Côte d’Ivoire : Kandia Kamissoko Camara élue présidente du Sénat

Son élection à la tête du Sénat après son nomination par le président Ouattara était pressentie. Ce jeudi 12 octobre 2023, Kandia Kamissoko Camara a été élue présidente du Sénat de la Côte d’Ivoire.

Son élection à la tête du Sénat après son nomination par le président Ouattara était pressentie. Ce jeudi 12 octobre 2023, Kandia Kamissoko Camara a été élue présidente du Sénat de la Côte d’Ivoire.

L’élection de l’ex-Ministre d’Etat, ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora s’est faite dès le premier tour.

Sur 97 votants, Kandia Kamissoko Camara, seule candidate en lice pour la présidence,  a bénéficié de la confiance de 91 voix.

Elle succède ainsi à Jeannot-Ahoussou Kouadio qui a assuré cette fonction depuis le 5 avril 2018.

M.A

Gabon : Les membres des bureaux du Parlement et du Sénat connus, liste

Au Gabon, le président de la Transition a nommé les membres du bureau des deux chambres de l’Assemblée nationale,  le lundi 11 septembre. L’opposante Paulette Missambo, a été nommée au poste de président du Sénat tandis que et Jean François Ndongou, membre de l’ancien parti

Au Gabon, le président de la Transition a nommé les membres du bureau des deux chambres de l’Assemblée nationale,  le lundi 11 septembre. L’opposante Paulette Missambo, a été nommée au poste de président du Sénat tandis que Jean François Ndongou, membre de l’ancien parti au pouvoir est nommé président de l’Assemblée nationale.

Les membres des bureaux des deux chambres du Parlement ne sont pas éligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée après la transition.

Ci-dessous les membres des deux chambres du parlement de transition

Assemblée nationale

Président : Paulette Missambo (Union nationale, opposition)

1er Vice-Président : François Ndong Obiang (Président REAGIR & Plateforme Alternance 2023)

2ème  Vice-Président : Amiral Gabriel Mali Ondjoua (Militaire)

3ème  Vice-Président : Florentin Moussavou (Président CAC, majorité présidentielle)

4ème  Vice-Président : Geofroy Foubloula Lebika Makosso (Société civile)

Sénat

Président : Jean François Ndongou (Parti démocratique gabonais, PDG)

1er Vice-Président : Luc Oyoubi (Parti démocratique gabonais, PDG)

2ème  Vice-Président : général Jean Ekoua (Militaire)

3ème  Vice-Président : Marc Ona Essangui (Société civile)

4ème  Vice-Président : Georges Bruno Ngoussi (Société civile).

Pour rappel 70 députés et 50 sénateurs (y compris les membres des bureaux déjà connus) vont être nommés .

Intervention militaire au Niger : Le Sénat nigérian dit non à Bola Tinubu

Bonne nouvelle pour les putschistes nigériens, mauvaise nouvelle pour Bola Tinubu. Le Sénat vient de dire non au président nigérian sur une éventuelle participation des troupes nigérianes au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat.

Bonne nouvelle pour les putschistes nigériens, mauvaise nouvelle pour Bola Tinubu. Le Sénat vient de dire non au président nigérian sur une éventuelle participation des troupes nigérianes au Niger pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat.

 « Après plusieurs heures de réunion, la Chambre a finalement demandé à Bola Tinubu de renforcer les options diplomatiques et politiques pour résoudre la crise au Niger », rapporte Rfi.

 Bola Tinubu avait notamment écrit aux sénateurs pour leur demander d’approuver les résolutions de la Cédéao.

Le Sénat a rejeté le coup d’État militaire, mais a déconseillé l’option militaire au président nigérian et président en exercice de la Commission de la Cédeao.

L’ultimatum de la Cédeao au CNSP  pour un retour à l’ordre constitutionnel expire ce dimanche 06 août alors que le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont prêts à envoyer leurs troupes au front.

M.A

Faits saillants du procès de Donald Trump: acquittement, colère et une balle courbe

Le deuxième procès en destitution de Donald Trump s’est soldé par un acquittement samedi, le parquet dirigé par les démocrates n’ayant pas réussi à recueillir suffisamment de soutien républicain pour condamner l’ancien président pour avoir incité à l’attaque meurtrière contre le Capitole américain.© Fournis par La Presse Canadienne

Sept républicains ont rejoint 50 démocrates, mais ceux-ci avaient 10 voix de moins que  les 67 nécessaires pour déclarer  Donald Trump coupable.

Le vote d’acquittement de Donald Trump en sera un «d’infamie dans l’histoire du Sénat américain», a déclaré le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, un démocrate de New York.

Une grande partie de la base républicaine reste farouchement fidèle à Donald Trump, même après qu’il ait échoué  à remporter un deuxième mandat. Et de nombreux sénateurs républicains hésitent à se mettre à dos un ancien président connu pour être rancunier et exercer des représailles.

Le chef de la minorité au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré qu’il ne faisait aucun doute que Donald Trump «est pratiquement et moralement responsable» de l’attaque. Pourtant, il a voté pour l’acquittement, arguant qu’il n’est pas constitutionnel de condamner un ancien président qui est maintenant un simple citoyen.

Voici les faits marquants de la dernière journée du procès:

LE CAS PRÉSENTÉ PAR LES DÉMOCRATES

Le discours de Donald Trump du 6 janvier n’a pas,  à lui seul,  incité ses partisans à prendre d’assaut le Capitole, ont déclaré les démocrates lors des plaidoiries. Le discours était plutôt le point culminant d’une campagne de plusieurs mois de Donald Trump qui a incité ses partisans à la violence pour faire avancer le «grand mensonge» selon lequel les élections de 2020 avaient été volées.

«Cette démarche a pris du temps et a abouti à la demande de Donald Trump à ses partisans de « réserver la date » du 6 janvier», a déclaré la représentante Madeleine Dean de Pennsylvanie, l’une des responsables de la mise en accusation de la Chambre.

Les preuves étaient claires pour ceux qui regardaient ce qui se produisait, ont fait valoir les démocrates.

Des mois avant les élections, Donald Trump a répété ad nauseam le mensonge selon lequel il ne pouvait perdre qu’en raison d’une fraude électorale généralisée. Il a refusé de s’engager dans un transfert du pouvoir pacifique. Et dans un discours tôt le matin après le jour du scrutin, il a affirmé être le gagnant.

Dans les semaines qui ont suivi, Donald Trump et ses alliés ont présenté une litanie de théories du complot et d’affirmations sans preuve selon lesquelles l’élection avait été volée.

Mais il n’y a pas eu de fraude généralisée, comme l’ont confirmé les responsables électoraux de tout le pays et le procureur général de l’époque William Barr. Des dizaines de contestations judiciaires de l’élection lancées par Donald Trump et ses alliés ont été rejetées, y compris par la Cour suprême.

De plus en plus désespérée, la campagne de Trump a joué un rôle dans la planification du rassemblement «arrêtez le vol» précédant l’attaque du Capitole. Donald Trump lui-même a invité ses partisans à y assister. «Soyez là, ce sera sauvage!» a-t-il tweeté.

Il a indiqué  «à sa base exactement quand, où et contre qui,  il fallait se battre», a déclaré Madeleine Dean. «Ils l’ont fait pour Donald Trump, sous sa direction. À sa commande.»

LA DÉFENSE DE DONALD TRUMP

Les avocats de Donald Trump ont qualifié le procès en destitution de «mascarade complète» imposée au pays par un parti d’opposition «obsédé par la destitution de M. Trump dès le début de son mandat».

Lors de l’argument final,  l’avocat Michael van der Veen a fait valoir que Donald Trump était une victime, pas l’instigateur. Et la violence n’a pas été le produit d’une campagne de plusieurs mois pour renverser les élections. Elle a été enracinée, a-t-il expliqué, dans la réticence des démocrates à condamner les violentes émeutes de l’été dernier, qui ont parfois découlé de manifestations pour la justice raciale.

«Comment sommes-nous arrivés à cet endroit où les émeutes et les pillages deviendraient monnaie courante?», a déclaré Michael van der Veen. «Mois après mois, des dirigeants politiques et des personnalités médiatiques, assoiffés de sang, glorifiaient les troubles civils et condamnaient les mesures raisonnables d’application de la loi qui sont nécessaires pour réprimer les foules violentes.»

En ce qui concerne le discours du 6 janvier, Michael van der Veen a déclaré que Donald Trump n’exerçait que son droit à la liberté d’expression. Ce jour-là,  il a demandé à ses électeurs de marcher vers le Capitole et de «se battre comme en enfer».

BALLE COURBE

Un vote final était rapidement attendu samedi.  Mais vendredi soir, une déclaration d’une élue républicaine a brouillé les cartes.

Le représentant Jaime Herrera Beutler de l’État de Washington a détaillé une conversation qu’elle a eue avec le chef de la minorité à la Chambre, Kevin McCarthy, à la suite de l’attaque du 6 janvier, qui a révélé que  Donald Trump n’était pas intéressé à réprimer la foule alors qu’elle se déchaînait dans le Capitole.

Herrera Beutler a déclaré que Kevin McCarthy lui avait dit qu’il avait parlé avec Donald Trump au téléphone pendant l’attaque, et avait demandé de toute urgence au président de calmer ses partisans.

Au départ, Donald Trump a blâmé des groupes de gauche. «Kevin, ils ne sont pas avec moi», a déclaré Donald Trump à Kevin McCarthy.

Kevin McCarthy aurait riposté: «Oui, ils le sont, ils viennent de passer par mes fenêtres et mon personnel court pour se mettre à l’abri. Ouais, ce sont vos partisans. Appelez-les », a raconté Herrera Beutler.

«Eh bien, je suppose que ces gens sont seulement plus en colère contre les élections et bouleversés que vous», a répondu Donald Trump. 

La représentante du Congrès avait déjà parlé à un journal de son district de l’appel téléphonique. Mais cela n’avait pas attiré l’attention générale jusqu’à ce qu’elle publie une déclaration à ce sujet vendredi soir à la suite d’un reportage de CNN. 

Les sénateurs ont été clairement surpris par l’évolution de la situation et ont envisagé d’autoriser des témoins, une mesure qu’ils espéraient éviter, car cela pourrait retarder le procès. Les esprits se sont enflammés et le Sénat a été suspendu. 

La procédure a finalement repris et les témoins n’ont pas été autorisés. La déclaration de Herrera Beutler a été incluse au dossier du procès.

AVOCAT EN COLÈRE

Michael van der Veen, le principal avocat de la défense de Donald Trump, était visiblement agité.

Sa voix s’est élevée à plusieurs reprises alors qu’il frappait le lutrin du Sénat avec son doigt, en colère contre les démocrates de vouloir assigner Herrera Beutler.

Il a fait valoir que si l’élue du Congrès était assignée à comparaître, il devrait également être en mesure de «d’envoyer des assignations à comparaître à un bon nombre de personnes».

«Ces dépositions doivent être faites en personne, dans mon bureau à Phil-eeeee-delphie», a-t-il-dit.

Sa prononciation de Philadelphie (Phil-eee-delphia en anglais) a suscité un rire chaleureux de la part des sénateurs.

«Je ne sais pas pourquoi vous riez», a déclaré van der Veer avec mépris. «Je n’ai ri d’aucun d’entre vous et il n’y a rien de risible ici.»

Le sénateur Patrick Leahy, un démocrate du Vermont qui présidait le procès, est finalement intervenu.

«Toutes les parties présentes dans cette salle doivent s’abstenir d’utiliser un langage qui ne favorise pas le discours civil», a déclaré Patrick Leahy

La Presse Canadienne

Joe Biden réagit à l’acquittement de Donald Trump: «la démocratie est fragile»

Le président Joe Biden a réagi à l’acquittement de Donald Trump en déclarant que tous les Américains, en particulier les dirigeants du pays, ont le devoir et la responsabilité de «défendre la vérité et de vaincre les mensonges».© Fournis par La Presse Canadienne

Joe Biden a ajouté que  «c’est ainsi que nous mettrons fin à cette guerre incivile et guérirons l’âme même de notre nation. Telle est la tâche qui nous attend. Et c’est une tâche que nous devons entreprendre ensemble. »

Le nouveau président a également déclaré  «que la violence et l’extrémisme n’ont pas leur place en Amérique».

La Maison-Blanche a publié la déclaration de Joe Biden samedi soir, plusieurs heures après que le Sénat n’ait pas réussi à réunir les deux tiers des voix nécessaires pour condamner Donald Trump.

Le mercredi 20 janvier, Joe Biden a officiellement été nommé président des États-Unis, et le mandat de quatre ans de Donald Trump à la tête du plus haut bureau de la nation américaine a pris fin. Trump, un promoteur immobilier et une vedette de téléréalité ne possédant aucune expérience politique ou militaire, a connu une présidence mouvementée, pour ne pas dire tumultueuse. Passons en revue les années de Trump à la Maison-Blanche ainsi que les évènements et les mésaventures qui les ont définies à travers ces remarquables photos.

Le Sénat a acquitté M. Trump de l’accusation d’avoir incité à une insurrection, même si 57 des 100 élus l’ont jugé coupable.

 Sept membres du parti républicain de Donald Trump ont voté contre lui.

L’insurrection au Capitole américain et le rôle de Donald Trump dans celle-ci est, selon Joe Biden,  un «triste chapitre» de l’histoire américaine et un rappel que la démocratie est fragile et doit toujours être défendue. Il a ajouté que la nation «doit être toujours vigilante».

La Presse Canadienne

USA: Le Sénat vote pour que le procès en destitution de Trump se déroule

Une majorité de sénateurs américains ont voté mardi pour que se déroule dans son intégralité le procès en destitution contre l’ancien président républicain Donald Trump, mais une condamnation semble peu probable à moins d’un changement majeur parmi les républicains.

Les avocats de Donald Trump, dont le mandat présidentiel a pris fin le 20 janvier, défendaient l’argument que leur client ne pouvait pas être jugé par le Sénat puisqu’il n’était plus en fonction à la Maison blanche.

Les démocrates espèrent qu’après cette procédure Donald Trump ne pourra pas à nouveau briguer la présidence des Etats-Unis, mais seulement six sénateurs républicains se sont joints aux démocrates pour voter en faveur d’un procès en destitution, bien loin des 17 voix nécessaires pour obtenir une condamnation.

Le vote a terminé une journée forte en émotions durant laquelle des images de l’invasion du Capitole le 6 janvier ont été diffusées sur des extraits du discours tenu un peu plus tôt ce jour-là par Donald Trump.

La Chambre des représentants a mis le mois dernier Donald Trump en accusation pour la seconde fois, lui reprochant d’avoir « incité à l’insurrection » le 6 janvier, quand ses partisans ont mené une attaque contre le Capitole à Washington.

REUTERS

Un premier sénateur noir pour l’État de la Géorgie

Le symbole est puissant : pour la première fois de son histoire, la Géorgie a élu au Sénat un Afro-Américain, Raphael Warnok, pour représenter cet ancien État confédéré.

Pour la première fois de son histoire, la Géorgie a élu au Sénat un Afro-Américain, Raphael Warnok, pour représenter l’ancien État confédéré.© Jim Watson Archives Agence France-Presse Pour la première fois de son histoire, la Géorgie a élu au Sénat un Afro-Américain, Raphael Warnok, pour représenter l’ancien État confédéré.

Un retournement de l’histoire que le pasteur n’a pas manqué de souligner peu après sa victoire, confirmée dans la nuit de mardi à mercredi : « Parce que ceci est les États-Unis, les mains âgées [de ma mère] de 82 ans qui ramassaient le coton d’un producteur ont pu se rendre aux urnes pour choisir son plus jeune fils pour devenir un sénateur américain. »

Aux États-Unis, « tout est possible, et c’est pourquoi j’aime tant ce pays », a ajouté l’homme de 51 ans mercredi matin sur les ondes de CNN.

Celui qui a été choisi il y a 14 ans pour devenir pasteur à l’église baptiste Ebenezer, où officiait Martin Luther King Jr., a d’ailleurs annoncé qu’il souhaitait continuer à prêcher tous les dimanches pour maintenir ce contact intime avec le peuple américain.

Selon les derniers résultats disponibles, après le dépouillement de 98 % des votes, Raphael Warnok a remporté 50,6 % des voix. Son opposante, la sénatrice républicaine sortante Kelly Loeffler, a pour sa part mis la main sur 49,4 % des suffrages. Dans la deuxième course sénatoriale en Géorgie, le démocrate Jon Ossoff menait en début d’après-midi avec 50,2 % des voix, alors que le sénateur actuel, David Perdue, le suivait de près avec 49,8 % des suffrages.

Bien qu’aucun grand média n’ait encore confirmé sa victoire, le jeune démocrate de 33 ans a diffusé en début de journée mercredi une déclaration virtuelle dans laquelle il mentionne que « c’est avec humilité qu[’il] remercie le peuple de la Géorgie de [l]’avoir élu pour le servir au Sénat américain ».

Dans un communiqué diffusé mercredi, le président désigné des États-Unis, Joe Biden, s’est aussi dit convaincu de la victoire prochaine des deux candidats démocrates. « [Les électeurs de la Géorgie] veulent de l’action face aux crises que nous traversons. Sur la COVID-19, sur le soutien économique, sur le climat, sur la justice raciale, sur le droit de vote et sur tant d’autres sujets. Ils veulent que nous avancions, mais que nous avancions ensemble », a-t-il déclaré.

Dépouillement

Dans un immense hangar bétonné au sous-sol du Georgia World Congress Centre, des dizaines d’employés électoraux s’affairaient toujours à ouvrir les enveloppes, mercredi midi, puis à acheminer les bulletins dans de grands bacs blancs de l’United States Postal Service vers des scanneurs. Une fois compilés, les résultats sont ensuite envoyés par voie électronique aux instances électorales, explique sur place Regina Waller, responsable des communications pour le département des élections du comté de Fulton. « Le tout doit être terminé à 15 h cet après-midi. »

Pour cette chaude lutte en Géorgie — qui permettra de déterminer qui, des démocrates ou des républicains, contrôlera le Sénat — plus d’un million d’électeurs ont voté par la poste et plus de deux millions ont voté par anticipation.

Mardi soir, le président Trump — continuant d’affirmer que l’élection présidentielle lui a été volée et que le processus électoral est frauduleux — y est allé d’une nouvelle déclaration incendiaire sur le processus électoral en Géorgie : « On dirait qu’ils sont en train de mettre en place une grande “décharge électorale” contre les candidats républicains. En attendant de voir de combien de votes ils ont besoin ? » a-t-il écrit sur Twitter.

Double camouflet

Cette rhétorique, répétée à n’en plus finir par le président sortant depuis sa défaite du 3 novembre, pourrait d’ailleurs avoir découragé des électeurs républicains à se rendre aux urnes pour le deuxième tour des élections sénatoriales, croient plusieurs observateurs. Dans ce qui était probablement le dernier grand rallye de sa présidence, Donald Trump avait néanmoins imploré ses partisans, rassemblés lundi soir à l’aéroport régional de Dalton, dans le nord-ouest de la Géorgie, d’aller voter pour bloquer l’élection des deux candidats démocrates, dépeints comme des « extrémistes radicaux de gauche ».

Mais le vent semble avoir bel et bien tourné en Géorgie, un État traditionnellement républicain qui a créé la surprise en novembre en élisant Joe Biden à la présidence par une mince avance de 12 000 voix (0,2 % du suffrage). Les efforts de la communauté noire pour faire inscrire ses membres sur les listes électorales — des efforts menés notamment par Stacey Abrams, ex-candidate démocrate au poste de gouverneur de la Géorgie, et par les mouvements New Georgia Project et Fair Fight — pourraient avoir joué un rôle névralgique dans l’issue du vote.

Depuis l’élection de novembre, la Géorgie se trouve au cœur des attaques de Donald Trump contre l’intégrité du processus électoral. Lundi soir, face à la foule conquise d’avance qui scandait « Fight for Trump » sous d’immenses drapeaux américains accrochés à des grues, le président sortant avait d’ailleurs promis de revenir en Géorgie « dans un an et demi pour faire campagne contre [le] gouverneur et [le] secrétaire d’État », tous deux des républicains, mais qui ont refusé de renverser les résultats de la présidentielle à sa faveur. Le président s’était également dit amèrement déçu de la Cour suprême, instance à laquelle il a nommé trois juges conservateurs, mais qui n’est pas intervenue pour bloquer l’élection de Joe Biden. « La Cour suprême nous a abandonnés », a-t-il dit.

La possible double victoire démocrate en Géorgie — qui pourrait être confirmée dans la journée de mercredi — survient le jour même où le Congrès se réunit à Washington pour certifier la victoire de Joe Biden, un double camouflet pour Donald Trump.

Ce reportage a été financé grâce au soutien du Fonds de journalisme international Transat–Le Devoir.

Lutte très serrée pour le contrôle du Sénat américain

Au suspense de la Maison-Blanche s’ajoute celui du Sénat. Alors que les votes continuent d’être comptabilisés, démocrates et républicains sont au coude-à-coude pour savoir qui contrôlera la Chambre haute du Congrès l’an prochain, un enjeu clé pour mettre en œuvre la politique du prochain président.

Au suspense de la Maison-Blanche s’ajoute celui du Sénat. Alors que les votes continuent d’être comptabilisés, démocrates et républicains sont au coude-à-coude pour savoir qui contrôlera la Chambre haute du Congrès l’an prochain, un enjeu clé pour mettre en œuvre la politique du prochain président.En Georgie, le sénateur républicain sortant, David Perdue, mène devant le démocrate Jon Ossoff.© Megan Varner/Getty Images En Georgie, le sénateur républicain sortant, David Perdue, mène devant le démocrate Jon Ossoff.

Des résultats encore partiels dévoilent des courses extrêmement serrées entre des sénateurs républicains qui tentent de se faire réélire et leurs adversaires démocrates.

Tard dans la soirée, mercredi, le candidat démocrate Gary Peters a été réélu dans le Michigan, portant à égalité le nombre de sièges dont disposent présentement démocrates et républicains : 48.

Mercredi, les regards restaient rivés sur la Caroline du Nord, la Georgie et l’Alaska, où les républicains sont en tête, parfois de justesse.

En Caroline du Nord, l’une des courses sénatoriales les plus serrées au pays, le républicain Thom Tillis tente de se faire réélire. Son sort pourrait déterminer si son parti conserve sa majorité.

Au moment où 93 % des bulletins de vote ont été dépouillés, Thom Tillis demeurait en tête avec 48,73 % des voix devant son rival, le démocrate Cal Cunningham, un ancien officier de l’armée, qui détenait 46,94 % des voix.

En Georgie, le sénateur républicain David Perdue tente également de remporter un second mandat face à son rival, le candidat démocrate Jon Ossoff. Au moment où 97 % des votes ont été dépouillés, David Perdue détenait 50,21 % des voix contre 47,48 % pour Jon Ossoff.

En Alaska, le sénateur républicain sortant Dan Sullivan est en avance avec 62,33 % des voix à la moitié du dépouillement.

Au Michigan, le candidat démocrate Gary Peters a été réélu qui conserve son avance au moment où 99 % des bulletins ont été comptabilisés. Il devance le républicain John James avec 49,74 % des voix. L’homme d’affaires de Détroit et ancien pilote d’hélicoptère de l’armée détenait 48,39 % des voix à la dernière étape du dépouillement.

Plus tôt dans la journée, des résultats ont confirmé la réélection de la sénatrice républicaine Susan Collins dans le Maine, réduisant encore les chances des démocrates de reprendre la majorité au Sénat, et augurant quatre années difficiles à Washington si le Congrès reste divisé, quel que soit le vainqueur à la Maison-Blanche.

Pour renverser la courte majorité républicaine actuelle (53 contre 47), le Parti démocrate doit gagner trois sièges si Joe Biden est élu à la Maison-Blanche, et quatre si Donald Trump remporte un second mandat, le vice-président disposant d’une voix au Sénat en cas d’égalité sur un vote.

CBC/Radio-Canada