteste cette version.

Alexei Navalny a passé sa convalescence en Allemagne et à l’annonce de sa volonté de retourner en Russie, les autorités pénitentiaires de Moscou ont prévenu qu’elles procéderaient à son arrestation.

Mais l’opposant de 44 ans a ri et plaisanté avec des journalistes dans l’avion qui l’emmenait d’Allemagne vers la Russie.

« Moi, arrêté ? Je suis innocent », a-t-il dit avant d’embarquer.

A son arrivée à l’aéroport de Cheremetievo, quatre policiers masqués ont demandé à Alexei Navalny de les suivre au contrôle des passeports avant qu’il n’entre officiellement en Russie. Ils n’ont pas donné d’explication. Alexei Navalny, après avoir embrassé sa femme Yulia, est parti avec eux.

Les partisans d’Alexei Navalny ont souligné que l’arrestation de l’opposant le plus en vue de Vladimir Poutine en Russie pourrait faire de lui une icône et le transformer en symbole populaire de la résistance au Kremlin.

Le Kremlin a balayé ces arguments. Les partisans de Vladimir Poutine soulignent que le dirigeant russe est bien populaire que l’opposant qu’ils considèrent comme un bloggeur plutôt qu’un politique.

Son arrestation a suscité immédiatement des condamnations internationales.

Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale du président-élu Joe Biden, a déclaré sur Twitter : M. Navalny devrait être immédiatement libéré et ceux qui ont commis cette attaque scandaleuse à son encontre doivent rendre des comptes ».

La France a appelé à sa libération immédiate.

REUTERS